Ok

En poursuivant votre navigation sur ce site, vous acceptez l'utilisation de cookies. Ces derniers assurent le bon fonctionnement de nos services. En savoir plus.

- Page 3

  • FCPE, PEEP, APEL même combat crasse ...

    Quand je dis que le clivage droite-gauche n'a plus aucune pertinence dès qu'il s'agit d'éducation, je crois que je suis à chaque coup en-dessous de la réalité. La dernière lubie des associations de parents d'élèves, dans un suprême bêlement de béatitude, c'est de faire disparaître tout système de notation de l'éducation nationale parce que cela serait stigmatisant pour les élèves. Dans les hautes sphères de l'APEL, de la PEEP et de la FCPE, on rêve d'un bisounoursland où "tout le monde il serait égal et il serait heureux, même que ce serait vachement épanouissant pour les enfants"...Des baffes, oui...Hashtable relève à juste titre que tout effort pour empêcher une saine émulation entre les élèves les poussera à mettre au point d'eux-mêmes de nouveaux marqueurs. Mais sur le fond, cette polémique est ridicule et dit bien l'état de décrépitude de ces associations parentales qui en sont à s'aligner sur les thèses les plus ridicules des experts ès sciences de l'éducation. En 2006, le collectif Sauvez les Lettres avait fait un sort aux thèses saugrenues du "chercheur Antibi", sur lesquelles s'appuient aujourd'hui nos joyeux parents.

    Il faut lire Antidote pour découvrir les tenants et les aboutissants de la proposition. On apprend, à la lecture de son billet, qu'il n'existe plus de différences, désormais, entre les thèses de Gabriel Cohn-Bendit, chef de file du pédagogisme libertaire (ceux qui lisent mon blogue savent à quel point je l'aime d'une affection folle, celui-là) et celles de l'UMP. Eh oui, d'après Antidote, un député UMP, acquis aux sciences de l'éducation qu'il enseigne, aurait même qualifié de traumatisantes les notes...Antidote médite un billet à son sujet : on l'attend avec impatience !

    Pour comprendre le degré de déliquescence de la technostructure de l'Éducation Nationale, il faut simplement lire les déboires de  Natacha Polony avec un  inspecteur d'académie du secondaire. Édifiant.

    Les notes et la stigmatisation des élèves n'ont rien à voir : en réalité, c'est l'usage qu'en font ou non les enseignants qui peut s'avérer stigmatisant. La stigmatisation n'est pas affaire de note, mais d'attitude et de comportement. En principe, chaque note donnée à un élève est censée être personnelle et s'établit dans un contrat de confiance entre maître et disciple. Elle ne concerne pas les autres et ne devrait donc pas être dite à voix haute. Libre à l'élève ensuite de se comparer à ses congénères s'il le souhaite. C'est la marge de progression de chaque élève qui importe, sur le fond. Un maître bienveillant est un maître bienveillant, avec ou sans notes. Un malveillant est un malveillant, avec ou sans notes. Et un pédagogol abruti demeure un pédagogol abruti avec ou sans notes.

    En fait, ce que montrent les Antibi et cie, c'est qu'ils ne possèdent aucun élément de psychologie la plus élémentaire. Le véritable traumatisme dont puisse souffrir vraiment un enfant, c'est surtout que l'on ne s'occupe pas de lui. Je lis partout que l'école ne manque pas de moyens mais les utilise mal. Ah bon ? C'est bien possible, mais alors dans ce cas, j'aimerais que l'on m'explique comment on retrouve partout des classes de CP et 6ème à quasiment 30 élèves (exemple concret, mon second fils est en CP dans une classe à 29, avec, heureusement, une enseignante dévouée et expérimentée, mais surtout,la chance d'avoir des parents qui suivent au jour le jour ses éventuelles difficultés) niveaux où précisément une attention particulière devrait être portée aux enfants éventuellement en difficultés. Ce n'est certainement pas d'enlever les notes qui permettra aux enseignants de mieux s'occuper de ces enfants-là, dans des classes surpeuplées. Non, cela va au contraire enlever l'outil diagnostic qui permet de déceler les premiers problèmes véritables.

    Il y a un dernier point qui m'inquiète grandement : je m'étais dit que le privé était désormais la dernière poche d'excellence en France, jusque là, puisque partout ailleurs dans le public , tout est fait pour l'éradiquer. Mais la signature commune de l'APEL, association de parents de l'enseignement libre, est le signe très inquiétant que la médiocrité généralisée gagne désormais les structures du privé. Faudra-t-il aller faire ses études à l'étranger, dans les rares pays où la pédagogolâtrie mondialisée n'a pas encore frappé, pour espérer trouver un enseignement de qualité, désormais ?

