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  • Armes non-létales et sécurité

    Dans les diverses affaires représailles contre la police, il y a souvent à l'origine des course-poursuites, des accidents et parfois des tirs de la police. Il ne s'agit pas pour moi de nier la légitimité des policiers, mais je m'étonne de qu'une réflexion ne soit pas davantage menée sur l'usage d'armes non-létales. A vrai dire, la réflexion ne suffit pas : la recherche est sans doute insuffisante dans ce domaine.

    A courte portée, il existe le Taser, dont on a beaucoup entendu parler. Jusqu'ici, je pensais que rien ne se faisait sur les portées longues, or, je me suis apparemment trompé. Les Américains ont testé en 2007 une arme qui dirige un rayon brûlant jusqu'à un demi-kilomètre de distance. La brûlure infligée est de 55° (le seuil de la douleur est de 52°, si je ne m'abuse) soit, en principe, une température suffisante pour faire lâcher une arme, mais insuffisante pour provoquer de vrais dommages sauf exposition vraiment prolongée. Bon, l'inconvénient, c'est que cela ne ressemble pas vraiment à une arme de poing...

    En France, le Quadri-France, le T-Rad, le fusil X-Rep, le Taser X-3 (capable de neutraliser plusieurs adversaires en même temps !) paraissent des armes dont on pourrait envisager de doter les forces de police et qui pourraient avantageusement remplacer les actuels pistolets dont la balle signifie souvent la mort.

    Évidemment, l'usage de telles armes ne doit en aucun cas être banalisé : non-létal n'est pas synonyme d'inoffensif...! Une formation ad hoc serait donc nécessaire avant toute prise en main.

    Ensuite, sans que la police s'empêche d'intervenir, la confrontation directe n'est pas forcément la bonne solution ; quand il y a délit, ce qui compte, c'est qu'il y ait interpellation et sanction, et que l'auteur du délit ait l'assurance de la sanction, que l'interpellation soit immédiate ou non.

    Christian Lambert, le préfet de Seine Saint-Denis a la réputation d'être un très bon dans son domaine. Je ne le connais pas encore et on jugera sur pièces, mais ses premières décisions montrent que l'homme est intelligent et réfléchi. Plutôt que d'interpeler sur le fait avec risque de course-poursuite les conducteurs de mini-moto, il a ordonné à ses forces de police de récupérer simplement les numéros de plaques des engins et de procéder ensuite, après identification, à une interpellation ultérieure.

    Ce qui compte, dans cet exemple, c'est que l'usager de ces véhicules sache qu'il suffit qu'il soit identifié pour faire l'objet d'une sanction. Appliquée réellement et systématiquement suivie d'effets, cette politique aura à coup sûrs des résultats. Limiter intelligemment les confrontations, à condition de ne pas abandonner l'objectif de protection des citoyens, cela me semble acceptable.

  • Sécurité, le PS fidèle à lui-même...

    On aurait pu penser qu'après 8 années d'opposition le PS aurait évolué sur les questions de sécurité. Raté, caramba. Je m'étonnais aussi du silence des caciques socialistes. Jean-Jacques Urvoas, Secrétaire National du PS à la sécurité a donc pris la parole. La parole pour...nous resservir du socialisme jospinien pu sucre.

    Ça veut dire quoi la réponse sociale, urbanistique, la prévention, l'éducation, la réponse judiciaire et cetera...? Que du blabla une fois de plus. Les causes "sociologiques" de la délinquance ont décidément la vie dure...

    La seule chose que je retiens de valable de son intervention c'est d'observer que Sarkozy (qui se fout décidément de la g..... des Français) avait réduit les effectifs de gendarmerie et de police.

    Pour le reste, ils n'ont toujours rien compris les Socialistes. Ah, ça, oui, en effet, ce sera un boulet pour Sarko en 2012, mais les électeurs trahis reporteront leurs voix sur le FN, pas sur le PS !!!

    Sarkozy pourra nommer les meilleurs préfets du monde, fussent-ils des hommes de terrain d'exception, il n'obtiendra pas de résultats sans mettre le paquet en termes de moyens.

    Si Éric Le Douaron est l'homme que décrit Le Figaro, c'est en effet celui qu'il faut à Grenoble. Après, il faut tenir la distance : je lis qu'il mène des opérations coup de poing tous les jours. C'est la régularité qui compte, pas l'effet d'annonce. On jugera sur pièces. Mais même ainsi, les opérations coup de poing ne règleront pas à elles seules la question de la délinquance quotidienne. Il faudra bien tôt ou tard réimplanter des patrouilles quotidiennes. Je me fiche que Sarkosy appelle ces dernières UTEQ ou police de proximité pourvu qu'il les mette en place, et pour l'instant, le compte n'y est pas.

