Ok

En poursuivant votre navigation sur ce site, vous acceptez l'utilisation de cookies. Ces derniers assurent le bon fonctionnement de nos services. En savoir plus.

International - Page 17

  • Libye : ONU de m....

    Et voilà, ça discutaille, ça discutaille, et comme d'habitude, les tyrans écrasent leurs populations. L'ONU vote des résolutions, alors que l'urgence serait d'assurer un appui aérien aux insurgés lybiens. Sarkozy a joué les cow-boys, mais maintenant, c'est le silence radio. Mieux valait ne rien dire, alors. A vrai dire, je m'en prends à Sarkozy, mais ce n'est pas lui le plus coupable et finalement, la France s'active plutôt pas mal dans cette histoire ; non, ce sont les autres pays européens qui tergiversent, parlent de sanctions, et in fine ne feront rien, alors qu'il y a une occasion unique de renverser Kadhafi quasiment sans coup férir.

    Qui peut douter un seul instant que Kadhafi répandra la terreur si jamais il reprend le contrôle de son pays ? Quant à la Ligue Arabe, elle est hypocrite au possible. C'est un jeu de poker-menteur. Aucun de ses membres ne veut s'impliquer en envoyant des forces pour assurer la fameuse zone d'exclusion aérienne. Cela aurait pourtant un sens, si quelques pays arabes, les Français et les Britanniques s'entendaient pour envoyer une force d'appoint et assurer le succès des insurgés. Kadhafi a la puissance mécanique mais pas les troupes nécessaires pour vraiment contrôler les points qu'il reprend. Il associe carotte et bâton pour retourner l'opinion libyenne désormais apeurée.

    L'Europe est nullasse, comme d'habitude, à la traîne des USA dont elle n'est jamais capable de faire autre chose que de suivre le mouvement dans le meilleur des cas. 

    Un projet de résolution circule, pourtant, désormais, au Conseil de Sécurité, pour autoriser toutes les options afin de mettre en place la fameuse zone d'exclusion aérienne. S'il passe, il n'y aurait alors plus qu'à...

  • Croix-Rouge japonaise sur Google Crisis Japanquake

    Merci Google pour ta réactivité ! La firme californienne a mis en place un site de crise qui renvoie à un formulaire direct de don à la Croix-Rouge japonaise. Personnellement, je viens de verser 8000 yens (70 euros). Il n'y a pas de taux de change appliqué au don (très bien, ça !).

    La Croix Rouge est une valeur sûre, et, en versant directement à l'antenne japonaise, on évite bien de la paperasserie, des tours et des détours.

    Le site spécial de google permet également d'échanger des informations personnelles entre individus qui en disposent et ceux qui en recherchent, créant ainsi une base constamment alimentée.

    Bref, Google Crisis Japanquake, c'est par là.

    J'ai aussi entendu que la Maison de la Culture du Japon à Paris était débordée. Si des lecteurs ont la possibilité de s'investir en temps, il est toujours possible de se rendre là-bas ou d'appeler pour proposer ses services.

    La Maison du Japon se situe 101 Quai Branly à Paris, dans le 15ème arrondissement. Téléphone : 01 44 37 95 00. Métro Bir-Hakeim, sur la ligne 6.

  • Libye, le temps presse...

    Nicolas Sarkozy et David Cameron, bousculant l'Europe, ont laissé entendre que France et Grande-Bretagne pourraient intervenir directement en Libye pour empêcher l'aviation de Kadhafi de tirer sur son peuple et de réduire à néant l'opposition libyenne.

    Je ne sais pas si la reconnaissance du Conseil National de l'opposition libyenne était une bonne chose ; je ne sais pas non plus s'il fallait promettre d'intervenir. Mais une chose est sûre : quand le vin est tiré, il faut le boire.

    Évidemment, si nous avions été un pays démocratiquement idéal, voilà comment les choses se seraient passées : Nicolas Sarkozy aurait réuni d'abord les principaux responsables des partis pour entendre leur avis, puis aurait consulté son Ministre des Affaires étrangères ainsi que son Ministre de la Défense, et enfin, aurait rassemblé le Parlement en procédure accélérée pour obtenir ou non son assentiment.

