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rythmes scolaires

  • Bayrou, lui au moins, demande l'avis des enfants

    Puisse Bayrou inspirer les maires et les idéologues qui sévissent dans les officines gouvernementales. Je l'avais relevé il y a près de deux semaines, c'est le seul à avoir eu le bon sens de consulter les écoliers de Pau sur les rythmes scolaires.

    Cela me frappe depuis le début, dans cette histoire, les enfants sont les seuls dont personne ne demande l'avis. Académie de médecine, chronobiologistes, associations de parents d'élève (FCPE), inspecteurs et recteurs zélés, conseillers occultes de la rue de Grenelle, journalistes autoproclamés experts, tous décrètent que l'enfant est fatigué par tel ou tel horaire, n'hésitant pas à se contredire avec un bel ensemble la plupart du temps.

    La réaction des associations locales de parents a été tout à fait édifiante : la FCPE estime que la réforme est pliée et qu'il ne faut pas revenir dessus, la PEEP botte en touche en déclarant qu'il est trop tard pour réajuster les horaires de la rentrée prochaine.

    Bref, on a compris, il ne faut pas consulter les enfants, en somme.

    Ce qui est drôle, d'ailleurs, quand on lit les commentaires en général sur ce thème, c'est que cette idée simple et évidente ne traverse jamais l'esprit d'aucun commentateur. Chacun défend avec morgue et arrogance sa position sans jamais se soucier de ce que ressentent les enfants. Il est plus simple de parler en leur nom...

    Je ne sais pas ce que Bayrou retiendra de sa consultation, mais j'espère qu'il saura en faire son miel, et je le félicite, dans tous les cas de figure, d'avoir simplement pensé à la faire.

  • Rythmes scolaires : Peillon et la FCPE copains comme cochons.

    Qu'est-ce que ça m'a bien fait rigoler la petite rallongeounette de 150 000 euros à la FCPE de la part de Peillon. Faut pas oublier les copains PS encartés dans les associations et les syndicats hein, Mister Vincent ? J'adore les consultations socialistes. Elles me font toujours rire.

    Vous savez pourquoi le PS consulte toujours les organisations «représentatives» ? Parce qu'elle sont truffées de potes tout à fait d'accord avec eux.

    Ainsi, dans l'Éducation Nationale, le SNUIPP, la FCPE, font tout ce qu'ils peuvent pour tenter de sauver la réforme à la con de Peillon, malgré les difficultés évidentes qu'elle amène et son absence à peu près totale de bien-fondé. 

    Il y a une minorité (mais assez importante) de profs qui essaient d'imposer cette réforme aux autres profs, aux élèves et aux parents. Cette minorité se retrouve dans la technostructure de l'Éducation Nationale, dans les principaux syndicats et dans les principales associations. Mieux encore : les militants PS sont aussi présents dans les organisations étudiantes et lycéennes. 

    Et, à chaque fois, ces officines prétendent parler, qui au nom des parents, qui au nom des enseignants, qui au nom des étudiants, qui au nom des lycéens.

    Moi, je suis content de voir qu'enfin l'opinion réalise ce que je prophétise depuis tant de temps : cette réforme est du pipeau et n'amènera que des problèmes, comme toutes les réformes sur les rythmes en général. Même quand elles pourraient être fondées, elles ne correspondent pas aux rythmes réels des familles et à leur vie de tous les jours et elles ne tiennent donc pas la route.

    Bien évidemment, pendant qu'on en parle, on évite d'aborder les questions qui fâchent.

    Je m'étais dit que Bayrou avait enfin compris que les projets de la droite et de la gauche versaient dans l'ânerie crasse, malheureusement, il n'y est pas encore : il a bien saisi que ce sujet était secondaire, mais le voilà maintenant à se ranger à l'avis de la droite qui souhaite accroître le nombre de semaines d'enseignement (une idée à mon avis encore plus idiote que la réforme de la semaine).

    Comme je fatigue à dire les mêmes choses, j'ai un peu la flemme de les réécrire, mais en somme c'est simple : réduire les vacances d'été (seule solution viable pour accroître le nombre de semaines d'enseignement) c'est gêner les familles qui ne pourront plus se retrouver (particulièrement les familles recomposées, et Dieu sait s'il y en a), empêcher les lycéens de voyager ou de trouver des petits boulots, épuiser les organismes des enfants et des adolescents qui n'en peuvent plus fin juin, exploiter les enseignants en les faisant travailler plus pour gagner moins, paralyser les nécessaires taches administratives d'organisation des examens, d'attribution des diplômes et d'organisation de l'orientation.

