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Bayrou - Page 67

  • La parole donnée de Jean Lassalle

    0b5f6d1ab169dcdbad991bbe11ec230a.jpgJ'ai acheté et commencé à lire le livre de Jean Lassalle, la parole donnée : pas de doutes. C'est un autentique homme de lettres.

    J'y ai trouvé un style fluide et souple, simple, frais et vivifiant, qui me donne l'impression d'évoluer quelque part dans un verger où l'on aurait faire une bouture de Vrigile sur du Chateaubriand. Un téléscopage improbable entre les premières pages des Mémoires d'Outre-Tombe et quelque chose qui oscillerait entre les Bucoliques de Virgile et les Travaux et les jours, d'Hésiode...Les premières pages respirent le Béarn, son Béarn, à JeanLassalle.Il l'aime, sa terre natale, cet homme-là.

    J'ai failli me pâmer quand Lassalle évoque la découverte à 14 ans des philosophes grecs, et notamment Platon puis Aristote. La situation est douleureuse : selon les normes de l'époque, sa famille vit en dessous du seuil de pauvreté, et pour acheter les les précieux ouvrages, il faut débourser 1400 francs (anciens) : c'est une véritable fortune, pour cette famille très modeste et presque sans ressources. Et pourtant, le père de Jean Lassalle, en dépit de la folie financière que représente un tel investissement, choisit de faire de grands sacrifices pour alimenter son fils de nourritures spirituelles. 

    deux jours plus tard... 

    Et voilà, j'ai terminé entre 1h00 et 1h30 du matin le livre de Jean Lassalle. 

    7a3300a7beed5faea4945f44be2b4681.jpgTout au long de son ouvrage, Jean Lassalle évoque les démêlés des habitants de sa région avec les autorités centrales, souvent l'Etat français, mais aussi l'Europe, et également la presse nationale, sur le fond parisianiste (même s'il ne le dit pas explicitement). Il dénonce les écologistes de pacotille qui jettent de la poudre aux yeux pour statisfaire aux Médias, et masquent souvent d'autres intérêts.

    Il n'aime pas les technostructures, Jean Lassalle, et pour lui, justement, le propre d'un homme politique, c'est de ne pas se laisser dominer par ces dernières : comme il le note avec une très grande justesse, les gouvernements changent, mais les administrations centrales, elles, restent ! et elles restent des dizaines d'année.

    Le Somport, qui devait assurer le développement de la vallée, et le problème de l'ours sont emblématiques : à chaque fois des solutions imposées de Paris, alors que les habitants avaient proposé les leurs.  

    Jean Lassalle évoque le sort des habitants des montagnes dans un saisissant parallèle avec les Indiens d'Amérique ; son quatrième chapitre, des réserves sans Indiens explicite tout à fait cette image : on crée des parcs et des réserves de toute sorte dans la Vallée d'Aspe, mais on en chasse les habitants. De plus, créer une réserve pour les ours est stupide, ce plantigrade tendant à changer d'environnement. Il est bien plus sensé de définir les modalités d'un modus vivendi entre l'animal et les bergers, en concertation avec ces derniers, plutôt que de lancer une grande campagne de presse contre ceux-ci en les appelant assassins d'ours. 

     J'ai eu tout de même quelques surprises : je ne savais pas que Jean Lassalle avait voté contre le traité du TCE. Il n'en reste pas moins un européen convaincu, mais, contrairement à François Bayrou, je crois qu'il ne veut pas d'une Europe fédérale, et demeure plutôt attaché à une Europe des patries, un peu sur le modèle de ce que prônait De Gaulle. Etonnant pour quelqu'un dont le premier engagement politique fut le CDS, et qui demeure sa famille politique.

    Sur ce point, pour ma part, je ne l'approuve évidemment pas. Mais, Lassalle a en revanche été très favorable à l'élargissement des pays de l'Est.

    S'il a  voté contre le TCE, je crois surtout que c'est pour dénoncer le poids des commissions, les démissions des Etats, et puis le développement anarchique d'un capitalisme qui ne dit pas son nom, mais que lui récuse. Rapportant des discussions survenues lors des débats de l'OMC, il ne supporte pas que l'on parle des humains comme des marchandises.

