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Bayrou - Page 64

  • Quel avenir pour le nucléaire militaire ?

     Les grands esprits se rencontrent, ce matin, je me pose les mêmes questions que Frédéric, le webmestre du très bon blog Démocratie sans frontières.

    Qui de notre dissuasion nucléaire dans l'avenir ? Frédéric note avec acuité que le nucléaire militaire représente 20% de notre effort de défense. Nicolas Sarkozy envisage de faire des réductions de dépense sur cet armement en ne lançant pas le porgramme de modernisation de ces équipements. A vrai dire, quand l'on considère que le dit programme comporte la mise en service de quelques missiles inter-continentaux longue portée, on se demande quel objectif est visé.

    Le monde a changé de nature, et l'histoire récente nous montre tout de même que les dangers les plus impérieux ne sont pas ceux d'une attaque conventionnelle, mais plutôt des guérillas et du terrorisme, voire une guerre économique.

    Je renvoie à certains extraits du discours de clôture de  François Bayrou lors d'un colloque de l'UDF, en juin 2006, sur la place de la France dans le monde.

    Tout le monde a à l’esprit, les éléments de ce monde qui a changé. L’effacement, l’éclipse peut-être, de la menace soviétique, et en même temps la prolifération des menaces identitaires, ethniques, religieuses ; déséquilibres au détriment de sociétés traditionnelles, la déstabilisation de sociétés structurées, le changement de visage de la guerre, de plus en plus civile, de plus en plus urbaine, utilisant à la fois des moyens ultra-technologiques, les satellites et lasers, et les moyens les plus archaïques, la guerre économique dont vous n'avez pas voulu parler Monsieur Caillaud mais extrêmement importante, la guerre d'opinion. Tout cela exige d'autant plus de réflexion que ces questions de sécurité n'ont pas encore été reformulées

    Je pense que c'est justement énoncé, et, pour ma part, il me semble que nous avons un effort tout particulier à réaliser sur le renseignement sous toutes ses formes :

    On a besoin d'ouvrir un chapitre nouveau dans le chapitre de l'observation et du renseignement. Un observateur me disait que la capacité de renseignement française était de 1 à 10 par rapport à la capacité britannique - qu'on vante rarement par rapport à celle des Américains, et en tout cas, les moyens du renseignement américain sont de 10 à 1 par rapport à ceux du Royaume-Uni.

    J'ajoute pour ma part, quelques réflexions supplémentaires. On sait que nous serons confrontés de plus en plus à des ennemis qui utilisent les populations humaines comme des boucliers pour exercer leurs activités terroristes, et n'hésitent pas à se fondre, pour cela, au sein des populations civiles.

    Je pense qu'il faudrait donc mener une réflexion sur les armes non létales, car rien n'est plus néfaste que de toucher les civils dans les situations de guérilla. Cela crée de nouveaux martyrs, et, de fait, les groupes terroristes comptent généralement là-dessus. Lancer un nouveau concept de guerres, indolores autant que faire se peut, est à mon avis une nécessité stratégique évidente.

    Il faut travailler non plus sur des armes qui tuent, mais sur des armes qui neutralisent.

  • A Pau, l'arrière-cuuisine électorale pue...

    On savait déjà par le quotidien Le Monde qu'il y avait eu des consignes venues du plus haut niveau, au sein de l'UMP Paloise, pour faire chuter François Bayrou au second tour, en votant pour la candidate socialiste.

    Mais le billet que je viens de lire sur le blog du Mouvement Démocrate Boulogne-Billancourt, me met hors de moi (je m'excuse auprès d'eux, mais je fais une copie intégrale de ce que j'ai lu). Il y a une loi, elle doit être la même pour tous ; je me demandais pourquoi Bayrou voulait faire annuler l'élection, jugeant l'idée plutôt mauvaise, mais là, je commence à comprendre...