    C'est pas suffisant ou il en faut encore ? N'ai-je pas déjà eu raison sur la réforme actuelle ? Faut-il parier qu'une fois de plus je ne me tromperai pas sur les projets de la droite et que les familles seront à nouveau furieuses, sans parler des enfants auxquels on ne demande jamais leur avis ?

    J'ajoute que nulle part le fait de jouer sur la réduction des vacances n'a fait ses preuves, des situations très diverses existant en Europe.

    Puisse François réaliser que ces idées de réforme ne sont pas seulement secondaires mais carrément ineptes. 

    Va-t-on en revanche, s'interroger un jour sur les finalités que nous voulons donner à notre école, et nous demander un jour si nous cherchons à éduquer nos enfants pour leur faire réussir des examens ou des contrôles ou bien pour leur assurer un développement psychique, émotif et intellectuel harmonieux ? 

    On pourrait commencer par cela, mais ce ne serait pas tout : il y aurait ensuite l'organisation des enseignements, son uniformisation calamiteuse, sans parler des méthodes pédagogiques qui méritent tout de même un détour. Il existe dans ce domaine des affrontements, mais on les réduit souvent alors que des revues spécialisées intéressantes (souvent d'obédiences diverses voire carrément antagonistes) existent (Dossiers de l'Ingénierie éducative, Cahiers Pédagogiques, Café Pédagogique, GRIP, Sauver les Lettres, SOS Éducation, et bien d'autres encore). Bref, il y a des acteurs pour débattre, même s'ils ne s'aiment guère. Mais évidemment, c'est plus facile de nommer le poto du SGEN  ou le recteur docile à un poste à responsabilité que d'organiser de vraies tables rondes.

    Après avoir considéré tout cela, oui, peut-être que l'on pourrait commencer à s'interroger sur les rythmes, non comme une chose en soi, mais en les pensant au service d'un mieux être général pour toute la communauté éducative. Ce n'est pas vraiment la démarche actuelle faite d'affrontements et d'hypocrisies diverses.

  • Nos enfants méritent mieux...que NKM et Hidalgo !

    Les amateurs d'Homère et de son Odyssée n'ignorent rien des péripéties d'Ulysse. La plus fameuse d'entre elles est celle qui l'amène à piloter son navire au nez et à barbe de deux monstres particulièrement terrifiants : Charybde et Scylla. Scylla est une créature monstrueuse, dont les aboiements se répercutent sur les parois d'une caverne, Scylla, elle, engloutit et vomit alternativement l'eau de la mer. Ce sont deux écueils mortels car, en évitant l'un, on tombe généralement sur l'autre.

    Ulysse avait Charybde et Scylla, les enfants parisiens ont Hidalgo et NKM. L'une a allongé leurs journées, l'autre veut rétrécir leurs vacances d'été. J'ai déjà fait le calcul un jour sur ce blogue. En admettant qu'on retire deux semaines aux vacances d'été (ce qui les réduirait à un mois et quelques jours puisque l'école mord déjà sur la première semaine de juillet) on obtient une soixantaine d'heures à répartir sur environ 35 semaines. le calcul est aisé. Cela ne fait même pas deux heures de moins par semaine. Le bénéfice est négligeable, au final, mais le dommage lourd pour les familles et les enfants qui ont besoin de se reposer sur une longue période. Je n'aborde évidemment pas toutes les conséquences pour les familles recomposées ou tout simplement le cousinage, les séjours ailleurs, et cetera.

    Alors, certainement, nos enfants méritent mieux, ça oui, mieux que les inepties dont la droite et la gauche nous rebattent les oreilles depuis plusieurs années, armée de pédagogues et de chronobiologistes à l'appui. NKM reprend la vieille antienne de Châtel, à laquelle au demeurant Peillon a donné son adhésion il y a peu de temps.

    L'origine du mal se trouve ici : un rapport de l'Académie de Médecine. Tout n'est pas à jeter dans ce rapport, évidemment, mais il est à considérer avec prudence, et il y manque les références aux études sur les rythmes de l'enfant.

    Ce qui est trop drôle, c'est de voir la mauvaise foi des chronobiologistes qui constatent l'échec total de leurs préconisations. Faute de reconnaître leur erreur, ils préfèrent expliquer qu'il est trop tôt pour juger et qu'un temps d'adaptation est inévitable.