    Une anecdote savoureuse, à ce sujet : lors de sa première venue à l'OMC, aucune traduction en français ; on en était à un tel point de mépris de tout ce qui ne rentrait pas dans le sabir anglophone international, que l'on n'avait pas jugé cette précaution utile.

    Lassalle prend alors la parole dans le micro pour expliquer, en français, qu'il ne comprend rien. Il ne lâchera plus le micro, malgré les objurgations, répétant ses déclarations. Le lendemain,  les discours sont traduits dans du mauvais français, mais traduits tout de même en français...Le député du Béarn conclut simplement ce passage en évoquant le sort des délégations des populatuions les plus misérables, méprisées et totalement ignorées qui n'auraient pas eu la moindre chance de seulement pouvoir évoquer une telle demande...

    Dans le domaine de l'enseignement, le sort du latin et du grec lui paraissent emblématiques de ce phénomène : comme l'on sacrifie tout à la rentabilité, qui est devenue le maître-mot de la politique et l'économie, ces deux disciplines sont les premières à être dans la ligne de mire des apôtres de la rigueur et l'orthodoxie budgétaire.  

    Lassalle, ce n'est pas quelqu'un qui s'en laisse compter... 

    Entre Bayrou et lui, il y a une véritable amitié : « Françoës, é r'aude ray », comme il le dit en béarnais. Mais comme ils sont béranais tous les deux, et donc très têtus, comme il le dit, ils se sont parfois "frités sévère"...Cela ne les empêche pas de se retrouver frères d'armes et amis à jamais dans les grands moments.

    Je me doute bien que nombre de lecteurs qui liront ce compte-rendu frétillent d'impatience en attendant que je passe à ce qu'il dit à propos des présidentielles et des législatives...

    Eh bien, je vais les laisser frétiller sans aucune pitié : non, non, je ne dirai rien (j'ai fini le livre, pourtant), parce que je pense que cela vaut le coup qu'ils achètent ou empruntent le livre et le lisent eux-mêmes, et puis parce que je ne veux pas tout lâcher non plus... Il y a de toutes façons tellement de choses à dire que j'aurai certainement l'occasion de revenir sur cet ouvrage...

    Voilà...bonne lecture à tout le monde... 

  • Une liste MoDem indépendante à Lyon !

    Les adhérents du MoDem la demandaient depuis les débuts : une liste indépendante à Lyon.  François Bayrou a officialisé l'intention  du MoDem d'accorder l'investiture à cette liste.

    Cette liste existera. On ne sait pas encore qui en sera la tête liste, mais, Eric Lafond avec la liste Lyon est une chance tient clairement la corde.

    Par ailleurs, François Bayrou a assuré que Michel Mercier et lui demeuraient amis (ouf : je l'aime bien, moi, Mercier, même si je n'étais pas du tout d'accord avec sa tactique) et que Michel Mercier demeurait dans sa famille politique. Michel Mercier en a également donné la confirmation dans un entretien avec le journal Libération, même si, manifestement, il est très vexé de la tournure qu'ont pris les choses...(c'est tout de même un tantinet de sa faute, sans vouloir en rajouter une couche...) 

  • Baromètre TNS soffres, une curiosité

    Assez étonnant : regardez les lignes de Bayrou, Lepage Hirsch, Kouchner, et curieusement Besson aussi, sur le tableau des popularités des personnalités politiques : elles sont toutes en blanc.

    Les autres sont roses ou bleues. Apparemment, tout ce qui s'apparente à de l'ouverture (fausse ou vraie) cela donne le tournis au service politique de la SOFFRES. Ils ne savent plus trop classer ces personnalités, je présume... 

     

  • François Bayrou présente sa liste à Pau

    François Bayrou, président du Mouvement démocrate (MoDem), a présenté vendredi soir à Pau l'équipe qu'il a constituée, au sein d'une liste baptisée "Pauconfiance", pour se lancer à la conquête de la mairie lors du scrutin municipal.

