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Hausses d'impôts inévitables

Hélas, et mille fois hélas, je vois à grands pas se rapprocher ce que je crains de longue date : c'est le blogueur Hashtable qui le relève, l'agence Moody's émet une sévère mise en garde contre la France, envisageant que sa note sur les marchés financiers soit dégradée à court terme. Il n'existe désormais plus d'alternatives : notre dette pourrait nous étouffer à court-terme. Nicolas Sarkozy est un capitaine ivre à la tête d'un esquif en perdition. Une nouvelle fois, je le dis, et je le redis, Bayrou a averti que la situation grecque est possible pour nous : cela se précise, nom de D... Quand est-ce que ce gouvernement imbécile, incompétent et trouillard va-t-il se décider à revenir sur ses dogmes et à agir ? On reparle de la TVA sociale dans la majorité, mais ce n'est pas suffisant : Michel Sapin a raison, Sarkozy doit revenir sur les baisses d'impôts consenties, mais, pour ne pas me contenter de reprendre la vulgate socialiste, il ne doit pas s'agir seulement des plus riches : il faut revenir sur toutes les mesures ridicules mises en place par le chef de l'État : notamment les gratuités de toutes sortes, la fin de la publicité à la télévision, l'inapplicable droit au logement et j'en passe. La gauche n'est pas en reste : Huchon a finalement admis de mettre en place le Pass Navigo à tarif unique en île de France, alors qu'il y était initialement opposé en raison de son coût. Voilà de nouvelles dépenses quand il faudrait économiser !

Ce ne sera pas suffisant : il faudra aussi tailler dans la dépense publique. Supprimer tous les doublons partout où ils se présentent, dégager ce qui n'est pas immédiatement essentiel. Cela suppose des arbitrages, et pas seulement des coupes sévères dans le budget sans se poser de questions : des arbitrages intelligents, évidemment, comme le suggère le blogueur Vogue Haleine et plus généralement l'Alliance Centriste.

La Droite veut taxer la consommation, la Gauche le Capital. Il existe, je le pense, une voie moyenne entre ces deux extrémités habituelles, entonnées comme des refrains bipolaires par l'une et par l'autre. La voie moyenne, à mon avis, consiste en ceci : taxer efficace en préservant les choses importantes, les Biens premiers, pour reprendre la conclusion des commissions du MoDem au moment des Européennes. Taxer efficace ne signifie pas forcément tenter de piéger le koulak et lancer une chasse au capital, par exemple, mais considérer ce qui apporte le plus aux finances publiques. Si une mesure d'amnistie et une baisse des taux permettent le rapatriement de capitaux qui seront in fine plus productifs avec des ponctions basses, alors il faut la prendre. Il ne faut s'interdire aucune expérimentation et aucun délai, ni bref, ni long. Si une mesure ne fonctionne pas une année, rien n'interdit de ne pas la reconduire l'année suivante.

Nicolas Sarkozy a promis, il y a peu, de lancer un grand débat sur les déficits et la dette. J'attends. Je l'attends de pied ferme et j'y participerai ; à l'évidence, je ne serai pas le seul, et tant mieux.

Commentaires

  • Vachte ça ouvre fort ce blog !
    Quelle vista cet Hérétique !

    Une fois de plus je dois reconnaitre que vous visez juste !

  • "Si une mesure d'amnistie et une baisse des taux permettent le rapatriement de capitaux qui seront in fine plus productifs avec des ponctions basses, alors il faut la prendre. Il ne faut s'interdire aucune expérimentation et aucun délai, ni bref, ni long. Si une mesure ne fonctionne pas une année, rien n'interdit de ne pas la reconduire l'année suivante."

    Je trouve ce passage un peu simpliste. Je suis tout à fait d'accord qu'il faut s'attaquer à la dette, et prendre le taureau par les deux cornes, mais simplifier outre mesure le "il faut que", je suis pas certain d'où ça mène.

    Comment on mesure l'impact d'une loi ? On choisit des indicateurs. On peut choisir des indicateurs qui feront que la loi sera jugée bonne, comme on peut choisir des indicateurs qui diront le contraire. Si bien qu'on ne sait toujours pas si les 35h ont créé des emplois ou pas, si oui combien, et ce que ça rapporte en termes d'économie du chômage. À vrai dire, il y a peu de chances de savoir si une mesure marche.

    De plus, supprimer les doublons, c'est supprimer des emplois, si je comprends bien ? Supprimer des emplois, c'est augmenter le chômage, augmenter les subventions chômages, augmenter le déficit.

    Si tout était si simple que "il faut serrer la ceinture"...