    On commence à faire les paris sur l'état des enfants à Noël ? Et en fin d'année scolaire ? Sans prétention, j'avertis depuis fort longtemps sur les dangers que font encourir à nos enfants les projets de réforme de la droite et de la gauche, et je vois que mes prédictions se réalisent en tous points. Malheureusement, on sait depuis Cassandre que rien ne sert d'avoir raison quand vos interlocuteurs ne veulent pas voir. 

    In fine, la réforme des rythmes scolaires est de la compétence du gouvernement, pas des municipalités. Ce n'est pas une raison pour faire valoir n'importe quoi et j'ai le sentiment que UMP et PS utilisent les rythmes scolaires avec des conclusions différentes surtout pour se mettre en difficulté.

    Alors oui, l'école, les enfants méritent mieux, et le compte n'y est pas, Nathalie Kosciusko-Morizet.

  • Le raté monumental des rythmes scolaires

    Je n'ai cessé de dénoncer la bêtise crasse que sous-tendait dans notre pays la réforme des rythmes scolaires. A Paris, cela vire à la catastrophe et le MoDem s'en aperçoit enfin. Ce n'est pas faute d'avoir alerté ici sur ce blogue en amont.

    Dans ce pays, de toutes façons, il y a une tradition moutonnière inquiétante avec une certaine forme de buzz médiatico-intellectuel. Les Roms en font les frais actuellement, mais, dans le domaine de l'éducation, il a suffi que l'Académie de médecine rende un rapport particulièrement mal pensé et renseigné sur la fatigue des enfants à l'école pour que la machine s'emballe avec une absence de réflexion et de remise en question TOTALE.

    J'ai une confidence à faire : j'ai deux enfants en maternelle et primaire à Paris et ils ne sont pas fatigués par ces nouveaux rythmes à la con. Savez-vous pourquoi ? Parce que j'investis un max d'argent dans leur bien-être. Tout d'abord, ils ont à cinq minutes de leur école à pied et ensuite, une baby-sitter va les chercher deux midis par semaine pour qu'ils puissent déjeuner, jouer et se reposer tranquillement puis, quand ils finissent l'école à 15 heures, même chose.

    Tout cela me coûte évidemment bonbon. Grâce à Delanoë et Hidalgo qui ont voulu faire du zèle, mes frais de garde ont connu une hausse vertigineuse.

    Vous voyez, c'est ce que je dis souvent : Hidalgo peut bien promettre de ne pas accroître les impôts, oh, ça oui. Mais vous dépenserez quand même plus à cause de tous les frais annexes que généreront les mesures socialistes.

    Quant à l'UMP, elle a une autre idée débile, qu'elle partage avec l'UDI et hélas le MoDem : réduire les vacances d'été (qui ont perdu déjà trois semaines en trente ans). Encore une crétinerie qui va carboniser nos enfants et empêcher les lycéens de trouver des petits boulots d'été puis de goûter un repos mérité.

    Pour ces putains de rythmes à la con, j'espère un aggiornamento du MoDem, mais le chemin sera long. J'ai eu plusieurs fois la discussion avec Jean-François, pas moyen de la convaincre du bien-fondé de mon argumentation et il a finalement soutenu cette réforme idiote. Je vais être un peu sec avec Jean-François pour lequel pourtant j'ai beaucoup d'estime, mais je n'en reviens pas qu'il ne se soit pas un seul instant posé la question de la fatigue des enfants. Cela m' semblé évident. Est-ce que vous pouvez croire une seule seconde que des enfants vont être moins fatigués sous prétexte que le temps d'école supplémentaire se fait sous la forme d'ateliers dits "ludiques" ? Évidemment non, cela coule sous le sens. La seule question que Jean-François a soulevé, c'est celle de la gratuité des ateliers...

    Il ne faut rien espérer de l'UDI, ils ont marché des deux pieds avec un bel ensemble dedans. Finalement, une position relativement sensée, c'était celle d'Hervé Morin suggérant de s'en remettre à chaque communauté scolaire pour fixer son organisation, en demeurant bien sûr dans un cadre national. Bayrou avait (un peu seulement) commencé à comprendre que cette problématique était une fumisterie il y a six mois, mais il y a encore du chemin avant qu'il fasse marche arrière toutes sur le sujet.

