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  • Nos enfants méritent mieux...que NKM et Hidalgo !

    Les amateurs d'Homère et de son Odyssée n'ignorent rien des péripéties d'Ulysse. La plus fameuse d'entre elles est celle qui l'amène à piloter son navire au nez et à barbe de deux monstres particulièrement terrifiants : Charybde et Scylla. Scylla est une créature monstrueuse, dont les aboiements se répercutent sur les parois d'une caverne, Scylla, elle, engloutit et vomit alternativement l'eau de la mer. Ce sont deux écueils mortels car, en évitant l'un, on tombe généralement sur l'autre.

    Ulysse avait Charybde et Scylla, les enfants parisiens ont Hidalgo et NKM. L'une a allongé leurs journées, l'autre veut rétrécir leurs vacances d'été. J'ai déjà fait le calcul un jour sur ce blogue. En admettant qu'on retire deux semaines aux vacances d'été (ce qui les réduirait à un mois et quelques jours puisque l'école mord déjà sur la première semaine de juillet) on obtient une soixantaine d'heures à répartir sur environ 35 semaines. le calcul est aisé. Cela ne fait même pas deux heures de moins par semaine. Le bénéfice est négligeable, au final, mais le dommage lourd pour les familles et les enfants qui ont besoin de se reposer sur une longue période. Je n'aborde évidemment pas toutes les conséquences pour les familles recomposées ou tout simplement le cousinage, les séjours ailleurs, et cetera.

    Alors, certainement, nos enfants méritent mieux, ça oui, mieux que les inepties dont la droite et la gauche nous rebattent les oreilles depuis plusieurs années, armée de pédagogues et de chronobiologistes à l'appui. NKM reprend la vieille antienne de Châtel, à laquelle au demeurant Peillon a donné son adhésion il y a peu de temps.

    L'origine du mal se trouve ici : un rapport de l'Académie de Médecine. Tout n'est pas à jeter dans ce rapport, évidemment, mais il est à considérer avec prudence, et il y manque les références aux études sur les rythmes de l'enfant.

    Ce qui est trop drôle, c'est de voir la mauvaise foi des chronobiologistes qui constatent l'échec total de leurs préconisations. Faute de reconnaître leur erreur, ils préfèrent expliquer qu'il est trop tôt pour juger et qu'un temps d'adaptation est inévitable.

    On commence à faire les paris sur l'état des enfants à Noël ? Et en fin d'année scolaire ? Sans prétention, j'avertis depuis fort longtemps sur les dangers que font encourir à nos enfants les projets de réforme de la droite et de la gauche, et je vois que mes prédictions se réalisent en tous points. Malheureusement, on sait depuis Cassandre que rien ne sert d'avoir raison quand vos interlocuteurs ne veulent pas voir. 

    In fine, la réforme des rythmes scolaires est de la compétence du gouvernement, pas des municipalités. Ce n'est pas une raison pour faire valoir n'importe quoi et j'ai le sentiment que UMP et PS utilisent les rythmes scolaires avec des conclusions différentes surtout pour se mettre en difficulté.

    Alors oui, l'école, les enfants méritent mieux, et le compte n'y est pas, Nathalie Kosciusko-Morizet.

  • L'alliance MoDem-UDI est logique

    Je suis un peu agacé par les réactions de certains militants ou anciens militants du MoDem qui jurent que la troisième voie, c'est fini. 

    Primo, on ne gouverne pas seul dans sa tour d'ivoire et encore heureux, d'ailleurs. Ce n'est que parce que l'on doit faire des concessions que l'on peut parvenir à un projet acceptable pour une majorité. C'est l'esprit du centrisme que d'avoir en ligne de mire cette perspective.

    Secundo, pour ceux qui louchent sur leur gauche, le PS a-t-il jamais proposé quoi que ce soit au MoDem en dehors de quelques alliances locales ? Jamais. En fait, la seule proposition qui a existé s'adressait à l'UDF, c'était celle de Ségolène Royal en 2007 et s'est faite sous l'effet de l'urgence.

