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  • Clivages

    Quand je je considère la "performance" du MoDem lors de ces élections, et, plus largement dans son ensemble la campagne, j'ai le sentiment que ce qui nous a manqué avant toutes choses, c'est un clivage fort avec le reste des autres forces politiques sur les idées. C'est ce qui se disait dans un fil dont je ne parviens plus à retrouver l'url exact sur le passionnant forum démocrate Démos (un endroit où il y a des débats de qualité, et à bâtons rompus, bref, une référence). L'usager "raimo" y évoquait notamment la nécessité de frapper des coups percutants. Entendons-nous, être percutant, ce n'est pas faire de l'agit-prop d'un jour, mais bien avoir une idée qui détone dans l'atmosphère générale.

    On accuse Bayrou, à nouveau,  de ne songer qu'à son destin présidentiel : pour le compte, c'est injuste, cette fois. Objectivement, il ne s'est pas trompé d'élection, simplement, le MoDem a pris un gros risque en présentant des candidats sans épaisseur politique, non qu'ils ne fussent courageux et déterminés, mais plutôt qu'ils ont manqué d'une notoriété certaine.

    Il faut bien comprendre que prendre ce risque ne rapporte pas une voix. Au contraire, cela en fait perdre. Ce n'est donc pas un choix politique, mais un choix éthique. Toutefois, pour engager un parti dans cette voie périlleuse, il faut soit avoir le vent en poupe, comme Europe écologie, soit bénéficier d'une étiquette sûre (PS, UMP) soit vraiment avoir quelque chose à dire de très intéressant qui vous démarque des autres. Et même ainsi, cela peut rater. A preuve le NPA qui a voulu jouer la carte du communautarisme avec sa candidate voilée et qui s'est pris ainsi un méchant retour de bâton.

    Le MoDem avait quelques idées plutôt originales, sans, toutefois, que chacune cassât une brique. On pouvait y compter la relocalisation industrielle dont Bayrou a essayé de se faire le porteur ou encore le rôle particulier de l'entreprise vis à vis de l'apprentissage. Mais globalement, ce qu'on a senti, sans grand enthousiasme pour plusieurs militants, je le suppose, c'est que le MoDem cherchait surtout (comme tout le monde) à marcher dans les traces des écologistes, tentait de ménager la gauche en vue de négocier des accords (Azouz Begag faisant l'apologie de Queyranne, Alain Dolium précisant qu'il avait voté Jospin en 2002 et attaquant principalement l'UMP), le tout sans grande conviction.

    On ne gagne jamais à copier autrui. Un sondage réalisé au cours de l'automne avait pourtant été clair : les Français souhaitaient que le MoDem développe un projet original, qui lui soit propre, et emprunte une voie autre que celle que la gauche trace. Avertissements sans frais dont il n'a été tenu nul compte. Bayrou aurait du se méfier : il ne fallait pas parler des alliances que nous ferions ou non et surtout pas annoncer exclure radicalement l'UMP même si dans les faits, ce pouvait être le cas. Mieux valait se préoccuper de ce que nous pouvions proposer de mieux et de différent. C'est personnellement ce que j'ai tenté de mettre en valeur chaque fois que je l'ai pu tout au long de cette campagne.

    Il ne nous reste plus qu'un tiers de cantonale et la présidentielle (et donc les législatives avec) pour tenter de créer cet indispensable clivage. D'ores et déjà, le fameux projet humaniste ne présente pas à mes yeux de lignes de fracture avec les autres partis politiques, et d'ailleurs, la presse politique l'a jugé socialo-compatible.

    Il faudra donc l'amender très fortement (je pense à la partie éducation, par exemple, digne d'un syndicaliste du SGEN). Le tiers de cantonale a lieu en 2011 : il pourrait servir de ballon d'essai, à condition de tenir la campagne à fond et d'avoir des idées fortes à mettre en valeur à ce moment-là.