    Aujourd'hui, ce n'est pas d'une nouvelle concertation pour informer dont on a besoin, comme le réclame Marielle, mais d'un rejet massif et d'un engagement à ne pas reproduire les mêmes bêtises l'année prochaine. Évidemment, pour dézinguer cette réforme, il faudra l'attaquer au plan national. Vaste programme qui demandera de l'énergie et de sérieuses remises en question.

    Pendant ce temps-là, évidemment, plus personne n'aborde les vrais problèmes de l'école : le fait que les enfants en sortent sans savoir lire ni écrire, par exemple, ce qui interpelle tout de même.

  • Rythmes scolaires : Delanoë passe en force...

    Delanoë n'a pas fait dans le détail et passé outre toutes les objections en imposant la semaine de 5 jours aux écoliers parisiens.

    Je me console en songeant que le pire a été évité puisque le premier projet prévoyait de maintenir les enfants jusqu'à 16h30 sur 4 jours avec une pause invraisemblable de 2h45 le midi.

    Dans le nouveau projet, on peut les chercher deux fois par semaine à 15h00. Mais comme les parents ne peuvent se libérer n'importe quand, tous ceux qui s'étaient organisés en prenant leur mercredi seront contraints de composer avec cette nouvelle donne. 

    Soit ils auront les moyens d'envoyer une baby-sitter récupérer leurs enfants, soit ces derniers devront demeurer au minimum jusqu'à 16h30 à l'école. Et le choix ne sera pas souple puisque les inscriptions aux animations auront lieu en début d'année scolaire et ne pourront plus être modifiées.

    En tout cas, je prends un pari : nos résultats aux tests PISA ne seront pas meilleurs d'ici quelques années et nos enfants ne seront pas moins fatigués. Et ils ne sauront pas davantage mieux lire, écrire ou compter.

    Delanoë fait l'impasse sur le vote des instituteurs et institutrices aux prochaines municipales car je subodore qu'il se reportera sur le Front de Gauche, plus prudent sur cette réforme.

    Je regrette profondément que l'élu MoDem ait soutenu cette réforme depuis son commencement. Il y a au moins deux arguments que je récuse profondément : l'un, de nature idéologique, qui consiste à faire valoir que cette réforme est bonne parce qu'elle met fin à un avantage pour les familles favorisées. Personnellement, mon objectif politique est de faire profiter tout le monde d'un avantage, pas de le retirer à ceux qui l'ont. L'autre, d'être favorable à un élargissement de la pause méridienne : tous les enseignants sont d'accord pour dire que cette idée, appliquée, aurait amené des enfants surexcités et épuisés aux cours de l'après-midi.

    De manière générale, le discours de Jean-François est organisé autour de la réduction de inégalités pour justfier ce projet. Ce n'est vraiment pas ma conception du rôle de l'école et je le trouve trop idéologique à mon goût. Je souhaiterais plutôt que l'on s'attaque aux vraies difficultés, c'est à dire les enfants qui ne parviennent pas à apprendre à lire et à écrire dans notre école. Et, là encore, je suis tout à fait prêt à tenir le pari que cette réforme ne changera strictement rien à leur sort.

    Par ailleurs, cette réforme aura un coût, c'est évident ; Delanoë trompe les Parisiens en affirmant le contraire. Delanopolis l'explique très bien. Le budget qui sera voté AVANT les municipales fera l'objet d'une rectification APRÈS ces élections. 

    A titre personne, je ne peux même pas me consoler en me disant que je vais économiser le mercredi matin en garde : je vais devoir payer une heure 30 de plus au moins le mardi et le vendredi...

    Pour conclure :

    - quelques remarques de bon sens (pas toutes) sur la fatigue des enfants à l'école sur ce site.

    - un rapport que l'actuel gouvernement se garde bien de faire connaître : il montre qu'il n'y a pas d'impact significatif de la semaine de 4 jours sur les résultats (au contraire, ils tendraient à légèrement s'améliorer en fait !!!) et il établit la recherche chronobiologique sur le sujet ne s'appuie pas sur des recherches assurées !

  • Rythmes scolaires, bis, ter, et cetera

    Cela me fatigue de réaborder la question des rythmes scolaires encore une fois sur ce blogue, mais, en temps que Parisien, je vais y aller tout de même de mon ultime commentaire.

    Peillon est nul, sa réforme est nulle et Hidalgo et Delanoë sont nuls et démagos. 

