Mahmoud Abbas a choisi la voie diplomatique pour faire valoir les revendications des Palestiniens. C'est la bonne démarche. L'actuel gouvernement israélien est largement responsable de ce cheminement. Abbas est acquis à l'idée de négocier de longue date, et, bon an mal an, les forces de sécurité palestiniennes ont rempli leur contrat en Cisjordanie.
Mais voilà, Israël, sous l'égide du Likoud et des ultra-conservateurs, ne veut rien céder à Abbas. Les libertés économiques ne progressent guère, même si le niveau de vie global s'améliore, et les tracasseries en tout genre persistent.
En en donnant rien en échange de sa bonne volonté à Abbas, Israël a précipité le dépôt d'éligibilité palestinien. La diplomatie israélienne devrait méditer ces derniers développements et se réorienter au plus vite. On ne peut aller contre le vent de l'Histoire, et le fait est que les Lieberman et compagnie se sont avérés bien incapables de donner le coup de barre qui convient pour prendre le bon cap.
Autant je n'ai aucune considération pour le terrorisme aveugle du Hamas, ni pour les pseudo-flotilles qui essaient de forcer l'espace maritime d'un état souverain, autant j'ai bien plus de sympathie pour un homme de dialogue qui s'appuie sur le droit re reconnaît à la partie adverse la légalité des accord conclus ces dernières années.
Mahmoud Abbas est une chance pour Israël. Une chance de paix et de dialogue. L'État hébreu a intérêt à saisir cette chance tant qu'elle est encore là...