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  • Vont-ils continuer à soutenir Polanski ?

    Polanski, bientôt, ça va être comme la pédophilie dans l'église catholique : le couvercle va se soulever, la chape de plomb descellée et les placards ouverts, on va compter les cadavres. Voilà qu'une actrice britannique accuse le cinéaste de l'avoir abusée sexuellement à 16 ans. J'attends avec impatience les réactions du show-bizz et du star-system, toujours pressé d'excuser tous les forfaits des siens.

    Est-ce que Sarkozy va porter en personne une lettre à Obama, désormais, pour plaider le cas Polanski ?

    J'ai vu le Macbeth de Polanski il y a plus de 15 ans, et la réalisation de ce film m'avait laissé un goût plus que déplaisant. Devenu roi, Macbeth, dans la pièce de Shakespeare, est soupçonné tour à tour par ses principaux amis. Il réussit à avoir Banquo, mais rate Macduff ; il envoie en fait des assassins au château de ce dernier. Faute de trouver Macduff en fuite, ils liquident le fils, encore bien petit, et l'épouse de ce dernier. Dans la pièce de Shakespeare, la mort de Lady Macduff et de son enfant est très rapide. Un assassin entre, il appelle traître le père de l'enfant, celui-ci réplique, et, en contre-partie, se prend un coup de poignard. Lady Macduff, probablement, dans la scène qui précède, ment à son fils en lui faisant croire que son père est mort et est un traître, mais l'enfant n'est pas dupe, et à l'expression du visage de sa mère, voit bien qu'il n'en est rien.

    L'assassin n'est pas davantage dupe : il demande d'emblée à Lady Macduff où se trouve son époux, et devant sa réponse hardie, comprenant qu'elle ne lâchera aucune information, décide de la tuer.

    De des assassins, Polanski a décidé, dans son film, interdit au moins de 15 ans en Angleterre, d'en faire des soudards violeurs. Outre qu'on entend les gémissements des servantes violées, on voit bien que l'un des assassins escompte bien abuser l'épouse de Macduff avant de la tuer. Cela m'avait mis mal à l'aise, à l'époque, et je m'étais demandé pourquoi Polanski avait tenu à ajouter des détails sordides qui ne figuraient en aucun cas dans la pièce.

    J'avais trouvé qu'il y avait chez lui un goût douteux pour la violence, et en la circonstance, la violence sexuelle. Film sorti en 1971 et...produit par les capitaux de Playboy (le magazine) au fait...

    Ah, il faut les entendre, les intellectuels, les artistes, les réalisateurs, de tout poil et de tout bord, dans cet univers corrompu jusqu'à la moëlle par la drogue, le sexe et l'argent facile, plaider pour ce "grand" cinéaste qu'ils jugent à mauvais droit incarcéré.

    Oh, Charlotte Lewis n'a pas utilisé le mot "viol" pour qualifier les faits. Mais quand on connaît les moeurs du show-business, on ne s'étonne plus de rien. L'alcool, les pressions, le chantage à la gloire, les égos sont des moteurs puissants qui n'ont pas besoin de beaucoup de carburant pour perdre ceux et celles qui ne savent pas s'en garder. Si Charlotte Lewis dit vrai, j'imagine qu'à 15-16 ans, on ne peut rien refuser au réalisateur qui vient de vous faire connaître et fait de vous une idole.

    Il paraît que Frédéric Mitterrand est inquiet pour l'état de santé de Polanski. Et la pétition de Bernard Henri-Levy, elle en est où, au fait ? Qu'est-ce que je peux détester toute cette peopolitude dégénérée et prompte à dégainer la pétition,  qui méprise royalement le citoyen ordinaire et se croit autorisée à passer par-dessus les lois !

    J'ai eu connaissance d'autres faits de ce type à propos de certains people, y compris parmi les plus célèbres. Malheureusement, faute d'éléments en dur tangibles, je suis obligé de fermer ma g.... Mais il faut bien comprendre que dans ce monde-là qui brasse le fric, l'image et les égos, Polanski n'est pas le seul de ce bois-là...

  • L'euro baisse : tant mieux, non ?

