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International - Page 14

  • Libye, il va falloir gagner la paix, désormais...

    Tripoli semble sur le point de tomber complètement. La rébellion a gagné son pari et l'on peut gager que sa victoire définitive dans tout le pays est une question de semaines. Je l'ai écrit à plusieurs reprises ici, c'était une question de temps. Les forces armées rebelles ne pouvaient que s'améliorer et commencer à s'organiser au fil du temps.

    Cette situation, l'Europe et l'Amérique l'ont déjàn vécue : en Afghanistan en 2001. Il va falloir désormais, faire preuve de beaucoup d'intelligence et de sens diplomatique.

    Il s'agit d'aider les populations à se développer en parvenant à passer au travers des réseaux de corruption tout en respectant les hiérarchies d'allégeance.

    Un premier objectif est la réconciliation nationale : il faut offrir la paix des braves aux pro-Kadhafi (en fait aux tribus de Syrte) à condition qu'ils n'aient pas trempé dans des crimes horribles, bien entendu.

    Le CNT ne veut pas de bases de l'OTAN et il a tout à fait raison. Nous devrions nous hâter de conclure les premiers accords commerciaux. Le Brésil, la Russie et la Chine sont désormais bien embarassés. C'est bien fait pour eux, et j'espère que leurs prises de position auront des conséquences commerciales.

    Ce que je juge rassurant, c'est que le CNT comprend des individus de qualité, comme Moustapha Abdeljalil qui veut éviter à tout prix les actes de vengeance. La grande difficulté pour le CNT va être d'asseoir son autorité. En Afghanistan, Karzaï avait eu une bonne idée, mais trop tardive : la convocation de la loya jirga, la grande assemblée des tribus. Si le fait tribal a une importance comparable en Libye, il faudra comprendre dès le début que rien ne se fera sans elles. Et ce n'est pas simple, il suffit par exemple de considérer la réaction de la tribu d'origine du Général Younès après l'assassinat de ce dernier.

    L'après Kadhafi ne sera pas une partie de plaisir. Nos diplomates vont avoir du travail, en espérant que les erreurs commises en Irak et en Afghanistan ne se répètent pas en Libye.

    Notamment, il ne faudra pas gommer certaines réussites de Kadhafi, notamment les résultats obtenus dans le domaine de l'éducation et de la condition féminine, par exemple.

    En somme, un avenir encore fort incertain, et beaucoup de défis à relever.

  • Diplomatie, culture et défense en temps de rigueur

    C'est une tentation, pour un état fortement endetté, que de ponctionner sévèrement les budgets alloués à la défense et à la diplomatie. Soyons précis : c'est une tentation surtout parmi les démocraties européennes. Pas de guerres à soutenir, pas de statut à maintenir. Ce peut être aussi le fruit d'une pensée primairement anti-militariste (que l'on songe à Éva Joly qui compare la France à la Corée du Nord parce que nous organisons le défilé de nos forces le jour de notre fête nationale...).

    Quand je considère la France, j'ai beau y réfléchir, je ne vois pas comment nous pourrions abaisser les crédits dont dispose notre armée nationale. Si nous voulions faire de grosses économies, il faudrait toucher à de gros postes budgétaires. On pense tout de suite à nos porte-avions, des gouffres financiers. L'inconvénient, c'est que se priver de porte-avions, c'est se priver de la possibilité d'amener une partie de notre aviation dans toutes les régions du monde. Je ne suis pas convaincu que des avions à longue portée (existent-ils seulement ?) puissent suppléer l'absence de porte-avion.

    Je crois qu'il faut également bien réfléchir au type d'interventions armées que nous voulons mener. La guerre en Libye coûte cher. Certes. Mais elle ne fait aucune victime civile. A ce stade-là, c'en est même miraculeux. C'est que l'aviation française (mais aussi britannique) utilise des bombes-laser d'une extrême-précision et obéit à des règles d'engagement très strictes. Ces bombes coûtent très cher ; mais elles touchent leurs cibles, pas ce qu'il y a à côté. Des guerres à zéro mort, cela a un coût, et ce coût, il pme paraît nécessaire de le supporter. La suite logique, d'ailleurs, ce sont les drones : coûts astronomiques, mais efficacité sans égale. Ils s'amérioreront toujours plus.