  • Hausses d'impôts inévitables

    Hélas, et mille fois hélas, je vois à grands pas se rapprocher ce que je crains de longue date : c'est le blogueur Hashtable qui le relève, l'agence Moody's émet une sévère mise en garde contre la France, envisageant que sa note sur les marchés financiers soit dégradée à court terme. Il n'existe désormais plus d'alternatives : notre dette pourrait nous étouffer à court-terme. Nicolas Sarkozy est un capitaine ivre à la tête d'un esquif en perdition. Une nouvelle fois, je le dis, et je le redis, Bayrou a averti que la situation grecque est possible pour nous : cela se précise, nom de D... Quand est-ce que ce gouvernement imbécile, incompétent et trouillard va-t-il se décider à revenir sur ses dogmes et à agir ? On reparle de la TVA sociale dans la majorité, mais ce n'est pas suffisant : Michel Sapin a raison, Sarkozy doit revenir sur les baisses d'impôts consenties, mais, pour ne pas me contenter de reprendre la vulgate socialiste, il ne doit pas s'agir seulement des plus riches : il faut revenir sur toutes les mesures ridicules mises en place par le chef de l'État : notamment les gratuités de toutes sortes, la fin de la publicité à la télévision, l'inapplicable droit au logement et j'en passe. La gauche n'est pas en reste : Huchon a finalement admis de mettre en place le Pass Navigo à tarif unique en île de France, alors qu'il y était initialement opposé en raison de son coût. Voilà de nouvelles dépenses quand il faudrait économiser !

    Ce ne sera pas suffisant : il faudra aussi tailler dans la dépense publique. Supprimer tous les doublons partout où ils se présentent, dégager ce qui n'est pas immédiatement essentiel. Cela suppose des arbitrages, et pas seulement des coupes sévères dans le budget sans se poser de questions : des arbitrages intelligents, évidemment, comme le suggère le blogueur Vogue Haleine et plus généralement l'Alliance Centriste.

    La Droite veut taxer la consommation, la Gauche le Capital. Il existe, je le pense, une voie moyenne entre ces deux extrémités habituelles, entonnées comme des refrains bipolaires par l'une et par l'autre. La voie moyenne, à mon avis, consiste en ceci : taxer efficace en préservant les choses importantes, les Biens premiers, pour reprendre la conclusion des commissions du MoDem au moment des Européennes. Taxer efficace ne signifie pas forcément tenter de piéger le koulak et lancer une chasse au capital, par exemple, mais considérer ce qui apporte le plus aux finances publiques. Si une mesure d'amnistie et une baisse des taux permettent le rapatriement de capitaux qui seront in fine plus productifs avec des ponctions basses, alors il faut la prendre. Il ne faut s'interdire aucune expérimentation et aucun délai, ni bref, ni long. Si une mesure ne fonctionne pas une année, rien n'interdit de ne pas la reconduire l'année suivante.

    Nicolas Sarkozy a promis, il y a peu, de lancer un grand débat sur les déficits et la dette. J'attends. Je l'attends de pied ferme et j'y participerai ; à l'évidence, je ne serai pas le seul, et tant mieux.

  • Les Régions au cas par cas, avis d'un militant MoDem

    Pas folle, Martine...

    Pas folle la Martine. Elle appelle, en Languedoc-Roussillon à faire battre la droite et l'extrême-droite. C'est dit en langage diplomatique, mais en gros, cela revient à dire "Votez Frêche !". Bon, le Faucon ne s'y est pas trompé. Cela dit, ça n'a pas gêné Couderc de bénéficier des voix du Front National en 1998, alors franchement, côté éthique, cela ne me paraît pas mieux que Frêche. Frêche, ce qui me gêne, c'est sa gestion féodale de la Région. Je n'y suis pas, mais si j'y étais, ce serait un vote blanc.

    Ségolène Royal.

    Conforme à ce que j'ai dit très tôt, je pense qu'il faut la soutenir au second tour. J'étais même partisan d'une alliance de premier tour avec elle.

    Rhône Alpes, Meirieu, no pasaran !

    Je n'ai pas trop d'avis sur Queyranne, mais j'en ai un sur Meirieu. Il n'y a pas à transiger. Ce type ne doit pas avoir de responsabilités, et surtout pas éducatives (car c'est ça qu'il va briguer !) à la Région. Les pitreries IUFMesques et l'éducation nationale tout en "ismes", les souvenirs joyeux des "il est interdit d'interdire", la liquéfaction de l'autorité, de la discipline et du savoir à l'école, il en est l'un des principaux comptables. Il faut à tout prix voter François Grossetête et donc UMP en Rhône-Alpes.

    Aquitaine, il n'en restera qu'un.

    C'est clair : Lassalle est notre dernier espoir, il mérite toute notre attention et...nos votes !

    île de France : blanc bonnet et bonnet blanc sont dans un bateau, blanc bonnet tombe à l'eau : qui reste dans la barque ?