    Puisqu'il se veut énergique et actif, il aurait pu faire tout cela en trois jours, en limitant le débat sur une intervention militaire dans le temps, afin de ne pas se perdre en discutailleries pendant que Kadhafi bombarde sa population.

    A l'heure actuelle, les forces libyennes perdent pied et se replient sur Benghazi, leur dernier bastion. Soit, dans les heures qui suivent, des avions décollent des bases aériennes françaises et britanniques, ou, tout du moins, un ultimatum est envoyé aux forces de Kadhafi, soit, une fois de plus, le Président de la France aura passé pour un charlot en voulant jouer au cow-boy.

    Je ne suis pas sûr du tout qu'intervenir soit une bonne décision, loin de là, et à vrai dire, mieux vaut peut-être, passer pour des charlots que de se trouver en demeure de prouver l'efficacité réelle de nos fameux rafales.

    Mais à quoi servait-il, alors, comme les Américains et leurs alliés en 1991 en Irak , de laisser l'espoir se lever, avec en filigrane la possibilité d'un appui aérien, pour finalement laisser écraser la résistance libyenne sans moufter ?

  • Israël et les enragés

    Je crois que Laurent Pinsolle va très mal prendre ma note. C'est pourtant en lisant sa note sur Israël puis les réactions qu'elle a engendrées sur Marianne2 que m'est venue l'idée du titre de mon article.

    Boycotter commercialement Israël, rompre les liens diplomatiques, et cetera...on aura tout vu. Ah non, il ne manque plus qu'une intervention militaire en Cisjordanie, pourquoi pas tant qu'on y est ? Il est vrai que Laurent Pinsolle appartient à un courant politique qui a lâché Israël à un moment critique après avoir été son allié (Guerre des Six-Jours, la France du Général de Gaulle interrompit les livraisons de munitions et de pièces de rechange au beau milieu de la guerre alors qu'Israël était attaqué par trois pays supérieurs en force...).

    Je le dis et je le redis, dans une frange de l'opinion française, Israël génère des réactions hystériques. Et pourquoi ne pas rompre les relations diplomatiques avec la Chine pour le Tibet, la Russie pour l'Abkhazie et tant qu'on y est la Tchétchénie, le Maroc pour le Sahara, l'Algérie pour la Kabylie, le Soudan pour le Darfour (faits autrement plus graves) l'Inde pour le Bengale, l'Égypte et le Pakistan avec leurs minorités chrétiennes, et cetera...

    Je suis soufflé par l'argumentation qui figure dans l'article : 

    Par rapport à la Corée du Nord ou à Cuba, nous sommes dans un cas différent. Ces pays sont des dictatures et je ne suis pas un partisan du refus de dialoguer avec les dictatures, car, comme vous l’avez noté, je ne crois pas que l’ostracisme fasse progresser les choses alors que le contact avec l’extérieur me semble créer un appel d’air pour la liberté et la démocratie. Dans le cas d’Israël, il s’agit non seulement de l’occupation d’un territoire qui ne lui appartient pas, mais en plus d’une colonisation d’une partie de ce territoire. Il me semble normal de sanctionner un pays qui en envahit un autre, l’occupe et le démembre. De simples réprimandes verbales me semblent beaucoup trop faibles surtout après de nombreuses protestations.

    Donc, massacre ton peuple, enferme-le dans des prisons, fais-le crever de faim, menace le monde avec tes bombes nucléaires, tu es un interlocuteur acceptable.

    Mais si tu es la seule démocratie de ta région, que tu respectes à peu près le droit, que plusieurs états sont toujours en état de guerre avec toi (pas de paix signée) et que l'un d'entre eux au moins menace de t'éradiquer, alors tu es un paria. 

    J'ai bon ?

    Mon camarade blogueur devrait un jour se faire traduire ce qui figure dans les manuels scolaires palestiniens à propos non seulement d'Israël, mais des Juifs en général, pour son édification, puisqu'il a toujours dénoncé clairement toute forme d'antisémitisme sur son blogue...