  • Pas mieux

  • @ L'Hérétique
    Tu poses de bonnes questions. Penser à la dette que sous l'angle de réduction de la dépense publique est une démarche vouée à l'échec. Il deviendra urgent d'adopter un langage de vérité auprès des citoyens en expliquant qu'il faudra aussi s'attaquer à l'autre fléau de la balance, les recettes qu'il faudra un jour ou l'autre augmenter.
    Mais ce langage de vérité des comptes passera nécessairement par un vaste débat auprès des citoyens en leur demandant quelles sont les dépenses qu'ils estiment relever de la sphère publique (Etat, collectivités territoriales et régimes sociaux).
    Faudrait-il pour autant revoir le modèle social "à la française" dans son ensemble ? C'est aux citoyens de choisir en connaissance de cause les priorités... et d'en assumer le coût.

  • Dommage que le langage de vérité ne soit pas chez le PS,l'UMP, les verts ou le front de gauche.

    Le langage de vérité n'est qu'au MoDem.

  • Remarques intéressantes mais on perd de vue un petit point que je trouve essentiel : la veille de la faille de Lehman, la société était cotée AAA.

    Il en ira de même avec la France : elle ne vaut déjà plus son AAA, et les agences le savent bien. Autrement dit : on peut tenter de gagner un peu de temps en augmentant les impôts, mais le mur est maintenant inévitable.

    Et je sais qu'en disant ça, je ne me ferai aucun ami :(

  • Je trouve un peu exagéré d'écrire que "l'agence Moody's émet une sévère mise en garde contre la France, envisageant que sa note sur les marchés financiers soit dégradée à court terme", alors qu'en lisant Le Point qui annonce cette nouvelle on peut lire :

    "Moody's répète "qu'il n'y a pas de risque immédiat de dégradation des grands pays Aaa, mais que le petit risque qu'ils ne parviennent pas à maintenir leurs finances sous contrôle, et soient donc dégradés, a augmenté". Autrement dit, "les notes des grands Aaa restent en bonne position, bien que le chemin qui les sépare de la dégradation se soit substantiellement raccourci".
    Bref, un langage un peu obscur qui dit que le risque d'une dégradation a augmenté, mais que les notes AAA restent solides... Pas de catastrophisme donc.

    En outre, quand je lis, toujours dans le Point qu' "esquiver la nécessité de baisser les dépenses [...] mettrait à l'épreuve la patience et la confiance des marchés financiers", je ris jaune... Qui a permis de maintenir à flot les marchés financiers malgré leurs spéculations délirantes, sinon les mêmes états qui sont maintenant accusés de lasser la patience des marchés? Il ne faudrait quand même pas nous prendre pour des imbéciles... Dans l'absolu, il n'y a strictement aucun risque que la France soit en défaut de paiement sur sa dette et sur le versement des intérêts. Menacer ainsi un état en exercant un chantage pour l'obliger à prendre des mesures à court terme qui ne vont pas forcément dans le sens de l'intéret général à long terme me parait absolument scandaleux, d'autant que ce sont ces mêmes marchés financiers qui empocheront le pactole quand les taux d'intérêt augmenteront, fragilisant ainsi encore plus la dette de ces états...

    Cela dit je suis bien d'accord de la nécessité de réformer pour arrêter de continuer ainsi à balancer l'argent par les fenêtres. C'est juste cette façon de l'annoncer qui m'agace quelque peu.

  • @H16 : on peut aussi interpréter la note AAA de LB avant sa faillite comme un grave problème dans la façon de noter de ces agences, et mettre légitiment en doute leur indépendance et la pertinence de leurs analyses...

  • La france à annulé la dette de haiti et à donné des millions pour ce pays, la France à laissé nos petites entreprises crevés mais la france à donné/prêté du pognon aux grandes entreprises/banques, la france envisage de donné à coup de million à la Grèce et après sa ont nous dit qu'ont et au bord de la banqueroute? quel pecnot pourrait franchement y croire ? Tout cela c'est fait dans le but d'instaurer encore et toujours plus de néolibéralisme. D'autant plus que le reste de l'annonce , est autoritaire, l'agence ne se contente pas d'annoncer de futurs évolutions mais prône (presque ordonne) une politique d'austérité, ce qui doit encore être du ressort des États. Il se prenne pour qui ? Quelle légitimité ont-ils ? C'est vraiment une dictature du marché, c'est affolant d'en arriver là ...

  • @Gaulliste : Fâché avec les participes (et pas que), dirait-on. Pour le reste, je note avec un amusement non feint qu'en gros, on rouspète et tempête parce que plusieurs entreprises dont le métier est d'évaluer les risques pris par les états indiquent toutes le même Nord et que celui-ci ne pointe pas là où vous voudriez... Vite, cassons le thermomètre dès fois qu'il indique un truc juste ! Pathétique, surtout en ce que ça reprend, finalement mot pour mot, ce qu'on entend partout ailleurs dans la bouche de ceux qui nous gouvernent et dépensent sans vergogne.

