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Coincés !

La crise qui frappe l'euro n'a pas fini de nous réserver de mauvaises surprises, et en particulier la suivante : la France est sous surveillance, comme toutes les nations de la zone euro. Or, elle continue d'emprunter des montants importants compte-tenu du poids de sa dette. Le problème, c'est que les marchés échaudés par les exemples grecs, portugais et irlandais, ne voient pas vraiment d'un bon oeil un état déjà fortement endetté tenter de lever des fonds très importants pour s'engager dans le sauvetage de pays qui ressemblent à s'y méprendre à des paniers percés. Nous pourrions bien y perdre même notre note AAA, à en croire l'agence Reuters. Il va donc être très difficile de faire jouer la solidarité européenne : quelqu'un qui se noie ne peut pas sauver un noyé, cela ne s'est jamais vu.

Ainsi, ce n'est pas seulement le risque de défaut du pays emprunteur, comme l'observe Xerbias, qui rendrait caduque une intervention massive de la France, mais bien plus simplement l'état de ses finances.

Je crois qu'il n'est plus temps de se demander si réduire la dette est de gauche ou non : un certain François Bayrou la qualifie de danger mortel, d'épée de Damoclès pour notre pays depuis plusieurs années. Chacun y va de sa petite fredaine pour pousser la chansonnette et entonner un air désormais connu. Mais dans la réalité, la gauche promeut un programme qui comporte de nouvelles dépenses, et la droite n'a pas les moyens des niches fiscales et des suppressions d'impôts qu'elle prévoit.

En matière de dette, cela me semble à peu près clair, seul François Bayrou est crédible. Je pense d'ailleurs que c'est le seul qui ne proposera pas la vente de châteaux en Espagne. 

Diluer le risque comme le proposent Marielle de Sarnez, François Bayrou et le MoDem (plus généralement l'ADLE) présente l'avantage de reculer l'échéance, mais elle ne la fait pas disparaître pour autant.

Il n'y aura aucune marge de manoeuvre pour la France tant qu'elle n'aura pas recouvré un équilibre budgétaire. Il ne s'agit plus de disserter sur le déficit, il s'agit de discuter des économies que nous pouvons faire et des priorités que nous accordons à nos différents budgets.

Commentaires

  • Bayrou veut sauver la Grèce en coulant tout le monde, c'est un suicidaire, enfin aujourd'hui j'espère qu'il va changer.
    Le problème des libéraux c'est qu'ils sont Fédéralistes, ils font leur chemin tout seuls sans se préoccuper de personne. J'arrête ça m'énerve, dans tous les camps il y a des boulets et chez les libéraux c'est le Fédéralisme d'où une alliance avec des Gaullistes pour calmer leurs ardeurs, tous seuls les libéraux sont dangereux comme d'autres partis.

  • enfin le message des centristes et libéraux sur la dette commence à porter.
    Il est minuit moins une.

  • La France a elle aussi besoin d'un remède de cheval consistant à réduire massivement sa dette, comme elle le demande d'autres pays comme la Grèce. Par contre, je ne sais pas ce que propose Bayrou sur le sujet, ni si la droite prévoit de nouvelles baisses d'impôts.

    Le paradoxe de cette affaire, c'est que si les dettes de pays comme la France ou les Etats-Unis ne sont plus AAA, c'est toute la finance qui sera déboussolée. Si ce n'est plus un placement sans risque, qu'est-ce qui l'est ?

  • Il y aurait tellement d'économies à réaliser en diminuant le poids de l’État, en remettant de l'ordre et des objectifs ambitieux dans le fonctionnement de notre pléthorique administration, et en mettant fin à la gabegie caractéristique de tous nos élus, de nos frais d'apparat, de nos frais de fleuristes, de notre clientélisme, et de toutes les dépenses inutiles (croissants, chauffeurs, fleurs, buffets, bidules...).

    Après, ne nous voilons pas le face, et réfléchissons au fait qu'une baisse d'impôt peut aussi augmenter les recettes fiscales, si elle est bien menée.

    http://minarchiste.wordpress.com/2009/10/26/la-courbe-de-laffer-revisitee/

    Ce qu'il faut baisser, ce sont les dépenses non productives, qui sont sans doute légion. Il faudrait un Président et une équipe qui examinerait la pertinence de CHAQUE CENTIME qui sort des caisses de l’État, et qui limiterait ça à tous les étages.