    En île de France, je suis partagé : je vote sur Paris, et à Paris, c'est Anne Hidalgo qui se présente. Une bien jolie femme, mais aussi la dauphine de Delanoë. Quand je vois les concessions que Delanoë a fait aux Verts à 5-6% je n'ose même pas imaginer ce qu'il va leur offrir à près de 20%. Paris va devenir un vaste embouteillage. En même temps, Cécile Dufflot a eu l'équité de se prononcer contre un péage urbain, à l'inverse de l'UMP... Je trouve le bilan de Huchon pas fameux, mais le programme de Pécresse, lui est carrément fumeux, à quelques idées près. Elle a tout de même quelques idées intéressantes, et puis il y a des centristes sur sa liste comme par exemple Nicolas About. J'hésite entre vote blanc et UMP.

    Nord Pas de Calais, Aubrystes, ça va, mais il y a Valérie Létard.

    J'ai toujours pensé qu'on était, au MoDem, compatibles avec les Aubrystes. On peut voter Socialiste, à mon avis, là-bas. Ce qui m'embête un peu, en même temps, c'est que là-bas, c'est Valérie Létard la tête de liste de la majorité UMP-Nouveau Centre, or, c'est une femme bien et une centriste. Là, c'est difficile. Les deux votes me tenteraient si j'étais en Nord pas de Calais. Je botte en touche. En tout cas, pas de vote blanc, un choix.

    Bretagne, à la croisée des chemins

    Difficile de se faire un avis, mais il me semble que Le Drian n'est pas trop mal, d'un côté, de l'autre Bernadette Malgorn, ancienne proche de Philippe Séguin, a montré, comme Préfète, un véritable souci de sa région avec une action positive (TGV, qualité de l'eau, préservation des bords de mer). En outre, sur les questions de sécurité, voilà quelqu'un qui ne verse pas dans l'angélisme. Bien réfléchi, en fait, étant donné que l'Alliance Centriste la soutient, je crois qu'il faut voter UMP-NC-AC là-bas. Donc, conclusion, si je votais en Bretagne, ce serait Malgorn qui aurait ma voix.

    Partout ailleurs

    Je n'ai pas encore examiné toutes les situations, mais a priori, c'est vote blanc, sauf en PACA où je voterai Socialiste pour dégager Mariani, un représentant de la droite dure que j'ai le plus grand mal à supporter...

    Tant que j'y suis, au fait, très intéressante analyse de Meilcour, qui observe que le centre-droit pourrait bien avoir constitué un gros contingent d'abstentionnistes.

  • MoDem, le paradoxe de la défaite

    Nouvelle réflexion sur la débâcle du MoDem : paradoxalement, ces élections régionales pourraient vraiment nous donner un tremplin pour rebondir. Pour une raison très simple : la gauche de la gauche est désormais à 10% en totalisant les scores des partis d'extrême-gauche et du Front de Gauche. Or, ceci va amener le PS à recomposer alliances et discours. Europe-écologie est dominé par les Verts, clairement à gauche d'obédience. Il y a donc une voie large pour le MoDem, à condition de cesser d'imiter la gauche et les écologistes, contrairement à ce que souhaite Madame Lepage.

    De l'autre côté, l'erreur originelle du Nouveau Centre incapable de se présenter seul à une élection, et le positionnement bonapartiste de Nicolas Sarkozy laissent une large place aux libéraux et aux modérés de centre-droit. C'est de ce côté qu'il faut chercher, qui était celui de Bayrou lors de la présidentielle.

    Bref, par chance, d'une certaine manière, personne n'a encore emprunté vraiment l'autoroute. A nous de la prendre et de cesser de sortir de route. Cela passe par une véritable indépendance, par une mise en veilleuse sérieuse de l'anti-sarkozysme proclamé (ce qui ne signifie nullement s'allier à Sarkozy, bien au contraire) et par un renoncement aux discours gauchistes : dénonciation du capitalisme, des banquiers, des libéraux, des marchés, des puissances de l'argent, des sondeurs, des médias, et cetera, sauf lorsque c'est clairement fondé et ponctuel. Il faut en finir avec les théories du complot de toute sorte et adopter un positionnement original, ce qui n'est pas si compliqué qu'on le pense.