    La série de rebuffades suivies aurait du faire comprendre à l'aile gauche du MoDem que ce n'est pas le PS mais le centre-droit qui nous est évidemment le plus proche. Faut-il rappeler le piège de Delanoë en 2008 ? Ou encore la manière dont le MoDem a été traité par la mépris à Marseille quand il a voulu participer à des primaires ? Ou, dans la même veine, ce qu'il advient des amendements de Thierry Robert, député MoDem qui a voulu s'associer aux radicaux de gauche ? Il le dit lui-même : leur destination finale est la poubelle.

    Ni Rocard ni Delors n'ont jamais adressé le moindre signe de soutien à Bayrou alors que le PS dont ils rêvaient avait l'opportunité de l'alliance et de la majorité qui auraient été nécessaires à Delors en 1995.

    Il y a bien sûr quelques individus au PS avec lesquels on peut discuter, mais, tant que le PS ne sera pas électoralement à terre, comme je le disais hier, le pouvoir et les fonctions demeureront le ciment le plus puissant et personne ne partira.

    Il faut que ces militants (enfin, ceux qui restent avec nous) se rendent à la raison. Nombre de militants, de cadres, de députés de l'UDI ont été proches de Bayrou pendant très longtemps, y compris quand l'UMP était une machine à broyer l'UDF. Certains d'entre eux ont encore soutenu Bayrou en 2012.

    En réalité, la frange gauche du MoDem est à équidistance de l'aile droite du PS et du centre. Avec un petit effort, elle peut se déporter un peu sur sa droite et elle trouve alors sur son chemin le centre-droit, sans doute plus libéral qu'elle.

    Il y a évidemment la question de l'UMP. Je reconnais que c'est un problème. Si Juppé fait l'unanimité au MoDem, que Fillon a longtemps été bien vu, d'autres leaders, parfois locaux, ne sont pas la tasse de thé des centristes.

    Nous n'avons pas d'obligation de nous associer à l'UMP quand des représentants de ce parti ne nous plaisent pas. Rien ne nous empêche de tenter notre chance au premier tour avec l'UDI quitte à se retirer à l'issue de ce dernier si l'alliance de second tour ne nous convient pas, l'UDI faisant de son côté ce qu'elle juge bon.

    De toutes façons, l'UMP doit être jugée au cas par cas. Le rejet en bloc de ce parti est au moins aussi sectaire que l'adhésion en bloc à l'alliance aux seules forces de gauche ou écologistes.

    Autre point : le PS n'hésite pas à proposer des alliances au Front de gauche et regarde avec attendrissement le NPA, alors que l'UDI récuse tout rapprochement avec les souverainistes ou avec l'extrême-droite.

    Enfin, si l'on considère les idées et les solutions apportées par nos deux partis, une synthèse harmonieuse paraît possible.

  • la gauche pourrait imploser

    Je sais que l'intérêt bien compris est le plus puissant ciment au sein d'un parti et plus généralement d'une alliance politique, mais je crois qu'un vent mauvais vient de se lever et souffle sur la gauche.

    Il y a d'abord le PS où la ligne Valls provoque bien plus que des remous : des ministres qui se critiquent publiquement les uns les autres et la tête de l'État qui n'ose ou ne veut dire clairement quelle ligne doit l'emporter. Pendant que Bartolone peste contre Viviane Reding, Benoît Hamon et Emmanuelli quand ce n'est pas jusqu'à Montebourg pestent contre Valls, sans parler de Duflot qui le colle publiquement au piquet.

    Du côté des Verts, une ligne de purs ou au contraire de pragmatiques ne supporte plus l'alliance sans condition avec le PS et le verrouillage des instances. Des signes de dislocations apparaissent çà et là, tandis que le vaste rassemblement initié par Daniel Cohn-Bendit a vécu.