    C'est sur le levier des dépenses qu'on peut sans doute améliorer les choses, en particulier au niveau de l'administration.

    Inspirons-nous des modèles qui fonctionnent, en réformant totalement notre société, à l'image de ce qu'a fait la Nouvelle-Zélande :

    http://www.contrepoints.org/2011/07/06/33825-reduire-letat-a-ses-justes-proportions-la-nouvelle-zelande

  • 'Faut dire que la France est le pays européen le plus exposé au risque de défaut de la Grèce, du Portugal, de l'Irlande, de l'Espagne et de l'Italie :

    http://www.lesmotsontunsens.com/risques-bancaires-la-france-en-tete-du-peloton-d-execution-10854

  • Yep, l'hérétique, "coincés", le mot qui vient aux lèvres .
    Allez hop,un interlude musical c'est parait-il bon pour le moral ;)
    http://www.youtube.com/watch?v=lWW_-fgCgyE&feature=related
    @+

  • @Xerbias
    Apparemment, il bosse sur son programme, mais pour l'instant, on ne laisse rien filtrer. ras-le-bol que les autres se réapproprient le boulot en ne faisant rien de surcroît.
    Bon, je crois que ce sera tout de même pas mal un programme à la Churchill, genre du sang et des larmes, d'après ce que j'ai cru comprendre...Mais bon, avec des espoirs aussi !

  • @L' hérétique,
    "pour l'instant, on ne laisse rien filtrer. ras-le-bol que les autres se réapproprient le boulot en ne faisant rien de surcroît."
    Exact, ai eu plaisir à lire ce commentaire. :)

  • Vous avez totalement raison.
    Pour ma part je considère comme un bienfait que l'on ait enfin eu le courage de confier aux marchés le règlement de notre vie publique. Grace à eux on va enfin appliquer des recettes qui n'ont rien de secrètes: Licencier les fonctionnaires (bien souvent inutiles, sauf peut-être la police), alléger les charges des entreprises (seules créatrices de richesses), diminuer les dépenses sociales en revalorisant les salaires des toubibs et les revenus des groupes hospitaliers, inscrire dans la loi l'interdiction des déficits ... Même les socialistes finissent par y venir.
    Merci messieurs des agences financières vous oeuvrez pour le progrès de l'humanité, pour la démocratie.
    Merci l'hérétique de vos interventions.

  • Tout à fait d'accord sur la réappropriation. Je passe mon temps à expliquer à ceux qui prennent Bayrou pour un clown tout ce qui lui a été piqué.
    Mais reste qu'il y a un déficit de communication et il n'aura plus en 2012 l'angle d'attaque qu'il avait en 2007.
    Dans un contexte comme celui d'aujourd'hui et avec la main-mise de l'UMPS sur les médias, comment la mayonnaise peut-elle prendre?

  • Débarquement " d'armada"...Rhalala.

  • L'équilibre budgétaire des dépenses de fonctionnement est une bonne chose (les recettes fiscales doivent couvrir le fonctionnement et les transferts sociaux)
    Vouloir y inclure les investissements collectifs est une sottise. Au contraire ces investissements collectifs doivent être financées par de la création monétaire directe de la Banque de France au bénéfice du trésor Public et n'être remboursés qu'au fil des amortissements.

  • Vous (et François Bayrou) oubliez totalement que nous n'avons besoin de crédit des marchés financiers QUE pour les devises étrangères dont nous avons besoin du fait de balances des échanges négatives ( http://postjorion.wordpress.com/2011/05/08/171-balances-des-transactions-en-2010/ ) ce qui peut très bien s'arranger encore ; mais pas dans cet euro unique bloqué par l'article 123 du Traité de Lisbonne!

  • tous les partis voyant ce qui se passe ailleurs vont devoir théoriser que la dette est le sujet principal de la future campagne.
    l'équation a résoudre est simple en théorie mais complexe a réaliser. il est nécessaire dans un premier temps d'arriver a avoir un budget a l'équilibre puis de commencer a diminuer le poids de la dette.
    la difficultté vient du fait que cela doit se faire sans casser la croissance . casser la croissance c'est moins de rentrés fiscale, augmentation du chomage, etc.

