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  • Déni de démocratie, centristes, prenez vos responsabilités !

    Le déni de démocratie auquel se livrent l'UMP et le gouvernement est tout simplement incroyable. La Région était l'un des derniers bastions où l'on pouvait espérer entendre des voix dissonantes. Avec la réforme que l'Assemblée Nationale vient de valider (j'espère que les députés néo-centristes ont voté contre), les citoyens minoritaires ne pourront plus faire entendre leurs voix puisqu'ils n'auront que peu de chances de se voir représentés. En effet, il faudra atteindre 12.5% des inscrits pour espérer siéger. S'il est bien un espace politique où je juge légitime de favoriser le consensus et le débat, c'est foncièrement la région.

    Des pratiques comme celles-là permettent de bien faire comprendre comment des gens de droite comme moi finissent par voter à gauche à chaque second tour, quand il n'y a pas de représentants centristes. La gauche a des travers, mais il faut reconnaître généralement aux Socialistes qu'ils sont autrement plus respectueux de la diversité des opinions. Je ne pense pas que Bruno Le Roux et le PS obtiendront gain de cause auprès du Conseil Constitutionnel, mais ils ont tout de même raison de tenter leur chance.

    Non, l'espoir, maintenant, il est entre les mains des centristes, au Sénat : pas de majorité sans eux pour l'UMP, or, le texte doit y passer en seconde lecture. Si évidemment les centristes admettent de signer leur mort politique, ils laisseront filer, mais, s'ils ont le moindre bon sens, il leur faudra s'opposer avec la dernière des énergies à ce texte démocraticide. A vrai dire, l'heure des bilans commence aussi à sonner, au Nouveau Centre, et les militants grondent : ils en ont juste assez d'être traités comme de la merde par l'UMP...

    Il y a vraiment une droite de merde en France. Tiens, au moins, si un jour je me flingue, je pourrai toujours me consoler en songeant qu'il y aura un salaud de droitier de moins dans le pays.

  • Quelle grève inutile !!!

    La Toile de gauche se déchaîne, aujourd'hui : invitation générale à la grève. On y relaie les propositions délirantes du Front de Gauche, on se fait le porte-parole des Socialistes, on rappelle à Sarkozy ses engagements (sur ce point, on n'a pas tort, d'ailleurs), on évente les possibles calculs de l'actuelle majorité, on dénonce un complot capitaliste destiné à privatiser les retraites et à faire disparaître le service public, on refuse d'admettre que l'espérance de vie s'accroissant, il faudra bien trouver un remède à nos retraites agonisantes ; il n'est pas jusqu'aux écolo-démocrates de Cap21 chez lesquels on ne s'échine à voir dans l'âge de départ une vile tromperie.

    Et pourtant, quelle erreur ! Quel manque de perspicacité. D'aucuns croient voir dans le report de l'âge légal de la retraite un enjeu. Mais non voyons ; tenez, prenons mon cas. Comme beaucoup d'étudiants de ma génération qui ont suivi des formations plus ou moins longues après le bac et ont fait leur service national, j'ai commencé, en dépit de petits boulots, à travailler sur le tard, aux alentours de 26 ans. J'ai déjà calculé qu'il me faudrait cotiser au moins 42 annuités pour avoir ma pension à taux plein. Cela signifie qu'il me faut tabler travailler jusqu'à 68 ans. Alors franchement, que l'on recule l'âge légal de départ à la retraite à 62 ans, je m'en tape. Peuvent être concernés ceux qui ont commencé à bosser très tôt. Ce sont souvent les ouvriers, pour lesquels justement la pénibilité du travail va être reconnue.

    Les syndicats ont tout faux. A 100%. Ce n'est pas sur l'âge de départ à la retraite qu'il faut se battre, mais sur l'aménagement des fins de carrière, et, plus généralement, dans un univers professionnel de plus en plus stressant et éprouvant, sur les conditions de travail. Je crois que c'est là l'un des principaux enjeux, et surtout l'un des seuls leviers sur lesquels une politique volontariste puisse agir. C'est bien pour cela que le MoDem en a fait l'un des huit axes de ses propositions.