    La France s'est discréditée de longue date par ses prises de position à l'emporte-pièce et souvent injustes envers Israël : le boycott d'un État qui lui est déjà hostile, je crois franchement qu'Israël s'en tape un peu. Il pourrait à la rigueur craindre un boycott coordonné de toute l'Europe, mais je crois que Laurent Pinsolle est anti-européen, pour le souvenir que j'en ai.

    J'ai de la sympathie, généralement, pour les Gaullistes, mais j'avoue que depuis quelque temps, je ne parviens plus à les différencier des alter-mondialistes et des souverainistes de tout acabit : comme eux, ils veulent sortir la France de l'Europe et de l'euro, comme eux, ils veulent nationaliser à tour de bras, même haine d'Israël et de l'Amérique, même détestation de toute forme de libéralisme...

    Je ne considère pas tous les états à égalité, contrairement à mon camarade blogueur : je préfère avoir comme amis des démocraties que des dictatures qualifiées. 

    Mon amitié pour Israël ne m'empêche pas de dire aux citoyens de ce pays qu'ils se trompent quand ils se trompent, mais en aucun cas, je n'essaie de mettre à genoux leur État pour les amener à récipiscence, ce que propose ni plus ni moins Laurent Pinsolle. Il se proclame "ami" d'Israël, mais je crois que des deux "amis" d'Israël que nous sommes, s'il fallait demander auquel de nous deux Israël accorderait la réciprocité, nul doute que j'en aurais la primeur...

    La seule chose qui puisse changer la donne dans le conflit israélo-palestinien, c'est une évolution des régimes arabes vers la démocratie. Ce serait même une chose qui la modifierait radicalement. Plutôt que de boycotter Israël, mieux vaut soutenir les Tunisiens, qui me paraissent bien engagés, et les forces égyptiennes qui se rangent clairement du côté de la démocratie. 

    Marielle de Sarnez a fort bien exprimé cette considération, tout récemment, au Parlement européen.

    Je crois [...] que l’irruption démocratique aux frontières d’Israël et des territoires palestiniens, peut être une opportunité à saisir pour les deux parties. Aujourd’hui, Israéliens et Palestiniens se trouvent face à une réalité : le monde autour d’eux bouge. C’est le moment pour eux de bouger aussi.

    Dans tous les cas de figure, des pressions (sans aller jusqu'à la rupture diplomatique : heureusement, mon camarade blogueur n'est pas le Quai d'Orsay...) européennes, essentiellement commerciales, auraient alors bien plus de sens. Et si pressions il y a, encore faudrait-il s'assurer de ce qu'il y a en face. Parce que comme le fait observer judicieusement Causeur dans la réponse qu'il apporte à Laurent Pinsolle, chaque retrait d'Israël ces dernières années s'est traduite par une insécurité croissante...

     

     

  • Fusion nucléaire et séisme légendaire au Soleil-Levant

    Si j'étais au Japon, à l'heure actuelle, je pense que mon trouillomètre aurait fait exploser son couvercle depuis un moment. Un réacteur nucléaire menace d'entrer en fusion, et donc, en réduisant en charpie son enveloppe, de répandre ses vapeurs radio-actives dans l'atmosphère japonaise (et sans doute au-delà, au demeurant).

    Comme Unhuman, je tends à penser que la construction de centrales nucléaires sur une zone sismique n'est pas exactement une chose souhaitable, même s'il faut évidemment prendre en compte les besoins énergétiques du Japon et la nécessaire diversification stratégique de ses sources.

    En France, je fais partie de ceux qui ne sont pas résolument hostiles au nucléaire, tout en souhaitant une évolution progressive vers d'autres formes d'énergie beaucoup moins dangereuses (solaire, éolien, géothermie, par exemple). C'est grosso modo ce que défendent aussi Bayrou et le MoDem.

    Mais quand on considère les risques encourus, finalement, on se prend à penser que le plus tôt sera le mieux. Le Japon est pourtant expert en risques sismiques, et d'ailleurs, s'il n'avait pas développé une compétence hors du commun dans ce domaine, nul doute que les conséquences du tremblement de terre (séisme le plus puissant jamais enregistré au Japon) seraient terrifiantes.

