Ok

En poursuivant votre navigation sur ce site, vous acceptez l'utilisation de cookies. Ces derniers assurent le bon fonctionnement de nos services. En savoir plus.

Bayrou - Page 63

  • TF1 va s'occuper des cerveaux à la place de l'école

    Morceaux choisis : j'ai pris un extrait de l'intervention de François Bayrou hier sur TV5...

    François Bayrou a contesté en particulier la suppression annoncée de la publicité sur les chaînes publiques. "Cette année, simplement parce que Nicolas Sarkozy a prononcé une phrase mal réfléchie, mal pensée, dont il n'a pas vu les perspectives, ça va nous coûter 150 millions d'euros, cette plaisanterie", a-t-il accusé. Et "en année pleine, ça va coûter un milliard ou 1,2 milliard d'euros".

    Ainsi, ce "qu'on va mettre en année pleine pour arranger les affaires des grandes chaînes privées (...) ça va coûter au pays 1,2 milliard, c'est-à-dire six fois plus que les postes qu'on va détruire à l'Education nationale".

    "C'est déraisonnable. C'est gaspiller de l'argent", a estimé le président du MoDem. "On gaspille l'argent pour arranger les affaires de quelques-uns".

    J'espère que tout le monde se rappelle de ce que Le Lay, l'ex PDG de TF1 écrivait en 2004 dans un livre Les dirigeants face au changement (Editions du Huitième jour) :

    " Il y a beaucoup de façons de parler de la télévision. Mais dans une perspective ”business”, soyons réaliste : à la base, le métier de TF1, c’est d’aider Coca-Cola, par exemple, à vendre son produit (...).

    Or pour qu’un message publicitaire soit perçu, il faut que le cerveau du téléspectateur soit disponible. Nos émissions ont pour vocation de le rendre disponible : c’est-à-dire de le divertir, de le détendre pour le préparer entre deux messages. Ce que nous vendons à Coca-Cola, c’est du temps de cerveau humain disponible (...).

    Rien n’est plus difficile que d’obtenir cette disponibilité. C’est là que se trouve le changement permanent. Il faut chercher en permanence les programmes qui marchent, suivre les modes, surfer sur les tendances, dans un contexte où l’information s’accélère, se multiplie et se banalise. "

    Voilà, on y arrive, et sans coup férir, en plus... Je suis écoeuré... Pour le MoDem qui a mis l'éducation au coeur de son programme politique, cela a du mal à passer...

     

     

     

  • Temple du Mod...euh du Soleil

    Selon Jean Arthuis, il paraîtrait que le MoDem serait dirigé comme le Temple Solaire...

    1219006342.JPG

  • OTAN : Bayrou inquiet des choix du président

    François Bayrou a estimé jeudi sur France Culture que la France était en train de perdre son indépendance avec le retour dans le commandement militaire intégré de l'Otan annoncé par le président Nicolas Sarkozy. "La période où la France était indocile est derrière nous". "Il y a 42 ans que le général de Gaulle a pris la décision de quitter le commandement intégré de l'Otan. La France a gagné en 42 ans une liberté de parole qui nous a permis par exemple de dire non au moment de la guerre en Irak".

    "Cette indépendance, cette liberté-là, c'est quelque chose de précieux pour notre pays qu'on est en train de perdre dans l'élan vers l'alignement que Nicolas Sarkozy incarne depuis longtemps et dont je ne crois pas qu'il soit conforme à l'histoire, au génie de notre pays, et pas non plus à la volonté des Français", a-t-il insisté.
    François Bayrou a également noté que "ce rapprochement avec l'Otan intervient dans le moment même où en Allemagne le gouvernement manifeste beaucoup
    d'indépendance. Dans le temps même où l'Allemagne se rapprochait de cette position d'indépendance de la France, nous, nous faisons le choix inverse en disant que ça va nous permettre de bâtir une défense européenne. Je ne crois pas que ce soit le juste chemin".

  • OGM, la position de Bayrou

    Bon, il ne me paraît pas inutile de rappeler quelle était la position de François Bayrou lors des élections présidentielles sur les OGM : je ne pense pas que cela ait varié. A ce sujet, je trouve aussi ridicule que nuisible l'attitude la gauche au Parlement. La question des OGM devrait être transpartisane : un élu communiste a proposé un amendement. Non seulement toute la gauche l'a votée, mais aussi Jean Lassalle, élu MoDem, Philippe Foliot, apparenté Nouveau Centre, et quelques députés UMP. Du coup, l'amendement est passé. La Gauche a parlé bêtement d'une victoire politique, n'ayant en vue que son succès politicien. C'est pitoyable comme attitude. C'est une victoire pour les Français et pour leur santé, pas pour la gauche.