    La question centrale, au fond, aujourd'hui, et la classe politique bute dessus sans parvenir à s'en dépêtrer, c'est celle de l'emploi et du travail. Théodore Zeldin déclarait dans le livre d'entretiens de Karim-Émile Bitar, Regards sur la France, que le véritable défi de la France et de nos sociétés modernes, c'était de modifier notre rapport au travail. C'est d'ailleurs l'objet de sa fondation, Oxford Muse. Sa fondation précise ainsi :

    « If people are soon likely to spend more years in retirement than at work, what will happen? Who will pay their pensions? »... eh oui...Il faut donc leur trouver des motivations pour poursuivre leur activité professionnelle. Ceci ne peut s'envisager que dans un environnement de travail adouci et apaisé.

  • Ils sont prêts à flinguer un monument historique !!!

    Ancenis_Porte-5360c-f916c.jpgJ'ai failli avoir une attaque à la lecture du dernier billet de Florent (notez, l'avant-dernier aussi, mais c'est une autre histoire). Bon, ça fait un peu mal au coeur parce que je vais devoir taper très fort sur l'un des rares maires que le MoDem compte, mais bon, une connerie n'est ni de droite, ni de gauche ni du centre ; c'est une connerie un point c'est tout. Ancenis est une sympathique bourgade bretonne réputée pour sa douceur de vivre, c'est un fait, mais surtout pour son magnifique château médiéval.

    Or, figurez-vous que le maire, qui est également conseiller général de Loire-Atlantique, a eu l'idée ô combien saugrenue et tordue de faire voter par son Conseil Municipal la construction d'une horreur architecturale quasiment en vis-à-vis du château. Je ne sais pas, moi, mais si je cherche à valoriser un monument historique, je dégage l'espace devant, je plante de beaux jardins autour, mais je ne vais pas dresser du béton et du verre à moins de cinq mètres !

    La Tribune de l'Art, vigilant webzine spécialisé dans l'information artistique, culturelle et patrimoniale, consacre une page complète au sujet. Les habitants ont évidemment réagi. Ancenis compte près de 8 000 habitants. Imaginez que 3000 d'entre eux ont déjà signé une pétition en ligne contre ce projet ! Il faudrait être stupide pour maintenir un projet alors qu'à l'évidence, la population n'en veut pas. Si Jean-Michel Tobie veut s'assurer de perdre la prochaine élection municipale, il n'a juste qu'à persévérer. Et tout ça pour construire un bâtiment pour le Conseil Général, en plus !

    Bon, en dernier ressort, c'est le Ministre de la Culture qui va trancher pour donner l'autorisation finale. Quand il ne se préoccupe pas du sort de Polanski, apparemment, d'après la Tribune de l'Art, Frédéric Miterrand est capable d'être efficace sur ce genre de choses. Le sort du château d'Ancenis est entre ses mains. Il a l'occasion de faire quelque chose de bien. Il devrait le faire.

  • J'ai oublié mes stats du mois d'avril

    Très court billet pour signaler que j'ai oublié de préciser mes statistiques du mois d'avril. 13 500 visiteurs uniques. Pour être franc, je commence à me lasser passablement de la chose. J'espérais que nous serions nombreux à les dévoiler, quand j'ai lancé l'opération vérité sur l'audience et l'influence des blogues, et au final, nous sommes vraiment une toute petite minorité.

    J'ai l'impression d'écrire un billet à blanc qui n'intéresse de toutes façons pas grand monde à chaque fois, et de plus, c'est fastidieux à élaborer. Tout ça pour dire que je ne pense pas en écrire à nouveau sur le sujet sauf si je descends en-dessous des 10 000 visiteurs uniques par mois ou si, au contraire, je dépasse une fois encore les 15 000 visiteurs uniques. Pour faire simple, le blogue oscille entre 10 000 et 15 000 visiteurs uniques chaque mois avec une moyenne globale qui tend vers 13 000 en somme.

  • L'heure du Diable...

    «Foul is fair and fair is foul ». Ainsi s'ouvre l'Acte I du Macbeth de Shakespeare. Oui, laide est la beauté et belle est la laideur. C'est sous ce signe de l'inversion des valeurs que Macbeth accomplira son destin criminel, liquidant ses amis les uns après les autres, dans les circonstances les plus horribles, pour finir victime des prophéties qui ont annoncé à l'avance sa défaite et sa mort à venir.