    Le problème, c'est que je n'ai aucune confiance en l'action du Président : il fait le coup à chaque fois, et puis ensuite, c'est le flop retentissant faute de suivi et de moyens.

    Accessoirement, je trouve aussi ahurissant que débile d'organiser une réunion sur les gens du voyage et/ou les Roms. On s'en fout. La loi est la même pour tous, gens du voyage ou pas, et tout ce qu'on veut, c'est qu'elle soit appliquée. On ne demande pas au Président de pointer du doigt une communauté, d'autant que quand bien même elle générerait plus de criminalité qu'à la normale il ne faut pas oublier ceux qui ne font rien de répréhensible. Non, on lui demande d'agir pour intercepter et punir les délinquants d'où qu'ils viennent et assurer aux citoyens tranquilles une des libertés les plus importantes : la sécurité. LOmiG n'a pas fini de la griffonner, sa carte de l'insécurité, à ce rythme. Bientôt, ce n'est plus la carte de France de l'insécurité, mais celle de la sécurité qu'il faudra dresser...

     

     

  • Atteinte aux libertés, le PS s'y met aussi...

    Nous vivons dans un pays qui ne fait pas toujours grand cas des libertés individuelles à plus d'un égard, mais le pompon, c'est l'idée idiote et liberticide du PS : interdire les micro-partis. Je veux bien qu'il y ait des abus, mais est-ce une raison pour empêcher les citoyens ordinaires de constituer leurs propres organisations politiques. Et la liberté d'association, alors ?

    Ce n'est pas seulement la liberté qui serait ainsi touché, mais aussi la diversité : même au sein des plus gros partis, si les outsiders n'ont plus les moyens de se faire entendre, ils ne résisteront pas au rouleau compresseur des ténors de leur propre mouvement.

    La question de fond, c'est le mode de financement des principaux partis, pas les micro-partis en tant que tel ; il doit tout de même être possible de légiférer sur les transferts d'une officine politique à une autre sans faire disparaître une disposition constitutionnelle fondamentale de notre constitution. Manifestement, cela n'a pas frappé plus que ça l'opposition socialiste...

  • Belle équipe, la Yougoslavie

    Jetant un oeil sur le dernier classement des équipes nationales de football par la FIFA, j'ai constaté que l'on trouvait dans les vingt premiers la Serbie, la Croatie et la Slovénie.

    Quand on pense que toutes ces nations étaient autrefois constitutives de l'ex-Yougoslavie, on comprend à quel point ce pays a pu fournir des talents aux football européen.

  • L'assurance-vie du délinquant ? Respecter la loi...

    Bon, je vais faire court, mais j'avoue être stupéfié (et exaspéré !) par les soutiens qui se manifestent en faveur de braqueurs multi-récidivistes et de délinquants divers et variés au sein de certaines cités ou communautés.

    Tu es délinquant et tu ne veux pas prendre une balle perdue dans la caboche ? C'est simple, rends-toi quand le flic arrive au lieu de tirer dessus.

    Tu as volé une voiture ou tu n'as pas ton permis ? Arrête-toi au contrôle routier et lâche l'affaire au lieu de tenter d'écraser le flic ou le gendarme.

    Tu es la maman d'un braqueur ou d'un voleur de voiture ou d'un conducteur sans permis ? Apprends au moins à ta progéniture à laisser tomber quand la police rapplique.

    Tu es le frère d'un braqueur ? d'un multirécidiviste ? tu as vu ce qui s'est produit récemment ? Lâche tes petits traffics si tu fais du business, va à l'école, cesse de faire le con, et ne suis surtout pas l'exemple des grands.

    Tu es le papa d'un braqueur ? d'un multirécidiviste ? Il est grand temps de lui coller ton poing dans la gueule avant que ce soit une balle dans la peau qu'il se prenne, à moins que ce soit lui qui ait balancé le pruneau sur une victime. Et va-s-y de bon coeur, c'est ta dernière chance de sauver ton fiston...