    @blogequipeut : effectivement, soit on peut dire que les agences ont un problème d'indépendance, et vu la direction de la dépendance, j'aurai tendance à dire que la note AAA est donc depuis longtemps usurpée. Soit on peut considérer que ces agences savent très bien que dégrader un pays peut avoir des conséquences très graves et, responsables et lucides, s'empressent de donner tous les avertissements nécessaires avant d'en arriver à la douloureuse extrémité.

    Dans les deux cas, ... ça pue, non ?

  • @la coupe est pleine
    Merci !
    @Olibé
    J'ai du mal à vous suivre : il y a des mesures qui sont clairement coûteuses et ne rapportent rien. Quant au chômage, vous n'imaginez tout de même pas que l'État le finance en créant des emplois garantis sur emprunts croissant, tout de même ?
    @Thierry
    Oui. En fait, je pense que je suis d'accord avec les libéraux pour la réduction de la dette, mais après, pas sûr que nous ayons les mêmes priorités et arbitrages. Par exemple, sur la notion de biens supérieurs, je suis certain qu'on n'est pas d'accord. Ils s'en tiennent, eux, généralement, aux fonctions régaliennes de l'État et s'en remettent à l'individu pour le reste. Je ne suis pas aussi radical...
    @h16
    c'est aussi une histoire d'échelle : si la France perd son AAA, qui l'aura d'autre puisqu'ils ne sont plus que quatre à disposer de cette note ?
    @Gaulliste
    Gaulliste ou marxiste ? Je n'ai jamais entendu de Gaulle dénoncer les marchés et remettre en cause la libre entreprise comme vous le faites...
    @blogue qui peut
    le langage est diplomatique, mais je pense que l'avertissement est très clair...

  • """"""Gaulliste ou marxiste ? Je n'ai jamais entendu de Gaulle dénoncer les marchés et remettre en cause la libre entreprise comme vous le faites..."""""""


    Le Gaullisme, ce n'est ni le fanatisme envers le marché qui nous rends tous heureux comme beaucoup ici, ni le marxisme.

    """ce qu'on entend partout ailleurs dans la bouche de ceux qui nous gouvernent et dépensent sans vergogne. """"""

    Un pays ne peut pas faire faillite, ce n'est pas du tout la même chose qu'une famille ou une entreprise. Ne prenez pas vos rêves pour de la réalité,vous le savez très bien que tout cela est fait dans le but de compresser encore un peu plus les dépenses et acquis sociaux pour livrer le maximum de choses en pâture aux financiers. Les États ont sauvés votre modèle néolibéral, voilà comment ceux-ci les en remercie, en tentant de déstabiliser des nations ...

  • Un pays (Argentine) ne peut pas (Russie) faire faillite (Dubaï) et puis d'abord (Vénézuela) vous faites (Islande) rien qu'à (Grèce) m'embêter d'abord.

    Tout.
    Va.
    Bien.

  • Que de bêtises, mais rien d'étonnant pour un néolibéral adepte des idées de Friedman et autres !

  • "Un pays ne peut pas faire faillite" (Gaulliste)

    ???!!!

    La France a fait faillite à plusieurs reprises.

    Encore au XXème siècle, elle a été forcée pour éviter la faillite de dévaluer sa monnaie des 4/5èmes.

    De Gaulle, dont vous vous réclamez, connaissait l'histoire, au moins.

  • Un état est quelque chose de supérieur. Je sais bien qu'une faillite d'un état ferait fantasmer les néolibéraux pour imposer encore et toujours plus du divin marché, mais ne prenait pas vos désirs pour la réalité.

  • Je ne vois pas le rapport entre le pass Navigo et la dette de la France. Ce genre de propos entretient le public dans la croyance fausse que les collectivités locales sont impliquées dans la dette de l'état français. Pour un élu local comme moi, c'est insupportable. Une collectivité c'est comme une famille lambda : elle a son propre budget et elle n'emprunte que pour investir, jamais pour fonctionner (contrairement à l'état). Par ailleurs, dès qu'une collectivité locale est dans le rouge au niveau endettement, paiement ou résultat de fonctionnement, elle a le trésor public et la cour des comptes sur le dos et se voit refuser tout droit à nouvel emprunt et même des mesures d'austérité. Stop à ce genre d'ânerie que même christine lagarde répand, ce qui est irresponsable pour une ministre des finances.

  • @bonzi
    les collectivités locales ont leurs propres dépenses, qu'elles financent par des impôts. Donc, plus vous accroissez les dépenses, plus vous augmentez fatalement les impôts. A l'heure où une réduction des dépenses publiques est nécessaire, c'est irresponsable.