    Bref, il ne faut pas toucher à nos capacités opérationnelles, parce qu'elles sont au service de notre diplomatie, si maigres soient-elles au regard de nos ambitions.

    Dans le domaine diplomatique, c'est, je le pense, la culture qu'il faut promouvoir par-dessus tout. Or, les centres culturels et les écoles françaises sont les premières victimes de la rigueur, en règle général. Nous devrions à mon avis leur assigner des missions culturelles stratégiques : toucher les élites des pays où ils sont implantés, populariser la culture française, dispenser des cours de langue au plus grand nombre de personnes possible. C'est un domaine où il ne faut pas lésiner. Je pense également qu'il ne faut pas faire l'effort de se replier sur la seule francophonie. Nous avons complètement abandonné tout effort de pénétration culturelle et linguistique chez nos voisins européens. C'est pourtant là qu'il faudrait mettre le paquet, de même qu'en Amérique. Pour que le monde parle français, il faut que les décideurs et les élites pensent "en français". Il faut donc avoir une stratégie audacieuse et agressive de pénétration linguistique et culturelle au sein des élites mondialisées.

    Cela suppose de ne pas placer des ânes ignares qui méprisent la culture française comme le socialiste Pascal Lamy  qui considèrent le combat sur la francophonie comme un combat d'arrière-garde à des postes à responsabilité. Cela suppose aussi de recentrer nos aides et nos cadeaux à l'étranger vers la diffusion de notre culture (quel intérêt de financer un centre culturel au Chili, n'est-ce pas Monsieur Husson, sauf à ce qu'il bénificie d'une implantation culturelle du français sur place, mais ce n'est pas le cas...).

    Bref, il faut avoir une stratégie et nous ne l'avons pas. C'est une dimension à laquelle François Bayrou semblait sensible en 2007 que le MoDem pourrait ajouter dans son programme politique pour 2012.

  • Coincés !

    La crise qui frappe l'euro n'a pas fini de nous réserver de mauvaises surprises, et en particulier la suivante : la France est sous surveillance, comme toutes les nations de la zone euro. Or, elle continue d'emprunter des montants importants compte-tenu du poids de sa dette. Le problème, c'est que les marchés échaudés par les exemples grecs, portugais et irlandais, ne voient pas vraiment d'un bon oeil un état déjà fortement endetté tenter de lever des fonds très importants pour s'engager dans le sauvetage de pays qui ressemblent à s'y méprendre à des paniers percés. Nous pourrions bien y perdre même notre note AAA, à en croire l'agence Reuters. Il va donc être très difficile de faire jouer la solidarité européenne : quelqu'un qui se noie ne peut pas sauver un noyé, cela ne s'est jamais vu.

    Ainsi, ce n'est pas seulement le risque de défaut du pays emprunteur, comme l'observe Xerbias, qui rendrait caduque une intervention massive de la France, mais bien plus simplement l'état de ses finances.

    Je crois qu'il n'est plus temps de se demander si réduire la dette est de gauche ou non : un certain François Bayrou la qualifie de danger mortel, d'épée de Damoclès pour notre pays depuis plusieurs années. Chacun y va de sa petite fredaine pour pousser la chansonnette et entonner un air désormais connu. Mais dans la réalité, la gauche promeut un programme qui comporte de nouvelles dépenses, et la droite n'a pas les moyens des niches fiscales et des suppressions d'impôts qu'elle prévoit.

    En matière de dette, cela me semble à peu près clair, seul François Bayrou est crédible. Je pense d'ailleurs que c'est le seul qui ne proposera pas la vente de châteaux en Espagne. 