  • Agriculture, réfléchir avant de signer...

    On a un sacré problème de méthode, en Europe. Pas mieux que Marielle : je ne comprends pas comment on ne peut commencer par réfléchir d'abord à ce que l'on veut, et ensuite, seulement, envisager de signer un traité...

    À l’occasion d’une audition de la commission du commerce international du Parlement européen, Marielle de Sarnez a interpellé le Commissaire De Gucht sur le volet agricole des négociations en cours entre l’Union européenne et les pays du Mercosur -Argentine, Brésil, Paraguay et Uruguay-.

    Marielle de Sarnez s’est en effet étonnée de la précipitation de la Commission européenne pour l’ouverture de ces négociations. Pour la vice-présidente du Mouvement Démocrate, « on prend le problème exactement à l’inverse, car la bonne question qu’on devrait se poser est : quel est notre niveau d’exigence à nous ? Quel est le niveau d’exigence et d’ambition de l’Union européenne en matière agricole ? Quel est le niveau d’exigence des Européens en matière agricole ? »

    « A ce moment-là, s’étant posé cette question, et y ayant répondu nous pourrions entamer ces négociations avec un mandat précis », a-t-elle ajouté.

    Marielle de Sarnez a conclu en rappelant « les enjeux de la question agricole : c’est une question de sécurité, c’est une question de santé, c’est une question d’économie, c’est une question de croissance et c’est une question aussi de modèle de société européen. La mission de la Commission est de veiller à l’intérêt général européen et donc je préfèrerais que, sur ce type de question, nous ayons une position offensive plutôt que défensive ».

    A l’occasion du Sommet UE – Amérique latine qui s’est tenu les 17 et 18 mai à Madrid, l’Union européenne et le Mercosur ont engagé la négociation d’un accord de libre-échange (ALE) après six années d’interruption. Les discussions avec le bloc latino-américain (Argentine, Brésil, Paraguay et Uruguay) avaient été gelées en 2004 suite à plusieurs désaccords dont l’impact négatif d’un accord commercial sur l’agriculture européenne (le déficit commercial agricole de l’UE vis-à-vis du Mercosur a atteint 21 milliards d’euros en 2008).

  • Non, y'en avait pas qu'un de fou...

    Tiens, le blogueur Gularu (souvent cité en commentaires chez Nicolas) a découvert l'existence de Céline, l'une des pires voix antisémites de l'histoire de la littérature française. Céline appartient typiquement à cette catégorie d'individus qui se sont d'abord réclamés des valeurs de la gauche révolutionnaire avant de basculer complètement de l'autre côté de la balance. Basculer ? J'ai toujours pensé (à raison) que le prétendu anti-sionisme dont se parait une large part de l'extrême-gauche lui permettait de cracher sur les juifs qu'elle abhorre sans avoir à répondre de son antisémitisme devant l'opinion. A cet égard, je ne saurais trop recommander le reportage dont fait État Rubin sur son blog. Nuit de Cristal dans l'Allemagne nazie de 1938 ? Non, pas du tout : Vénézuela, ère Chavez, 2 mai 2010. Ça fait tout drôle, non ?

    Je ne puis que renvoyer aux citations du blogue de Didier Goux sur le juif imaginaire pour bien comprendre l'évolution de l'antisémitisme : il n'est plus possible de se déclarer ouvertement antisémite, de nos jours, après les crimes atroces commis par les nazis pendant la seconde guerre mondiale. Alors, à défaut, on glapit le plus fort possible sa haine du sionisme et d'Israël, qui servent alors d'exutoires...

    Comme le dit Vincent Bénard, d'Objectif Liberté, les politiciens français qui portent aux nues Chavez devraient y réfléchir à deux fois...

  • Avis de recherche : Blogs MoDem portés disparus...