    Quand on songe que seuls 3700 édifices sont tombés, après une telle secousse, on peut se dire que le miracle de la technologie le dispute à celui des cieux.

    Il n'en reste pas moins que les dégâts sont très lourds et que des milliers d'êtres humains ont péri. J'avoue me sentir très désarmé, je ne sais pas quoi faire pour aider le Japon.

    D'après un journaliste français vivant au Japon, le réacteur nucléaire n'aurait pas été touché par l'explosion. Encore faut-il que la pression ne monte pas ! Un autre blogueur francophone vivant là-bas assure que l'enveloppe aurait été remplie en une heure au lieu de cinq. L'efficacité japonaise. Toujours impressionnante. 

    Il ne reste plus quà prier pour que les 10 000 disparus du port japonais ne soient pas 10 000 morts.

    Il faut s'imaginer la puissance du cataclysme : il aurait déplace l'île, c'est à dire le Japon tout entier, de 2.4 mètres et désaxé l'actuel axe de rotation de la Terre de 10 centimètres !!!!

  • Sarkozy et la Lybie à quitte ou double

    Et voilà, Sarkozy a court-circuité une fois de plus nos alliés européens, et, bien sûr, son propre ministre, Alain Juppé, qui a appris la nouvelle par la presse : la France serait donc prête à neutraliser militairement l'aviation de Kadhafi, en compagnie de la Grande-Bretagne.

    Bien sûr, plusieurs pays occidentaux n'ont sans doute pas oublié l'implication passée de Kadhafi dans une série d'attentats dans les années 80, mais je subodore fortement qu'il y ait également de leur part une forte volonté de ne pas rater le coche.

    Moi, j'avoue que je suis gêné : Nicolas Sarkozy a déroulé le tapis rouge au colonel Kadhafi, a tenté de lui vendre des centrales, et maintenant, il veut le chasser avec son aviation. 

    La situation ne me paraît pas claire en Lybie : certes, il y a une véritable volonté populaire, mais je note aussi qu' a été nommé comme chef de l'opposition un ancien ministre de Kadhafi, c'est à dire, en somme, un homme qui a partagé un certain temps les mêmes vues que lui.

    Moustapha Abdeljalilb est l'ancien ministre de la justice de Kadhafi. Jusqu'à l'année 2010, je n'ai pas souvenir de l'avoir entendu moufter contre Kadhafi et ses sinistres pratiques.

    Le vocable "opposition libyenne" est subitement apparu ces deux dernières semaines, dans le vocable journalistique, mais le fait est que je ne sais pas du tout qui il y a dans la dite opposition.

    On dit qu'il y figure des opposants de l'étranger, complètement inconnus de la population, des libéraux, des monarchistes, des islamistes (qui attendent leur heure), des notables reconnus de l'ère Kadhafi, bref un assemblage très hétéroclite dont on ne voit pas clairement le projet.

    A cela s'ajoute que le soulèvement populaire se défie de ces oppositionnels auto-proclamés et qu'enfin, il semble bien que le poids des tribus soit déterminant pour fixer l'issue des troubles.

    Bref, le problème, c'est que je ne sais pas ce que Nicolas Sarkozy a exactement reconnu, et que je me demande s'il le sait exactement lui-même.

    Si Kadhafi a vraiment demandé la possibilité de fuir le pays sans dommages avec sa famille (je l'ai entendu, mais est-ce vrai ?) pourquoi l'opposition libyenne a-t-elle refusé une solution qui épargnait bien des vies humaines ?

    L'Italie a refusé de se joindre à l'Angleterre et à la France. J'imagine que Berlusconi a trop le sens des fines parties passés avec le compère Mouamar pour avoir le coeur d'aller saboter ses joujoux désormais.

    Il semble que BHL soit devenu notre nouveau ministre des affaires étrangères, et pas seulement celui de la France : l'Egypte aussi, puisqu'il envisage que l'armée égyptienne se charge d'une partie du sale boulot.