    L'un des trois députés UMP, François Grodidier a ensuite présenté un amendement qui renforce la protection des cultures traditionnelles : il a été amendé à l'unanimité et avec le soutien de Borloo. Il faut se réjouir de qui va dans le bon sens,sur des sujets graves, plutôt que de hurler victoire chaque fois que l'adversaire politique semble trébucher.

     Voici, en tout cas, les propositions de François Bayrou :

    "Je me prononce pour un moratoire sur les OGM, afin de sortir de la zone d'incertitude"

    " Nous manquons de savoir sur les risques que peuvent représenter les OGM. Nous avons donc besoin d’une démarche scientifique sur les effets réels des OGM et les risques qu'ils recouvrent.
    Afin de sortir de la zone d'incertitude, je saisirai, dès mon élection si elle a lieu, l’Académie des Sciences, pour que soit composée une une commission, comprenant en particulier des pharmacologues, qui fera la synthèse des connaissances sous la forme d'un rapport sur ce que recouvrent les OGM comme risque de dissémination, pour l'alimentation et pour la recherche pharmacologique .

    Ce rapport nourrira un débat national.

    Le sujet des OGM révèle le manque de démocratie dans notre pays. Comment peut-on accepter que, sur une question aussi importante, qui nécessite des débats approfondis,  les élus du peuple aient été tenus pour quantité négligeable ? C’est une preuve du dysfonctionnement de notre démocratie que le Parlement n’ait pas été invité à discuter des OGM.

    La transparence et la démocratie nous permettront de sortir du silence officiel maintenu en France sur cette question - alors qu'il y a aujourd’hui dans le monde 85 millions d’hectares de cultures OGM, dont 50 millions aux Etats-Unis, et que ces cultures se développent à vitesse croissante au Brésil, en Inde, en Chine.

    Cela doit aller de pair avec une grande politique de recherche française et européenne dans le domaine des biocarburants, des biomatériaux, de la chimie du végétal, des biotechnologies, du génome".

     Je pense en effet, qu'il est plus que temps d'ouvrir un vrai débat, et de rendre effectif une bonne fois pour toutes un moratoire. Le MoDem a tout intérêt à s'engouffrer dans ce débat, de manière non-partisane, contrairement à la gauche, et à le traiter. Par ailleurs, cela fait un moment que Jean Lassalle a fait des demandes en ce sens...Il s'était notamment adressé au précédent Ministre de l'Agriculture, sous la XIIème législature. Et il avait averti de longue date de la nocivité de l'activité du groupe Monsanto. Je rappelle d'ailleurs que Monsanto dispose d'études réalisées en interne sur les OGM et refuse de les rendre publiques...

  • Non, François Bayrou n'est pas seul !

    Lu sur le blog de Philippe Gonon (MoDem Besançon) 

    Les 23 tetes de liste municipales Modem dans les villes de plus de 100 000 habitants signent et publient une lettre ouverte.

    A l’aune de certains commentaires ou aux vues des déclarations de quelques nostalgiques de l’UDF, les Français pourraient croire François Bayrou isolé. Il serait barricadé avec quelques irréductibles dans la forteresse de ses convictions et de son ambition.

    L’image est plaisante mais nous voulons dire combien elle est fausse. Nous qui avons conduit des listes Modem dans 24 villes de France de plus de 100 000 habitants affirmons ici combien les convictions et les ambitions portées par le président du Mouvement Démocrate sont partagées. Nous incarnons la nouvelle génération annoncée pendant la campagne présidentielle

    Nous sortons du clivage gauche-droite, nous n’acceptons pas les vieilles recettes qui usent la foi de nos concitoyens en la démocratie, nous proposons un modèle de développement économique mieux partagé, nous choisissons le développement durable et l’Europe est notre horizon politique.

    Nous avons montré, dans cet exercice politique fondateur que sont les élections municipales, notre capacité à rassembler des équipes et à porter un projet différent de ceux du PS et de l’UMP. Certes les résultats sont parfois en deçà des objectifs mais nous sommes tous conscients d’avoir posé les fondations.