    Il n'y a qu'une seule chose qui me paraîtrait pas idiote si on voulait vraiment faire cette réforme correctement : revenir à la situation antérieure à 2008, c'est à dire classe un samedi sur deux le samedi suivant étant réservé aux animations pédagogiques des enseignants ou aux rencontres avec les parents.

    Hidalgo et Delanoë veulent imposer la classe le mercredi pour ne pas indisposer leur clientèle bobo.

    La solution envisagée actuellement est la pire de toutes : faire rester les enfants à la pause méridienne 2h45 cela montre à quel point les promoteurs de cette réforme sont guidés exclusivement par l'idéologie.

    La plus drôle de toutes les réactions, ça a tout de même été celle de Bruno Julliard : l'entendre dénoncer le corporatisme enseignant, lui, le syndicaliste de l'UNEF, l'apparatchick par excellence au point de devoir sa place à son  parcours syndical exclusivement, lui dont le syndicat bloque de longue date toute évolution à l'université, franchement, c'est l'hôpital qui se fout de la charité...

  • Rythmes scolaires : Bayrou devrait se poser quelques questions...

    Il est rare que je m'oppose radicalement à Bayrou sur les idées, mais aujourd'hui, clairement, je ne saurais en aucun cas le suivre quant à ses assertions.

    Contrairement à ce qu'il dit la réforme voulue par Peillon n'est pas un retour à la situation antérieure. Moi, je suis Parisien et je sais tout de même de quoi je parle. Auparavant, les écoliers venaient en classe en alternance 4 ou 5 jours par semaines. Un samedi sur deux était consacré à l'animation pédagogique pour les enseignants ou pour la réception des parents, l'autre à la classe.

    Là, il s'agit d'envoyer les enfants à l'école tous les mercredis et pour les enseignants, leurs animations pédagogiques se dérouleront les mercredis après-midi. Ils sont perdants sur tous les fronts.

    Peillon et Delanoë qui n'a de préoccupation que sa clientèle boboïsée et/ou fonctionnarisée ont déplacé le curseur au mercredi. Plus de coupure dans la semaine pour les enfants alors qu'ils fatiguent, particulièrement en hiver. Je ne sais pas d'où les chronobiologiconnards tirent leurs abracabantesques études mais moi, je ne crois que ce que je vois, comme l'aristotélicien Thomas d'Aquin, et je constate que mes enfants sont fatigués en milieu de semaine. Et je ne suis pas seul à faire ce constat. Sondées il y a un an, 55% des familles étaient d'ailleurs opposées à cette modification. Après, il y a aussi celles qui escomptent user de l'école pour remplacer garderies et centres périscolaires car l'école, elle, est gratuite. Si ces familles ont des problèmes de garde, elles doivent faire pression sur leurs municipalités pour obtenir davantage de moyens dans ce domaine, pas faire peser sur l'école et sur toutes les autres familles leurs tracas.

    Moins d'heures de cours dans la journée, c'est du pipeau. L'argument de Bayrou ne tient pas. Dans la réalité, les enfants repartiront aux mêmes heures des écoles. L'argument ne tient pas.

    Au passage, à Paris, Delanoë escompte bien réaliser de jolies économies sur le dos des enseignants car il va économiser le mercredi matin en animation périscolaire et il n'est pas question d'en ajouter à partir de 16h00.

    Bayrou accuse ni plus ni moins les 90% d'enseignants qui sont furieux de conservatisme. Je n'ai pas été habitué à un telle légèreté de cet homme. 90% c'est une somme. Ce n'est pas un quart, un demi, c'est une majorité écrasante. Je l'invite à prendre connaissance des véritables causes de cette grève. Contrairement à nombre d'individus qui se croient malins, j'ai pris le temps de discuter avec les instituteurs et institutrices de mes enfants...

    J'ai bien noté que le programme du MoDem comportait les mêmes billevisées que celui des Socialistes et de la droite, tous d'accord pour marcher dans les pas des dernières pédagogolâtries en cours. Il est drôlatique au possible de voir SOS Éducation emboîter le pas avec entrain aux pédagogols sur le sujet. Je les observe à jouer les parangons de vertu depuis plusieurs années. Dans la réalité, ils sont comme les autres s'ils ne sont pires.