    Eh, oh ?! y'a quelqu'un là-bas ? Y'a comme un grand silence qui plane, là. Vincent ? Dernier billet le 12 avril. Claudio ? Silence radio depuis le 2 mai. Nemo ? Il paraît qu'il se marie. Ok, mais là, depuis le 5 mai, il a tout de même eu le temps de publier les bans, non ? Nelly ? Sais même pas si elle va se rendre compte que je l'ai citée, ça fait deux fois qu'elle nous fait un faux retour. BGR (Humanidem) ? En mort cérébrale clinique depuis le 10 mars. Alcibiade ? Plus signe de vie depuis le 29 janvier. Olivier Azeau (Barrejadis) ? Disparu de la surface de la blogosphère depuis le 30 mars... Bon, le Crapaud, il est encore là, mais il fait le malin en trouvant très tendance de publier deux trois billets par mois maxi... Ouf ! Florent est encore vivant ! Nicolas Vinci ? Il a du se pacser avec Vincent, il a disparu de la circulation le même jour. KaG ? Dis donc, espèce de fainéant, tu vas te remettre à publier des billets au lieu de te contenter d'afficher des vidéos ? Le Blog du Démocrate ? Avril a été faste, il a publié trois billets. Depuis, un grand silence plane...Bon, Isabelle, elle est à peu près active, mais...pas sur son blog !

    eh, oh, tas de fainéants, vous allez vous réveiller un peu, là ?

  • Zadig super star des régimes et de la diette

    Eh, oh, je parle de Zadig le héros de Voltaire. Pas de Zadig et Voltaire la marque de prêt à porter. Aujourd'hui, c'est la journée européenne de l'obésité, j'en ai parlé hier. Les motivations des êtres humains seront toujours des énigmes à plus d'un égard. Dans le conte fameux de Voltaire, Zadig, le héros du même nom, au cours de ses pérégrinations, croise un jour des femmes à la recherche d'un animal mythique, le basilic. Il s'enquiert alors des motivations de leur recherche et apprend qu'il s'agit là d'un remède pour leur maître Ogul, le seigneur de la contrée. Pour obtenir la libération de la femme qu'il aime, Astarté, il se présente alors comme médecin à la cour d'Ogul, et lui propose un rite particulier pour s'assurer de l'efficacité du basilic.

    Seigneur, on ne mange point mon basilic, toute sa vertu doit entrer chez vous par les pores. Je l’ai mis dans une petite outre bien enflée et couverte d’une peau fine: il faut que vous poussiez cette outre de toute votre force, et que je vous la renvoie à plusieurs reprises; et en peu de jours de régime vous verrez ce que peut mon art. Ogul dès le premier jour fut tout essoufflé, et crut qu’il mourrait de fatigue. Le second il fut moins fatigué, et dormit mieux. En huit jours il recouvra toute la force, la santé, la légèreté, et la gaieté de ses plus brillantes années.

    Par les temps qui courent, les laboratoires font assaut de pilules "miracle", quasiment de la magie, censées assurer le bien-être, la santé, la jeunesse et un amaigrissement accéléré moyennant achat en monnaie sonnante et trébuchante du dit miracle. C'est le médecin d'Ogul qui lui prescrit une décoction de basilic cuit à l'eau de rose. Une sorte de laboratoire miracle de l'époque, en somme. Mais la conclusion de Zadig est édifiante :

    Vous avez joué au ballon, et vous avez été sobre, lui dit Zadig: apprenez qu’il n’y a point de basilic dans la nature, qu’on se porte toujours bien avec de la sobriété et de l’exercice, et que l’art de faire subsister ensemble l’intempérance et la santé est un art aussi chimérique que la pierre philosophale, l’astrologie judiciaire, et la théologie des mages.

    Il nous faut de nouveaux Zagig de nos jours. Non pour leurs sages paroles, car notre société déborde de ces conseils raisonnables, mais pour leur art à circonvenir ceux qui les écoutent. Plutôt que de vendre le remède, il suffirait, sur le mode d'emploi, de préciser que leur absorption dans le sang doit être facilitée par une marche quotidienne après le repas d'une demie-heure, de la pratique d'exercices répétées (brasses dans une piscine afin d'assurer la circulation des énergies internes et autres flux astraux dans tout le corps) et le succès en serait assuré. Les publicitaires n'ont pas besoin de relire Zadig, mais les professionnels de la santé devraient s'y replonger pour leurs campagnes de prévention...

  • Sauvé par des ninjas !

    fr-images-coloriages-colorier-photo-ninja-p10749.jpgInsolite. Cela se passe en Australie du côté de Sydney: dans le cadre d'un échange, un étudiant de médecine allemand rentre par le dernier train de nuit. Il tombe alors sur trois mecs qui veulent lui chourer toutes ses affaires, au moment de descendre. Ils commencent à le latter, pas de pot, la scène se déroule juste à côté d'une école de Ninjas (Ça existe, apparemment !)