    Le Mouvement Démocrate est une organisation naissante, encore dans la transition avec la structure héritée de l’UDF et son fonctionnement n’est pas exempt d’erreurs et de ratés. Pour autant, grâce à l’enthousiasme des militants, notre mouvement s’est installé dans le paysage politique à l’occasion de ces élections et nous comptons aujourd’hui un bon nombre élus, reconduits ou nouveaux. Aussi sommes nous prêts à prendre nos responsabilités et notre part dans l’organisation à construire pour demain.

    Notre engagement politique n’est en effet pas éphémère et nous sommes aux côtés de François Bayrou. Il a eu la lucidité d’ouvrir un nouvel espace politique et de dessiner les contours d’une France apaisée, ambitieuse et respectueuse de ses idéaux. Nous la bâtirons avec lui.

    Eric Lafond (Lyon), Philippe Berta (Nîmes), Christophe Hénocq (Argenteuil), Jean-Jacques Belezy (Limoges), Mireille Alphonse (Montreuil), Sylvain Canet (Boulogne-Billancourt), Yannick Leflot-Savain (Amiens), Philippe Gonon (Besançon), Gilles Artigues (St Etienne), Benoit Blineau (Nantes), Philippe Lailler (Caen), Hervé Cael (Nice), Chantal Cutajar (Strasbourg), Caroline Ollivro (Rennes), Bruno Ravaz (Toulon), Dominique Fanal (Le Mans), Clotilde Ripoull (Perpignan), Richard Morales (Villeurbanne), Mickael Cabon (Brest), François-Xavier de Peretti (Aix-en-Provence), Georges Fandos (Montpellier), Guillaume Lapaque (Tours), Michel Fanget (Clermont-Ferrand)

  • Positions du MoDem sur les sujets d'actualités

    En fait, je réagis à une note de Benoît Charvet, parce que ce bordel de merde de blog JDD à la con me filtre mon commentaire en me soutenant mordicus que je suis injurieux (Benoît n'est pas en cause, c'est leur saloperie de merdre de filtre qui est en cause).

    Voilà ce que je lui ai exactement répondu :

    Faudrait  peut-être se renseigner, Benoît avant d'être péremptoire...
    Bayrou a réagi sur l'Afghanistan.
    http://heresie.hautetfort.com/archive/2008/03/31/afghanistan-bayrou-reagit.html
    Pour la grande bretagne qu'est-ce que  tu veux que l'on dise exactement ?
    Pour les droits de l'homme, Bayrou est de longue date favorable au boycott et depuis bien longtemps, bien avant que le Tibet ne soit à la une de tous les médias.
    http://www.bayrou.fr/opencms/opencms/propositions/chine.html http://www.chine-informations.com/actualite/chine-bayrou-reitere-sa-menace-de-boycotter-les-jo-de-pekin_6236.html
    Pour l'enseignement, tu sais bien  que l'éducation était le seul poste auquel il était  prêt à garantir les moyens.
    Pour les OGM, cela fait un moment que Lassalle demande l'arrêt de leur production. http://heresie.hautetfort.com/archive/2007/06/19/jean-lassalle-affronte-monsanto.html
    Bref, où est le problème ?
  • Afghanistan, Bayrou réagit

    Ahhhh ! Enfin une réaction, et en plus, la réaction que j'attendais. Voici comment François Bayrou analyse l'éventuel envoi de troupes en Afghanistan, et de manière générale, nos interventions hors du territoire français :

    François Bayrou devrait, pour sa part, s'exprimer, mardi, à la tribune de l'Assemblée. "S'agit-il de secourir des alliés ou de changer l'axe de notre politique internationale ?", s'interroge le président du Mouvement démocrate (MoDem). "Oui, la situation en Afghanistan est difficile, analyse le député des Pyrénées-Atlantiques. Le contingent canadien, dans le sud du pays, face à la guérilla des talibans, réclame des renforts. S'il s'agit de secourir des alliés en difficulté, dans le cadre d'une opération internationale approuvée par l'ONU, cela peut se comprendre, en dépit des engagements de campagne de Nicolas Sarkozy. Mais s'il s'agit, profitant de ce contexte, d'entraîner la France dans un changement de ses équilibres stratégiques, vers un réalignement sur la ligne américaine, c'est un choix lourd de conséquences pour notre pays et pour l'Europe, qui doit se discuter dans le cadre européen". M. Bayrou estime de plus que "la situation budgétaire de notre pays ne nous permet pas d'annoncer une nouvelle opération tous les mois".

    C'est clair : c'est la bonne position, et elle me satisfait pleinement. Maintenant, ce qu'il faudrait, c'est davantage d'information et un groupe de travail sur l'Afghanistan. 