    Quand dans un pays on en vient à considérer comme un héros local un criminel sans foi ni loi, un trafiquant de drogue sans scrupules, c'est que la morale en est venue à sa phase terminale de déliquescence. C'est pourtant le statut dont bénéficie Christopher Coke dit "Dudus" à la Jamaïque. Je l'ai écrit, et plus précisément, c'est Denys d'Halicarnasse qui le rapporte, Romulus a inventé le clientélisme. Idée qui a fait son chemin tout au fil de l'histoire et dont l'ambiguïté originelle trouve un aboutissement exemplaire avec les pratiques de Dudus. L'argent du crime organisé trouve à Kingston un débouché en se recyclant dans l'économie locale à coups de petits jobs et d'oeuvres "philanthropiques".

    On a tort de penser que le Mal est l'exact opposé du Bien. Le Mal n'est pas l'inverse du Bien, c'en est sa perversion. Le Diable n'est pas Malin parce qu'il dit "faites le mal" mais parce que son pacte parle du bien. Sha'itan est la plus perverse des créatures qui se sont rebellées contre Yahvé parce qu'il propose un pacte à Ève et à Adam : la connaissance contre la désobéissance à Dieu.

    Là où les mouvements intégristes sont puissants, ils s'implantent parce qu'ils oeuvrent dans le social : Hezbollah, Hamas, Talibans à leurs débuts l'ont bien compris, d'où leur popularité dans de larges fractions des populations au sein desquelles ils évoluent.

    Nos sociétés ne sont pas à l'abri de ces déviances : à preuve le culte que nous vouons aux pires ordures de l'histoire. Aujourd'hui on célèbre Mesrine comme un héros. Dès le début du XXième siècle, par esprit de rébellion, on réhabilitait des tyrans aussi sanguinaires et sadiques que Caligula ou Néron. Il n'est pas jusqu'à l'histoire de France par laquelle nous célébrons les tyrans égocentriques et imbus d'eux-mêmes que furent un Napoléon ou un Louis XIV.

    Je ne donne pas un siècle avant que surgissent les premières oeuvres officielles faisant d'Adolf Hitler un contre-héros transgressif.

    Les trois sorcières qui mèneront Macbeth à sa perte l'ont bien compris : en réalité, ce n'est pas une inversion des valeurs qu'elles proposent, mais leur stricte équivalence. Et la stricte équivalence du Bien et du Mal, c'est l'heure à laquelle on ne peut plus les distinguer. C'est en mêlant ainsi le Mal de Bien que Satan parvient à se cacher des mortels qu'il trompe. La perversion ne réside pas dans l'inversion mais bien dans le mélange. C'est bien ainsi que le chef du gang des "douches" (appelés ainsi pour leur habitude d'arroser de balles leurs victimes...) parvient à passer pour un Robin des Bois moderne.

    Le malheur, c'est que l'inverse du Mal n'est pas plus le Bien que l'inverse du Bien n'est le Mal. Comme l'observe Marie Simon de l'Express, extrader Christopher Coke vers les USA n'est nullement l'assurance d'une vie meilleure pour la partie de la ville où il règne. Bien au contraire.

    In fine, partout où le Mal semble à l'oeuvre, on ne peut procéder par sa suppression. C'est impérativement à un échange qu'il faut songer ; pour l'avoir ignoré, les armées des démocraties ont échoué presque partout où elles ont cherché à mener une guerre contre un ennemi brutal, sanguinaire et sans scrupules, comme en Afghanistan.

    In fine, si les termes de l'échange, c'est à dire du changement, n'ont pas été pensés au préalable, toute lutte contre le Mal est vouée à l'échec, c'est à dire à revenir à son point de départ : le Mal.

  • Anonymat des blogs, et si Masson avait raison ?

    Généralement, je n'aime pas bêler en choeur avec le troupeau. J'ai donc cherché des éléments objectifs pour soutenir la proposition de Jean-Louis Masson, et je me suis vite retrouvé à un problème de taille : il n'y en a aucun...J'ai beau lire et relire le projet de loi, il n'y a rien à faire, je ne peux pas soutenir ce qu'il propose. Je ne peux pas soutenir la proposition de loi, mais je n'en pense pas moins que son exposé des motifs est, jusqu'à un certain point légitime. Sur le fond, Jean-Louis Masson s'inquiète de la permissivité généralisée sur la  Toile, qui permet à tout un chacun d'exprimer n'importe quelle opinion, y compris au détriment d'autrui. Son erreur, je pense, c'est de croire que l'anonymat soit la clé de cette profusion délirante d'attaques parfois les plus basses.