    Par exemple, au lieu de marcher dans les traces des Verts, nous ferions mieux de heurter de front leurs idées (ce que Jean Lassalle fait régulièrement) avec des propositions clairement alternatives. Finissons-en aussi avec l'épithète "Démocrate" claironné sur tous les tons : je l'ai dit déjà, des démocrates, il y en a dans tous les partis. Si nous nous disions personnalistes, libéraux, ou sociaux-libéraux, au moins nous aurions une identité marquée. Alors le grand rassemblement social, démocrate et écologique...si je devais en dire tout le mal que j'en pense de longue date...

    Certains ont peur de l'adjectif libéral ? En Angleterre, les Lib-Dems, en Allemagne le FDP (F pour Frei qui signifie libre, libéral) n'ont aucune hésitation à en endosser l'identité avec comme résultat d'osciller entre 15 et 20% des suffrages...

    Il va y avoir une curée générale contre Bayrou et le MoDem. Moi, je crois que ce parti n'est pas foutu. Je crois aussi que Bayrou peut rebondir. Mais il doit absolument revenir de ses errements. Il y a également un ménage à faire au sein du MoDem, j'en reparlerai bientôt. Si certains veulent se rallier à Europe-écologie, qu'ils le fassent une bonne fois pour toutes. Mais pour d'autres, qui essaient de tuer le MoDem de l'intérieur, à commencer par quelques individus qui en sont salariés de longue date (généralement issus de l'UDF), il est temps qu'ils partent, que ce soit de leur plein gré ou à grands coups de pied dans le c..

    Bref, vous croyez à la troisième voie, vous pensez que le rassemblement social, écologique et démocrate est l'avenir, vous avez flingué le MoDem sans relâche depuis plusieurs mois, Europe-écologie vous ouvre les bras, les amis...

  • Maintenant, il faut tout donner pour Jean Lassalle

    Court ce billet : maintenant, il faut mettre le paquet pour aider autant qu'on le peut Jean Lassalle. S'il est un homme d'honneur et de parole qui mérite d'être soutenu, c'est bien lui. Ensuite, il faudra faire les comptes avec François (et Marielle) sur le naufrage de la stratégie vers la gauche appliquée depuis la présidentielle.

  • L'Irak fout la honte à la France

    Tiens, je le disais sur http://twitter.com/lheretique mais franchement, quand je vois que nous autres Français nous nous abstenons à 53% pour nos élections, gros gorets repus et trop nourris que nous sommes, tandis que les Irakiens vont dans des conditions terribles voter à 62%, risquant la mort sous toutes ses formes (attentats, exécutions sommaires, représailles, et cetera) je me dis que nous sommes vraiment des grosses merdes pitoyables.

    Et on dit que ce sont les abstentionnistes qui ont gagné les élections. Bande de pignoufs, tiens... Démocratie bien trop gâtée que la nôtre. Du pain et des jeux, et ils sont contents les Français...

  • Le MoDem doit cesser de faire risette à la gauche !

    Et voilà. Le MoDem s'est pris la baffe qu'il était prévisible qu'il se prenne. A vrai dire, j'en ai ma claque d'un parti qui ne cesse de faire risette à la gauche. Plus qu'assez. Je note d'ailleurs avec satisfaction que là où des personnalités de centre-droit assumées, anciens de l'UDF se sont présentées (Aquitaine, Bretagne, Basse-Normandie) le MoDem obtient des scores honorables.

    Une fois encore, le message du MoDem a été contradictoire : on se déclare indépendant, mais on récuse toute alliance avec l'UMP tout en faisant des avances à la gauche. Alors il faut être clair : soit on est capable de s'allier des deux côtés selon des problématiques régionales, soit on ne s'allie avec personne. Mais on ne louvoie pas sans cesse avec un message illisible. Je n'ai pas voulu plomber la campagne en disant ce que je pensais de la stratégie, mais je commence à en avoir plus qu'assez de voir le MoDem courir après les écolos et la gauche. Très logiquement, d'ailleurs, les électeurs préfèrent l'original à la copie. Pendant ce temps, il y a un boulevard, un boulevard ?, que dis-je !? une autoroute grande ouverte et déserte ou presque au centre-droit. Pas forcément un centre-droit rallié, mais indépendant, capable d'approuver le pouvoir quand le pouvoir a raison. Bref, ce que Bayrou me semblait avoir promis dès 2006.

    J'en ai assez de le dire, et je pense que je ne suis pas le seul. Je sais très bien que Gilles Artigues, par exemple, pense exactement la même chose que moi sur le centre-droit. Je pense qu'un Jean Lassalle, un Bruno Joncour se sentent bien mieux dans un tel positionnement que dans celui qui est le nôtre et nous mènera inéluctablement à la PRGisation...

