C'est amusant de voir les politiques de tout bord ou encore les chefs de gouvernement fulminer contre les agences de notation. Comique, cette obstination à vouloir à tout prix casser le thermomètre quand il indique une température trop élevée.
Je les trouve très (trop ?) tolérantes depuis fort longtemps pour les États endettés jusqu'au cou depuis des dizaines d'années, d'autant qu'ils traffiquent leurs comptes d'une manière qui n'a guère à envier aux Enron et compagnie.
Bref, cessons de nous en prendre aux thermomètres et occupons-nous du mal. Consolation, entre deux diatribes, la plupart des politiques semblent l'avoir compris en France, puisque les voilà tous à proposer leurs solutions.
Commentaires
Un thermomètre ne provoque pas la mort du patient sitôt introduit :-)
Je suis bien d'accord avec le sens de ce billet.
Par ailleurs, je pense, pour ma part, que les agences de notations ne font pas leur boulot, ou du moins en France.
Je ne comprends toujours pas la note AAA pour la France.
En effet, ces agences font leur boulot. En fait, il faut savoir relativiser leurs recommandations. Or on se rend compte que les marchés ont tendance à les suivre trop aveuglément.
Car ces agences expriment une vision du monde qui est somme toute auto-centrée. Par exemple, le fait que les trois agences anglo-saxonnes soient aussi tolérantes avec les États endettés permet de favoriser les pays occidentaux. À l'inverse, l'agence chinoise Dagong est plus sévère sur ce point: elle accorde davantage d’importance à la croissance économique et aux réserves de change obtenues notamment grâce aux exportations, ce qui va valoriser des pays émergents tels que le Brésil ou la Chine.
Ces agences sont donc, en effet, des thermomètres: il faut savoir relativiser leurs mesures car elles ne nous dispensent pas, bien sûr, de raisonner.
ben oui, qu'elles font leur boulot.....l'UE malheureusement n'a fait fait son boulot en ne voulant pas sanctionner les pays qui déconnaient, la règle d'or existent depuis longtemps dans les textes de l'UE...
Les états ont besoin de bouc-émissaires afin ne pas assumer leurs incompétences. c'est toujours la même stratégie de communication.
Elles font certes leur boulot... mais pas toujours correctement, entre erreurs (2000 milliards récemment pour les USA, une paille!) et conflits d'intérêt voire magouilles (cf. USA, encore).
Mais l'essentiel n'est effectivement pas là : que faire pour arranger les choses ? Il paraît qu'un bouquin vient de sortir sur le sujet...
Le patron de S&P en a perdu son job... ça arrive.
Lisez Marianne n° 747, on y apprend que l'agence S&P finance le parti républicain et a voulu liquider Obama en dégradant la note américaine...
Leur boulot ?
Ah, qui les a mandaté ?!
Non, ce n'est pas le boulot d'agences privées dont on ne sait pas d'où leur financement provient. Ce sont des armes, et chaque mot de leur part un acte de violence.
Mais la dette n'est pas notre principal problème. Et l'austérité ne sert pas la croissance économique.
Moody's dégrade la note du Japon surendetté.
Cela me semble normal. Mais il y a bien longtemps que les pays auraient dû réagir et non attendre d´être mal notés ou dégradés par les fameuses "agences".
A force de creuser leurs dettes, les Etats sont de moins en moins libres. Ils ne récoltent que ce qu'ils ont semé !
@L' hérétique
Un lien susceptible de vous intéresser:
http://www.institut-thomas-more.org/upload/media/notebenchmarkingitm-financespubliquesfrall.pdf
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