    Je constate que l'euro baisse par rapport au dollar depuis quelque temps. Les analystes semblent s'en inquiéter tant cette baisse traduit une réelle défiance envers la zone euro. Sans sous-estimer la signification du phénomène, je n'en tends pas moins à penser que nous y gagnons aussi un bien pour un mal. Si l'euro baisse, cela veut aussi dire que nos exportations deviennent plus compétitives, et que donc, nous avons un espoir d'améliorer notre solde commercial avec tous les pays qui utilisent le dollar comme monnaie de paiement. Pour ce que j'ai pu voir, les taux d'emprunt de la dette grecque n'ont pas monté dans le même temps sur les marchés obligataires. Je subodore donc que les deux phénomènes (fluctuation de l'euro et dette grecque) ne sont plus immédiatement corrélés.

    Je pense que je ne suis pas le seul à me faire ce raisonnement : le journal algérien El Watan du 09 mai fait exactement le même calcul que moi. Mourad Preure, expert international, juge que les termes de l'échange vont pouvoir se redresser pour l'Algérie puisqu'elle exporte en dollars et importe en euros.

    Évidemment, nos importations libellés en dollars vont également grimper, mais cela va concerner surtout les matières premières, et, il me semble bien que depuis quelques années, de gros exportateurs demandent à être payés en euros justement pour lutter contre les fluctuations du dollar. C'est notamment le cas de l'Iran, si j'ai bon souvenir, et c'est ce que l'Irak avait commencé à faire avant la guerre de 2003. Les pays de l'OPEP y pensent tout de même fortement depuis un moment, même si l'heure actuelle penche pour la préservation au moins temporaire du dollar, dans la mesure où il existe un effet de yoyo entre dollar et pétrole.

     

  • Retraites et comptes notionnels, le Nouveau Centre très proche du MoDem

    Je viens de faire un petit tour sur le site du Nouveau Centre : si la réflexion sur les régimes de retraites y est nettement moins avancée qu'au MoDem, les prémisses en sont quasiment les mêmes. C'est bien ce qu'il me semblait. Les néocentristes demeurent fondamentalement attachés à la répartition, suggèrent la mise en place d'un compte notionnel comme en Suède, et réclament la même transparence que le MoDem sur la situation de chaque cotisant.

    Je suis pafois surpris qu'un parti disposant d'autant d'élus et de groupes dans plusieurs assemblées ait si peu développé sa production théorique et programmatique. Néanmoins, le fait est que sur les retraites, les centristes des deux bords pourraient oublier un peu leurs différends et faire cause commune, comme j'y invitais dans mon précédent billet.

    Il faudra, tant côté Nouveau Centre que MoDem, être très clairs sur ce que sont les comptes notionnels. Attention ! Pour le MoDem, cela représente une évolution significative par rapport à son programme et aux propositions de Bayrou pendant les élections présidentielles ! En effet, la retraite par points, proposée jusqu'ici, faisait du nombre de points le seul critère de la pension finalement accordée à la retraite.

    Le compte notionnel ne fonctionne pas de la même manière : il existe bien un système de points, mais il est individualisé ! Deux individus avec le même nombre de points n'obtiendront pas la même retraite s'ils ne sont pas nés à la même date ! En effet, le compte notionnel calcule la pension sur la base de l'espérance de vie pour chaque génération. C'est donc par rapport à sa propre espérance de vie qu'il faut établir son calcul.

    Pour être lapidaire, dans un tel système, on continuera de pouvoir partir à la retraite à partir d'un certain âge, mais, plus on retardera son départ à la retraite, plus forte sera la retraite que l'on touchera, puisque la valeur de la pension sera répartie sur la différence entre l'âge de départ à la retraite et l'espérance de vie théorique.

    Je vois assez facilement la transition se faire avec les retraites du privé, mais beaucoup plus difficilement avec celles du public, pour lequel, à l'heure actuelle, ce sont les six derniers mois qui servent de référence pour la pension.

    A mon avis, la seule manière d'aligner les comptes notionnels publics sur les comptes notionnels privés à terme, c'est de répartir la valeur des actuelles retraites du public sur la valeur des points notionnels, quitte à ce qu'ils soient pour l'instant supérieurs à ceux du privé, puis, ne plus les revaloriser le temps qu'il faudra pour que les valeurs des deux régimes s'alignent l'une sur l'autre.

    Je pense que les commissions et les élus du MoDem, à commencer par Bayrou, ont anticipé les problèmes de cette sorte, puisqu'ils prévoient une longue période de transition et d'adaptation pour qu'une réforme soit opérationnelle et passe dans l'opinion.