    Diluer le risque comme le proposent Marielle de Sarnez, François Bayrou et le MoDem (plus généralement l'ADLE) présente l'avantage de reculer l'échéance, mais elle ne la fait pas disparaître pour autant.

    Il n'y aura aucune marge de manoeuvre pour la France tant qu'elle n'aura pas recouvré un équilibre budgétaire. Il ne s'agit plus de disserter sur le déficit, il s'agit de discuter des économies que nous pouvons faire et des priorités que nous accordons à nos différents budgets.

  • Charybde et Scylla

    La Grèce connaît une situation budgétaire dramatique. Il est de bon ton, on l'entend parfois, de ne la considérer que comme un vulgaire tonneau des Danaïdes qu'il serait vain de remplir.

    Je partage globalement l'avis que Marielle de Sarnez exprime dans sa lettre du mois de juin 2011. On ne peut pas proposer que du sang et des larmes aux Grecs. Il leur faut une perspective. Qand les Dieux offrirent à Épiméthée la boîte qui fit plus tard le malheur des hommes, ils y placèrent malgré tout l'espérance, puisque Pandore la trouva après l'avoir ouverte.

    On ne peut donc exiger des efforts surhumains de la part des Grecs sans leur offrir un espoir. En ce sens, Marielle de Sarnez n'a pas tort de proposer que les fonds récupérés sur le désengagement de l'État grec alimentent pour partie un fond d'investissement pour la croissance et l'avenir.

    Plus généralement, le MoDem, et, je le suppose l'ADLE, suggèrent de conjurer le mauvais sort en couvrant les emprunts des différents États de l'Union européenne par le biais d'euro-obligations. 

    C'est une arme à double-tranchant. C'est l'irresponsabilité qui a amené plusieurs pays d'Europe au bord du gouffre. Quand on paie à plusieurs, on est tenté plus facilement de s'en remettre au pot commun. 

    S'il y a euro-obligations au sens financier du terme, il devrait y avoir une euro obligations au sens propre cette fois-ci, et les unes et les autres devraient être étroitement corrélées.

    Au premier rang des obligations auxquelles devraient se soumettre les états européens, c'est évidemment la maîtrise de leur dépense et...la collecte correcte de leurs impôts ! Il semble, par exemple, que des pays comme l'Italie et la Grèce soient avant tout victimes d'une forte évasion fiscale. Ce qui pousse (pour l'instant !) les agences de notation à accorder encore beaucoup de crédit à la France, c'est que, comme les marchés financiers, elles considèrent que la France est capable de lever beaucoup d'impôts et que son opinion publique y est habituée.

    L'impôt ne peut toutefois être la seule variable d'ajustement du déficit : on sait qu'à un certain stade, il obère considérablement l'investissement et la croissance.

    Il faut donc naviguer comme l'Ulysse de l'Odyssée avec Charybde et Scylla entre l'un et l'autre, évitant le tourbillon des dépenses sans fin et la gueule vorace de la collection d'impôts sans frein...

  • Il est doué Saif...

    J'ai lu l'entretien que Saif-Al-Islam, le deuxième fils de Kadhafi a donné au Quotidien Le Monde. Il est doué, ca gars-là. Chaque fois que je l'entends ou que je le lis, je le trouve convaincant. Pas de chance, il n'est pas du bon côté. Difficile de lui demander de se retourner contre son père à qui il doit tout.

    Oh, certainement c'est un "libéral", enfin, si ce terme a encore un sens dans les régimes d'oppression. Sans la révolte en Cyrénaïque, assurément, il eût eu les faveurs de l'Occident. La jeunesse dorée libyenne se serait sans doute tout à fait satisfaite des réformes qu'il promettait. En fait, dans ce type de régime, libéraliser le régime, c'est promouvoir une certaine forme d'occidentalisation des moeurs et laisser plus ou moins les médias diffuser des émissions anglo-saxonnes.

