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Une classe politique à l'image de son peuple ?

L'affaire Woerth déchaîne évidemment les commentaires acides à l'heure actuelle. On conspue la classe politique, et il est de bon ton de déclarer que les hommes politiques ne méritent pas notre confiance.

Je tends à penser, pour ma part, que les peuples ne sont jamais tout à fait innocents. J'irais même jusqu'à dire que, jusqu'à un certain degré, ils méritent les dirigeants qu'ils ont.

La fraude, la collusion d'intérêts, sans être un sport national, comme dans certains pays, touche en réalité de larges fractions de la population. Tout le monde s'y colle dès lors que ses intérêts sont en jeu. Évidemment, un régime républicain devrait faire de la vertu la pierre angulaire de ses fondations. Nous sommes sans doute loin du compte, et il convient de ne pas passer l'éponge là où la morale est soupçonnable. De là à agonir notre classe politique de tous les vices, il y a un pas que je ne franchirai pas. Il suffit de considérer l'absence de scrupules, le sans-gêne du quidam ordinaire pour comprendre comment le pays en arrive là. Quand il y a une crise des valeurs, malheureusement, elle est générale et couve de longue date au sein de la population.

Commentaires

  • Tout à fait, il convient que tu le redises

  • La poule, ou l'oeuf ?
    Ou les 2... Les politiques ne sont pas à l'image de notre société. Ils en font partie et ont donc nos travers. L'échelle est différente et le pas franchi entre mamie qui te pique la place dans la queue, et celui qui s'octroie un passe droit sur un permis de construire n'est pas la même.

  • oui, on ne se soucie plus de qui on élit, on ne recherche pas ce qu'ils ont fait de bien dans leur vie, on élit le mieux disant, le mieux manipulant à l'instant T.

    Mais à mon avis, plus que le peuple, et même que les politiques, ce sont les médias et les responsables de la culture, et en particulier ceux qui ont tenu les rênes de la culture depuis ces 30-40 dernières années, qui sont le plus à blâmer: au lieu de relever le niveau, ils l'ont intentionnellement écrasé, en imposant la transgression comme mode de fonctionnement, en posant la pensée de l'adolescent en pleine crise comme supérieure à celle d'un adulte responsable d'une famille,

    ...tout ça parce que ça flattait la frange des électeurs qui les avaient mis en place, et parce que ça donnait une certaine légitimité à leurs propres délires.

    Non, le peuple n'est pas responsable, ni les enfants d'immigrés: ceux qui les ont éduqués de cette façon, ou qui ont empêché leurs parents de les éduquer normalement, en accordant à des trop jeunes des droits et des pouvoirs qui n'étaient pas de leur âge, ceux-là sont responsables.

    et à mon avis, parfaitement conscients.

  • Je suis tout à fait d'accord avec ce que tu dis, je comptais d'ailleurs en faire un article un jour, à mi-chemin entre problème de société et philosophie.

    Parce qu'en réalité, nous sommes tous (ceux qui peuvent voter) responsables :

    1) Soit, par égoïsme et lâcheté, on fait élire des gens parce qu'on ne veut pas prendre la responsabilité de s'occuper du pays, qu'on veut attirer les foudres sur ces élus et se fondre dans notre petite monotonie habituelle et sans-risque, auquel cas, nous n'avons pas de cadeaux à attendre de la part de la classe politique

    2) Soit, on est tout à fait conscient et responsable de ceux que l'on place à notre tête, parce qu'on se dit qu'il nous ressemble (au point de vue idéologique), parce qu'on voit en eux une bonne manière de protéger ses intérêts, et l'on ne peut leur reprocher d'être finalement comme nous tous : eux aussi protègent leur intérêts.

    La seule thèse qui viendrait à l'encontre de celle-ci, c'est l'exemplarité qu'on leur demande d'avoir...

  • Je suis d'accord avec toi. Souvent nos hommes politiques nous rappellent nos propres défauts, et c'est pour ça qu'on aime tant les détester.
    On veut être à la retraite avant de commencer à travailler, avoir de l'argent facilement, frauder...
    Il faut que le peuple français se prenne en main s'il veut donner un avenir à ses enfants...
    http://loiccathelain.blogspot.com/

  • @LCDM
    Salut Crapouillot. Finalement, on n'a jamais que ce que l'on mérite...
    @KaG
    Je ne le crois pas, justement. Je pense que la mamie, une fois dotée des pleins pouvoirs, te prendrait bien plus que ta place dans la file. C'est justement parce qu'on pense que ce n'est pas la même échelle que l'on exonère toutes les petites fraudes.
    @do
    ah, ça...la culture de la transgression...aujourd'hui, pour transgresser, il faut être traditionaliste, en fait...
    @ValLaNain
    L'exemplarité, c'est en fait toujours pour les autres, jamais pour soi.
    @Expression Libre
    c'est pas gagné...Au fait, il y a un lien entre votre blog et celui de LomiG ou c'est vraiment une coïncidence et vous avez choisi le même nom en défendant à peu près les mêmes idées ?

  • Claire T. est, de fait, détentrice de très lourds secrets, qu’elle a confiés à Mediapart, juste après son audition, lundi soir.

    C’est un témoignage accusatoire, qu’elle reconnaît volontiers ne pas pouvoir étayer de preuves matérielles définitives, et qui devra être soumis par les enquêteurs à un méticuleux travail de recoupements et de vérifications.

    Claire T. s’explique sur sa décision de parler à la police et à un journal : « J’en ai marre de voir tous ces gens ne pas assumer leurs responsabilités, raconter n’importe quoi. Il est temps de dire ce qu’il s’est passé. Et puis, après tout, moi je n’ai rien à me reprocher ».

    Maire de Neuilly-sur-Seine entre 1983 et 2002, M. Sarkozy était souvent l’hôte des Bettencourt. « Il venait déjeuner ou dîner avec Cécilia », se souvient Claire T.

    Lui aussi avait-il droit aux « attentions » accordées aux personnalités politiques en visite chez les Bettencourt ? Un brin hésitante d’abord, mesurant sans doute la gravité de ses propos, Claire T. confirme :

    « Nicolas Sarkozy recevait aussi son enveloppe, ça se passait dans l’un des petits salons situés au rez-de-chaussée, près de la salle à manger. Ca se passait généralement après le repas, tout le monde le savait dans la maison. Comme M. et Mme Bettencourt souffraient tous les deux de surdité, ils parlaient très forts et de l’autre côté de la porte, on entendait souvent des choses que l’on n’aurait pas dû entendre. Encore une fois, tout le monde savait dans la maison que Sarkozy aussi allait voir les Bettencourt pour récupérer de l’argent. C’était un habitué. Le jour où il venait, lui comme les autres d’ailleurs, on me demandait juste avant le repas d’apporter une enveloppe kraft demi-format, avec laquelle il repartait. Je ne suis pas stupide quand même, inutile de me faire un dessin pour comprendre ce qu’il se passait... ».

    http://www.mediapart.fr/journal/france/060710/lex-comptable-des-bettencourt-accuse-des-enveloppes-dargent-woerth-et-sarkozy#comment-571471

  • Le titre de cet article m'a aussitôt fait penser à un autre article de Christelle de Crémier qui sans lui ressembler pose, il me semble, la même question :

    http://www.christelledecremiers.com/?2010/05/30/92-l-oeuf-ou-la-poule

  • @Teo,
    La question s'est déjà posée sur la toile à de nombreuses reprises^^^ :DDDD
    Oups, je sors

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