    Ce qui me rend perplexe c'est que depuis 35 ans la france n'a jamais réussi a équilibrer son budget et n'a jamais réussi a avoir une croissance élevée( 3%) pendant une longue période. dès lors comment réussir a ne pas casser le peu de croissance que l'on a tout en diminuant le poids de la dette?

  • Je suis en colère, et je ne suis pas le seul. j'ai de plus en plus de mal à contenir la violence qui m'envahit à chaque injustice que je constate, à chaque bêtise que je lis.
    Reprenez-vous cours d'économie !
    "laisser aux marchés le soin de régenter nos état", "licencier les fonctionnaires" autant livrer les moutons aux loups. Les marchés pillent les états, après avoir pillé les salariés.
    Mais quelle inculture !
    Les marchés préfèrent les dictatures ou les oligarchies pour exercer leur pouvoir, les marchés n'aiment pas la démocratie, ils n'aiment pas le droit du travail, il n'aiment pas la protection environnementale, ils n'aiment pas la protection des enfants, ils aiment les bas salaires, ils aiment l'exploitation, ils encouragent la lutte à mort entre les individus qu'ils appelent compétition.
    Les marchés s'épanouissent au milieu de la misère qu'ils entrainent.
    Après que les banques aient été sauvé par les états (et les peuples) elles sépculent contre les dettes souveraines, elles mordent les mains qui les ont sauvé. Cette association de malfaiteurs banquiers + spéculateurs + fonds de pension + rentiers. Mais surement que les marchés vons gentiment rembourser vos arrêts maladie, et puis prendre en charge l'éducation de vos enfants, et puis régler la circulation, former les médecins, prendre en charge la surveillance des routes, et pourquoi pas la protecion de la nature. Mais faut-i lêtre à ce point aveugle pour ne pas voir la réalité.
    Les recettes des marchés, celles du FMI, des libéraux NE MARCHENT PAS, elles n'ont JAMAIS MARCHE. Elles mettent les pays à genoux, elles rançonnent les plus fragiles au bénéfices des riches. Il n'y a jamais eu autant de richesse et autant de pauvreté. Tient par exemple, il y a besoin d'argent pour sauver de la famine la corne de l'afrique : faisons un appel généreux aux marchés pour voir. Après avoir affamé l'afrique en spéculant sur les matières premières, les marchés vont surement faire un chèque pour sauver ces enfants !!!
    Non ces prédateurs vont regarder les gossent crever, comme ils contemplent la misère des peuples qui s'accroit.
    Mais rappelez-vous 14 juillet 89, après des années de misère , la colère a succédé à le résignation. Et savez-vous ce qui est arrivé au gouverneur de la Bastille ? Les insurgés l'ont massacré et lui ont littérallement dévoré le foie puis ont promené ses entrailles à travers Paris, un conseil pour les libéraux, barricadez-vous
    Parce que le jour ou le peuple descendra dans la rue, il se pourrait bien que l'on ressorte de sa réserve l'babaye de monte-à-Regret.
    A force de pousser les peuples, quand ils n'auront plus rien à perdre, il le feront payer à ceux qui les ont écrasé.

  • @Europium

    Grosso modo les budgets primaires (sans intérêts des dettes) des APU (en restant "au sens de Maastricht") ont été équilibrés entre 1980 et 2008 ..
    Voir le lien sur mon nom.
    On ne pourra diminuer le poids de la dette qu'en ne s'endettant plus pour payer des intérêts: il faut donc chaque année monétiser ceux ci...

  • "LAISSEZ FAIRE LES MARCHES" sous-entendu

    ils vont faire le bonheur de l'humanité .

    DUPERIE ...DUPLICITE...CUPIDITE

    et j'en passe , UNE BELLE FUMISTERIE

    EN SOMME !!!

  • Les marchés gouvernent avec les banques alors que personne ne les a élus.
    Jusque quand?

  • Les marchés gouvernent avec les banques alors que personne ne les a élus.
    Jusque quand?

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