    La question finale, au total, et que tout le monde se pose, c'est la suivante : est-ce que j'y perdrai à temps de travail égal. En l'état actuel de notre démographie et de notre croissance économique, la réponse est oui, sauf à ce que ma catégorie professionnelle me destine à une faible espérance de vie après la retraite. Il faut avoir le courage de le dire. Mais les choses peuvent aussi changer dans l'avenir : qui peut prévoit ce qu'il peut se produire à trente ans ?

  • Retraites, le MoDem prend position.

    Je ne puis que saluer la responsabilité avec laquelle le MoDem a abordé la question des retraites dans un environnement difficile (finances publiques dégradées, opinion publique hostile à toute forme d'allongement de la durée de travail). Pour les militants qui suivent les travaux du MoDem sur la question, la position actuelle n'est pas surprenante et est l'aboutissement logique des consultations que le MoDem a tenues avec les partenaires sociaux.

    Trois points ont retenu mon attention dans les propositions du MoDem :

    - la volonté d'élargir les assiettes de cotisation, tout en, étant conscient que cela ne suffira pas. Le MoDem a parlé des revenus financiers : il devrait maintenant affiner son propos en désignant précisément à quels revenus financiers il pense et à quel taux il veut les imposer.

    - la préoccupation de conserver à tout prix un ratio actifs/non-actifs acceptable afin d'éviter une guerre générationnelle. En soi, le MoDem n'est pas spécifiquement favorable à l'allongement de la durée du temps de travail,  mais il est prêt à l'admettre pour qu'un ratio convenable soit préservé.

    - la mise en avant d'un système par points, et très précisément, des fameux comptes notionnels, qui sont en vigueur en Suède. C'est un système encore plus flexible que la retraite par points, qu'avait jusque là évoqué François Bayrou, puisque la pension finale est calculée en fonction de l'âge et de l'espérance de vie, selon un coefficient de conversion. Ceci signifie que l'on envisage frontalement le temps restant à vivre à partir de la retraite...

    Le MoDem, sur le fond, juge que l'on ne peut éviter de faire travailler tout le monde plus longtemps. Mais le travail est devenu aujourd'hui si usant qu'il est très difficile voire impossible de l'envisager sérieusement sans concevoir une toute autre organisation du travail. L'emploi demeure donc la pierre angulaire de toute action économique sur les retraites avec au moins deux axes principaux :

    - réindustrialiser la France, sauvegarder les populations des campagnes, avec comme optique, cette fois, le développement durable.

    - assurer une fin de parcours professionnel adoucie avec beaucoup de flexibilité pour les Seniors.

    Dans tous les cas de figure, le MoDem exige la plus grande transparence, c'est à dire une information réactualisée régulièrement pour les cotisants sur le montant de leurs cotisations et le nombre de points dont ils disposeront. Il ne s'agit surtout pas que les salariés fassent des découvertes ubuesques à un an de la retraite (trimestres finalement non comptés) ou peinent à faire finalement valoir leurs droits sur certaines périodes (service national civil, bénévolat associatif).

    Les positions du MoDem ne sont toutefois pas figées, et le parti a engagé une consultation de ses propres adhérents.

    La position du MoDem a le mérite d'être pertinente, cohérente et courageuse (on est loin de la démagogie de certains leaders de gauche !). J'aurais pour ma part grande satisfaction à voir ces observations devenir une proposition de loi. Malheureusement, faute de groupe, il n'est pas dans le pouvoir du MoDem d'y aboutir. Sur un sujet aussi grave, les centristes pourraient oublier leurs divisions et faire cause commune, puisque le Nouveau Centre dispose lui, d'un groupe parlementaire, et doit probablement avoir des positions très proches de celle du MoDem sur ce sujet.

    Le gouvernement dévoilera lundi 17 mai, un document de travail qui liste les propositions des partis, syndicats et organisations consultés.

    Je signale enfin deux dossiers synthétiques et très clairs sur le sujet du magazine Notre temps :

    - des revenus supplémentaires pour financer les retraites ?

    - travailler plus longtemps, cette solution va-t-elle suffire ?

  • Halles de Paris, le MoDem communique.

    Alors que les défauts du projet actuel s’accumulent, Jean-François Martins, Conseiller de Paris, Mouvement Démocrate, estime que la rénovation des Halles doit faire l’objet d’un nouveau concours d’architectes pour voir émerger un nouveau projet plus solide, plus fiable et plus ambitieux

    Le tribunal administratif de Paris vient de confirmer la suspension du permis de démolir du jardin des Halles suite au recours qu’avait déposé les associations locales et riverains engagés dans l’avenir des Halles.