  • Cadeaux empoisonnés

    Ah, les cadeaux sociaux et fiscaux, rien de plus empoisonné que ces distributions.  En règle générale, on dit d'un cadeau qu'il est empoisonné lorsqu'il comporte un aspect caché et déplaisant pour son destinataire. Mais en politique, un cadeau est empoisonné pour son donateur dans la mesure où il recèle la plupart du temps une obligation de récidive.

    A Rome, on peut même dire que les Empereurs ont joué leur survie sur leur capacité à assurer des distributions de blé et d'argent, comme l'annone, par exemple. L'inconvénient, c'est que les «bons» princes ne pouvaient se contenter de ces seuls présents ; ils devaient faire d'autres cadeaux au peuple de l'Urbs. Antonin, qui fut pourtant un empereur sage et prévoyant, liquida toutes les dettes des particuliers à l'égard de l'État en les annulant, consentit des prêts à 4% l'an alors que le taux de marché s'établissait entre 6% et 12% et fournit gratuitement sur ses deniers huile, blé et disette.

    Il y avait à Rome à cette époque toute une plèbe fainéante et incapable de travailler (les esclaves le faisaient pour elle) dont le seul effort régulier était de tendre la main.

    Ce n'est pas tout, pour amuser le peuple, l'occuper et s'assurer son indispensable adhésion, l'empereur donnait moult spectacles.

    Certains aspects de l'évergétisme impérial pourraient assurément trouver des correspondants modernes. Toutefois, comme l'a observé avec beaucoup de justesse Montesquieu, on peut demander à la population en régime républicain des efforts qu'une tyrannie ou une monarchie seraient bien incapables de réaliser.

    Il n'en reste pas moins que l'inconvénient de toute baisse de TVA, de tout crédit d'impôt et de toute allocation sociale, de toute subvention, dès qu'ils s'étendent dans le temps, c'est qu'ils sont perçus comme des dûs, à l'image de ce que la plèbe attendait de l'empereur sous l'Empire.

    Il faut donc être extrêmement prudent dans ce domaine, je ne saurais trop le souligner. Le fléau touche tous les étages de notre vie publique, puisqu'il n'est pas une mairie qui n'ait son association attitrée à subventionner annuellement.

    A la limite, quitte à pousser à son terme la logique, dès lors qu'une association vit de fonds publics, est-il pertinent qu'elle demeure une association ? Ne devrait-elle pas être étatisée ou municipalisée ?

    Pour les particuliers, la seule manière "indolore" (et encore !) de revenir sur les divers montants consentis, quelles que soient leurs formes, c'est d'attendre que l'inflation et le coût de la vie fassent leur office, c'est à dire de ne plus les aligner sur la hausse des prix. Patience difficile quand il est l'heure de passer le coup de sécateur dans le touffu buisson des cadeaux sociaux et fiscaux de toute sorte...

  • L'énigme des baskets de Liliane Bettencourt ? [Résolu]

    J'ai la solution à la nouvelle énigme d'Éric Mainville : il se demande, dans sa dernière note, pourquoi Liliane Bettencourt porte des baskets lors de son entretien avec Claire Chazal, sur TF1.

    La cause en est à mon avis très simple : elles sont autrement plus confortables que des chaussures de ville. C'est d'ailleurs la voie sur laquelle s'avance Éric Mainville commentant l'image.

    J'ai un témoignage précieux à apporter : les espèces de godasses en cuir à plus de 2 000 euros que vous voyez dans les magasins de luxe, c'est de la vraie m... tantôt ça vous scie les tendons, tantôt ça vous incarne un ongle.

    J'ai une théorie que je voulais exposer de longue date ici (peut-être l'ai-je déjà écrit, d'ailleurs ) ; concernant les chaussures, seuls les équipementiers sportifs font de la recherche. Les autres croient qu'avec de la matière noble et mille heures de travail artisanal, on va faire une chaussure de qualité. Il n'en est rien. Comme les équipementiers mènent de vraies recherches, ils travaillent avec des orthopédistes, des kinés, des pédicures et cetera, et, du coup, ils ont mis au point des chaussures confortables pour le pied.

    Liliane Bettencourt a réagi comme moi (sans prétention) : au Diable l'élégance, parce que mon pied le vaut bien, je vais le chausser convenablement.

    Accessoirement, si Éric Mainville s'avise d'acheter une paire de basket de la qualité la meilleure, il va voir que le prix n'en a rien de frugal...