    Les Coulisses de Pau


    Un hebdomadaire gratuit, quasiment sans aucune publicité, a été largement distribué dans Pau (50000 exemplaires par semaine) pendant la campagne des municipales. Systématiquement assassin avec le candidat du MoDem et chantant les louanges du maire sortant Yves Urieta, ex-PS soutenu par l'UMP, ce journal pourrait faire l'objet de toute l'attention de la Commission nationale des comptes de campagne. Coût estimé de ces huit pages en quadrichromie : 8000 à 10000 euros par numéro, soit environ 90000 euros (neuf numéros au total). Une somme considérable, quand on sait que le budget autorisé pour la campagne, à Pau, ne dépassait pas 91000 euros par liste.

    Le sujet est d'autant plus sensible que les Coulisses de Pau a fait campagne contre Bayrou, répétant qu'il ne se présentait que pour servir son ambition présidentielle, qu'il ne connaissait pas ses dossiers, etc. Attaquant personnellement Josy Poueyto, numéro deux sur sa liste, "révélant" qu'elle logeait en HLM, alors qu'elle « gagnerait plus de 8000 euros par mois » (l'intéressée est employée de catégorie C - la plus basse - à la préfecture).

    Mais qui a financé les Coulisses de Pau ? L'hebdomadaire, gratuit, n'a bénéficié que d'un seul annonceur : une demi-page dans les trois derniers numéros. La Sopic, une entreprise qui a travaillé pour la municipalité... et qui serait propriétaire du local de campagne d'Yves Urieta, dont les Coulisses de Pau disent tant de bien. Le tribunal de grande instance de Pau a condamné une première fois l'hebdomadaire à se conformer aux obligations déclaratives légales concernant les mentions de l'imprimeur et du responsable de la rédaction, un imprimeur espagnol, familier d'Yves Urieta puisqu'il éditerait déjà ses journaux de campagne !

     « Le directeur de la rédaction, Pierre Esposito, est un ancien candidat du Front national », révèle le Monde. Interrogé par le quotidien, il avait déclaré, le 28 février, sous-traiter « 95 % des articles à des professionnels ». À la question "Qui paie ?", il avait répondu : « Cela ne vous regarde pas, je n'ai pas de compte à rendre. » Justement si : à la Commission nationale des comptes de campagne et au tribunal administratif qui ne se contenteront pas de ces réponses lapidaires, s'ils sont saisis. La parution de cet hebdomadaire et son coût pourraient être considérés comme une manoeuvre susceptible de nuire à la sincérité du scrutin. Et amener la Commission à annuler l'élection, considérant de surcroît la disproportion des moyens utilisés, rapportée à la faiblesse de l'écart entre les deux premiers candidats (342 voix entre François Bayrou et la candidate élue, Martine Lignières-Cassou). À suivre.

     

  • Fabuleuse UDF...

    A l'heure où il est de bon ton de taper à bras raccourcis sur l'UDF chez un certains nombres d'individus au sein de la blogosphère MoDem, ou encore, de tenter de la récupérer pour mieux l'étouffer de la part de ceux qui en ont trahi l'esprit pour aller chez d'autres, que ce fût en 2002 ou 2007, je voudrais rappeler le remarquable élan qu'a su susciter l'UDF 2002-2007, c'est à dire, en fait, la Nouvelle UDF.

    Que j'ai aimé cette époque où l'UDF était le laboratoire d'idées nouvelles,  le lieu de formidables effervescences intellectuelles, dont, au final, les produits les plus aboutis ont marqué durablement la politique française.

    La dette, l'économie de l'innovation, l'ouverture, autant de sujets qu'ont tenté de maladroitement récupérer la droite et la gauche traditionnelles. 

    En ce temps-là, l'UDF était le lieu de toutes les audaces. Jeudis de l'UDF, commissions d'experts, colloques riches en couleurs et en idées. 

    Je crois que cela a été cela la force de l'UDF : de générer de véritables débats d'idées, qui ont au final abouti sur le programme présidentiel de François Bayrou. 