    La véritable difficulté, c'est l'addition dévastatrice de l'immédiateté et du sentiment de toute-puissance. Sentiments de toute puissance et d'impunité qui favorisent les dérapages. Sauf que, comme le notent très justement Reversus et Piratages, ces dérapages ne se font pas tout seul, loin de là. Ce sont les médias traditionnels qui relaient, la plupart du temps, l'information venue de la Toile sans avoir pris la peine d'en vérifier la véracité.

    Les blogues ne sont d'ailleurs qu'un média parmi tant d'autres ; de fait, il est sans doute plus aisé d'identifier un blogueur qu'un profil facebook bidon ou tout autre chose de ce genre.

    A vrai dire, quand je me représente la Toile, je songe souvent à l'image fameuse de Platon dans la République, divisant l'âme en trois. S'il fallait matérialiser sa tripartition, l'esprit serait un petit homme, le coeur un lion, et les désirs, les ἐπιθυμίαι, une sorte d'hydre à mille têtes. Lieu de tous les fantasmes, de tous les délires, de tous les théories et complots, la Toile alimente l'imagination de ses acteurs au moins autant que celle des lecteurs qui viennent y puiser de l'information brute.

    La Toile est l'Hydre aux mille têtes de la République. Que l'on en tranche une et une autre repousse ailleurs. Pour Platon, chaque partie de l'âme possédait une vertu qui lui était propre : la sagesse pour l'esprit, le courage pour le coeur et...la tempérance pour le désir.

    Je ne sais pas si Jean-Louis Masson est platonicien, il faudrait le lui demander. Mais platonicien ou non, je suis à peu près persuadé que l'intempérance exubérante qui s'empare régulièrement de la Toile n'a pas fini de le heurter.

    Tenter de museler la Toile est aussi vain que d'envisager de récuser la tripartition de l'âme. Finalement, qu'importe si Jean-Louis Masson a tort ou raison. Ce qu'il propose n'est tout simplement pas faisable. Le petit homme peut s'armer d'une épée et d'un bouclier, et, accompagné du lion, il peut trancher la tête de l'hydre quand elle s'approche de trop près, mais il ne peut en aucun cas enfermer, a fortiori détruire l'hydre.

    Plutôt que de chercher à encadrer Internet, mieux vaut définir des zones rouges dans lesquelles les têtes de l'hydre n'ont pas droit de cité et où elles seront implacablement tranchées.

    Il me semble que c'est ce que la loi spécifie déjà.

    En réalité, bien loin d'inquiéter l'hydre, Jean-Louis Masson a juste réveillé une tête assoupie, et,  pour en comprendre la nature, je laisse la parole à Reversus et Piratages qui concluent ainsi leur billet :

    Finalement J.L Masson répond involontairement à une aspiration inassouvie, la quête d’influence. Un fantasme qui perdure depuis des années auquel cette loi répond de la plus belle manière. La blogosphère se réjouit, si le pouvoir se met à craindre les blogueurs, c’est qu’ils ont donc une influence, une légitimité. Le web ayant pour vocation de devenir tôt ou tard le lieu central du débat public…

  • Eh, le Mossad, faudrait s'occuper de Facebook...

    C'est vraiment une merde, Facebook. Déjà que ça ne respecte rien ni personne, dévoilant à tout va les données privées, stigmatisant à l'insu ou au vu et su de tous tout un chacun, ça devient en plus une plaie pour les services secrets des États. C'est par un compte twitter de veille technologique fort utile, @ordineo que je l'apprends : Tsahal n'est décidément plus ce qu'elle était...

    babe.jpgces futés du Hezbollah ont imaginé de prospecter du renseignement du côté des militaires en service via une belle à la généreuse poitrine. La dénommée Reut Zukerman aurait ainsi pompé une foultitude de renseignements auprès de militaires de réserve, mais aussi de gradés : horaires de garde, mots de passe, lancements d'opération, et cetera... M'est avis que ça va chauffer en Israël, après un coup comme celui-là. Quant au Hezbollah, ça a beau être des intégristes, dès qu'il s'agit d'être pragmatique, finies les bonnes résolutions religieuses...