    Après l’épisode des elegissements et galléries non prévus par le maître d’œuvre et qui compromettent la possibilité de faire sur les Halles un jardin plat comme cela était prévu, c’est désormais dans la même semaine le tribunal administratif qui vient une nouvelle fois souligner le manque de précision, de maturité et de professionnalisme du projet porté par Bertrand Delanoé et son équipe.

    Un jardin qui ne verra pas le jour, des frais de maîtrise d’œuvre qui dépassent chaque jour le marché initialement prévu, un projet de canopée dont la faisabilité technique n’est pas avérée et un projet urbain et humain peu clair pour cet ensemble pourtant primordial au cœur de Paris….Tout semble désormais démontrer l’échec du projet actuellement retenu et la nécessité  d’une nouvelle ambition, d’un professionnalisme accru et d’une remise à plat des projets.

    Plutôt que d’en faire une question d’orgueil ou d’amour propre, le Maire de Paris doit profiter de cette décision administrative pour reconnaître que son projet est perfectible et ouvrir dès à présent un nouveau concours d’architecte pour l’émergence d’un projet pour les Halles plus sérieux, plus fiable, plus en accord avec la Ville et son histoire et résolument tourné vers l’avenir.

    A vrai dire, à titre personnel, j'aurais été bien plus radical que Jean-François Martins, l'élu MoDem du Conseil de Paris. Il y a une manie de Delanoë à vouloir laisser son empreinte partout et à engager des dépenses somptuaires en conséquences.

     

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    Je trouve le quartier fort plaisant et esthétique à l'heure actuelle. Je ne vois nullement l'intérêt de travaux pharaoniques, en revanche, comme Parisien, j'en considère bien les conséquences : les impôts locaux ne cessent de flamber ! Encore +10% l'année prochaine ! Ces temps difficiles pour les Français auraient justifié un réajustement sensible des ambitions municipales. Une rénovation en sous-sol et un toilettate en surface. Mais non, il faut toujours qu'il en rajoute et qu'il fasse son Haussman alors que le jardin actuel est à maturité et satisfait plus que largement ses usagers. Quid de la place René Cassin ? Quid du jardin d'aventures Claude Lalanne ? Quid de la vue sur Saint-Eustache, définitivement gâchée par une canopée de verre qui coûtera une fortune en nettoyage ?

    Une délibération devrait avoir lieu en juin au Conseil de Paris pour autoriser le maire à démolir : j'espère que l'élu MoDem s'y opposera vigoureusement.

  • Bayrou demeure plébiscité au MoDem

    Le tableau de bord des personnalités du mois de mai de l'IFOP est d'ores et déjà en ligne. J'y ai examiné avec intérêt la position de François Bayrou. Il y a des points noirs, notamment, une forte impopularité globale. Mais à côté de cela, au sein de son électorat, il demeure extrêmement populaire puisqu'il dispose d'une cote de confiance de 94% dans l'électorat du MoDem. Évidemment, toute la difficulté est de déterminer ce qu'est l'électorat du MoDem puisqu'il est très mouvant... Il demeure également populaire auprès de son électorat de la présidentielle de 2007 puisque 78% de ses anciens électeurs ont une bonne opinion de lui. Seuls Jacques Chirac et DSK font mieux avec respectivement 79% et 82%. Par rapport au mois de mars 2010, je constate qu'il remonte nettement sur ses bases (son électorat présidentiel de 2007 et celui du MoDem).

    En revanche, ce sondage confirme ce que j'avais constaté dans le précédent : il y a vraiment un problème avec les retraités et, désormais, les diplômés du supérieur, dernière catégorie qui lui a longtemps été très favorable. Deux catégories qui ne s'abstiennent pas ! Pour les seconds, à mon avis, l'algarade avec Cohn-Bendit a été désastreuse, mais, ce n'est sans doute pas la seule cause : je pense que la posture tribunicienne adoptée pendant trois années par Bayrou a aussi contribué à faire des dégâts dans cette catégorie. Il eût fallu qu'elle soit tempérée par des propositions dites aussi fortes que les critiques. J'ai le sentiment que François Bayrou s'est modéré, sur ce point, à la suite des Européennes.

    J'ai notamment apprécié ses positions responsables et modérées sur la burqa, les retraites et le plan européen ; à vrai dire, sur ce dernier point, on a eu là la traduction en fait de ce que proposait en gros et en gras le Mouvement Démocrate dans son programme pour les Européennes...