    Plus à gauche, PC et Front de gauche sont au bord de la guerre ouverte : les premiers donnent la priorité à leur alliance avec le PS qui leur permet de conserver des mairies et des élus au Parlement, les seconds rêvent de surfer sur le désenchantement de l'électorat de la gauche pour obtenir des scores qui leur permettraient de peser.

    Au fond, dans la sphère politique, seul le centre semble trouver la voie de l'union grâce à la volonté commune de François Bayrou et de Jean-Louis Borloo.

    En effet, à l'UMP, une guerre sans merci se prépare entre prétendants, Sarkozy dans le rôle de Raminagrobis s'apprêtant à rafler la mise, tandis que les éléments modérés envisagent désormais ouvertement de faire sécession.

    Seul le FN a le vent en poupe, et, on peut l'espérer, le centre s'il marche d'un pas commun.

  • Les germes de la haine étoufferont la France

    C'est le coeur lourd et empli d'affliction que j'assiste au spectacle aussi désolant qu'inquiétant que donne notre pays avec les Roms. Les propos que l'on entend dans notre pays renvoient à une période très noire de l'Europe. Chacun s'obstine à évoquer les Roms en général, amalgamant toute une ethnie et des problèmes de circulation et de sécurité dont ils ne sont pas directement comptables.

    Je n'aime plus le mot "stigmatiser" parce que la gauche l'a tellement employé à tort et à travers qu'elle l'a vidé de tout son sens. Et pourtant, aujourd'hui, on stigmatise les Roms en général parce qu'il y a des problèmes réels d'aires d'accueil et d'occupation de propriétés privées. 

    Nous ne parvenons pas à gérer la libre-circulation des personnes en Europe : ça, c'est un problème. De nombreuses communes françaises ne mettent pas en place des aires d'accueil pour les nomades. C'est encore un autre problème. Il n'existe par ailleurs aucune association, parmi les populations nomades, qui essaie de trouver une solution privée en acquérant en commun les terrains nécessaires pour pouvoir les louer à prix coûtant à tous ses membres. C'est également un problème. Des propriétés privées sont occupées en France. Cela concerne des Roms, mais bien d'autres populations également. C'est un problème.

    Ce qui est inquiétant, c'est de dire que les Roms sont le problème. Et de le dire en usant d'un article défini, ce qui caractérise toute une ethnie. Bayrou a usé d'un mot très juste pour juger la politique menée envers les Roms en France : malsaine.

    «Il y a un très grand trouble. En axant toute sa communication sur l'expulsion à grand spectacle de quelques centaines de Roms, le gouvernement a créé un malaise profond, jusque dans sa majorité [...] les gouvernants qui méritent le soutien, et qui l'obtiennent, sont ceux qui tirent les peuples vers le haut et non vers le bas. On a tout entendu cet été: nazis, fascistes, indignité nationale... Ce que nous vivons n'est ni nazi, ni fasciste. Le mot le plus juste est: malsain!».

    Merci François Bayrou.

    Je refuse donc, comme Bayrou,  de verser dans un discours haineux. De même que je récuse que l'on évoque les Arabes, les Noirs, les Musulmans ou encore les immigrés pour établir des généralités morales. Il y a des Arabes (mais lesquels ? Quoi de commun entre un Tunisien et un Irakien ?), des Noirs (Et quel serait le trait d'union entre un Éthiopien et un Zoulou ?), des Musulmans (là encore, entre un Alaouite et un Sunnite, ou même, au sein de la Sunna, entre un Wahhabite et un Soufi, que de différences !).

    Bien peu dans la classe politique française parviennent à allier le bon sens et la dignité. Soit ils nient en bloc les situations difficiles qui existent, comme on le fait par exemple chez les Verts ou du côté de la Commission européenne avec Madame Redding (qui a même réussi à exaspérer Bartolone) soit, au contraire, ils vomissent leur haine du nomade.