    D'une certaine manière, c'est rassurant : quand une organisation politico-religieuse commence à utiliser ce genre de stratagèmes, c'est aussi le signe qu'elle se laïcise...

    Tiens, c'est Antonin qui va être content, je vais en profiter pour embrayer et parler de Movim : Movim, c'est un projet qui vise à mettre en place un projet de réseau social entièrement libre. Cocorico, les Français sont en pointe sur le sujet. Côté éthique, cela changera de Facebook qui balance à tout va les informations privées à votre insu. En fait, bien qu'utilisateur, j'ai décidé d'entrer en guerre contre cette plate-forme, quintessence de la nocuité pour ses utilisateurs. J'y reste, faute de mieux, pour l'instant, mais comme un agent double opérerait à l'intérieur des frontières de l'ennemi.

    Bon, Movim n'en est qu'au stade du développement, mais je crois que toutes les bonnes volontés y sont les bienvenues. Espérons que nous saurons, le moment venu, écraser l'infâme (©Voltaire).

  • T'as raison, Fadela, faut passer le kärcher !

    Fadela Amara veut passer le kärcher dans les cités pour en finir avec l'insécurité qui pollue la vie de leurs habitants. Oh, je ne peux qu'abonder. Il ne reste plus qu'à transmettre le message à son patron : on se demande ce qu'il fait depuis trois ans. Profitons-en pour rappeler que les effectifs en Seine Saint-Denis sont en baisse, depuis que son collègue Hortefeux a été nommé à l'intérieur...Précisons aussi que la justice dispose toujours d'aussi peu de moyens pour enquêter, juger et faire exécuter les peines. Il y a une quadrature à laquelle on n'échappe pas : dans une société où la délinquance croît d'année en année, impossible d'obtenir des résultats à moyens constants. A fortiori quand on les diminue.

    Évidemment, si on les gaspille pour venir cueillir des professeurs de philosophie, des collégiennes ou des syndicalistes au lever du lit pour les emmener en garde à vue, on n'arrange pas les choses.

    Ouf, heureusement que le Parc Astérix a le sens des responsabilités : c'est sa sécurité qui est venue au secours d'une famille rouée de coups par la racaille qui se croyait en terrain conquis, et c'est encore eux qui vont porter plainte contre les voyous (venus des Ulis, une banlieue connue pour sa douceur de vivre...pour la racaille !). Le Parc Astérix, habitué à une clientèle familiale, n'a jamais connu une telle flambée de violence gratuite depuis sa création : imaginez le traumatisme d'une tranquille famille agressée par 30 voyous. Il paraît que la racaille risque trois ans de prison et 45 000 euros d'amende. Bon, on attend le jugement. Y'a plus qu'à. Les vidéos ont enregistré la scène, on connaît les coupables, qu'est-ce que les juges, la police, mais, in fine, le gouvernement attend ? Deux d'interpelés ? Il y en avait 30 !

    L'opinion est abasourdie par la sauvagerie et la brutalité de l'agression ? Il faut frapper fort ! Elle doit l'être autant par la sévérité de la répression. Y'a plus qu'à, Fadela, mais n'oublie pas qu'en chaque citoyen agressé sommeille un électeur qui s'impatiente...

  • Retraites et cotisations, un conseil au gouvernement

    J'ai entendu ce matin que le gouvernement escomptait aligner les cotisations des retraites de la fonction publique sur celle du secteur privé. C'est sans doute légitime, mais ce serait une grave erreur de baisser le salaire net des fonctionnaires ainsi. Il faut la jouer subtil pour que cela passe : ce qui serait pertinent, ce serait de réaliser cette ponction au moment du passage d'un échelon à un autre pour le fonctionnaire, car son salaire augmentant à ce moment-là, in fine, l'augmentation serait simplement moindre. Il suffit de donner cette consigne dans toutes les administrations publiques, et le tour est joué.