    Je ne comprends pas que Bayrou, comme tant d'autre, s'obstine à vouloir agir sur la forme. On a procédé depuis 40 ans à toutes sortes de moutures et de boutures plus folles et contradictoires les unes que les autres dans l'Éducation Nationale sans jamais infléchir le cours de son déclin.

    Bref, quant il y a 90% d'enseignants qui se mettent en grève, surtout dans une académie comme celle de Paris qui est de moeurs plutôt tranquilles dans ce domaine, il y a tout de même anguille sous roche, non ? 90% de cons, ça fait beaucoup pour une seule profession et autant de gens...Bayrou devrait méditer là-dessus. A bon entendeur, salut...

  • Instits vraiment pas contents le 22 janvier...Encore un coup de Peillon !

    Comme j'allais chercher ma petite dernière à l'école, mardi dernier, j'ai appris que l'intégralité des instituteurs et institutrices seraient en grève mardi 22 janvier. Maternelle et Primaire. 100% d'enseignants grévistes dans une école où elles sont très rares (je n'en ai vu qu'une seule en 5 ans !) ce n'est pas commun ! Je me suis donc enquis de la raison de la chose et j'ai appris que dès l'année prochaine les enfants devraient se rendre à l'école 5 jours par semaine et non 4. Bien entendu, contrairement à ce qu'affirmait Peillon, ils ne finiront pas les cours à 15h45. En fait, rien ne bougera. Ils auront juste des cours en plus le mercredi et leurs enseignants avec eux.

    Par le passé, avant la réforme de Darcos, les instituteurs et institutrices (comme je regrette que ces beaux substantifs soient tombés en désuétude, je les trouve autrement plus élégants que "professeurs des écoles") recevaient les parents ou se réunissaient un samedi sur deux, l'autre étant consacré aux heures de cours.

    Peillon, lui fait fort : des cours le mercredi matin et les réunions pédagogiques le mercredi après-midi. Eh bien entendu, pas un kopeck socialiste en plus. Je rappelle au passage, qu'avec l'assentiment d'une floppée d'imbéciles de toute sorte, le raccourcissement des vacances scolaires est toujours dans les cartons (communs, pour le compte, à la gauche et à la droite). Cinq jours pleins en somme, avec la perspective de voir les congés réduits.

    Bref, Peillon qui a été nourri à l'école de Ségolène Royal avant de la poignarder dans le dos considère que les enseignants gagnent trop et ne travaillent pas assez. Il a déjà expliqué à maintes reprises qu'ils n'oeuvraient pas pour l'argent afin de préparer le terrain, je présume.

    De ce fait, les enseignants de la maternelle et du primaire qui vont encaisser de plein pot les lubies pédagogolâtres que Peillon met en oeuvre l'ont très mauvaise. On comprend aisément pourquoi.

    Sarkozy voulait payer moins les heures supplémentaires que les heures réglementaires pour les profs : Peillon fait encore mieux en envisageant purement et simplement de ne pas les payer. Il appelle ça annualisation du temps de service...

  • La farce faite aux dindons

    Difficile de se retenir de soupire d'aise tout en ricanant : souvenez-vous, profs, je vous ai avertis de longue date des intentions de la gauche à commencer par Peillon à votre propos.

    Peillon a toujours fait comprendre entre les lignes (parfois il l'a dit clairement) que a) les enseignants ne travaillaient pas pour de l'argent b) il allait augmenter leur temps de travail.

    Chose promise, chose dûe. Les enseignants sont les dindons de la farce. Concrètement, la demi-journée d'école en plus (que je juge particulièrement calamiteuse pour les enfants), ça va être 100% pour leur pomme puisque Peillon veut faire faire une demi-heure de devoirs après la fin des cours.

    Concrètement les enfants continueront de quitter l'école à 16h30 et les enseignants verront leur charge de travail alourdie sans aucune compensation. Tout cela pour une efficacité nulle et pour des frais significatifs en plus pour toutes les communes rurales. Je ne parle évidemment pas du tissu associatif qui va morfler sévèrement avec la perte du mercredi matin pour les activités extra-scolaires.

    Bref, Peillon fait le Grand Chelem avec sa réforme des rythmes scolaires. Pensez-donc : le très pédagogiquement correct Café Pédagogique s'est même emparé du sujet...

  • Réforme des rythmes scolaires : j'ai la haine.

    J'avoue l'avoir de plus en plus mauvaise à mesure que se précise la stupidissime mais également nocive au possible réforme des rythmes scolaires.