    La diplomatie est un art difficile. Je ne sais pas, in fine, si Nicolas Sarkozy a tort ou raison de reconnaître le camp adverse en Libye. Mais je trouve que nous manquons singulièrement d'éléments pour juger, que nous nous précipitons beaucoup, et j'espère enfin que ses seuls buts ne sont pas de se refaire une santé dans l'opinion et de mettre la main sur la production de pétrole en Libye.

    Nicolas Sarkozy envisage que la France assure seule la couverture  de la zone d'exclusion aérienne en Libye ! Mais en avons-nous vraiment les moyens ?

    En tout cas, nous devrions nous limiter vraiment à un engagement minimal : neutraliser l'aviation et pas plus. Cette histoire-là sent le souffre à plein nez...

  • Donnez au filles d'aujourd'hui les moyens de devenir les femmes de demain...

    Aujourd’hui toutes les femmes du monde sont mises à l’honneur… 

    …mais pour espérer résoudre définitivement les injustices auxquelles elles sont confrontées dans le travail, l’éducation, ou face à la violence, il faut commencer par donner aux petites filles toutes les chances de grandir dans le respect de leurs droits.

    En contribuant à notre fonds de soutien pour les droits des filles, vous permettrez à PLAN de financer des projets concrets pour lutter contre les différentes formes de discrimination dont les filles sont victimes au Cameroun, au Vietnam  ou encore en Inde

    Pour elles, merci ! 

    Alain Caudrelier-Bénac, directeur de Plan France 

    Voilà, rien à rajouter...

  • Khamenei, l'ennemi des ayatollahs

    Le régime iranien, je le sens, évolue petit à petit d'une manière imprévue pour les tenants du régime : l'Iran devait être une théocratie, mais elle vire à la tyrannie pure de dure. En effet, Khamenei entreprend désormais de faire disparaître ses opposants. Sauf qu'il ne s'agit plus d'opposants traditionnels, mais de ceux que le régime génère : des mollahs, des ayatollahs. Dans le clergé iranien, c'est le branle-bas de combat : on commence à comprendre que Khamenei et son pantin tentent de faire taire toute voix discordante. Quoi que l'on puisse penser de l'Iran, il y avait en Perse une tradition de débat, y compris au sein du clergé chiite. En ce sens, Karoubi, Moussavi, qui sont des religieux ou assimilables, représentent des figures traditionnelles du débat aux yeux des mollahs. S'en prendre à eux, c'est s'en prendre à l'un des fondements du régime théocratique iranien, jusque là collégial. Or, Khamenei n'aspire plus qu'à un pouvoir personnel.

    Cela, Mollahs et Ayatollahs ne peuvent le tolérer : la question est de savoir, désormais, s'ils peuvent remporter une épreuve de force, s'ils ont l'autorité nécesssaire pour s'y risquer et s'ils le feront in fine...

  • Attaquer en Libye ? ça va pas la tête ?

    Ils sont amusants, les Américains. En 15 ans, ils se sont déjà englués dans trois bourbiers : Somalie, Afghanistan et Irak. En 1986, si je ne m'abuse, ils avaient déjà procédé à un bombardement de Tripoli. Ils ont l'expérience (en théorie) des guerres : ils savent qu'un bombardement fait toujours des dommages collatéraux, à la notable exception des bombes-laser (et encore !...) mais comme ces dernières ne représentent que 8 à 10% des arsenaux...

    Ayant mis en place une zone d'exclusion aérienne en Irak, du temps de Saddam, ils savent aussi que cela passe par la neutralisation des défenses aériennes de la zone visée.

    Donc, en somme, pour mettre en place la dite zone en Libye dans les environs de Tripoli, il faut canarder la ville, avec la quasi-certitude de toucher des civils. Très intelligent.

    Est-ce que l'opposition libyenne a demandé quelque chose ? A ma connaissance, non. Bref, Alain Juppé qui est un vieux de la vieille et auquel on ne la fait pas, a tout de suite percuté que les conséquences seraient désastreuses sur les opinions arabes des pays concernés (et d'ailleurs sur toute l'opinion arabe en général).