    Quand les apprentis ninjas rappliquent en tenue (costume noir avec juste les yeux qui dépassent) la racaille locale détale alors au quart de tour sans demander son reste. La police alpague finalement les malfrats.

    On arrête décidément pas le progrès. Il ne reste plus qu'à implanter quelques écoles de ninjas dûment assermentées partout où la délinquance explose. Qui soumet l'idée à Sarko ?

  • Obésité, splendeur et misère des chasseurs...

    Il ne se passe pas une semaine sans que soit évoquée l'obésité, l'un des maux les plus prégnants de nos sociétés occidentales développées et repues. En effet, l'obésité est l'un des principaux points noirs de santé publique non seulement en Amérique, mais désormais en France. Tout récemment, c'est à une jeune femme que l'on refuse la possibilité de la maternité, en raison de son poids. L'Europe en a fait l'une de ses préoccupations au point d'organiser demain la première journée européenne de l'obésité.

    Pauvres chasseurs ! On a émis l'hypothèse, mais cela semble se vérifier, que l'un des facteurs principaux de l'obésité, c'est d'abord une prédisposition génétique. L'humanité pendant des années n'a pas mangé à sa faim. Face aux disettes, aux temps incertains, le corps s'est adapté. Ainsi, les chasseurs des temps préhistoriques stockaient dans leur corps les graisses nécessaires à leur survie par temps maigre. Il y a donc eu une sélection, et, les obèses d'aujourd'hui ont les gènes de ces chasseurs d'autrefois. Ils sont les descendants des "survivors", en somme. Tous nos mannequins et autres canons de beauté n'auraient pas fait un pli aux temps préhistoriques. Je leur donne une semaine de survie, et encore, je suis optimiste.

    C'est étonnant finalement : en évoquant l'obésité, nous parlons aujourd'hui d'une maladie. Voire même d'une pandémie, alors qu'il ne s'agit pas d'un syndrome infectieux. Est-ce les corps  ou nos sociétés modernes qui sont malades ? Voilà la question qu'il conviendrait de poser.

    Quelle perversion que ces sociétés qui font des fils et filles des plus forts, des plus assurés de survivre, leurs premières victimes désignées : hyper-tension, diabète gras, maladies cardio-vasculaires sont les dangers les plus inquiétants qui guettent ces enfants des chasseurs d'antan, là où, par le passé, c'eût été le tigre à dents de sabre, l'hiver rigoureux qu'il eût fallu craindre.

    Des études à la con tentent de lier taille du cerveau et obésité, désormais, et l'AFP s'en fait bêtement le relais. Les gros seraient plus cons, c'est çà l'idée ? Tiens, j'ai eu connaissance d'une étude qui prétendait tout le contraire des femmes développées, observant qu'elles étaient plus intelligentes. Il faut dire que le titre de l'AFP est d'une ambigüité crasse : L'obésité est liée à un moindre volume du cerveau, relève une étude.

    Or, en lisant l'article, je comprends plutôt que l'accroissement de la masse corporelle aurait un impact sur le cerveau en favorisant la démence. Ce n'est pas la première fois que je lis ce genre de choses : en 2008, on disait que c'était l'alcool qui réduisait le cerveau.

    Tenez, au XIXème siècle, on pensait même que la taille du cerveau des femmes était inférieure à celle du cerveau des hommes. Devinez ce qu'on en déduisait...Sauf qu'in fine, il n'y a pas de rapports entre l'intelligence et la taille du cerveau chez l'espèce humaine.

    Non, tout cela est juste révélateur de nos propres représentations et le considération dans laquelle nos sociétés tiennent les individus obèses, ou simplement enveloppés...

  • Hommage à toi, Aurélie !

    A l'heure où d'autres choisissent de soutenir des individus qui appellent à la haine de la police, j'ai voulu, pour ma part, rendre hommage à Aurélie, jeune maman d'un bébé de 14 mois, décédée dans l'exercice de sa mission. Aurélie était une jeune policière plein de vie et de courage. Elle est tombée sous les balles de délinquants pour lesquels la vie n'a aucune valeur. Moi, je suis qu'un simple militant politique (MoDem), pas une personnalité, et donc, finalement, guère autre chose qu'un inconnu ordinaire parmi tant d'autres inconnus ordinaires, mais je voulais tout de même, en dépit de insignifiance de ma parole, apporter ma toute petite pierre au souvenir de cette jeune femme merveilleuse.