  • L'Inde n'a pas fini de nous prendre des emplois...

    Tiens tiens : j'ai fait la lecture d'un communiqué assez inquiétant en termes d'emplois pour les services informatiques français. Rumeur Publique, une agence de communication spécialisée dans l'internet rend compte d'une étude IFOP réalisée pour le compte de la société HCL. HCL technologies est le leader mondial des services informatiques. HCL est aussi une société indienne...Or, le sondage qu'elle a demandé à l'IFOP auprès de 500 entreprises françaises révèle que 21% d'entre elles seulement externalisent leurs services informatiques ; dans ces 21% la plupart s'adressent à un prestataire français. Mais 74% des dirigeants interrogés estiment que l'externalisation présente des avantages évidents en termes de réduction des coûts. On peut l'expliquer autrement : cela signifie que les 3/4 des entrepreneurs jugent que les informaticiens français sont chers et que des informaticiens étrangers sont plus rentables.

    Ils sont pourtant 84% à juger que les informaticiens indiens sont aussi bons que leurs homologues français. En fait, leur principale inquiétude, c'est de devoir gérer un prestataire à distance et de se faire comprendre (barrière de la langue). Nonobstant ces deux inconvénients, ils seraient nombreux à être prêts à franchir le pas, d'autant que les 3/4 trouvent que les sociétés indiennes offrent un bon rapport qualité/prix.

    Frédéric Micheau conclut pour l'IFOP : « La défiance des dirigeants des plus grandes entreprises françaises vis-à-vis de l’externalisation de leurs services informatiques en Inde est davantage liée à la crainte d’une complexification de leur gestion qu’à des réserves sur les compétences et les capacités professionnelles des prestataires indiens. Par conséquent, pour apaiser la frilosité des entreprises française face au recours à des prestataires indiens, il est nécessaire de rassurer sur la facilité de gestion d’un prestataire à distance tout en continuant d’entretenir l’image de services de qualité dont bénéficient déjà les SSII indiennes.… »

  • Comment les Romains ont-ils réussi à dater la Guerre de Troie ???!

    Décidément, mes lectures m'entraînent sur des terres insolites, depuis quelques temps. Je me suis pris de sympathie, relativement récemment, pour Denys d'Halicarnasse, un historien du premier siècle avant Jésus Christ et ai commencé la lecture de ses Antiquités romaines. Denys est un Grec de culture romaine qui veut démontrer que les Romains sont des Grecs, c'est à dire d'origine grecque. Bien évidemment, une telle assertion l'amène à examiner de près le statut des Troyens, puisqu'il avalise l'idée que c'est bien Énée, un survivant de la Guerre de Troie qui est venu en Italie et est l'ancêtre des fondateurs légendaires de Rome, Romulus et Rémus.

    Or, au chapitre 77 du livre I, je trouve ces lignes qui n'ont pas laissé de me surprendre :

    Porcius Caton ne se base pas sur la chronologie grecque, mais est aussi attentif que n'importe quel auteur quand il s’agit des dates de l'histoire antique : il place la fondation quatre cents trente-deux ans après la guerre de Troie; et comparant cette date aux Chroniques d'Ératosthène, cela correspond à la première année de la septième olympiade. Que la méthode d'Ératosthène soit valable, je l’ai montré dans un autre traité, où j'ai également montré comment la chronologie romaine doit être harmonisée avec celle des Grecs.

    Voyons voyons, prenons une calculette : Rome est censée avoir été fondée en 753 avant Jésus Christ. Donc, 432 années + 753, cela donne 1184 avant Jésus-Christ comme date de fin de la Guerre de Troie. Or, il se trouve que j'ai lu il y a un certain temps l'ouvrage de l'archéologue français Henri Van Effenterre (+ 2007), Mort à Mycènes. Il a visité à plusieurs reprises le site de Troie, et il semble à peu près établi qu'une guerre importante (il y en aurait eu plusieurs) a eu lieu vers la fin du 13ème siècle avant Jésus-Christ, c'est à dire vraiment très proche de la date donnée par Denys d'Halicarnasse, Ératosthène et Porcius Cato.

    Mais comment font-ils ? Les Grecs, à l'époque de Thucydide, ignoraient quasiment l'existence de la civilisation mycénienne, qui s'était effondrée à peu près dans ces eaux-là. Il y a eu donc quasiment quatre siècles de temps obscurs, sans écriture au début ni centre politique en Grèce, sans parler de l'Italie où il n'y avait rien en dehors des Étrusques (et encore, à partir du 10ème siècle seulement).