  • On peut jouer à se faire peur en déclarant, sans aucun argument ni aucune démonstration, que la dette c’est mal et que la fin du monde est proche. Cela a effectivement été le cheval de bataille de Bayrou depuis fort longtemps, avec les résultats que l’on connait. On se demande d’ailleurs avec inquiétude ce qu’il aurait fait si il avait été au pouvoir pendant La Crise.

    On peut aussi se persuader, comme certains, que les agences de notation savent ce qu’elles font ou prétendre que certains pays ont fait faillite par le passé en feignant de croire que ce terme a la même signification pour un pays que pour une entreprise. On peut ressasser sans fin les arguments et contre arguments suivant que l’on est d’un bord ou d’un autre et que nos croyances et/ou nos intérêts nous poussent à défendre telle ou telle thèse, sachant que l’antithèse exacte existe et est valablement défendable.

    Et puis, quel que soit notre bord, on peut s’interroger sur l’origine de la dette en partant d’un constat simple : une dette c’est de l’argent que l’on doit à quelqu’un. D’où vient cet argent ? Pour faire vite, ce sont les banques qui créent cet argent et qui le prêtent ensuite… moyennant intérêt. Et une chose étrange apparait alors : le déficit budgétaire est sensiblement égal au montant des intérêts du service de la dette (en dehors des périodes de crise). La dette est donc en gros, créée par ces mêmes intérêts. La question qui peut alors venir à l’esprit est : pourquoi l’Etat doit il payer (des intérêts) pour quelque chose (la monnaie) qu’il pourrait créer lui-même ?

    Je suggère à tout contradicteur éventuel ayant l’intention de répondre, de prendre la peine, avant de balancer les arguments éculés du genre danger de la planche à billets ou risque d’hyperinflation sur le modèle bien connu du Zimbabwe, de lire le texte donné en référence ici :

    http://ecodemystificateur.blog.free.fr/index.php?post/Comment-diviser-la-dette-publique-par-3-et-les-imp%C3%B4ts-par-2

    Le sujet est tout à fait sérieux et mérite un peu de réflexion.

  • Donc si je comprend bien ce blogueur veux ramener les taxes...
    Bien! Je vais donc lui conter ce que j'ai fait en calculant les taxes nouvelles que Mr Sarko a remis en place me concernant:
    - J'ai viré le jardinier en CESU qui entretenai la maison
    - J'ai viré une des deux aides a domiciles de mes parents (85 ans et 90 ans)
    - J'ai arreter d'aller donner des cours de maths en CESU ce qui me rapporttait des clous et ...des taxes
    ( Et comme mon CDD est terminé, j'ai viré, ma CB, mon portable, shunté mes assurances et surtout 0 consommation - no loisir, no achat, no vacances, no resto, no sorties - hormis la bouffe et les soins, mais à l'hosto car je ne me soigne plus vraimeent ches les toubibs de ville vu les couts!)
    Voila, continuez bien re retaxer les gens, moi c est fini: je tire le rideau dès que je peux, adviendra ce qu'il adviendra!

  • Je suis Suisse et partage votre inquiétude sur la dette française. Bonne chance, mais avez un GRAND che3min à parcourir avwc ou sans Carla.

  • @Hari
    Je suis en effet très très inquiet, d'autant que depuis 30 ans, je n'ai pas vu un seul budget aller dans le sens de la réduction.
    @Nospammer
    Croyez-bien que cela ne me fait pas plaisir d'envisager des taxes, mais songez que notre dette absorbe annuellement près de 25% de notre budget national...
    @RST
    le sujet est sérieux, mais pas vos arguments. Quant à dire qu'un État n'a jamais été en faillite...et les assignats de Law, à la veille de la Révolution, c'était quoi à votre avis ?

  • @ l’hérétique
    Je pensais qu’ils ne reprenaient que des gens sérieux chez Marianne2, avec un minimum de rigueur intellectuelle. Je me suis visiblement trompé.
    Ils sont vraiment mal barrés au Modem avec des types comme vous.

  • @RST
    Ah bon ? c'est de la rigueur intellectuelle d'affirmer qu'un état n'a jamais été en faillite ?
    Tss tss tss, c'est pas bien d'avoir séché les cours d'histoire à l'école...

  • @l'hérétique:
    Le papier-monnaie de Law ne s'est jamais appelé assignat.

    Les assignats ont été émis pendant la révolution.

  • @jean
    vous avez tout à fait raison, mais le principe en a été le même :
    plus d'assignats que de biens confisqués au clergé pour en garantir la valeur, et plus de papier-monnaie de Law que de richesses réelles...

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