    Le problème, c'est qu'il y a une autre jeunesse. Celle qui n'a jamais profité du pétrole et de ses gains et qui croupit dans les bleds. Et celle jeunesse-là, elle l'a mauvaise.

    Saïf a une bonne communication avec l'Occident, et c'est vrai que nous autres Français, on a l'air de girouettes, avec les tapis qu'on a déroulés à son père par le passé. 

    C'est clair, Kadhafi doit de poser des questions : il se dit "mierda : pourquoi ils viennent me faire ch...Je me suis rangé, je ne soutiens plus le terrorisme et on a le même ennemi avec l'islam fanatisé d'al qaeda and co...En plus, on m'a déroulé le tapis rouge à Paris, et maintenant, le seul tapis qu'on me déroule, c'est un tapis de bombes...". 

    En tout cas, il y a une chose qui doit être claire : si nous, Français, désirons que la rébellion l'emporte, il ne va pas falloir se contenter d'une aide militaire. On commence à sérieusement tirer la langue, à Benghazi, faute de ressources et de biens de consommation courante. Il faut donc à la fois envoyer ce qu'il manque, et en même temps injecter de liquidités pour stimuler la production locale.

    Quand un pays décide une assistance militaire, il devrait toujours consulter des économistes et des banquiers pour prévoir aussi l'aide économique qu'il devra apporter.

    Il faut bien se dire un truc, et les leaders du CNT l'ont bien compris : si nous, Français, et nos amis Anglais, plus généralement nous Européens, ne mettont pas en place des réseaux de solidarité, ce seront les islamistes qui le feront ; et ils auront ainsi remporté le jackpot après que nous ayons financé une très coûteuse intervention militaire.

    Il fauit comprendre ça, au 21ème siècle : la guerre militaire exclusivement, ça n'existe plus. On gagne en construisant des hôpitaux, en payant les gens et en leur apportant de la nourriture. Qu'on se le tienne pour dit.

  • Libye, tenez bon, Sarko et Juppé !

    Il y deux points de vue sur la Libye (en fait, trois pour être plus précis) : d'un côté, les talibans djidahistes de l'anti-sarkozysme de l'autres quelques esprits nettement plus avisés.

    Il faut le voir le Allain Jules, prenant parti purement et simplement pour la dictature khadafiste sanglante et traitant de voyous les rebelles de Benghazi. J'ai cru halluciner en lisant son billet. De l'authentique politburo dans la plus pure tradition stal(inienne) genre Grands Procès de 36 recyclé à la sauce tiers-mondiste, alter-mondialiste et anti-sarkozyste.

    C'est pas possible : c'est Séïf qui l'a payé ou quoi, pour pondre un...Non, attendez, ce n'est pas possible : ça doit être un troll, je ne me l'explique pas autrement. Avaler à ce point la propagande du fils Kadhafi, ce n'est pas possible. Il devrait méditer l'aphorisme fameux de Pascal, notre alter-blogueur : l'homme n'est ni ange ni bête, mais le malheur veut que qui veut faire l'ange fait la bête...

    Non, Sarkozy a raison de s'obstiner (pour une fois) ; il faut tenir et tenir bon. Le Général Pinatel analyse très bien la situation, me semble-t-il. J'ai observé que sur les guerres, les militaires ne se trompent pas trop et estiment assez justement ce qui est possible et nécessaire.

    Le temps, à condition de maintenir la pression, joue en faveur de la rébellion et des forces européennes et occidentales venues à son secours. Il ne faut pas lâcher prise.

    Au passage, il me semble que Robert Gates, le secréataire américain à la défense, pointe assez justement une conséquence directe de la pression budgétaire qui pèse sur la défense européenne : plusieurs pays européens auraient voulu participer à la coalition, mais ils n'ont tout simplement pas les moyens militaires de le faire.