    Le député béarnais a présenté un à un ses 48 colistiers, jusque tard dans la soirée de vendredi, sur la scène d'un petit théâtre du centre-ville dans lequel avaient pris place quelque 300 personnes.

    "Je n'aime pas les combat d'étiquettes", a déclaré François Bayrou avant de donner la parole à ses colistiers, remettant l'annonce de son programme à la semaine prochaine. "Peut-être sommes-nous des précurseurs, a-t-il ajouté, mais nous ne sommes pas des gens qui font du débauchage".

    Josy Poueyto, conseillère municipale démissionnaire du PS, première adjointe de la municipalité sortante, figure en deuxième position sur la liste de François Bayrou. "Le point le plus fort de notre couple, c'est l'anti-UMP et l'anti-Sarkozy", a assuré Mme Poueyto à propos de son alliance avec François Bayrou.

    La liste présentée au nom du MoDem est constitué "un tiers de gens issu de la gauche, un tiers du centre et un tiers de droite", avait estimé le député béarnais dans un entretien avec des journalistes avant la présentation de son équipe.

    L'équipe comprend huit membres de l'actuelle municipalité, dont quatre d'opposition et quatre issus de la majorité dirigée par Yves Urieta, maire ex-PS sortant et lui-même candidat au nom d'une liste de "rassemblement" soutenue par l'UMP.

    Les 48 colistiers ont tour à tour donné quelques indications sur leurs parcours personnel et les raisons de leur présence aux côtés de M. Bayrou. Parmi eux se trouvent nombre de personnes engagées dans la vie des quartiers, des responsables associatifs et quelques chefs d'entreprise.

    François Bayrou a également obtenu la participation sur sa liste de Patrice Estanguet, ancien champion de canoë et ancien membre de l'équipe municipale d'André Labarrère, figure emblématique des socialistes palois à qui François Bayrou a rendu un hommage appuyé.

    Source AFP

    On peut d'ailleurs se rendre sur le site de campagne de François Bayrou pour Pau et y déposer avis et questions pour peu que l'on soit Palois.

  • Lyon : bras de fer Mercier-Bayrou, Geourjon prêt à démissionner

    Bon, si les adhérents du MoDem ne l'avaient pas encore compris, je crois que c'est très clair désormais : il y a un bras de fer entre François Bayrou et Michel Mercier à Lyon. Les adhérents du MoDem doivent aider François Bayrou en se tenant prêt à déposer des listes autonomes, ou en rejoignant au plus vite la liste de Gourjeon.

    On connaît François Bayrou, et l'on sait que ce n'est pas un homme qui cède. J'espère que Michel Mercier ne fera pas l'erreur de rejoindre Perben, ses millonistes et ses villéristes. C'est toutefois un risque qui n'est plus à exclure. J'avoue ne pas comprendre Michel Mercier s'il fait cela. Toutefois, qu'il prenne ses responsabilités, mais, une chose est claire, une telle jonction ne peut se faire avec l'onction du MoDem. Au pire, une union avec Collomb pourrait se faire dès le premier tour si des listes MoDem ne peuvent être constituées.

    Je crois que François Bayrou a décidé de prendre le taureau par les cornes, et il est prêt à un clash avec Michel Mercier s'il le faut. 

    Démocrates Lyonnais, tenez-vous prêts à soutenir François Bayrou, le MoDem, et les listes MoDem, elles ne rejoindront en aucun cas Perben.  

    Christophe Geourjon vient de démissionner hier de son poste de délégué départmental du MoDem du Rhône. Il a également annulé son rendez-vous avec le PS et Collomb aujourd'hui.

    Dans le même temps, une liste Lyon est une chance est bouclée et prête à prendre la relève... 