    L'année prochaine, à cause des chronobiologiconnards et de l'Académie des Charlatans (vous savez ceux qui prétendent incarner la médecine mais dont le seul fait de gloire consiste à pratiquer toujours plus de dépassements d'honoraires) mes deux plus petits enfants vont se prendre un cinquième jour d'affilée d'école dans la semaine. Et en plus, le jour en question tombera le mercredi.

    Ils ne pourront donc plus souffler le mardi soir. Pour couronner le tout, avec une fin des cours à 16h00 il me deviendra définitivement impossible d'aller les chercher de temps à autre à la sortie de l'école.

    Quand je les vois qui se traînent comme ils peuvent pendant la semaine, j'avoue que je suis très en colère.

    Notre incapable de Ministre ne trouve comme seule réforme parfaitement inutile et idiote que la seule distribution de cours de morale. Il se croit au catéchisme ?

    L'Académie de Médecine, elle ferait mieux de se mêler de ce qui la regarde : ils sont qui ces médecins je-sais-tout pour savoir pourquoi les enfants sont fatigués ? Leur rapport bidon à la c... va amener à épuiser encore plus les enfants avec la bénédiction du tout-pensant pédagogique, et, je ne l'oublie pas, de toute la classe politique, droite y compris, qui se montrait prête à embrayer sur ses conclusions bidon.

    Je n'ai pas besoin d'être médecin, et à vrai dire, il n'est pas nécessaire non plus d'être grand clerc, pour comprendre que cette demi-journée de plus va assommer nos enfants. En tout cas, les miens, c'est sûr. On aurait pu admettre à la rigueur la situation qui prévalait avant la réforme de Darcos c'est à dire un cours un samedi sur deux, et, le samedi suivant, une demi-journée ouverte pour des rencontres parents-enseignants.

    Il paraît que Peillon aurait proposé sa démission à Ayrault après sa fumeuse sortie sur le canabis. Zut alors : Ayrault ne l'a pas acceptée. A vrai dire, ce n'aurait pas changé grand chose, c'est le programme de la gauche.

    Les sondages disent que près de 55% à 60% des parents sont contre la journée du mercredi à l'école. Je vais très méchamment dire le soupçon que j'ai à propos des autres, à l'exception des militants FCPE qui agissent par idéologie et par habitude de servir de courroie de transmission au PS :

    Je crois que leur motivation est essentiellement économique. Une demi-journée d'école en plus, c'est la garderie gratuite. Voilà la motivation de fond. Cela évite de devoir payer le centre de loisirs ou tout autre mode de garde.

    Le problème, c'est que ce n'est pas le rôle de l'école. A eux de voter en conséquence, lors des élections, pour des forces politiques qui proposent de vraies solutions pour occuper et garder les enfants des parents qui travaillent le mercredi. Cela se règle à un étage municipal avec évidemment des choix sur les dépenses prioritaires (n'est-ce pas monsieur Delanoë et consorts qui dépensent 3.5 milliards d'euros dans leur travaux de m... sur la voirie mais laissent neuf familles sur dix sur le carreau pour ce qui est des crèches...).

    Franchement, j'ai vraiment la haine, et je ne vois pas comment inverser la tendance, d'autant que tous les lobbies s'y mettent. Les enfants ont failli se coltiner une sacrée réduction de leurs vacances d'autant que les connards de l'industrie touristique qui ne pensent qu'à leur gueule avaient trouvé un modus vivendi avec l'incompétent Peillon : faire un zonage pendant les grandes vacances. Tout benef pour eux, cela rallongeait la saison touristique, et catastrophe pour les enfants qui se seraient emmanchés une quinzaine de jours d'école de plus alors qu'ils sont épuisés en fin d'année scolaire.

    Je ne sais pas pourquoi Peillon a renoncé, ou, plutôt, si, je devine : la grogne des profs. Comme il ne peut pas les payer plus, il s'apprêtait à les faire travailler plus pour gagner moins. Sarkozy était battu sur ce coup-là...

    Enfin, bon, quand les profs se font entuber par la gauche, j'en suis toujours content. C'est bien fait pour leur g...Ils n'avaient qu'à voter autrement aux présidentielles puis aux législatives. Au centre, par exemple...Je suis dur de dire les profs. Ils n'ont pas tous voté aveuglément à gauche. Presque tous, mais pas tous. Et de toutes façons, ceux qui ont voté à droite se seraient fait entuber encore plus avec Chatel.