    Je ne peux que rendre hommage au bon sens et à l'humanité de Marielle de Sarnez pour évoquer ces sujets. Elle l'a compris et dit avec intelligence : 

    «Oui, il y a des choses à dire à propos des Roms, notamment sur l'exploitation des enfants, les vols, les rackets. Parlons-en, mais posément et tranquillement. Je n'aime pas quand on a l'impression qu'il y a dans la politique des arrières-pensées. Je pense que l'on doit faire respecter la loi et l'ordre. Il y a des questions de sécurité. On voit des mafieux qui font venir des groupes en France, qui exploitent des enfants. Ces mêmes groupes repartent, financés par l'argent du contribuable, puis reviennent. Il faut mettre fin à cela. J'attends deux choses de la Commission européenne : d'abord, qu'elle mette la même autorité qu'envers la France pour mettre à mal la mafia. Tous ces enfants que nous voyons dans les rues, c'est de l'exploitation, c'est un système mafieux pour leur apprendre à voler, pour les rendre délinquants. Tout cela ne va pas dans le bon sens. Deuxièmement, j'aimerais que l'Europe nous dise pourquoi en Roumanie, en Bulgarie, les efforts ne sont pas faits. Pourquoi l'argent n'y est-il pas correctement dépensé pour intégrer ces populations ? Si les Roms s'en vont de leurs pays, c'est parce que là-bas ils sont plus que discriminés, ils sont traités comme des sous-hommes. Il faut le savoir ! C'est le rôle de l'Europe que d'imposer à la Roumanie, à la Bulgarie et à la Hongrie que l'intégration se fasse en faveur de ces populations. Il y a des dizaines de milliards d'euros au budget européen pour cela.»

    Merci Marielle.

  • Proche de l'ADLE mais pas du MoDem

    Je me suis rendu sur un site assez sympa qui teste votre compatibilité avec divers partis européens en comparant ce que vous auriez voté sur 15 projets et ce que les euro-députés ont choisi.

    Après avoir fait le test, il est sans appel que je me retrouve clairement dans les votes exprimés par l'ADLE. Parmi les dix euro-députés les plus proches de mes positions je trouve 8 ADLE et 2 PPE. Ce qui est étonnant, au demeurant, c'est que les 2PPE en question sont des UMP français. Les ADLE concernés viennent de tous les pays d'Europe mais...pas la France !

    Le MoDem se trouve bien mal représenté pour moi sur les 15 votes exprimés. 60% de comptabilité avec Nathalie Griesbeck et un peu plus de 50% seulement avec Marielle de Sarnez.

    Il est toujours difficile de donner une validité à ce genre de test car on peut hésiter et changer d'avis dans un second temps. En le refaisant, je me retrouve nettement plus proche du PPE, et, en partis nationaux, en France, c'est apparemment le parti radical dont je suis le plus proche, c'est à dire l'UDI, en somme...

    En revanche, dans ce second test, je suis encore plus éloigné du MoDem...

    La consolation, c'est que dans les deux cas, cela demeure l'ADLE qui reste ma référence principale.

    Un troisième test me donne une majorité encore plus forte pour le parti radical avec 73% de compatibilité et toujours l'ADLE en tête mais ex aequo avec l'Alliance Libre Européenne (les verts) cette fois ! 

    Si je récapitule, en somme, je suis ADLE et UDI. Toujours pas trace du MoDem dans le 3ème test.

    Cela dit, j'ai regardé vote par vote ce qu'ont voté les élus MoDem, et, je constate que dans l'ensemble, rien ne me choque dans les votes de Marielle de Sarnez. Il y a quelques petites divergences mais aucune contradiction.

    Je me demande comment le site calcule exactement la compatibilité.

  • Le raté monumental des rythmes scolaires

    Je n'ai cessé de dénoncer la bêtise crasse que sous-tendait dans notre pays la réforme des rythmes scolaires. A Paris, cela vire à la catastrophe et le MoDem s'en aperçoit enfin. Ce n'est pas faute d'avoir alerté ici sur ce blogue en amont.