    Pour moi qui ai adhéré en février 2006, je me souviens d'un temps où c'était Gilles Artigues qui accueillait les nouveaux adhérents, et, où à l'issue d'un débat sur l'Europe, on allait tranquillement deviser avec Marielle de Sarnez. 

    Un temps où on pouvait même écrire à François Bayrou et obtenir une réponse. Où les députés réagissaient aux courriels. Où les commissions tournaient, et où les contributions étaient publiées sur le site de l'UDF.

    Pour que le MoDem remplace l'UDF, il va lui falloir retrouver l'essence de cette ferveur et de ce bouillonnement intellectuel.

    Pour l'heure, une chose est certaine : il va falloir se retrousser les manches. Songeons, par exemple, que le site du MoDem n'indique même pas quels sont nos élus, si bien qu'il faut se référer à Wikipedia pour espérer y voir clair !

    Plus un blog d'élus ou de personnalité majeure pour échanger des idées, en dehors du blog de Jean Arthuis, qui publie et réagit rarement, et de celui de Corine Lepage, dont les analyses sont intéressantes, mais qui ne répond plus, comme par le passé, aux lecteurs. 

    Il y a bien eu des blogs de campagne, mais qu'en reste-t-il, maintenant ? Du fait de ce silence impressionnant au sommet, de cette coupure entre les élites du MoDem et de sa base, coupure qui n'existait absolument pas du temps de l'UDF, et cela, je peux le certifier, la base militante est condamnée à ressasser  échecs et rancoeurs, et ronger son frein sans relâche faute de trouver des interlocuteurs.

    Un comble, pour un mouvement politique qui a choisi de simplifier son nom en MoDem ! C'est d'abord à cette rupture profonde qu'il a falloir s'attaquer, car elle est immensément anxiogène, et cette angoisse, cette solitude, souvent, qui étreint la base militante,  nos derniers élus au MoDem la sous-estiment quand ils ne l'ignorent pas purement et simplement.

    A l'UDF, il y avait une équipe, et même des équipes, mais aujourd'hui, le MoDem donne le sentiment d'être un patchwork de personnalités dont on ne voit pas clairement le patron. 

    J'ai écrit, récemment, à 6 sénateurs, pour leur demander de se manifester publiquement, au sein de la base militante, de prendre les choses en mains, et de générer de vrais débats d'idées, à partir des travaux et rapports très remarquables qu'ils ont réalisé, dans le cadre de leur mandat. J'espère une réponse de leur part, que ce que j'écris ne sera pas une amère bouteille  à la mer.

    Députés européens, sénateurs, figures emblématiques, ce sont eux, désormais, qui doivent reprendre les choses en main, et animer, en partenariat avec les militants, la vie du MoDem et générer les idées de demain. 

    Pour retrouver l'esprit de la Nouvelle UDF, celle-là même dont le MoDem est le rejeton, il faudra cela au moins, faute de quoi, le Modem sera condamné à un long dépérissement et finira par s'amuir jusqu'à l'entropie après une agonie interminable.

     

     

  • Manque de pot à Pau, ils ont eu sa peau...

    On le sait donc, Bayrou a perdu d'un chouia à Pau. Moins de 400 voix. Comme quoi, il est toujours utile de se déplacer, et les élections tiennent parfois à pas grand chose.

    Cela dit, il faut dire aussi quelque chose de la candidate socialiste : le PS a choisi le meilleur candidat possible contre Bayrou, et, bien que connaissant, en tant que Parisien, assez mal le microcosme palois, j'ai été très inquitet d'emblée quand j'ai vu le profil de leur tête de liste. Martine Lignères-Cassou est un femme de terrain, droite et intègre, connaissant et travaillant ses dossiers, et dont l'autorité morale auprès des troupes de gauche est sans faille. Extrêmement populaire à Pau, encore plus que François, c'était la candidate idéale. J'avoue que moi-même, en regardant son profil et son programme, je me suis dit : si j'étais Palois et qu'il n'y avait pas François, je crois que je voterai sans hésiter pour elle.

