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  • Enfants humiliés, cuisinier humilié ?

    Elle en fait couler de l'encre, l'affaire des enfants de Venansault "humiliés" par un personnel de la cantine de la commune. Beaucoup d'encre, mais toujours dans le même sens : l'indignation générale envers ce cuisinier auquel des parents menacent de faire un procès et dont ils réclament la démission.

    Sauf qu'entre les lignes, on comprend d'autres choses : ici et là, on évoque un permis à points mis en place pendant l'année, des élèves de plus en plus "turbulents"..."turbulents" ? Au point même que le personnel de restauration se soit senti humilié tout au long de l'année.

    Il faudrait pouvoir les claquer ces parents qui veulent coller un procès à ce cuisinier mais qui ont béni de leurs remontrances sans doute affectueuses (et encore : si remontrances il y a eu !)  l'attitude infecte de leurs chéris.

    Quand tout le monde braie dans le même sens, mon sentiment naturel est de penser qu'il y a anguille sous roche. Je pressens que l'année scolaire n'a pas été de tout repos pour ce cuisinier. Bien sûr, sa réaction est sans doute excessive, mais...combien d'humiliations répétées a-t-il subi pour en arriver là, avec l'imprimatur des familles de ces élèves ?

    Et puis on comprend aussi, toujours entre les lignes, que les faits tels qu'ils ont été rapportés ont été grossis. Les journaux se sont empressés de titrer sur l'humiliation des enfants, laissant entendre qu'ils devaient ramper , et cetera. Bref, à les entendre, on aurait cru à un bizutage dans l'armée de conscription d'il y a 40 ans. Excessif aussi, sans doute, cette manière toute orientée de répliquer jusqu'à l'écœurement une histoire dont on n'a pas contrôlé la véracité...

    Bon, heureusement, on peut avoir une idée de la vérité grâce au témoignage d'une mère d'un des enfants scolarisés dans cette école et fréquentant cette cantine, Florence Bonnamy. Elle l'a publié en commentaire chez le Figaro, je la copie ici :

    On ne parle pas du personnel qui durant toute l'année scolaire a subi des humiliations par certains élèves qui malgré des exclusions, des avertissements n'ont pratiquement pas changé de comportement. La punition n'est peut-être pas appropriée mais le personnel est à bout et tout çà ne serait pas arrivé si les parents prenaient leurs responsabilités et apprenaient à leurs enfants ce que veut dire le mot RESPECT. Mes enfants sont dans cette cantine et s'ils avaient fait subir le quart de ce qu'à subi le personnel cette année, j'aurais honte de porter plainte contre le personnel qui rappelons-le, est là pour gérer une cantine et non pas pour éduquer des enfants. Chacun son rôle. Nous avons une cantine géniale avec des repas que beaucoup nous envient et tout çà va porter préjudice aux autres enfants. Merci à tout le personnel de vous occuper de nos enfants chaque jour afin de leur apporter une alimentation saine et équilibrée.

    Merci à elle et chapeau pour son courage, celui d'avoir brisé la loi du silence, de la bonne conscience et du bêlement général !

  • Woerth est calomnié ? Qu'il porte plainte...!

    Je reviens sur l'affaire Woerth, mais je me fais une autre réflexion : Woerth ne cesse de clamer qu'il est innocent et qu'il n'a pas touché une euro qui serait illégal, ni pour lui ni pour son parti. Il dénie toute complaisance envers la fraude fiscale. Soit. Mais alors Monsieur Woerth, qu'attendez-vous pour porter plainte pour diffamation ?

    Il refuse de démissionner pour ne pas donner prise à la diffamation. Ah. Très bien, mais en demeurant de marbre et en se refusant à attaquer ceux qui l'accusent, il donne l'impression que les éléments qui sont charge contre lui comportent une part de vérité.

    Dans cette affaire, c'est cela qui m'étonne le plus : les hommes politiques sont prompts à porter plainte pour des broutilles. Les affaires Zoé Shepard ou Fansolo l'attestent. En la circonstance, il s'agit de quelque chose de beaucoup plus grave.

    Par ailleurs, je plussoie la députée socialiste Élisabeth Guigou : «On a réuni la commission des affaires culturelles en urgence sur la question du foot ! Pourquoi ne le pourrait-on pas sur cette affaire, qui ressemble de plus en plus à une affaire d'Etat ?»

    Oui, parce que pour faire une affaire d'État des piètres performances de l'équipe de France à l'Assemblée et à l'Élysée, il y a du monde, mais pour le Woerthgate, en revanche, pas de précipitation...