    Dans ce pays, de toutes façons, il y a une tradition moutonnière inquiétante avec une certaine forme de buzz médiatico-intellectuel. Les Roms en font les frais actuellement, mais, dans le domaine de l'éducation, il a suffi que l'Académie de médecine rende un rapport particulièrement mal pensé et renseigné sur la fatigue des enfants à l'école pour que la machine s'emballe avec une absence de réflexion et de remise en question TOTALE.

    J'ai une confidence à faire : j'ai deux enfants en maternelle et primaire à Paris et ils ne sont pas fatigués par ces nouveaux rythmes à la con. Savez-vous pourquoi ? Parce que j'investis un max d'argent dans leur bien-être. Tout d'abord, ils ont à cinq minutes de leur école à pied et ensuite, une baby-sitter va les chercher deux midis par semaine pour qu'ils puissent déjeuner, jouer et se reposer tranquillement puis, quand ils finissent l'école à 15 heures, même chose.

    Tout cela me coûte évidemment bonbon. Grâce à Delanoë et Hidalgo qui ont voulu faire du zèle, mes frais de garde ont connu une hausse vertigineuse.

    Vous voyez, c'est ce que je dis souvent : Hidalgo peut bien promettre de ne pas accroître les impôts, oh, ça oui. Mais vous dépenserez quand même plus à cause de tous les frais annexes que généreront les mesures socialistes.

    Quant à l'UMP, elle a une autre idée débile, qu'elle partage avec l'UDI et hélas le MoDem : réduire les vacances d'été (qui ont perdu déjà trois semaines en trente ans). Encore une crétinerie qui va carboniser nos enfants et empêcher les lycéens de trouver des petits boulots d'été puis de goûter un repos mérité.

    Pour ces putains de rythmes à la con, j'espère un aggiornamento du MoDem, mais le chemin sera long. J'ai eu plusieurs fois la discussion avec Jean-François, pas moyen de la convaincre du bien-fondé de mon argumentation et il a finalement soutenu cette réforme idiote. Je vais être un peu sec avec Jean-François pour lequel pourtant j'ai beaucoup d'estime, mais je n'en reviens pas qu'il ne se soit pas un seul instant posé la question de la fatigue des enfants. Cela m' semblé évident. Est-ce que vous pouvez croire une seule seconde que des enfants vont être moins fatigués sous prétexte que le temps d'école supplémentaire se fait sous la forme d'ateliers dits "ludiques" ? Évidemment non, cela coule sous le sens. La seule question que Jean-François a soulevé, c'est celle de la gratuité des ateliers...

    Il ne faut rien espérer de l'UDI, ils ont marché des deux pieds avec un bel ensemble dedans. Finalement, une position relativement sensée, c'était celle d'Hervé Morin suggérant de s'en remettre à chaque communauté scolaire pour fixer son organisation, en demeurant bien sûr dans un cadre national. Bayrou avait (un peu seulement) commencé à comprendre que cette problématique était une fumisterie il y a six mois, mais il y a encore du chemin avant qu'il fasse marche arrière toutes sur le sujet.

    Aujourd'hui, ce n'est pas d'une nouvelle concertation pour informer dont on a besoin, comme le réclame Marielle, mais d'un rejet massif et d'un engagement à ne pas reproduire les mêmes bêtises l'année prochaine. Évidemment, pour dézinguer cette réforme, il faudra l'attaquer au plan national. Vaste programme qui demandera de l'énergie et de sérieuses remises en question.

    Pendant ce temps-là, évidemment, plus personne n'aborde les vrais problèmes de l'école : le fait que les enfants en sortent sans savoir lire ni écrire, par exemple, ce qui interpelle tout de même.

  • Ils nous cassent les burnes avec leurs Roms...

    Voilà, c'est le sujet à la mode depuis quelques mois : les Roms. Comme si les Roms étaient l'alpha et l'oméga de nos problèmes en France. Le pompon, c'est la sortie de NKM à Paris, suivie, à vrai dire, par Hidalgo, qui, sous couvert de protester, a largement embrayé sur le sujet.