    Attention : à force de considérer la défense comme notre première variable d'ajustement budgétaire, nous autres Européens, nous pourrions bien nous condamner un  jour à être les spectateurs impuissants des répressions des peuples. Et ce ne seront ni los indignados los cretinos  ni les grincheux  et encore moins les "flotilles de cretinados la liberté" qui viendront à leur secours...

  • le FMI aux BRICS ? Ah non...

    Je suis sûr que l'on va trouver de beaux esprits pour expliquer qu'il est de bon aloi que les pays émergents prennent toute leur place dans les institutions internationales, à commencer par le FMI.

    Je voudrais simplement rappeler quelques évidences oubliées : il n'y a rien de plus favorables à la dérégulation que les BRICS (Brésil,Russi,Chine,Inde, Afrique du Sud) parce qu'elle sert fondamentalement leurs économies et parce que certains de ces pays vivent du dumping social.

    On y trouve, selon le magazine Forbes, la plus grande proportion de nouveaux milliardaires, gens souvent parvenus, rarement à la force du poignet, assez souvent par des collusions avec le pouvoir.

    Ces cinq pays n'ont rien de démocraties exemplaires. La Chine est une dictature, mieux vaut ne pas croiser le chemin d'un Oligarque en Russie, l'Afrique du Sud est le pays du viol, l'Inde, en dépit de ses institutions démocratiques, vit encore largement de manière féodale dans nombre de régions, et le Brésil, vous savez, c'est ce pays où les archevêques imposent leur loi en interdisant d'avorter à une gamine de 9 ans violée par son géniteur sans que la classe politique ne pipe mot ou presque.

    Cela dit, tout comme Bayrou, je suis plus que sceptique sur l'opportunité de placer Christine Lagarde à la tête du FMI. Certes, elle parle très bien anglais, connaît le droit anglo-saxon, d'accord. Mais à côté de cela, elle est empêtrée dans l'affaire Tapie, et elle a montré en la circonstance qu'elle était capable de confier à des tribunaux de commerce un différend qui oppose sur des sommes importantes et publiques l'État et un ex-chef d'entreprise. Tout ça pour accélérer la procédure et alors que rien ne disait qu'un vrai tribunal enjoindrait à l'État de verser plusieurs centaines de millions d'euros à Monsieur Tapie.

    Enfin, comme Bayrou encore, je suis sceptique quant à ses inclinations économiques.

  • Un complot ? Contre DSK ? Et puis quoi encore !

    Parmi les assertions ridicules que j'ai entendues depuis les débuts de l'affaire DSK, la théorie du complot bat son plein. Ce qui est inquiétant, c'est que 57% des Français y croient. Au lieu de s'affliger du tort que cet individu porte à la France, à la gauche et aux Socialistes, au FMI et plus généralement à la classe politique, voilà que fleurissent les théories les plus débiles, celles que généralement on  voit circuler plutôt du côté de l'alter-gauche ou de l'extrême-droite.

    Voilà un individu qui s'est cru tout-puissant et qui a déjà changé de ligne de défense trois fois. Ses avocats ont d'abord laissé entendre que les horaires ne concordaient pas ; lui-même a nié les faits. Aujourd'hui il déclare, face aux évidence, que la relation sexuelle était consentie. Il se moque du monde et tente de mener en bateau l'opinion.

    Côté Socialistes, ils seraient inspirés de ne pas rappeler trop fort que DSK est un "ami". Les faits ne sont pas nouveau. J'ai par exemple entendu que dans une grande compagnie aérienne que je ne nommerai pas, on donne des instructions très fermes pour ne pas laisser seules des femmes avec DSK dans les carrés VIP.

    Les Jacob Zuma, les Silvio Berlusconi et les Dominique Strauss-Khan, ils n'ont rien à faire en politique. 

    Ce qui me met hors de moi, c'est que l'on qualifie ces ignobles individus de séducteurs. Le premier a été impliqué dans un viol, le second détourne des mineures qu'il fait venir du Maghreb à grands renforts de fric et de bling-bling, quant au troisième, on sait ce qu'il en est.