    Quand on est personna non grata quelque part, on évite de la ramener en roulant des mécaniques. 

    Bref, si vraiment les Libyens nous appellent à l'aide, ils nous le feront savoir. Dans l'immédiat, le mieux à faire, c'est de fournir des vivres et des médicaments aux populations sinistrées.

    Il me semblait qu'avec l'expérience des merdiers dans lesquels elle s'est fourrée, l'Amérique apprendrait. Restons optimiste : en principe, Hilary Clinton est une femme d'expérience. Ça ne coûte rien (quelques dizaines de millions de dollars mises à part) d'amener quelques porte-avions dans le Canal de Suez, mais cela coûterait très cher en revanche, et pas seulement financièrement, d'utiliser les avions qui sont dessus.

    Allons, terminons sur une petite remarque amusante et festive : ce qui pourrait bien exploser en vol, avec la chute du régime Libyen et celui de ses  potes despotes locaux, ce sont...les finances des gros clubs de football européens, à commencer par la Juventus de Turin ! Eh oui : le sport business est un fonds d'investissement idéal pour un tyran corrompu (pas seulement). Tiens, à ce sujet, il va devenir quoi, Al-Saadi Ladhafi, l'ex-joueur de la Sampdoria de Gênes si je ne m'abuse ? Il ne voulait pas investir dans un club français, il y a quelques années ? J'ai cru comprendre qu'il avait favorisé un gros gros gros investissement à la Juve, dès 2005 : sponsoring sur maillot pour plus de 300 millions de dollars à la Juve par la Tamoil, consortium pétrolier Libyen proche du futur ex-pouvoir. Vite, vite, il faut que Sarkozy fasse quelque chose pour le football. On laissera le train-train quotidien à Juppé ( position de la France, de  l'OTAN et de l'Europe à propos de la situation en Libye...). Les deux pourraient se recouper, puisque les Américains s'ils attaquaient, le feraient depuis l'Italie...

    Tiens, mon expert ès football et politique favori, faucon gaulliste du Gard,  doit bien avoir quelques idées sur le sujet, non ?

  • Marine Le pen prête à jeter à la mer des réfugiés...

    radeaumeduse.jpgJe ne titrerai pas comme Laureline Dupont de Marianne, immigration, Marine Le pen la rechute, mais en revanche, je rejoins totalement Laureline pour mettre à jour l'embrouille à laquelle se livre Marine Le pen.

    Bien loin de se réjouir de voir les despotismes  tomber au Maghreb, Marine Le pen n'a qu'une inquiétude : voir des réfugiés lybiens et tunisiens débarquer en France.

    Et elle met dans le même sac l'immigration ordinaire (qu'il faut en effet juguler et arrêter complètement) et l'accueil de réfugiés, que l'on ne peut pas même qualifier d'immigration, au demeurant, et qui a un caractère parfaitement temporaire.

    Il y a eu un sondage récemment sur le sujet, c'est sans doute ce qui a donné des idées à Madame Le pen. Comme 2/3 des Français, je pense aussi qu'il faut privilégier des secours sur place. 

    Mais quand j'entends Marine Le pen déclarer « L’union européenne est totalement impuissante à nous protéger, il faut passer un accord bilatéral avec l’Espagne et l'Italie pour permettre à nos marines de préserver nos eaux territoriales et repousser dans les eaux internationales les migrants qui voudraient entrer en Europe. » difficile de ne pas faire un bond.

    Il ne faudrait pas être sur le Radeau de la Méduse avec elle, celle-là : elle aurait vite fait de vous balancer un coup de rame sur la tronche pour vous jeter à la flotte, parce qu'en gros, c'est exactement ce qu'elle propose. Elle veut refaire le coup des boat people crevant de soif et d'inanition dans les années 70, repoussés de partout, en somme. Allez, ouste, les Lybiens et les Tunisiens, à la mer, quoi...

    Il y a peut-être un moyen terme entre l'accueil d'immigrés et celui, temporaire, de réfugiés terrorisés, chose qui ne semble pas frapper plus que cela Madame Le pen.