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Bayrou ou la parole de l'Ecclesiaste

Je me suis intéressé aux propos de François Bayrou, dans un récent entretien pour le magazine l'Express, à propos de l'Ecclésiaste. Il venait juste de dire qu'il trouvait que Nicolas Sarkozy avait des côtés puérils.

Et, à cet effet, il cite la 16ème sentence du 10ème chapitre du livre de l'Ecclesiaste (pour mémoire, il s'agit d'un des livres de l'Ancien Testament, c'est à dire de la Bible). :

  •  Quel malheur pour toi, pays, dont le prince se comporte comme un adolescent et dont les ministres passent leur temps à festoyer dès le matin !

Or, ce 16ème verset est suivi d'un autre qui n'a pas été sans me rappeler un certain dîner au Fouquet :

  •  Quel progrès pour toi, pays dont le prince est de noble naissance et dont les ministres prennent leur repas à des heures convenables, pour reprendre des forces et non pour faire ripaille !

On comprend bien que c'est la sobriété qui est mis à l'honneur dans ce verset : pas la rolex et le Fouquet, en somme...

 Il faut tout de même préciser que le thème de ce livre de la Bible est la vanité des choses humaines, et notamment la vanité des vanités. Ce que j'apprécie avec François Bayrou, c'est que c'est l'un des derniers hommes politiques d'une part doté d'une vraie culture, et d'autre part dont la même culture nourrit la réflexion politique.

Pour ceux qui désirent en savoir plus, le Livre de l'Ecclesiaste est consultable en ligne sur le site de la paroisse Saint-Symphorien de Longeville les Metz 

Commentaires

  • L'Ecclesiaste, il a tout dit. A relire régulièrement, qu'on soit croyant ou non !

  • Montherlant avait écrit sa pièce "La ville dont le prince est un enfant" à partir de ce verset de l'Ecclésiaste.

    L'Ecclésiaste est un très beau livre, qu'aimait beaucoup Mitterrand aussi.

    J'ai longtemps rêvé sur un verset dont la traduction donnait :

    "et Dieu recherche ce qui fuit..."

    Thème girardien sur l'amour des êtres-de-fuite.
    On pense à l'Albertine de Proust.

    Mais il s'agissait apparemment d'une erreur de traduction.

    D'autres traductions donnent:

    "Dieu recherche ce qui fut"

    "Dieu recherche ce qui a été"

    "Dieu ramène à ce qui est passé".


    Ce qui est davantage dans le contexte, mais moins girardien... :)


    Les erreurs de traduction ouvrent parfois des portes à la rêverie.

    Il paraît que le "Dieu caché" de Pascal est aussi consécutif à une erreur de traduction.
    "Vere tu es Deus absconditus"

    Pascal comprend : "vraiment tu es un Dieu qui se cache".

    Il semble que l'original soit : "vraiment tu es un Dieu que l'on cache".

  • @ Ax et Fond du bocal

    C'est en effet un passage magnifique de l'Ancien Testament. Il m'a, d'ailleurs, toujours interpelé. J'ai trouvé et continue à trouver étrange ce morceau d'épicurisme désespéré dont je ne trouve d'équivalent, dans la littérature, que dans les Rubbayets (je parie que je l'ai mal orthographié) de Khayyam.

  • Excellent !!!

  • Salut Rouldug !

    Merci. Au fait, sais-tu comment accéder aux forums du Modem, je ne retrouve plus nulle part l'adresse ?

  • L'adresse est http://forum.mouvementdemocrate.fr/index.php
    mais il a été déréférencé du site officiel et son modérateur bloque trop longtemps tous les messages ce qu'il fait qu'il se casse la gueule.
    Il ya d'autres forums, "exprime-toi net" plus un autre basé sur des sondages dont le nom m'échappe mais leur ambiance "lissée" ne m'amuse pas trop.
    J'essaye de faire pression pour que le forum officiel redémarre et soit modéré a posteriori mais ce n'est pas évident.

    Pour finir, fais moi de la pub stp pour notre site de campagne pour les municipales http://modem.ovillois.free.fr dont d'aucuns prétendent que c'est un modèle du genre ! Le problème est que nous manquons pas mal de reconnaissance officielle !!!

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