    Un séducteur de femmes (pas forcément une espèce que j'aime non plus vraiment, au demeurant) fait tout de même preuve d'une certaine forme d'empathie : il prend un vrai plaisir à se sentir désiré par la femme qu'il cherche à séduire. Il n'en est rien d'un violeur ou un harceleur qui n'a de seul objectif que la domination de sa proie.

    Ce type-là prétendait "aimer" les femmes : tu parles, Charles. Moi aussi j'aimais bien les mouches quand je leur arrachais les ailes, petit (je ne l'ai jamais fait, c'est juste pour l'image). Si Tristane Banon n'a finalement pas porté plainte contre DSK quand ce dernier l'a agressée, c'est parce que la fille de DSK était une de ses amies et que sa propre mère était la présidente du Conseil Général de Haute-Normandie. Bref, pour des raisons politiques. Je pense qu'Aurélie Filipetti s'est retenue pour à peu près les mêmes raisons.

    Je n'ai pas envie d'enfoncer davantage DSK, je pense qu'il y est (enfin !) parvenu très bien lui-même, à vrai dire, surtout grâce à la célérité de la police américaine. La justice américaine a bien des travers, mais elle a le mérite de ne pas chercher à épargner les puissants, même si, in fine, je me demande si tout cela ne finira à coups de millions de dollars d'indemnités pour que la jeune femme agressée retire sa plainte : le système américain considère en effet le procès comme un contrat entre individus, et, jusqu'au jugement, une négociation est toujours possible.

    Je n'aime pas les individus qui se conduisent mal avec les femmes. Et encore moins les agresseurs et les violeurs de femmes pour lesquels la castration me semblerait un châtiment tout à fait acceptable. Au moins, s'il y a un second tour entre un socialiste et Sarkozy, je me sentirais plus libre de voter pour le socialiste ; l'idée qu'il y ait DSK me dirigeait droit vers le vote blanc. Mais si aujourd'hui il s'en sortait et se présentait, ce serait Sarkozy au second tour.

  • L'hallucinante justice belge...

    Décidément, en Belgique, il ne reste plus qu'à libérer Dutroux et on aura fait le tour de l'irresponsabilité judiciaire. Quoi ? Michèle Martin que certaines des très jeunes victimes de Dutroux ont supplié va sortir de prison ? Je viens d'entendre que de toutes façons, Michel Mercier, le Garde des Sceaux s'opposerait tout à fait à ce qu'elle vienne couler des jours paisibles dans un couvent français.

    C'est tout de même délirant que d'imaginer que les pires ordures, en Belgique, peuvent sortir se pavanner tranquillement une fois le tiers de leur peine exécutée, puisque c'est ce que prévoit la loi belge.

    Il y a eu un groupe facebook qui a réuni 100 000 signatures contre la libération de cette criminelle. Le groupe a été supprimé en raison d'appels à la violence et de de "dérives". 

    Tu m'étonnes que les commentateurs finissent par "dériver" quand ils prennent connaissance de telles décisions. C'est vraimment se moquer du monde et un véritable appel à rendre la justice soi-même !

  • Ben Laden buvait du coca

    Coca-Cola.jpg
    Dans les choses qui m'ont laissé interdit quand j'ai appris ce que les Américains ont retrouvé dans la villa bunkerisée de Ben Laden, le coca joue un rôle de premier plan.

    S'il y a bien un symbole de l'Amérique triomphante, c'est bien celui-là. Il existe pourtant des marques de cola produites dans certains pays arabes ou vendues sous le label "territoires occupés". On aurait pu imaginer que Ben Laden achète une production locale de ce type. Eh bien non : c'était du coca américain bien de chez eux.

    Ben Laden qui s'y entendait à prétendre incarner la vertu n'était en réalité pas différent des autres. Il idolâtrait secrètement ce qu'il vouait aux gémonies en public...