Très intéressante la synthèse de Massimo Prandi dans le quotidien les Échos sur le plan imaginé par le cabinet McKinsey pour sortir la Grèce de l'ornière.
Il ne lui faudrait pas grand chose, à ce pays, pour devenir le nouveau tigre de l'Europe.
Je pense qu'un début de prise de conscience voit le jour en Grèce sur la question de la fiscalité et de la fraude. Lever l'impôt, n'en déplaise aux libéraux, est la première prérogative d'un État, et la propension à mal l'exercer en est le signe le plus avéré de déliquescence.
Il me semble que si la Grèce doit faire des efforts considérables pour réduire son secteur public, elle a en revanche tout intérêt à affecter une part des économies réalisées dans ses tribunaux et ses services de contrôle fiscal. L'argent ainsi injecté doit pouvoir rapporter très gros en principe.
L'indicateur numéro 1 qui pourrait ainsi commencer à rassurer les marchés (parce que pour l'instant, ils ne parient pas un kopeck sur la Grèce), c'est la publication trimestrielle de l'indice de recouvrement de l'impôt en Grèce.
Après, il faut libérer les énergies, notamment entrepreneuriales. 3% par an pendant 10 ans, 500 000 nouveaux emplois en Grèce, c'est possible.
Commentaires
A quand un audit de la France par Mac Kinsey (qui a du pouvoir), alors que les rapports de la cour des comptes (qui a de moins en moins de pouvoir) n'ont aucun effet?!
@ JF le Democrate : McKinsey est deja dans la place ! http://www.gouvernement.fr/gouvernement/internet-puissant-moteur-de-la-croissance-francaise
@ Heresie : "Lever l'impôt, n'en déplaise aux libéraux, est la première prérogative d'un État," ==> pourquoi "n'en déplaise aux libéraux" , qui a dit le contraire ?
@Parisien
La pierre angulaire des remèdes libéraux, c'est tout de même la baisse d'impôts. Je ne dis pas qu'elle est vertueuse, mais, pour baisser les impôts, il faut d'abord qu'ils commencent par rentrer dans les caisses.
Une fois que la fiscalité grecque aura enfin un fonctionnement normal, une politique économique digne de ce nom pourra être enfin pensée.
@JF
Ce qu'il faudrait, je pense ce sont des audits fins. Dans les grandes lignes, tout le monde sait ce qu'il faut faire.