    La seule explication, c'est la puissance de la tradition orale. On l'ignore, mais la première version écrite de l'Iliade est fort tardive. En réalité, pendant un bon moment, elle ne s'est transmise que de bouche d'aède à oreille d'aède.

    Nos civilisations modernes tendent (ou en tout cas, ont longtemps tendu) à mépriser cette tradition orale dès qu'il s'agit de s'appuyer sur elle pour établir des faits scientifiques, particulièrement dans les domaines historiques et archéologiques. Caton  l'Ancien et Ératosthène écrivent aux alentours du 3ème siècle avant Jésus-Christ, soit plus de 800 ans après les faits. Et pourtant, ils ont réussi à dater l'effondrement de Troie avec une extraordinaire précision. Qui l'eût cru ?

    Un vieux proverbe latin dit que les paroles volent tandis que les écrits restent. Elles volent peut-être, les paroles, mais elles perdurent pourtant bien plus longuement que les écrits dans bien des cas.

    Les Druides se sont transmis un savoir ancestral de bouche à oreille pendant des générations, et on les considérait comme les Gaulois les plus savants de leur temps.

     

  • Sarkozy, Berlusconi, la charogne et moi et moi et moi !

    C'est tout de même invraisemblable : les pays européens vivent des temps difficiles, les dettes des États explosent et leurs créances sont menacées. Pour une fois, l'Europe essaie de réagir collectivement, et devinez qui la ramène pour tenter de se mettre en valeur au lieu de saluer l'action collective européenne ? Sarko et Berlu. Les voilà qui se querellent pour déterminer qui a eu le plus de poids dans la conclusion de l'accord. Comment voulez-vous que cela n'agace pas tous les autres partenaires, même si j'imagine qu'ils en ont vu d'autres avec ces deux zozos-là...

    Au passage, même si je salue cet accord entre États, je déplore que le Parlement européen ait été, comme d'habitude, complètement squizzé.

    Ce qui me frappe dans toutes les crises qui frappent les marchés économiques et financiers, c'est qu'elles ont toutes été annoncées : crise immobilière, crise des États, à chaque fois, j'en ai entendu parler au moins deux années avant qu'elles se produisent. Nous ne sommes pas face à des phénomènes qui ont pris les sociétés par surprise.

    Par exemple, pour le présent accord, Trichet a tout de suite prévenu qu'il ne fera pas long feu si États européens ne prennent pas les mesures d'assainissement de leurs finances qui s'imposent.

    On peut bien dire "ouf !" et pousser un lâche soupir de soulagement, en réalité, ce n'est pas fini, loin de là. Partout on entend parler de lutte contre la spéculation, contre la finance mondialisée, contre les profiteurs de tout acabit, mais la réalité, c'est que notre priorité, c'est d'abord d'être crédibles et de faire face à nos responsabilités. J'ajouterais même que les marchés me semblent avoir été très patients avec les États endettés, depuis fort longtemps. Difficile de les accuser dans ces conditions. Après, on peut râler contre les fonds spéculatifs, mais il faut savoir que dans la nature, il existe des charognards, et que leur rôle est utile : ils ont une fonction de nettoyeurs en se nourrissant des cadavres avant qu'ils ne se décomposent. Nombres de prédateurs s'attaquent aux proies les plus faibles et les moins aptes à survivre, assurant ainsi au reste des troupeaux cible un effectif de qualité.

    Cette métaphore filée est une facilité, et en réalité, elle n'a qu'un temps, mais il faut bien comprendre que ce ne sont pas les vautours qui font la charogne, mais bien la charogne qui attire les vautours...

  • Star Wars en deux minutes et demie ? C'est possible !

    Magnifique tour de force que la vidéo qui figure ci-dessous : en deux minutes et demie, avec des légos, un petit film d'animation retraces les épisodes 4, 5 et 6 de la Guerre des Etoiles. Incroyable, tout de même, tout ce que l'on peut faire avec des légos...Je me suis demandé si c'était commandité par Lego ou par Lucasfilm, mais, apparemment, ni l'un ni l'autre : ce sont justes quelques internautes qui se sont amusés à relever un défi. Mention spéciale au scénariste qui a su utiliser les bons moments-clef pour illustrer son propos. La marque danoise n'en finira décidément jamais de nous surprendre...