    Il est désormais un devoir moral  pour la France de tout faire pour aider à élever le bébé d'Aurélie. Si je peux contribuer à quelque chose, y compris financièrement, je le ferai très volontiers, si des amis et collègues d'Aurélie veulent bien se manifester sur ce blogue, en commentaires ou par courriel (l'adresse figure à gauche).

    Repose en paix, Aurélie. Je, nous, pensons à toi.

  • Le gouvernement a menti aux centristes !

    François Bayrou a écrit une lettre à François Fillon à propos du mode d'élection des futurs conseillers territoriaux. Rappelons-le, ils sont destinés à remplacer conseillers régionaux et conseillers généraux (département). Je suis pour ma part sidéré et exaspéré par les amendements que prépare la majorité actuelle. Les élus centristes (pas seulement ceux du MoDem, mais aussi ceux du Nouveau centre et les «centristes non-alignés» ) avaient accepté de voter cette réforme en échange de l'introduction d'un zeste de proportionnelle dans l'élection. C'est par exemple ce que Philippe Viger, député néo-centriste, avait fait valoir. Les députés centristes dans leur ensemble sont donc furieux de ce mauvais tour. Hervé Morin, qui a mis sa démission en balance, ira-t-il jusqu'au bout ? Nicolas Sarkozy reviendra-t-il au contraire à la raison ? En fait, le seul parti à être favorable au scrutin majoritaire à deux tours pour les conseillers territoriaux, c'est l'UMP. Absolument tous les autres sont contre, y compris le PS. L'UMP, seule, obtient aux alentours de 30-35% des voix lors des différentes élections. J'espère bien qu'un tiers des forces politiques du pays ne va pas imposer aux deux autres tiers une réforme dont ces derniers ne veulent pas.

    Plus fondamentalement, l'amendement vient du gouvernement : aucun scrupule à mentir éhontément. Comment pourra-t-on s'accorder, désormais, même sur les plus grands sujets, avec un tel gouvernement. Il y a là une très grave fracture éthique qui ne devrait pas laisser insensible tous ceux qui accordent encore une importance à ce mot.

  • Interdit d'interdire, vraiment ?

    J'ai cru halluciner à la lecture du communiqué publié sur le blogue de Laure Leforestier. Enfin, ce n'est pas tant le communiqué lui-même, dont je ne partage pas le souci, mais que je juge raisonnable, que le titre du billet du blogue. Comme le disent les Verts dans leur communiqué, nous notons le glissement sémantique de « soutien aux inculpés » à « soutien aux émeutiers ». On a bien compris le souci : en l'absence de jugement, nul ne peut être considéré comme coupable. C'est vrai de toute inculpation. Mais il y a le choix des mots et des appels auxquels on répond : il faut juger sur pièces du ton du communiqué du collectif qui a appelé les Verts à la rescousse : «pendant deux nuits, la police est tenue en échec. [...] du 25 au 27 novembre 2007, c'est une ville qui s'est soulevée, un moment de l'histoire.». Tout cela avec une belle écriture rouge sur fond noir qui rappellent diablement la coloration des groupuscules de l'ultra-gauche...

    Quant à décrire comme d'extrême-droite les policiers et le syndicat de gardiens de la paix qui se révoltent contre un concert donné par des groupes de rap qui appellent à la violence contre les forces de l'ordre dans leurs chansons, c'est du plus haut comique : il s'agit de FO, le syndicat Force Ouvrière, un authentique syndicat de gauche, même s'il a toujours revendiqué (et appliqué !) son indépendance par rapport aux partis politiques.

    Bref, initialement, il s'agissait pour Europe-écologie de s'élever contre l'interdiction d'un concert destiné à porter «la bonne parole», et, accessoirement, apporter des fonds aux fameux inculpés. Soit, admettons, il n'y a rien d'illégal à soutenir des gens qui sont inculpés.  Mais la défense de la liberté d'expression, invoquée dans le communiqué des Verts Haut-Normands,  s'est muée subitement, dans le titre du blogue, en soutien inconditionnel aux inculpés, parce qu'il est interdit d'interdire, slogan qui rappelle une autre époque d'émeutes. Il y a là une charge sémantique qui est loin d'être neutre, et traduit au moins l'arrière-pensée de la maîtresse des lieux.

    On peut jouer au chat et à la souris avec la sémantique, les mots ont un sens, connoté ou dénoté, et finissent toujours par parler. L'opinion publique ne s'y trompera pas : les Verts pourront toujours clamer leur bonne foi, elle retiendra qu'ils auront soutenu les émeutiers et, in fine, les voyous. Parce qu'il est interdit d'interdire...