    Le MoDem n'est pas au centre, à aucun point de vue, y compris programmatique. Je vais faire partie de ceux qui vont rester dans la difficulté, mais j'en ai aussi ma claque. Je vais faire partie de ceux qui vont faire des propositions stratégiques et programmatiques. Et si je constate qu'elles ne sont pas retenues, je vais en tirer des conclusions définitives.

    Je suis déçu quand je fais 3-4% tout en défendant des idées qui sont les miennes ; mais quand je me ramasse ce score-là tout en ayant défendu sans enthousiasme des propositions qui n'étaient pas les miennes, ras-le bol.

    Comme j'en ai assez, je vais lancer des appels à soutenir l'UMP au second tour là où je le juge pertinent d'ici le prochain tour des régionales. A commencer par la région Rhône-Alpes où il faut résolument faire échec à Philipppe Meirieu qui va se rallier au PS (il est habitué à manger à tellement de râteliers...). Pas seulement : je n'imagine pas pouvoir voter pour les Socialistes en île de France. Alors, je vais la faire à la Bayrou pendant la présidentielle : je ne voterai pas pour Anne Hidalgo et Jean-Paul Huchon au second tour des Régionales...

    Ah, et je fais un EDIT, ce n'est pas peine de gloser sur l'échec de Nicolas Sarkozy pour se consoler : c'est d'un ridicule consommé. On ferait mieux de s'occuper de nos oinions de et penser sérieusement à construire un parti digne de ce nom...

    Quant à parler de rassembler les autres, on n'a qu'à commencer par se rassembler nous-mêmes, ça fera un bon début ; les châteaux en Espagne et les moulins à vent, ça commence à bien faire aussi...

    Bref, m... je ne suis pas allé au MoDem pour rejoindre un parti de gauche, me réjouir des victoires de la gauche parce qu'elles sont des défaites de Sarkozy et cetera...

  • Les antibiotiques toujours moins performants !

    Réveil à pas d'heure, cette nuit, et un peu en catastrophe. Ma petite dernière pleurait et semblait très rouge. Prise de température : 41°

    Gros coup de flip comme vous ne l'imaginez pas. Bain avec un degré de moins, doliprane, déshabillage et trois quatre heures plus tard, advil.

    Le problème, c'est qu'elle était sous Orelox depuis le début de la semaine contre une otite. J'ai déjà observé avec mon aîné que certains antibiotiques ne fonctionnaient plus. Mon médecin m'en parlait déjà quand j'avais 20 ans en me disant que c'était ce qui nous menaçait au 21ème siècle.

    Mon actuelle généraliste m'a dit que la seule solution connue, quand vraiment plus rien ne fonctionne, c'est l'injection massive avec hospitalisation. Mais les germes deviennent toujours plus résistants, et, à ma connaissance, la recherche médicale a déserté complètement ce champ...

    Un rapport récent de l'OMS indiquait que nous sommes en train de perdre la bataille contre les bactéries :

    1 - En Estonie, en Lettonie et dans certains parties de la Fédération de Russie et de la Chine par exemple, plus de 10 % des malades de la tuberculose présentent des souches résistantes aux antibiotiques les plus puissants,
    2 - En Thaïlande, les trois antipaludéens les plus courants ne sont plus efficaces. Chez 30 % environ des malades prenant de la lamivudine contre l'hépatite B, la résistance s’installe après un an de traitement,
    3 - En Inde, 60 % des cas de leishmaniose viscérale (infection parasitaire grave liée aux chiens et aux rongeurs et transmise à l’homme par la piqûre de certaines mouches) ne réagissent plus aux médicaments de première intention. Dans les cas d'infection à VIH, on observe déjà une résistance primaire à l'AZT,
    4 - Aux Etats-Unis, quelque 14 000 des malades hospitalisés sont infectés et meurent chaque année à cause de germes pharmacorésistants d'origine nosocomiale. 
    Dans le monde, jusqu'à 60 % des infections nosocomiales sont provoquées par des bactéries chimiorésistantes (résistantes au antibiotiques)
    .

    La France, quant à elle, avec sa consommation massive de médicaments comporte le plus de souches résistantes. Si nous ne parvenons pas à éradiquer et détruire ces souches, nous allons au devant d'un grand danger.

  • Voter Meirieu, ça va pas la tête ?