     Ce ne sont pas les têtes médiatiques mais souvent les locaux qui sont les plus redoutables. Tout dépend de l'implantation, mais une fois que l'on est connu et reconnu, avoir une exposition nationale devient un handicap.

    François perd tout de même avec les honneurs, et j'espère que son échec tout relatif ne l'empêchera pas de proposer ses solutions aux Palois. De toutes façons, le nouveau maire n'a guère le choix : il doit tenir compte du fait qu'elle a été élue avec moins de 40% des voix, et que donc, son programme n'est pas majoritaire à Pau, puisque plus de 60% des Palois ont fait un autre choix...

  • MoDem, reloaded

    Et voilà, les résultats sont tombés, tout du moins, pour François Bayrou. Je voudrais lui dire qu'il s'est bien battu, et que ce n'est pas facile de lutter contre la marée, tous les nageurs d'expérience le savent. Un échec aux municipales, ce n'est pas un drame. Il survivra. Quand on considère les traversées du désert de De Gaulle ou Mitterand dans le passé, Sarkozy, plus récemment, je pense que François s'en remettra, d'autant qu'il ne perd à pas grand chose, et dans une triangulaire.

    J'attends les résultats de Marielle de Sarnez. A l'heure où j'écris, je sais qu'elle oscille aux alentours de 15%. Il faudrait 1% de plus, sinon, c'en sera fini de la présence du Modem au Conseil de Paris. Mais, il nous restera des conseillers municipaux, qui devront être très actifs pour pouvoir construire.

    Parce que  la faiblesse chronique du MoDem, depuis sa fondation, c'est celle-là. Pas de construction, mais des empilements dans la précipitation. Je ne peux pas le reprocher aux têtes du MoDem, les choses vont très vite.

    Il n'en reste pas moins que nous n'avons pas de message lisible à proposer aux Français, et cela, parce que nous n'avons pas réfléchi à ce que nous sommes et à la philosophie qui anime notre mouvement. Comme nous ne savons pas ce que nous sommes, et que nous ne connaissons pas nos propres idées, nous ne pouvons pas non plus les vulgariser

    Pour ma part, depuis plusieurs mois, cela a été un souci constant que de retrouver nos racines si profondément enfouies. Et pourtant, elles existent ces racines ! Pourquoi une carte politique que l'on croyait disparue à jamais, je parle de celle du MRP, serait réapparue soudainement au cours de l'élection présidentielle

    Il y a donc tout un travail de fondation à réaliser. Et ce travail de fondation, il ne passe pas dans l'entremêlement d'idées farfelues lancées en l'air par des égos en mal de reconnaissance, comme on a pu tant le voir sur la blogopsphère MoDem, d'individus se voyant déjà des nouveaux prophètes, mais il passe par des lectures, des débats avec des spécialistes reconnus, et l'étude de l'histoire politique et philosophique. 

    L'UDF en son temps, a su générer ces débats : les colloques, les jeudis de l'UDF, les commissions : c'est tout cette effervescence intellectuelle qu'il faudrait recréer.

    Nous avons beaucoup perdu, sur notre centre-droit, d'abord, avec la fuite des députés UDF, mais pas seulement : avec le départ de nombre de cadres, pour une stratégie qui est au final en demi-teinte. Or, nombre de ces cadres fournissaient un travail de qualité. Ils ont été remplacés parfois par des arrivants de qualité, mais aussi par des arrivistes, et beaucoup de phraseurs aigris et démagogques dont on a pu voir un bel échantillon dans une partie de la blosophère MoDem.

    Je me suis demandé, à l'instar de ce que se disait la droite, à une époque donnée, si le MoDem n'a pas la blogosphère la plus bête du monde. Oh, bien sûr, je ne lui donne pas plus d'importance qu'elle en a, mais, à la marge, elle aura certainement contribué à ces résultats parfois fort décevants, et surtout, en les attaquant constamment, à décridibiliser ses principaux leaders.