  • iphone versus Sony Erikson W300i

    Qu'est-ce qu'on nous en a rebattu les oreilles de l'iphone. En fait, l'iphone, c'est l'archétype du produit de consommation pour bobo : il ne fonctionne véritablement que dans les villes, mais il en jette un maximum avec ses applications urbaines. Pensez-donc : on peut localiser le velib avec et détecter la dernière exposition consacrée à Andy Warhol sur alerte : Yesss ! giga, super, top génial. Trop fun.

    Non, parce qu'on n'imagine pas une application qui vous localiserait les vaches à traire perdues dans le pré ou encore les oisons partis farfouiller dans les fourrés, par exemple.

    Oh, pour être clair, en zone vraiment rurale, deux fois sur trois, ça ne marche pas. Même quand j'appelle un iphone au bureau, ça ne répond pas, alors dans un champ, je ne vous raconte pas l'exploit.

    Moi, j'ai un bon vieux Sony Ericsson qui a quelques années : un W300i. Une petite merveille de robustesse (enfin presque). Où que je sois (mais j'ai un abonnement orange), j'ai la connexion et le réseau. Oh, bien sûr, écrire avec les touches numériques, je ne suis pas assez performant pour cela, mais je peux tout de même consulter la presse et même mon blogue (avec de la patience pour passer de page en page) avec, et surtout, je me paie le luxe d'écoeurer les possesseurs de smartphones et autres innovations technologiques avoisinant.

    Pratique pour appeler le médecin, les renseignements, consulter la météo (encore qu'il me suffit de lever les yeux au ciel...) quand je suis perdu en pleine cambrousse...

    Bref, l'iphone 4 buzze en raison de ses déficiences en matière de réception, mais cela n'a rien de nouveau. Pour ma part, au lieu de forfait 2 heures sms illimités à 60 euros, j'ai un forfait aujourd'hui disparu mais contractuellement toujours valide d'Orange, 4 heures par mois pour 45 euros, ajustables à 8 heures si je dépasse le temps imparti. Et pour 5 euros, j'ai l'internet illimité. Le croirez-vous ? Même avec quelques excès (sms, consultation d'internet au forfait et non par abonnement etc...) je n'atteins jamais 60 euros.

    Quand j'ai acheté ce portable, je l'ai choisi parce que l'on m'a dit qu'il avait une grande autonomie, avec en revanche une qualité moindre de réception. Résultats des courses, je peux le laisser plusieurs jours sans le rebrancher, même si j'ai blablaté au téléphone, et il capte partout où les autres téléphones ne captent pas.

    Seuls défauts : il supporte très mal l'eau, même si ce n'est que de la pluie, et son emplacement de carte SIM n'aime pas du tout les chocs.

    Bref, il est très bien ce téléphone, et je n'ai pas l'humeur du geek dont le budget nouveautés électroniques explose chaque année. Probablement le même que l'on entend vitupérer cette société de consommation injuste et individualiste...

  • La faillite de la politique de sécurité de Nicolas Sarkozy

    Les accrochages (Grenoble, Saint-Aignan, Gentilly) qui se multiplient partout dans les banlieues et villages de France rendent compte de la faillite complète de la politique de sécurité de Nicolas Sarkozy.

    Ni comme Ministre de l'Intérieur, ni comme Président de la République, Nicolas Sarkozy n'aura compris que la sécurité n'est pas une accumulation d'opérations coup de poing destinées à épater la galerie, qu'il ne suffit pas de bomber le torse, mais qu'il s'agit au contraire de penser une répression juste et réfléchie, avec une politique de longue haleine.

    Il n'y a pas de réflexion sur la répression en France : d'un côté une gauche de la gauche qui excuse systématiquement les diverses formes de violence par des causes sociologiques, de l'autre une droite qui croit que montrer ses muscles et parler fort suffit pour bâtir une sécurité digne de ce nom.

    Si je reconnais que j'en appelle souvent au coup de matraque ici, surtout par exaspération, à vrai dire, je sais très bien que la matraque ne saurait constituer l'alpha ni l'oméga d'une politique de répression.

    En réalité, s'il est bien un domaine de la justice qui nécessite la plus grande finesse et dans lequel il faut procéder aux ajustement les plus subtils, c'est bien celui-là. Disposer du pouvoir de réprimer, c'est être conduit presque inéluctablement à pouvoir en abuser ou à en faire usage à tort et à travers (automobilistes ou collégiens menottés pendant que des hordes paradent dans les quartiers difficiles par exemple).