    Il y a des lenteurs coupables dans cette histoire qui prête le flanc aux interrogations les plus soupçonneuses...

  • L'argent de poche des Bettencourt

    La comptable des époux Bettencourt déclare avoir eu une accréditation pour pouvoir retirer 50 000 euros par semaine à l'agence de la BNP Saint-James, à Neuilly sur Seine. D'après elle, ces sommes servaient à payer des dépenses courantes ! Sans doute parce que je ne suis pas milliardaire, j'ai du mal à imaginer comment on peut réaliser 50 000 euros de dépenses courantes par semaine (Bien plus que ce que je gagne en une année...). En tout cas, il me semble que l'enquête fiscale devrait se diriger de ce côté-là en commençant par vérifier auprès de la banque les sommes effectivement retirées. 2007, en principe, cela doit figurer encore dans l'historique de la banque. Il s'agira ensuite de comparer les retraits de cette période avec les précédents et les suivants. S'il y a dépense anormale, il devrait être possible d'en trouver la trace... Dédé arrosait large, d'après Claire, la comptable des Bettencourt licenciée en 2008 (pourquoi, au fait ?). Certains hommes politiques touchaient 100 000, 200 000 euros...

    Je voudrais féliciter Mediapart pour l'enquête extraordinaire que ce magazine électronique réalise. Chapeau. Mais je voudrais dire aussi que cette affaire qui prend l'allure d'un WoerthGate en grandeur nature me rappelle profondément un livre récent : Abus de pouvoir d'un certain François Bayrou. Une lecture vraiment prémonitoire...

    Et dire que certains l'ont taxé de populisme lorsqu'il a dénoncé les collusions entre les puissances de l'argent et une certaine sphère politique...Je crois que Disparitus est en deçà des faits : c'est bien plus qu'un awoerthissement pour le pouvoir.

  • Apprends à gérer le pain dans la gueule et le coup de schlasse dans le bide...

    Pas mieux que Sylvie Tassin, militante MoDem de la Loire-Atlantique. Contre le violence scolaire, l'institution ne propose plus que des soins palliatifs comme si l'école était un malade dont elle refusait de soigner l'affection de longue durée.

    L'idée géniale qui agite les formateurs et spécialistes en sciences ès éducation, depuis deux ou trois ans, c'est de proposer des formations aux enseignants pour leur apprendre à «gérer les conflits».

    Notre école se meurt de sa démagogie comme un mauvais cholestérol, prélude à l'arrêt cardiaque final après en avoir bouché toutes les artères.

    C'est le règne de la périphrase, de l'euphémisme et de la litote. Le jargon a remplacé partout la nuance et le propos incisif. Sos Éducation exagère à peine lorsqu'il se moque des pédagogues qui noient les agressions les plus dures dans l'appellation d'origine incontrôlée "conflit socio-cognitif".

    L'exemple de la Suède cité par Sylvie Tassin est édifiant : cultissime objet d'admiration des pédagogolâtres gaulois, elle dispense depuis peu, avec l'école de police, une formation alliant cours de droit et...techniques d'auto-défense !!! Oui, vous avez bien lu, amis lecteurs, des cours d'auto-défense dispensés par la police.

    Je jugerais fort plaisant que les pédagogolâtres qui tiennent depuis trop longtemps la formation et les rouages de l'Éducation Nationale proposent aux enseignants des cours de karaté, kung-fu, savate, boxe thaï, et, allez, soyons fous : des tournois d'ultimate fighting !

    C'est comique le réveil de la Suède : à partir du mois de juillet, il va y avoir des sanctions disciplinaires contre les fauteurs de trouble. Ah. Avant, il n'y en avait pas, alors ?

    20% des enseignants suédois se rendent sur leur lieu de travail avec la peur au ventre. Je suis convaincu que la proportion est comparable en France, simplement, cela ne se fait pas de le dire...

  • Les multiples grossesses de Paris Hilton...

    C'est toujours amusant au possible les rumeurs. Juillet 2007 : le magazine people mexicain el Fuego déclare que Paris Hilton est enceinte.  Un an plus tard, rebelote, la presse people relance la spéculation. Apparemment à cause d'une robe noire un peu bouffante. Tiens : rien en 2009 ? Mais si mais si, on lui suppute l'intention d'avoir une descendance pour cette année-là. Et c'est reparti pour un nouveau tour début juillet 2010 : le footballeur Ronaldo a déclaré attendre un enfant, Pâris Hilton serait la mère...Une authentique Arlésienne, en somme...

    Bon, la belle alimente la rumeur pour les années prochaines avec ses déclarations, il est vrai, puisqu'elle planifie déjà noms et naissances de ces trois futurs enfants.