    Que Marielle de Sarnez dispose ou non d'un siège au Conseil de Paris, cela va se jouer à moins de 200 voix. Quand je vois que, Quitterie Delmas, que j'avais crue irréprochable jusqu'à cette sortie, l'attaque le jour même du second tour dans un quotidien , le Parisien,  qui touche directement la ville de Paris, je me dis qu'il y a quelque chose qui ne tourne pas rond au royaume de MoDem. La blogosphère en elle-même est assez peu lue, mais, elle donne la température ambiante aux médias, jusqu'à un certain degré, et peut contribuer à la marge à faire perdre des voix ou à provoquer des abstentions.

    Je disais que j'appelais à un travail de fondation pour notre mouvement, mais, d'ores et déjà, je sais une chose : il y a des gens avec lesquels je ne veux absolument pas travailler. 

    Yeesssssss ! Je crois que Marielle sauve un siège !!! Pas encore joué, mais cela en prend peut-être le chemin.

    Je reprends donc ce que je disais : ce que j'aimerais, c'est pouvoir organiser un réseau sur la Toile, qui serait un peu un club de réflexion. Ce club-là pourrait d'une part travailler sur des auteurs qui paraisssent s'inscrire dans notre opitique politico-philosophique, et j'ai déjà traité Schumpeter et Montesquieu, mais il y a aussi Tocqueville et Marc Sangnier dont j'ai beaucoup entendu parler, et puis certainement certains aspects d'Aristote avec son idéal de modération, Spinoza, bref, tout est bon à prendre.

    Un de mes lecteurs a un jour évoqué le personnalisme qui serait certainement un courant à examiner de près. Et puis il y a aussi le travail des sénateurs MoDem, souvent remarquable, qui peut fournir des données et des axes de réflexion sur nombre de grandes questions touchant la politique nationale, la politique européenne et la politique internationale. 

    Les fils directeurs qui traversent le MoDem existent, mais personne n'est encore capable de rendre compte du tissage qu'ils forment, et souvent, pas même de ces lignes elles-mêmes.

    Avant les élections municipales, une tête de liste MoDem à Paris avec qui je discutais, me confiait : "mais, et toi, est-ce que tu sais vraiment quel est notre programme à Paris ? Moi, j'ai du mal à articuler tout cela." Marielle elle-même, au détour d'une réunion, a suggéré que je puisse vulgariser le programme parisien aux vingt têtes de listes. Finalement, cela ne s'est pas fait. D'autres tâches plus importantes ont sans doute requis l'attention de Marielle et des têtes de liste.

    On conserve Saint-Brieuc ! Bravo Bruno Joncour !!! Je suis également fier du score de Philippe, Véronique et Marielle, qui tournent entre 14 et 16% tous au second tour, ce qui est loin d'être négligeable. 

    Je reviens sur ce qu'e m'avait dit ce responsable. Pourtant, ce projet, j'en avais senti l'essence, pour ma part, et c'est une discussion avec une responsable de commision, seconde sur la liste du 17ème, Christelle de Crémiers, qui m'en avait fait prendre conscience. C'est elle qui a la première, je crois, parler d'individu socialement responsable.  En examinant alors d'autres aspectsdu programme parisien du MoDem, je me suis rendu compte que cet individu, qu'il fût assistante maternelle, chef d'entreprise, ou étudiant co-locataire avec un petite vieille, il était présent à tous les étages du programme parisien du MoDem.

    Comme je lisais l'Esprit des lois à cette époque, et que dans le même temps, j'avais entendu Marielle déclarer à plusieurs reprises qu'il fallait redonner de l'importance aux corps intermédiaires, j'ai fait aussi la jonction avec les recommandations de Montesquieu en la matière. Le même idéal de modération, le même souci de respecter l'individu face aux pouvoirs publics, le même désir de redonner du pouvoir à ceux qui servent de zone-tampons entre le pouvoir politique et le citoyen. Bien sûr, le Parlement, mais on sait de longue date ce qu'en pensent François Bayrou et Marielle, mais aussi tout le tissu associatif.