  • François Bayrou soutient Michel Fanget à Clermont

    François Bayrou était, mercredi 16 janvier 2007, à Clermont-Ferrand, au coté de Michel Fanget, candidat du Mouvement démocrate aux municipales dans la préfecture du Puy de Dôme. Après une première rencontre avec quelques commerçants dans le quartier de Montferrand, le président du Modem accompagné notamment de Michel Fanget, a pris le tram pour rejoindre le centre ville et la place de Jaude afin d'inaugurer la permanence de campagne. Sur le chemin, les rencontres nombreuses, les discussions, notamment autour du pouvoir d'achat, ont conforté François Bayrou qui a estimé que « quand le temps des désillusions sera là et qu'il sera imposé à l'esprit de tous, il faudra que se tourne une page nouvelle. Celle des reconstructeurs. »

    Soulignant le besoin de renouvellement politique et générationnel de Clermont, une ville dirigée depuis plus de 60 ans par les mêmes équipes, François Bayrou et Michel Fanget ont ensuite animé une rencontre avec plus de 300 sympathisants et militants de Clermont dans le quartier de Saint-Jacques. Rappelant que les élections municipales sont avant tout des « élections locales », François Bayrou a par ailleurs décrit avec précision les mécanismes du modèle d'inégalités croissantes né « quelque part entre Reagan et Thatcher dans les années 1980 » et plaidé pour la construction d'un modèle de justice croissante appuyé sur la conscience de citoyens responsables.

  • Bayrou ou la parole de l'Ecclesiaste

    Je me suis intéressé aux propos de François Bayrou, dans un récent entretien pour le magazine l'Express, à propos de l'Ecclésiaste. Il venait juste de dire qu'il trouvait que Nicolas Sarkozy avait des côtés puérils.

    Et, à cet effet, il cite la 16ème sentence du 10ème chapitre du livre de l'Ecclesiaste (pour mémoire, il s'agit d'un des livres de l'Ancien Testament, c'est à dire de la Bible). :

    •  Quel malheur pour toi, pays, dont le prince se comporte comme un adolescent et dont les ministres passent leur temps à festoyer dès le matin !

    Or, ce 16ème verset est suivi d'un autre qui n'a pas été sans me rappeler un certain dîner au Fouquet :

    •  Quel progrès pour toi, pays dont le prince est de noble naissance et dont les ministres prennent leur repas à des heures convenables, pour reprendre des forces et non pour faire ripaille !

    On comprend bien que c'est la sobriété qui est mis à l'honneur dans ce verset : pas la rolex et le Fouquet, en somme...

     Il faut tout de même préciser que le thème de ce livre de la Bible est la vanité des choses humaines, et notamment la vanité des vanités. Ce que j'apprécie avec François Bayrou, c'est que c'est l'un des derniers hommes politiques d'une part doté d'une vraie culture, et d'autre part dont la même culture nourrit la réflexion politique.

    Pour ceux qui désirent en savoir plus, le Livre de l'Ecclesiaste est consultable en ligne sur le site de la paroisse Saint-Symphorien de Longeville les Metz 

  • Alain Juppé soutient François Bayrou à Pau

    Je le tiens d'une dépêche de l'AFP. Je cite :

    Interrogé par ailleurs sur la candidature du président du MoDem François Bayrou à Pau, face au sortant PS Yves Urieta qui est soutenu par l'UMP et à la liste officielle du PS conduite par la députée Martine Lignières-Cassou, M. Juppé a indiqué qu'il pensait que "l'élection de François Bayrou serait une bonne chose pour Pau et pour l'Aquitaine".

    Voilà une nouvelle des plus réjouissantes. Cette annonce fait honneur à Alain Juppé, et prouve qu'il y a encore des hommes courageux au sein de l'UMP... 

  • il doit y avoir une liste indépendante MoDem à Lyon

    Il faut une liste indépendante MoDem à Lyon, et il ne saurait être tolérable de s'allier avec Perben, les villiéristes et les millonistes.

    Plusieurs jeunes adhérents du Modem ont fait connaître leur opposition aux calculs de Michel Mercier. J'ai de l'estime pour Michel Mercier, mais, je crois que cette fois, il a tout faux. Ses cantons ne valent pas l'importance stratégique de Lyon pour le MoDem, or, nous sommes en train d'anéantir le capital de sympathie que nous avions là-bas.