    Notre police ne sera jamais autant respectée qu'à partir du moment où elle sera réputée juste. Or, les directives idiotes de Messieurs Besson puis Hortefeux récompensant les fonctionnaires de police au chiffre, leurs déclarations à l'emporte-pièce conduisent exactement à l'inverse.

    Jean-Pierre Chevènement avait eu une bonne idée avec sa police de proximité (dont on crédite souvent à tort Lionel Jospin), qui correspondait parfaitement avec l'idée que l'homme se faisait du rôle de la République au coeur de tous ses territoires.

    Les Brigades Anti-Criminalité ont un rôle évident, on ne peut le nier, pour assurer l'ordre, mais elles ne devraient en aucun cas se substituer aux forces de police régulières ! Or, c'est exactement le tournant que leur fait prendre Nicolas Sarkozy depuis plusieurs années. Au fil du temps, une police d'intervention a remplacé la police de proximité. Contrairement au sociologue Laurent Bonelli, je n'oppose pas ces deux types de police, mais elles ont vocation à se compléter l'une l'autre pas à assumer le rôle l'une de l'autre !

    Il y a un autre point sur lequel il me faut revenir : l'immigration et son rôle dans l'insécurité. Tout comme Socrate dans sa République admettant que la dialectique et la logique de ses thèses conduisent inéluctablement à faire aux femmes une place égale à celle des hommes dans sa Cité, j'ai le sentiment qu'une justice et une répression justes devraient être les mêmes pour tous.

    Il ne devrait donc pas y avoir de différences de traitement entre un immigré et un national tous deux délinquants ; c'est en tout cas ce qu'induit la raison. Toutefois, la cité de Platon était idéale, la justice et la répression auxquelles je pense sans doute aussi. Il n'en reste pas moins que c'est un objectif cohérent dès lors qu'une justice et une police dignes de nom fonctionnent dans notre pays.

    Je pronostique malheureusement un retour en force du thème de la sécurité lors des prochaines élections, parce que Nicolas Sarkozy et son gouvernement mènent la politique inverse de celle qu'ils devraient mener et réduisent drastiquement les moyens budgétaires de la police.

    In fine, la tolérance-zéro, et Bayrou l'avait bien compris en 2007, ce n'est pas le car de CRS quand il est déjà trop tard mais une réaction immédiate et adaptée à chaque infraction. Or, pour offrir une réaction adaptée, il faut avoir une connaissance du maillage social, un contact avec tous les acteurs locaux, dont une police d'intervention ne peut absolument pas disposer. Voilà pourquoi le rétablissement d'une véritable politique de proximité devrait être le premier acte d'une reconquête de notre territoire.

     

     

  • Petite Ceinture

    L'un des aspects les plus mystérieux de la politique de déplacement de Delanoë et son équipe, depuis leur arrivée au pouvoir en 2001, c'est leur indifférence pour la Petite Ceinture.

    Delanoë dépense des fortunes en aménagements divers et variés de voies pour le tramway, de suppressions de places de stationnement, de congestions plus farfelues les unes que les autres alors qu'il existe une ancienne voie ferrée qui fait tout le tour de Paris et qu'il suffirait de remettre en service.

    Le plus idiot, c'est que la Petite Ceinture traverse des quartiers mal desservis par les transports en commun.

    Ils n'ont pas été nombreux, les partis politiques qui ont fait connaître leur avis, lors des élections régionales à propos de cette ligne de chemin de fer. J'ai bien pris note que le MoDem a alors répondu, mais je constate que je suis en complet désaccord avec la position exprimée alors par Alain Dolium. Seuls Debout la République, l'UMP et le PS ont répondu, parmi les douze listes contactées alors par l'association de préservation de la petite ceinture. L'UMP et le PS ont tergiversé en remettant aux calendes grecques tout projet sérieux d'aménagement, en revanche, Debout la République, le parti de Dupont-Aignan, avait en vue une remise en service avec un projet concret.

    Je me dis parfois qu'il est dommage que ce parti soit si éloigné de mes convictions européennes, et que trop de ses militants ne dépareilleraient pas la marchandise dans une grande fête trotsko-marxiste, parce que pour le reste, il y a des positions et des idées souvent intéressantes chez Dupont-Aignan.

    Au passage, dans le projet du MoDem, il y avait en revanche une idée que j'ignorais (comme quoi le MoDem a vraiment très mal communiqué sur ses idées) : utiliser le RER pour le fret intra-muros avec un système de monte-charge, très ingénieuse idée. Dommage que personne (ou presque) n'en ait pris connaissance.