    Du magma apparemment confus du programme parisien du MoDem, quelque chose prenait forme petit à petit. En dépit des efforts remarquables de Céline Allémaume, pour constituer des commissions efficaces, en un temps record, avec de tous nouveaux adhérents, cette ligne directrice globale a manqué dans l'énoncé du projet, alors qu'elle était venue tout naturellement, émergeant quasiment de manière immanente du travail de commissions qui ne se connaissaient pas forcément pourtant. 

    Ceci, d'ailleurs, tend à me faire penser, qu'en dépit des apparences, il existe une unité de vue au sein du MoDem et dans son électorat, plus forte qu'on ne le pense. C'est pour cela qu'il faut travailler sur la trame fondatrice de notre mouvement et faire émerger quelque chose. 

    Confirmation : Marielle conserve son siège ! Marielle, je vous préviens, vous aurez du boulot, parce que c'est à vous qu'on adressera toutes nos revendications à la nouvelle équipe !

    Nous allons certainement perdre des adhérents. C'est inéluctable. Le PS est passé de 280 000 adhérents à 150 000 après les présidentielles. Nous-mêmes, à mon avis, nous n'en conserverons qu'entre 20 et 30 000. C'est avec ceux qui resteront que nous construirons. L'UDF a survécu en 2002. Le MoDem survivra en 2008

    La prochaine échéance, désormais, ce sont les Européennes, mais, il faudra peaufiner notre programme et nos discours, afin de présenter un projet lisible et cohérent. Et pour cela, il faut sans plus tarder commencer à oeuvrer.  Et pour nos nouveaux élus, ils vont apprendre, se former en oeuvrant aux services des Français, pour devenir meilleurs et plus forts. A eux de préparer l'avenir, désormais. Comme disait Bayrou, en dépit de sa défaite à Pau, "je suis têtu et on ne se débarassera pas de moi comme ça". On escompte bien que tu continues à jouer les sparadraps, François !!!

    Alors vive la France, vive les Français, et vive le MoDem !

  • Le sparadrap de Sarkozy

    Trop drôle : il paraît que Sarko aurait comparé Bayrou à un sparadrap dont on ne peut plus se débarasser. Tiens, il devrait relire Vol 714 pour Sidney, de Hergé. Si je ne m'abuse, il y a là-dedans un sparadrap qui traverse tout le bouquin...:-D

    Comme quoi, faut pas se fier aux apparences. 

  • Tous les résultats des listes autonomes du MoDem

    Merci au Mouvement Démocrate du Pays de Montbéliard pour avois mis à disposition sur la Toile tous les résultats des listes autonomes du MoDem, en format PDF. Comme on pourra le constater, les maires MoDem sortant font soit d'excellents scores, soit sont réélus au premier tour.

    Tous les résultats 

    Par ailleurs, on retrouve sur le site du MoDem cette même liste. Elle est donc officielle.

    Après le premier tour des élections municipales, les principaux chiffres et analyses des résultats des candidats du Mouvement Démocrate montrent la réalité et la force de la ligne d'indépendance portée par le Modem. Ainsi, Jean-Jacques Jegou au Plessis Trévise, Denis Badré à Ville-d'Avray, Jean-Marie Vanlerenberghe à Arras, Rodolphe Thomas à Hérouville St Clair ou encore Hervé Chevreau à Epinay-sur-Seine ont notamment été réélus dès le premier tour. 15 villes ont été gagnées au premier tour dont 2 de plus de 40 000 habitants. Au total, sur près de 350 villes où se présentaient des listes autonomes, le Modem recueille en moyenne près de 16% des voix, ce qui confirme son ancrage territorial. Eric Azière, en charge des élections a estimé que le MoDem avait d'ores et déjà 554 conseillers municipaux élus au premier tour, et en prévoit "plusieurs milliers à l'issue du second".

  • Vivre sans risque, c'est ne pas vivre

    « Vivre sans risque, c'est ne pas vivre ». C'est la réponse que François Bayrou a donné à des journalistes étonnés de son refus total de compromission. J'adore cette définition de la vie. Merci François, pour ces grands moments que tu nous fais vivre.