    Je ne sais pas, moi, on pourrait plutôt parler de la circulation, du coût de la vie, des pseudo-logements sociaux qu'Hidalgo assure pouvoir créer, des milliards dépensées en voirie, des millions en fêtes de toute sorte, ou encore des impôts.

    Parlons-en de la fiscalité à Paris : je rigole bien. Hidalgo a assuré ne pas vouloir augmenter les impôts. On parie ce que vous voulez que toutes les autres prestations vont voir leur prix exploser : les places de stationnement vont continuer à se réduire et nous allons payer plus cher ce dernier et plus cher les amendes, le prix des crèches va augmenter, ceux des centres d'animation et tout de cet acabit. Pour faire social, Hidalgo garantira des prix bas aux défavorisés, mais comme il n'y en a plus à Paris, cela ne coûtera pas grand chose. Il y aura une grosse redistribution forcée consistant à ponctionner les classes déjà pressurées pour continuer à assister une clientèle minoritaire mais fidélisée.

    On devrait en parler de tout ça, non ? 

    Et la santé, au fait ? Je le redis, les coûts explosent tandis que des spécialités se font la malle. Ce n'est plus aussi aisé, désormais, d'obtenir un rendez-vous avec un spécialiste et je ne parle pas des hôpitaux engorgés et mal administrés qui absorbent d'énormes crédits pas forcément à bon escient. Loin de moi de vouloir réduire leurs moyens, mais plutôt que de leur réclamer du chiffre, et si, comme le suggère avec beaucoup de bon sens Marielle de Sarnez, on leur adossait des maisons de santé ?

    Tout ça pour vous dire que j'en ai un peu rien à f..., moi des Roms, et que j'aimerais qu'on cesse de me casser les couilles avec les Roms. La dernière trouvaille, c'est la carte des Roms en France, riche idée de l'Opinion, média qui se voulait crédible. Ben ça commence mal. S'il y a bien une polémique artificielle, c'est bien celle de la présence des Roms ou non en France. 

    J'aime bien le sujet de la santé, à titre perso, parce que je ne sais pas où nous allons et je m'inquiète de l'avenir. Je ne sais pas, moi, mais je me serais attendu à ce qu'un journal sérieux et proche des gens publie la carte des pharmacies ouvertes tard le soir, par exemple, ou propose des analyses de fond sur le fonctionnement de nos hôpitaux et compare ce que disent à ce sujet les futurs candidats à la mairie de Paris.

    Ben non. On a le droit à la carte des Roms à la place. Passionnant.

    Bernard Debré assure que les Roms sont un problème à Paris même s'il se défend de vouloir stigmatiser cette communauté. Il pointe les mineurs, les mendiants, les escrocs et cetera.

    C'est un faux problème. Les Roms ne sont ni plus ni moins une menace à Paris que d'autres communautés. Il y a un problème avec l'insécurité et ce problème est global, touchant le traitement de la délinquance quelle que soit l'origine des délinquants. Il y a un problème avec les mineurs délinquants, oui. Avec la mendicité agressive, oui.

    Voilà, c'est tout : pas la peine de blablater sur les Roms, que le gouvernement fasse son boulot et la mairie le sien (par exemple, réaffecter les donneurs de PVs à la sécurité sur la voirie, par exemple...).

    Lâchez-nous avec les Roms, les amis. S'il n'y avait que les Roms comme seul problème en France, ce serait la fiesta tous les jours. Pas de pot, là, c'est plutôt la berezina...

  • Le page rank des blogs politiques a sévèrement reculé

    Par curiosité, je suis allé consulter le page rank google de mon blogue, histoire de constater la décrue. Je sais que j'écris moins, que le départ des Left blogs d'ebuzzing a tari les liens réciproques entre blogues et qu'enfin, je ne suis plus un blogue de référence de marianne.net ; de fait, tous les ingrédients étant réunis, j'ai perdu un cran, passant de 5 à 4. Ceci traduit certainement aussi une perte d'influence du centrisme sur la Toile.