    Par ailleurs, pour que ce tour de vis ait la moindre chance d'être accepté par l'opinion, il faut en finir avec toutes les exonérations qui touchent les retraites. Bouclier fiscal, heures supplémentaires, allègements fiscaux, tout doit passer à la trappe. Tous les revenus doivent contribuer, y compris les revenus financiers qui pouvaient ne pas avoir été touchés par cet impôt spécifique.

    Il faut dans le même temps diminuer la dépense publique : mauvaise méthode que de donner ordre à tous les ministères de donner un tour d'écrou. Il vaudrait mieux engager un débat pour redéfinir les missions de l'État et, le cas échéant, repousser aux calendes grecques (c'est le cas de le dire) tout grand projet pharaonique qui n'aurait pas une claire raison d'être.

    Ce serait risqué de consulter les Français sur les déficits, comme le veut François Bayrou, mais cela aurait du panache, et cela me semble le seul moyen de pouvoir agir, car sans l'adhésion de son peuple, un dirigeant politique n'est rien.

    Très astucieux, en revanche, de prévoir que plus aucune dérogation fiscale ne puisse être votée sans passer par la loi de finances : actuellement, on peut voter un addendum fiscal à l'occasion de n'importe quelle mise au vote d'une loi. Après cette réforme, il faudra attendre la loi de finances, et elle n'a lieu qu'une fois par an. Donc fini les cadeaux à l'emporte-pièces au jour le jour, en fonction de l'actualité du moment. J'ai du mal à imaginer que ce soit Sarkozy qui ait eu cette idée, mais je peux me tromper. Cela ressemble davantage à du Fillon, ça. Si c'est Sarko, cela signifierait qu'il serait devenu continent ?!!! Quelle révolution !

  • Europe 1 m'a eu !

    Europe 1 s'apprête à rénover sa plate-forme web et a choisi pour cela une campagne d'information fort subtile. Imaginez une société spécialisée dans la conception de logiciels ultra high-Tech ; cette société a un site : Ultra Games Revolution.

    Révolution ? Attendez de connaître les logiciels que ses créateurs concoctent ! Speed basket : un écran tactile calcule la trajectoire de la boulette de papier que vous projetez dans sa direction ; sur le fond d'écran, un panier. Si vous visez juste, vous marquez le point. ExistenZ 3D : artiste raté qui aurait rêvé de plagier Picasso ? Pas d'inquiétude, le mouton qui fait pitié sur votre feuille de papier va prendre une autre dimension : une webcam reconnaît votre gribouillis infâme et lui donne une autre existence en 3D. Chapeau, non ? Très fort !

    Très fort, mais...totalement faux ! Que de la gueule, nada, nique nidouille, y'a rien derrière.
    En fait, la société n'existe pas et n'a jamais existé. Bon, à vrai dire, j'étais sceptique face aux produits, et je tendais à penser qu'on était davantage dans la phase du projet que de la réalisation pratique.
    Il n'y a rien derrière, ou presque...Il y a en fait une campagne de communication d' Europe 1 qui veut montrer (c'est réussi) que l’internaute perd souvent du temps sur le Web sur des applications inutiles, à fermer de multiples bannières intrusives, à être mis en porte à faux par des informations non fiables.
    Un point pour eux, bingo, là-dessus, c'est gagné.
    Ensuite, Europe 1 prétend que la nouvelle version de son site devrait permettre aux internautes d'éviter ce genre d'écueils. Ça, c'est une autre histoire en revanche. Je m'y suis rendu, et pour l'instant, ce que j'ai noté, c'est que cela tendait à ressembler, en termes d'interface, à certains blogues.
    Tant que j'y suis, au fait, en page d'accueil, Europe 1 signale que la Cour Suprême des USA va examiner la requête de Hank Skinner, ce militant des droits de l'homme accusé dans des circonstances plus que louches d'un triple meurtre (comment un gars aux trois quarts dans le coma, c'était son état, aurait été en situation de massacrer une femme et ses deux enfants ?). J'en avais parlé fin mars et évoqué ce que je pensais des charges qui pesaient contre lui. Hank Skinner réclame à cors et à cris des tests ADN  que la justice américaine lui a toujours refusés (jamais entendu parler d'un procès aussi bâclé que le sien). C'est le moment de se manifester et de le soutenir...