    Je vais être court, ce soir, mais quand je vois dans les sondages que 20% des électeurs de Rhône-Alpes s'apprêtent à offrir la région sur un plateau à Meirieu, je leur dis : ne déconnez pas, m... bon sang ! Meirieu est l'un des pires fossoyeurs de l'école, celle en laquelle vous croyez pour vos enfants, votre famille et la France. Je suis un militant démocrate, je ne vous dis même pas de voter Begag. Non simplement, tout mais pas Meirieu. Je ne sais pas, moi, Queyranne, Grossetête, ce que vous voulez, mais pas Meirieu. L'archétype du type qui a saboté l'Éducation Nationale depuis 20 ans. Le mec qui expliquait qu'il fallait apprendre le français aux fils et filles d'ouvriers sur des modes d'emploi de machine parce que c'était là toute leur littérature. Bref, tout mais surtout pas Europe-écologie en Rhône-Alpes.

  • Blogues et réseaux sociaux, ce que ne comprennent pas les politiques

    La campagne régionale s'achève à peu près sur la Toile, et je me fais amèrement la réflexion qu'on ne peut décidément pas faire comprendre à notre classe politique comment fonctionnent Internet, les blogues et les réseaux sociaux.

    Ils n'ont toujours pas compris que cela ne nous intéresse pas, nous autres internautes, qu'ils nous fassent l'agence de presse de leurs déplacements, invitations et passages dans les médias. Ça, on s'en fout.

    En revanche, le fait qu'ils ne répondent jamais ou presque aux e-citoyens qui les interpellent me laisse souvent la désagréable impression d'être considéré comme un gueux ou dans le meilleur des cas, de la piétaille juste bonne à tracter.

    Même chez ceux qui sont engagés de longue date sur la Toile, on retrouve le réflexe de sa seigneurie Louis XIV confortablement installée sur son trône et daignant à peine jeter un oeil de temps à autre sur les insignifiantes petites gens qui viennent à passer. Tout juste quelques mots échangés de temps à autres avec la cour, et encore.

    Sur twitter, c'est le pompon : à la rigueur, ils peuvent répondre aux journalistes, et encore. A vrai dire, une bonne partie des dits journalistes (tout du moins ceux qui ont pignon sur rue) comme l'observe parfois Thierry Crouzet, nous voient comme une sorte de lumpen-prolétariat électronique, sale, abêti par le buzz et en haillons, qui ne mérite pas plus d'attention que cela.

    Il reste toutefois quelques exceptions, à commencer par Marianne2, qui a engagé un véritable partenariat avec des blogueurs, mais également avec des commentateurs (par exemple, j'ai vu Élie Arié passer là-bas progressivement su statut de simple commentateur à celui d'auteur-commentateur). Mais Marianne demeure une exception.

    Parmi les blogueurs, seul Alain Lambert semble avoir compris les enjeux des réseaux sociaux. Il répond à peu près sur twitter et intervient dans les commentaires sur son blogue (encore que...ces derniers mois, c'est sérieusement en baisse...). D'autres ont emprunté le chemin de la gloire, délaissant les compagnons des premières heures. J'ai connu le temps où on pouvait, en pleine campagne présidentielle, échanger avec Corinne Lepage. Les commentaires de sa part s'y sont fait de plus en plus rares, puis, avec les élections européennes et son nouveau statut d'euro-député, j'imagine qu'elle a jugé inutile de répondre à la piétaille : la possibilité de commentaires a disparu purement et simplement de son nouveau site. En son temps, François Fillon réagissait avec certains de ses commentateurs (c'est à dire ceux qui allaient dans son sens, pour dire clairement les choses) mais une fois devenu premier ministre, cela a été fini et bien fini.

    C'est ça qu'ils n'ont pas compris, nos politiques et nos journalistes : internet, ce n'est pas vertical, c'est transversal. A chaque élection, on a le droit au cirque renouvelé de blogues et de forums qui jaillissent du néant pour retourner au néant une fois les élections finies. Et pendant les élections, pas la peine d'espérer recevoir une réponse en posant une question, il n'y en  aura pas, a fortiori si la question dérange.

    L'homme politique qui percera sur la Toile, à condition que ses idées soient un minimum porteuses, c'est celui qui aura compris tout cela et acceptera une bonne fois pour toutes de descendre de son piédestal. C'est ce que semblait avoir compris le candidat Bayrou en 2007. Espérons qu'il reviendra à ses fondamentaux dans l'avenir.