    Toutefois, à tout hasard, j'ai aussi testé quelques autres blogues politiques et en fait, ils ne s'en tirent globalement pas mieux : même h16, fdesouche , Sarkofrance ou encore jegoun n'obtiennent que 4. Pas mieux que moi. Seul l'inamovible Authueil conserve un PR à 5 mais parmi les blogues non-professionnels, c'est bien le seul. Du côté de la classe politique, ce n'est pas mieux à l'exception de Mélenchon qui obtient un surprenant 6. Dupont-Aignan s'en sort à 5. Et c'est tout : même des politiques blogueurs autrefois emblématiques comme Alain Lambert, Alain Juppé, JPR ou encore François Fillon, ne dépassent pas 4.

    Quelques blogues de journalistes s'en tirent bien comme Rioufol avec un très haut score à 6. Je n'ai pas testé les autres mais j'imagine que d'être repris dans un gros média fait monter le score. Droites extrêmes est à 5, par exemple.

    Il y a  une époque qui est révolue, à n'en pas douter.

  • L'échec des libéraux allemands

    Les résultats des élections sont tombés : impitoyables pour les libéraux allemands. Un échec malheureusement prévisible. Un parti centriste tend naturellement à perdre des plumes quand il s'allie avec un parti plus puissant. Mais en Allemagne, les libéraux sont plus que comptables de leur chute. Quand on n'a pour tout programme que la baisse des impôts et le moins d'état, on ne risque pas d'aller loin. Qu'on fait les libéraux pendant la période où ils ont été au pouvoir avec la CDU ? Je serais bien incapable de le dire. Et pourtant, si j'en crois wikipedia, ils avaient quelques idées intéressantes.

    Je m'inquiète parce que les libéraux français que je lis ont exactement le même travers que les libéraux allemands. La haine féroce qu'ils vouent à l'État est tout simplement maladive et ils n'ont ni idée ni programme en dehors de la disparition de l'État, la baisse des impôts et la privatisation de la protection sociale. On entend sinon quelques uns d'entre eux appuyer les promesses de libéralisation du marché, mais en règle générale, cela revient chez eux à faire sauter toutes les normes (et elles sont pourtant nécessaires !!!)

    En Angleterre, les Lib-Dems se sont prix une baffe en s'alliant avec les Tories, mais ce n'est pas faute de programme : c'est au contraire de ne pas l'avoir fait valoir dans leur coalition qui leur a coûté cher. Ils semblent toutefois se redresser nettement et les derniers sondages les donnent enfin en progression.

    Il reste décidément à construire un libéralisme européen qui puisse prendre un véritable essor et répondre aux défis de notre monde moderne sans verser dans l'idéologie. Ce n'est pas chose simple et le chemin sera encore long.

  • Une diplomate française agresse des soldats israéliens

    Marion Castaing se prend pour une héroïne parce que la presse française titre partout qu'elle aurait été victime de mauvais traitements de la part de l'armée israélienne.

    Dans la réalité, pas celle de Rue89, par exemple, c'est plutôt l'inverse qui s'est produit.

    Regardez les deux images ci-dessous et vous allez vite comprendre comment la désinformation s'est faite.

    Première image

    tsahal-marion-castaing.jpeg

    Deuxième image

    tsahal-marion-castaing-fact.jpeg

    Il n'y a aucune menace d'aucune sorte du militaire.

    En revanche, on a une idée plus claire de l'attitude de la jeune femme avec l'image suivante :

    tsahal-marion-castaing-fact-2.png

    La cause est entendue : elle doit être virée. Il n'est pas pensable que le service diplomatique de la France dépende d'une activistes à deux balles qui se dit féministe, au demeurant, mais n'est même pas foutue de défendre les droits des femmes palestiniennes bafoués chaque jour. Et pas par l'armée iasrélienne.