    Du coup, activité instructive, je me suis amusé à rechercher ce que disait la remarquable wikipédia sur la notion de risque.

    A lire, c'est fort intéressant... 

  • Alain Juppé prêt à soutenir François Bayrou

    Alain Juppé a déclaré qu'il était prêt à aider François Bayrou comme cela conviendrait à ce dernier, et qu'il pensait que son élection à Pau serait une bonne chose pour la ville de Pau et pour l'Aquitaine. Contrairement à ce que j'ai vu écrit dans la presse, il n'y a pas de calculs réciproques entre les deux hommes. Lors de la réélection d'Alain Juppé, quand il était revenu du Québec, François Bayroua vait dit tout le bien qu'il pensait de l'homme, et manifestement, c'est réciproque. Alain Juppé n'a cure des décisions nationales de l'UMP. Il est prêt à soutenir François Bayrou avec ou sans l'aval des instances nationales.

    Maintenant, la balle est dans le camp des électeurs de droite à Pau. Mais il le semble  que François Bayrou  est tout de même un meilleur représentant de la démocratie-chrétienne qu'Yves Urieta. François Bayrou est un Bérnais, et un Béarnais ne cède pas. Il a refusé toute compromission, au risque de la défaite, il le sait. C'est tout à son honneur. Pour ma part, je suis très fier qu'il soit le leader de mon mouvement politique, et j'espère que les Palois le choisiront comme maire. On peut prendre connaissance du programme de François Bayrou , du MoDem, et de ses alliés à Pau sur le site de campagne de la liste Pau-confiance.

  • François Bayrou condamne le sectarisme de Bertrand Delanoë

    François Bayrou estime que Bertrand Delanoë a "fermé la porte" à un accord électoral avec la candidate du MoDem Marielle de Sarnez à Paris avant le second tour des municipales pour des "raisons internes au Parti socialiste".

    "Je suis absolument certain que les électeurs de Paris, majoritairement, avaient envie qu’il y ait cette nouvelle majorité plus ouverte. Et puis, Bertrand Delanoë, pour des raisons internes au Parti socialiste a fermé cette porte, montrant ainsi qu’il se plaçait du côté de la fermeture", a déclaré sur Europe 1 le président du MoDem. "Je pense que beaucoup d’électeurs parisiens ne seront pas satisfaits de cette fermeture", a ajouté le candidat à la mairie de Pau. Le maire PS de Paris a décliné le partenariat de second tour que lui proposait Mme de Sarnez préférant un accord de fusion des listes avec les Verts, ses alliés traditionnels
    .

    C'est marrant, tout de même : je me rends compte que je me suis époumonné dans le désert pendant des mois à propos de Bertrand Delanoë et ses amis. J'ai toujours pensé que cet homme-là n'était pas un social-démocrate, mais un homme d'appareil, et sur le fond un idéologue sans grand génie. 

    Bertrand Delanoë est un homme qui ne prend pas de risques. Il se garde bien de critiquer Nicolas Sarkozy, afin de préserver sa popularité, et il table sur l'esppoir de prendre le contrôle du PS en ralliant les franges les plus radicales, mais aussi, en vue de la présidentielle, sur l'élimination du centre.

    Mais c'est un calcul à court-terme, car il n'aura aucune légitimité dans l'avenir, pour appeler le centre à le rejoindre. Ségolène Royal a eu cette intelligence, elle au moins, de comprendre que l'avenir ne se préparait pas entre les deux tours d'une élection présidentielle, mais de longue date. 

    J'espère que ceux qui ont approuvé le positionnement de François Bayrou en 2007, c'est à dire d'un côté en dehors des grands systèmes, mais de l'autre, sur des positions à la fois courageuses et modérées, ce qui est aussi original qu'atypique, auront à coeur de préserver cet esprit en votant pour ce qu'il reste de candidats MoDem à Paris au second tour des élections municipales.