    J'ai trouvé sur le site du Sénat une séance de la Commission des affaires étrangères du Sénat, avec l'avis de généraux de premier plan. Pour l'instant, rien de plus. Nous ne sommes pas nombreux au MoDem à être capable de traiter les questions internationales. Espérons que Quindi, notre spécialiste, va s'emparer de la question...
  • Sénateurs UDF-MoDem : ouf, ils ne nous quittent pas !

    Bonne nouvelle : je viens de lire cela dans Le Monde :

    A la veille de ce bureau exécutif, les sénateurs du groupe Union centriste-UDF se sont pour leur part retrouvés à déjeuner, mardi, au Sénat. Si le bilan a été critique, il n'a cependant pas revêtu l'allure de l'"offensive anti-Bayrou" que certains redoutaient. Seul Jean Arthuis, réélu président du conseil général de la Mayenne, a plaidé pour "revenir à l'UDF". Cependant, la plupart des intervenants ont souhaité que des contacts plus étroits avec les centristes de la majorité permettent l'émergence d'un "centre fort et lisible". Pour le président du groupe, Michel Mercier, "il faut travailler à réunir tous les centristes, et cela peut être le travail du groupe sénatorial".

    A titre personnel, je suis favorable à des contacts étroits entre centristes, à condition que l'on ne se crache pas dessus de part et d'autre. Or, on ne peut pas dire que le Nouveau Centre soit très aimable avec le MoDem.

    S'il y a volonté de dialogue, que chacun fasse un effort, svp. 

  • Paquet fiscal : les contre-vérités de Thomas Spiketty

    Le blog A contre-courant signale un article du quotidien Le Monde sur les effets du paquet fiscal. Bien loin d'être un adepte du paquet fiscal, je tiens toutefois à réagir sur quelques contre-vérités :

    Piketty déclare que l'impôt sur le patrimoine favorise la mobilité du capital. En fait, quand on le taxe lourdement, rien ne dit qu'il viendra s'investir dans le pays même, et, il se produit assez souvent qu'il s'expatrie. Donc, de quelle mobilité parle-t-on ? A la rigueur, ce que l'on pourrait admettre, c'est une taxation forte sur le capital, mais faible, voire très faible sur les donations et successions par anticipation. Là, oui, forcément, on tendra à favoriser cette mobilité. Mais ce n'est nullement dans le programme de la gauche ni de Spiketty, donc il faut être un minimum de bonne fois. Ensuite, encore faut-il qu'il y a ait des possibilités d'investissement rentable pour ce capital. Or, Piketty se garde bien de préciser que l'ISF correspond souvent à du capital immobilisé, c'est à dire de l'immobilier, et, pire encore, de l'immobilier d'habitation (souvent des résidences principales) , donc impossible à investir.
    On en vient donc très rapidement, avec ce genre d'impôt, à un impôt spoliatoire, d'autant que les immenses fortunes sont une minorité. Le paquet fiscal de Nicolas Sarkozy ne me satisfait pas, mais les critiques de la gauche sur ce paquet pas davantage, d'autant que les principaux leaders du PS se gardent bien de dire clairement ce qu'ils escomptent faire à la place.


    Je préfère pour ma part l'idée de Bayrou qui était une taxation légère, mais sans niche fiscale. Je rappelle son projet qui était très cohérent, et m'étonne au passage du silence tout simplement assourdissant du Nouveau Centre qui se voulait l'héritier de cette proposition au même titre que le MoDem.

    Pour François Bayrou, le projet de "bouclier fiscal à 50%" est une hypocrisie : il exonérerait d'ISF les contribuables aux plus forts revenus ! François Bayrou propose un impôt à taux plus faible - le taux actuel, jusqu'à 1,8%, est l'un des plus élevés du monde - mais avec une base plus large : actuellement, moins de 10% du patrimoine détenu par les Français est imposé !

    "L’impôt sur la fortune a un caractère symbolique, mais la manière dont il est organisé est pénalisante. Franchement, même si je condamne ces comportements très inciviques, je ne vois pas quel intérêt la France retire à exporter les gens qui ont réussi chez elle. Comme l'on dit chez moi, lorsque les riches s'en vont, les pauvres ne sont pas moins pauvres, ils sont plus pauvres. Il nous a manqué des dizaines de milliards qui sont partis à l'étranger et qui ne sont pas venus s'investir en France pour créer de l'emploi, de l'activité.