     

  • Une classe politique à l'image de son peuple ?

    L'affaire Woerth déchaîne évidemment les commentaires acides à l'heure actuelle. On conspue la classe politique, et il est de bon ton de déclarer que les hommes politiques ne méritent pas notre confiance.

    Je tends à penser, pour ma part, que les peuples ne sont jamais tout à fait innocents. J'irais même jusqu'à dire que, jusqu'à un certain degré, ils méritent les dirigeants qu'ils ont.

    La fraude, la collusion d'intérêts, sans être un sport national, comme dans certains pays, touche en réalité de larges fractions de la population. Tout le monde s'y colle dès lors que ses intérêts sont en jeu. Évidemment, un régime républicain devrait faire de la vertu la pierre angulaire de ses fondations. Nous sommes sans doute loin du compte, et il convient de ne pas passer l'éponge là où la morale est soupçonnable. De là à agonir notre classe politique de tous les vices, il y a un pas que je ne franchirai pas. Il suffit de considérer l'absence de scrupules, le sans-gêne du quidam ordinaire pour comprendre comment le pays en arrive là. Quand il y a une crise des valeurs, malheureusement, elle est générale et couve de longue date au sein de la population.

  • Fadlallah, leader du Hezbollah mais homme droit et sensible

    J'avoue éprouver des sentiments contradictoires à propos de Mohamed Hussein Fadlallah, le leader spirituel du Hezbollah. D'un côté, je n'aime pas ce mouvement politique pour le tort qu'il cause au Liban, et également pour la haine farouche qu'il voue à Israël. Mais de l'autre, Fadlallah a été un grand chef spirituel, modéré voire progressiste dans le domaine sociétal.

    Il a condamné les attentats de septembre 2001, s'est opposé aux attentats suicide au sein de son mouvement, et fait preuve de beaucoup de courage sur la condition de la femme, récusant toute forme de domination masculine et réprouvant clairement les violences faites aux femmes en terre d'Islam ; plus que cela en fait : concédant aux femmes le droit de répondre à la violence physique par la violence physique ! On faillit s'en étouffer de rage à l'Université Al-Azar ! Dans une mise au point postérieure, il précise que le mariage n'est pas l'expression d'un droit de propriété de l'homme sur la femme mais d'un contrat dont les règles fondamentales sont fixées par un verset du Coran (d'abord une gestion financière commune d'un logis, si j'ai bien compris). Mieux encore : il avait édicté une fatwa en 2008 pour engager les Libanais à respecter les domestiques étrangères. Il a dit un jour qu'il avait été sauvé d'un attentat par la présence d'une femme qui insistait pour lui demander conseil. Il le leur a bien rendu...

    A côté de cela, l'homme est un grand poète, rompu à la rhétorique et aux exercices littéraires les plus fins, amateur expert de littérature.

    J'ai dit qu'il était le leader spirituel du Hezbollah, mais en fait il s'en défendait, et ce mouvement politique ne l'a jamais clairement admis. J'ai cru comprendre aussi qu'au fil du temps, il éprouvé de plus en plus d'agacement devant la main mise progressive de l'Iran sur le Hezbollah (Manifestement, il avait quelques difficultés avec le concept de Guide Suprême toujours en vigueur, d'ailleurs, au sein de la République islamique).

    Sa mort est assurément une grande perte pour l'Islam et pour les Shi'ites. In fine, si diplomatiquement, comme tous les cadres du Hezbollah, on peut juger son action catastrophique (la lutte armée à outrance contre Israël a eu un coût désastreux pour le Liban), humainement, il a joué un rôle majeur pour sa communauté.

  • Christian Blanc, la déception...

    S'il y a une personnalité politique qui a pu me décevoir, c'est Christian Blanc. Lecteur enthousiaste de la Croissance et le Chaos, j'avais vu dans l'ancien élu UDF une figure montante de la classe politique. Un homme capable d'en découdre avec le conservatisme, innovateur et acharné à traquer la dépense inutile. Loin de l'habile négociateur qu'il avait été à la RATP ou à Air France, j'ai découvert un homme âpre et bué sur le Grand Paris, tout prêt à avaliser un déni de démocratie pour les communes de son territoire d'exercice sans sourciller. L'homme qui avait par ailleurs tant condamné le cumul des mandats fut l'un des premiers à pécher lors des élections municipales de 2008.

    Mais voir cet homme-là, que je croyais honnête et vertueux, laisser financer par l'État sa consommation personnelle de cigares, c'est une désillusion sans pareille pour moi qui m'étais défini à mon adhésion au MoDem comme un "blanchiste" du MoDem.