    J'appelle donc les  adhérents du Modem qui refusent cet état de fait à constituer une liste démocrate en urgence, ou, bien mieux, à investir massivement les listes du candidat actuel de manière à peser suffisamment sur toutes oritentations qui pourraient être prises par la suite.

    Il ne faut pas baisser les bras, et bien se dire qu'en agissant ainsi, ils rendront service à François Bayrou qui n'a plus qu'eux sur qui compter,  et aux Lyonnais qui ont besoin d'élus démocrates et pragmatiques.

    Leur blog de campagne est ici, puisque le quotidien Libération leur a ouvert un espace. 

    J'appelle toute la blogopshère MoDem à relayer cet appel. Nous ne devons pas nous allier avec Perben et les compagnons de route de Perben. Perben, c'est l'homme qui a signé un accord d'extradition avec la Chine marxiste et totalitaire. Villiers, c'est l'homme qui a repris toutes les thématiques du Front National pendant l'élection présidentielle et dont les convictions anti-européennes sont profondes, et Millon, c'est l'homme qui n' pas craint de joindre les voix des siens à celles du Front National pour conquérir le pouvoir. Il ne saurait exister d'accord, ni de près, ni de loin, entre le MoDem et ces individus.

  • L'ânerie d'Abou Dhabi

    Alors là, c'est le pompon : tout le monde sait à quel point la région du Golfe est instable. Quelqu'un veut-il bien me dire ce que la France et son armée vont f.... à Abou Dhabi ? On a tout de même d'autres préoccupations, non ? Et certainement d'autres dépenses bien plus prioritaires que de financer une base qui ne sert à rien. Car, in fine, nous n'avons de toutes façons pas les moyens d'intervenir là-bas. Alors la seule motivation que je verrai, ce serait de faire plaisir à l'administration Bush. Sauf que vu les c.....eries monumentales faites par les Américains dans cette région, je n'ai pas le moindre désir de voir la France participer à la pire politique étrangère jamais menée là-bas.  Si c'est une demande d'Abou Dhabi, je ne vois pas ce qu'ils attendent de nous ! Autant je suis tout à fait d'accord pour ouvrir une antenne du Louvre là-bas, autant la base militaire...

    Encore une décision prise sans aucune concertation ni explication. Je trouve d'ailleurs le point de vue de François Bayrou très juste sur la question, et c'est pour cela que j'en fais copie :

    La France va disposer d'une base militaire stratégique aux Emirats arabes unis en vertu d'un accord signé mardi à l'occasion d'une visite du président Nicolas Sarkozy à Abou Dhabi, marquée aussi par un accord sur la coopération dans le nucléaire civil. François Bayrou dénonce, au lendemain de la signature de cet accord sur l'installation d'une base militaire stratégique française aux Emirats arabes unis, un "changement très grave de la doctrine" de la France. "L'annonce par le président de la République, sans aucune réflexion publique préalable, sans information du Parlement, que la France allait ouvrir une base militaire interarmes sur les rives du détroit d'Ormuz, constitue un changement très grave de la doctrine et de l'attitude de la France dans cette région".

    "La nature même de cette région, les risques qui sont encourus mettent la France en situation d'être entraînée malgré elle dans un conflit ou dans une succession de tensions très dangereuses", a-t-il averti, voyant dans cette initiative la volonté d'intégrer la France dans les concepts géostratégiques américains".
    "Jamais cela n'a été évoqué pendant la campagne présidentielle et le Parlement est tenu à l'écart d'une décision qui engage la vie de la Nation". François Bayrou juge que jusqu'à présent la France avait choisi d'être dans cette région "une puissance d'équilibre diplomatique et non une puissance militaire".
    "On voit à quel point une décision unilatérale du président de la République ne peut pas être acceptée et que le rééquilibrage des pouvoirs institutionnels devient jour après jour une question brûlante", a-t-il ajouté.
    François Bayrou a enfin rapproché ce sujet de "la question de la dissémination du nucléaire, dont la France s'est faite ces dernières semaines un artisan actif" et qui "posera à terme des question de sécurité".