    Voilà, exactement, c'est ce que je dis plus haut. Mais Piketty ne dit rien sur cette évasion, si ce n'est de renforcer les contrôles sur la circulation des capitaux. or, un tel point de vue est viable s'il est appliqué à l'échelle mondiale. On est loin du compte. De plus, d'un point de vue politique et philosophique, je suis, à titre personnel, opposé à cette vision des choses.

    Je ne suis pas d'accord avec l'hypocrisie de certaines propositions. Notamment la proposition de bouclier fiscal à 50 % : cela consiste à exonérer les plus riches de l'impôt sur la fortune, et à maintenir cet impôt pour les catégories intermédiaires.

    ça, c'est vrai.

    Je suis favorable à une base large et à un taux réduit d'ISF. Le taux réduit, pour moi, c'est 1 pour 1000. C'est simple et compréhensible par tout le monde. Avec ce taux, chacun pourrait faire aisément face à ses obligations fiscales J'avais, au début, pensé faire comme les Suisses et tout inclure dans l'assiette taxable : l'outil de travail, les oeuvres d'art ... Les premiers à venir me voir ont été les marchands d'art, suivis de près par les chefs d'entreprise. J'ai entendu leurs doléances. Je ne préconise donc pas de changer la base actuelle.

    Voilà, très bien. Rhhhhhaaaaa ! S'ila vait été élu président...snif ! Si au mojns Sarkozy avait eu l'idée de piller cette idée là, mais même pas.

    Mais mon idée reste d'abaisser le taux et d'élargir beaucoup l'assiette ; on y parviendra peut-être en incitant les contribuables à déclarer le vrai montant de leur patrimoine.

    Très juste, très bien pensé.

    D'ailleurs, cela s'appellerait "impôt sur le patrimoine" et pas "impôt sur la fortune", parce qu'un patrimoine moyen, ce n'est pas de la fortune.

    Très bien dit : bravo ! D'ailleurs, l'ISF a été inventé par les Socialistes, et on sent bien la charge idéologique que cette appellation connote. Cela sent à plein nez la chasse aux Koulaks. Dela vulgate marxiste, sur le fond, et les Socialistes le savent très bien d'ailleurs.

    Je veux ajouter un mot sur les droits de succession. Je pense qu'il faut exonérer les petites successions, mais laisser les droits sur les grosses successions, parce qu'autrement vous accumulez le capital au travers des générations, c'est un problème d'équité, le fossé devient infranchissable entre les uns et les autres.

    Je propose, donc, que l'on exonère complètement les successions en ligne directe jusqu'à deux cent mille euros et que l'on relève l'abattement par part d'enfant ; et je propose, étant donné l'allongement de la durée de la vie, un encouragement supplémentaire à transmettre le patrimoine du vivant des personnes concernées."

     Bon, cela tient la route, jusqu'à un certain point...quelque part, ce dernier point me gêne, pour son raisonnement. De plus, ce n'est pas vrai que le capital est accumulé au fil des générations : les grands capitaines d'industrie américains ont presque tous surgi de nulle part. Je demande, à ce que cette assertion soit vérifiée sur la base de chiffres concrets. En outre, 200 000 euros, c'est à peine de quoi acheter une maison aujourd'hui. Je pense donc qu'il faut complètement réviser cemontant, ou alors, comme le dit Bayrou, relever sérieusement l'abattement par enfant.

    Remarque en passant : quand j'entends çà et là que le MoDem n' a pas de programme, ça m'énerve. Et ça, au-dessus, c'est quoi ? Pour quasiment toutes les grandes questions, il y a une réponse. Il y a peut-être un point, où, en effet, on n'a pas assez développé nos propositions, c'est sur la ville. Je pense d'ailleurs que cette absence est à l'origine d'une certaine confusion pendant les élections municipales, parce qu'on n'avait pas toujours les idées claires sur ce sujet.

  • François Bayrou s'était inquiété de l'état de la médecine palliative

    Apparemment, François Bayrou était le seul député, dès le mois de février, donc bien avant le drame de Chantal Sébire, à s'être inquiété de l'état de la médecine palliative en France.