    Le MoDem a pris d'ailleurs acte des démissions de Joyandet et Blanc qu'il juge justes et logiques et demande qu'enfin soient posées des règles claires sur les dépenses publiques liées aux fonctions des ministres et des élus.

    Une déception de plus. C'est douloureux. Avec Marielle de Sarnez, Gilles Artigues, Anne-Marie Comparini ou Jean Lassalle, Christian Blanc étaient l'une des figures qui m'avaient conduit à adhérer à l'UDF. Heureusement il reste Bayrou, pour qui je conserve confiance et estime, tant je sais cet homme-là honnête et intègre.

    Michel Mercier, centriste estimable et homme de dialogue, politique matois s'il en est remplace Christian Blanc au secrétariat au Grand Paris. Curieux de voir un Rhônalpin rappliquer là, mais je pense que l'ex-trésorier du MoDem est  un bon choix, malgré tout. Gageons qu'il fera preuve de plus de flair et d'esprit de composition que son prédécesseur.

  • Zoé, on est avec toi !

    Ach so, le bon temps du goulag, hein Tovaritch Rousset : nous z'avons les moyens de faire parler la klein bedide Zoé ! Aurélie Boullet alias Zoé Shepard a eu le malheur de publier un pamphlet sur le fonctionnement du Conseil Régional d'Aquitaine. Oulah : ça ne rigole pas chez les tovaritchi zocialists de l' Union des Régions SZocialistes SZoviétiques. Bingo, elle est passée en conseil de discipline qui a proposé ni plus ni moins  son éviction des services du Conseil pour deux années avec suspension de salaire, bien sûr... Le conseiller MoDem Joan Taris est intervenu lundi dernier en séance plénière pour dénoncer cette révocation qui interdirait les portes la fonction publique à la jolie Aurélie.

    "Cette sanction est totalement disproportionnée", a-t-il estimé, dénonçant "l'attitude jusqu'au-boutiste" de la collectivité. "C'est une affaire compliquée, au croisement entre le devoir de réserve et la liberté d'expression" a-t-il ajouté.

    23629_331299567986_331296957986_3569301_6115954_s.jpgQuel est son tort au fait ? Oh, juste décrire, parfois férocement, l'art de pantoufler au Conseil Régional d'Aquitaine. Comment passer des heures en réunion pour ne rien décider, l'épuisement moral de chefs de service débordés par leurs jeux en ligne, la propension à recruter une équipe de bras cassés quand deux sont largement suffisants pour ne rien f... et cetera... Bref : la fonction territoriale d'État dans toute sa splendeur...

    Bon, je m'ennuyais ces derniers temps et peinaient sur mes lectures, mais maintenant, je sais que chez Albin Michel, il existe un bon livre qui va bien me faire rigoler : Absolument débordée. Il y a un sous-titre, je crois : "comment faire 35 heures en...un mois ! Je le commande d'ici lundi au plus tard ! M'en vais lire le brûlot au plus tôt.

    Le cabinet d'une collectivité locale est malheureusement trop souvent à l'intelligence et à l'efficacité ce que les prisons afghanes sont aux droits de l'homme. (Zoé Shepard in Absolument dé-bordée)

    Si l'envie de bosser te prend, assieds-toi, prends une grande inspiration et attends que ça passe (Ibidem)

    Il n'y a plus moyen de rigoler, dans ce pays.

  • Ils ne lisent que les titres...

    Je le savais ! J'en étais même certain, et j'ai enfin une confirmation de mon pressentiment. La plus grande proportion de nos lecteurs ne lisent que les titres. J'avais déjà noté grâce à google analytics que 70% des lecteurs de mon blogue passent entre 1 et 10 secondes sur une page. Bon, eh bien je viens de trouver une étude qui date de janvier dernier et qui montre que 44% des utilisateurs de google actualités ne lisent que les titres ou les résumés. Cela prouve deux choses, en matière d'information : quand vous voulez en faire passer une, le titre et les premiers mots sont primordiaux. Je le savais depuis longtemps. Dans un tel cas, vous avez le choix entre deux types de titres :

    a) un titre carré et sans fard, le cas échéant long, rarement élégant, mais informatif. J'utilise ces titres pour des billets 100% militants.

    b) un titre accrocheur, mais qui risquera alors de ne séduire qu'un public restreint. S'il comporte la moindre ambiguïté, la moindre allusion, il ne sera pas compris par ceux qui ne font que survoler les titres ou...les flux. Je l'avoue, d'ailleurs, c'est bien souvent ce que je fais moi-même...