    Il avait d'ailleurs adressé une question écrite (demeurée sans réponse) à ce sujet au gouvernement. La  question a été publiée au JO le  05/02/2008  en page  944 et était adressée à la Ministre de la Santé. Nous en donnons copie ici :

    M. François Bayrou attire l'attention de Mme la ministre de la santé, de la jeunesse et des sports sur les suites données au rapport de mission de Madame Marie de Hennezel, intitulé « La France palliative ». La loi du 22 avril 2005 a posé les bases d'une reconnaissance législative sur la question de la fin de vie et des soins palliatifs. Néanmoins, l'application de cette loi repose sur une sensibilisation et une formation accrues des professionnels de santé. Ainsi, le ministre de la santé, Philippe Douste-Blazy, a, par une lettre du 21 janvier 2005, confié à Mme Marie de Hennezel une mission d'évaluation et d'information de l'avancée de la culture palliative dans notre pays et de suivi de la bonne affectation des crédits alloués à ce développement. Après un travail de deux ans et un tour de France des régions, Mme de Hennezel a remis son rapport en septembre 2007, qui constate d'une part l'inégalité géographique d'accès aux soins palliatifs et d'autre part la grande misère des structures gériatriques et des établissements pour personnes âgées dépendantes, rendant par là même inopérante la loi Léonetti de 2005. À ce jour, ce rapport n'a fait l'objet d'aucune réception officielle par le ministère de la santé, ni même d'une communication ou publicité en ligne. Il souhaite par conséquent connaître les raisons pour lesquelles ce document n'est ni disponible, ni public ainsi que les suites qui seront données aux mesures préconisées par ce rapport.

    Marie de Hennezel a mis à disposition du public son rapport sur son site. 

    Je me contente simplement de donner copie de l'état des lieux qu'elle dresse dans ce rapport. C'est édifiant.

    Lits identifiés de soins palliatifs
    Malgré la montée en charge des lits identifiés, ceux ci restent nettement insuffisants.
    • Le ratio de 5 lits pour 100 000 habitants devrait être revu. L'étude de besoins diligentée par le Comité national de suivi permettra sans doute de réactualiser ce ratio.
    • Pour des raisons financières et sans doute aussi parce que les soins palliatifs ont été financés par le Plan Cancer, la plupart des lits identifiés aujourd'hui l'ont été dans des services de cancérologie et des services de MCO.
    • Les structures gériatriques, les SSR et les USLD, qui sont de plus en plus confrontées aux fins de vie des personnes âgées, n'ont pour la plupart pas bénéficié de l'effort national pour la création de lits dédiés de soins palliatifs. Elles ont pour la plupart une volonté de mettre en place une démarche palliative et leurs personnels sont en demande de formation à l'accompagnement des personnes en fin de vie. Il n'est pas acceptable
    qu'aujourd'hui la volonté de ces services d'offrir de bonnes conditions de fin de vie ne soient pas valorisée et que leurs efforts ne soient pas soutenus.
    • Trop souvent, les moyens de mettre en oeuvre la démarche palliative ne sont pas donnés aux services dans lesquels des lits de soins palliatifs ont été identifiés(personnel insuffisant, absence de psychologues ou de bénévoles, pas de local pour les proches). La qualification « lits identifiés » est alors abusive.
    • Il y a des différences d’interprétation autour du concept « lit identifié », malgré les efforts de certains ARH d’élaborer des critères précis. Dans certaines régions, ce concept désigne des lits matérialisés, avec parfois identification d’une « mini USP ». La notion de valorisation de l’activité palliative n’est pas toujours bien comprise.
    - Les soins palliatifs à domicile
    Les conditions pour une fin de vie à domicile ne sont pas réunies. Une politique de soins palliatifs, qui se donne comme objectif de permettre à chaque personne de terminer sa vie et de mourir dans le lieu de son choix, se doit de tout mettre en oeuvre pour favoriser la fin de vie à domicile. Or, celle ci se heurte à de nombreux obstacles :
    • De nombreux territoires de santé ne sont toujours pas pourvus d'un réseau de soins palliatifs.
    • Lorsque le réseau existe, des inquiétudes demeurent sur la pérennité de son financement.
    • La rémunération des "référents soins palliatifs" de ces réseaux n'est pas suffisante et n'incite pas les généralistes et les soignants libéraux à se former aux soins palliatifs.
    • Le décret d’application de l’article 5 de la loi du 9 juin 1999 sur la rémunération dérogatoire des professions libérales pour leur intervention au domicile, publié en 2002 n'est toujours pas entré en application.
    • La démarche palliative dans les EHPAD et dans les MAS, qui fait pourtant l'objet
    d'un article de loi (article 13 de la Loi Léonetti) et d'un décret d'application, peine à se mettre en place.

    Voilà...on comprend mieux où on l'en est, et la vacuité des discours quand on n'est pas même à disposer d'une médecine palliative digne de ce nom...