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Bayrou - Page 60

  • Quatre questions pour l'Europe

    Je laisse la parole à François Bayrou, tant les thèmes qu'il a évoqué dans son discours de clôture à la Convention Démocrate sur l'Europe du 08 juin me semblent pertinentes.

    La première est la nature de l'Union européenne, question qui a commandé le Non français au référendum.
    Je ne suis pas de ceux qui ont pensé ou qui ont dit que le Non français au référendum ou le Non des Pays-Bas, la réponse irlandaise, que tout cela venait comme on disait à l'époque, non pas du texte, mais du contexte.
    Certains croyaient que c'était contre Chirac que l'on avait voté. Je n’ai jamais cru une seconde à cela. Je pense que les peuples répondent aux questions qu'on leur pose et c'était sur leur incompréhension du projet européen que portaient en réalité leurs angoisses.
    Quelle est la nature du projet européen ? Pour moi, le premier enjeu, c'est que nous défendions cette certitude : l'Europe, ce n'est pas d'abord un marché, c'est la défense de valeurs et d'un projet de société, ce qui met au premier rang la question de la nature sociale du projet de société européen.
    Je pense que nous avons, en Europe, quelques-uns des projets ou des standards sociaux les plus solidaires de la planète. Il faut qu'on le dise, qu'on le défende et qu'on l'affirme parce que, excusez-moi de le dire, c'est pour cela que nous avons fait l'Europe. C'est pour que ce projet de société ne soit pas exposé et explosé par les dumping environnementaux et sociaux de toutes natures.
    Nous avons un projet à défendre et la nature de ce projet est sociale.

    Deuxième réponse : cela veut donc dire, comme voie de conséquence, que la vocation des institutions européennes n'est pas de défendre la concurrence et encore la concurrence et exclusivement la concurrence -rôle qui est le sien aujourd'hui- mais la nature des institutions européennes est de définir une politique partagée.
    Pardonnez-moi de le dire… nous allons vivre dans les jours qui viennent, quelque chose qui est peut-être secondaire et sans importance, sans doute, mais à quoi je suis particulièrement sensible car, en France, toute la filière du cheval repose sur cette organisation : nous allons, par directive européenne, ou par abaissement devant une directive européenne infondée, laissez entrer les bookmakers sur le territoire du pari mutuel urbain, des jeux et enjeux de toute nature en France !
    Excusez-moi de le dire comme, au fond, le plus proche héritier en ligne directe des pères fondateurs de l'Europe -indigne sans doute- mais le plus proche en ligne directe de Schuman jusqu'à nous, sans qu'il y ait jamais de rupture : on n'a pas fait l'Europe pour les bookmakers !... Il devrait être de la nature du projet européen, au moins, de laisser les pays organiser comme ils le veulent le régime des jeux chez eux…
    Je pense que cela n'a rien à voir avec la nature de l'Europe, sauf si l'on considère que la nature de l'Europe est la concurrence et encore la concurrence, débat que nous devons avoir. Mais, pour moi, l'Europe est un projet politique partagé, fondé sur des valeurs. C’était le deuxième point.

    Troisième point, particulièrement sensible et pas seulement en France : l'Europe, ce n'est pas le nivellement des identités, c'est la défense des identités.
    L'Europe, c'est la défense de la diversité et pas le rouleau compresseur. Et si l'on disait cela, nos amis britanniques auraient probablement de l'Europe une toute autre approche.
    Si l'on comprenait que les identités ont droit de cité en Europe et que l'Europe est faite pour cela ! « Unis dans la diversité » dit la devise qui n'a pas été inscrite dans la constitution européenne parce qu’il n'y a pas eu de constitution européenne. Cette diversité et cette défense des identités sont absolument précieuses.

    Quatrièmement, l'Europe, ce n'est pas fait pour défendre la globalisation auprès des Européens, mais les Européens dans la globalisation !
    On peut considérer la mondialisation comme une donnée. Un jour, quand nous aurons le temps, je vous proposerai de régler la différence entre mondialisation et globalisation.
    On n'a pas le temps aujourd'hui, mais c'est un très grand sujet, car beaucoup de Français ressentent l'Union européenne comme décidant à leur place et sans qu'ils soient informés, au nom d'impératifs qui viennent de la mondialisation et de la globalisation.
    Voulons-nous regarder les choses en face ? Si nous regardons les choses en face, je suis obligé de dire que c'est un peu vrai, car il y a ici, dans le millier de personnes -plus de mille- qui sont venues ce matin, quelques-uns parmi les experts les plus affûtés, les plus aigus, les plus talentueux, les plus expérimentés de la réalité institutionnelle et politique européenne.
    En dehors des parlementaires européens qui sont à la tribune, si je m'adresse à vous et que je demande : en ce moment, de quoi est-on en train de discuter dans les instances politiques européennes ? Quels sont les sujets débattus ? Quelles sont les idées qui se trouvent en confrontation ? Quels sont les mouvements de pensée et leur proposition sur ces sujets ? (silence).
    Il n'y en a pas un parmi vous, parmi les mille, parmi les plus expérimentés, les plus brillants, les plus talentueux, qui savent le mieux, qui puisse dire de quoi on discute en ce moment au sein des instances politiques de l'Union européenne !
    Nous n'avons pas une démocratie ni même une amorce de démocratie quand les citoyens ne savent pas ce dont on discute en leur nom. Et quand j'ai défendu à toutes les étapes de ma vie politique, une idée aussi absurde, ou en tout cas aussi ténue, que de publier dans les journaux le programme des délibérations des instances européennes pour que tout citoyen puisse savoir de quoi on parle, et saisir ces parlementaires européens en leur demandant qu'ils portent une idée ou une conviction, j’avais conscience de servir la vraie démocratie et pas la démocratie formelle.
    Il faut que l'Europe passe d'une démocratie formelle à une démocratie réelle. Si ce sont des gens qui discutent à votre place, sans que vous puissiez donner votre avis, même si vous les avez élus, cela ne fait pas une démocratie, en tout cas pas au XXIe siècle où l'investissement personnel des citoyens a tant d'importance.

    Voilà quatre questions. Il y en a sûrement d'autres, mais elles me permettent de dire que nous n'allons pas laisser l'Europe comme elle est, et notamment nous n'allons pas laisser l'Europe comme elle est exposée aux craintes des citoyens. Ce que nous avons en charge, c'est de la repenser et de la reconstruire, en tout cas de proposer de la repenser et de la reconstruire, et de proposer des pistes nouvelles dans ce dessein. C'était la première partie.

  • Eva Joly au MoDem ?

    Par malheur, je n'ai pu être présent à la Convention du MoDem sur l'Europe, mais, je savais qu'Eva Joly était présente, et je viens d'apprendre qu'elle envisage de porter les valeurs du MoDem pour l'Europe aux côtés de François Bayrou.

    Eva Joly, c'est  cette juge extraordinaire et courageuse  qui a mis à découvert l'affaire Elf, les frégates de Taiwan, les magouilles de Bernard Tapei, et celle de Roland Dumas. Une femme qui n'a peur de rien.

    Si nous parvenons, au MoDem, à attirer de telles personnes à nos côtés, c'est que le MoDem conserve un extraordinaire pouvoir d'attraction morale, et ce fait est tout à fait essentiel dans sa construction.

    Eva Joly a eu par ailleurs ce jugement à propos de François Bayrou :

    « François Bayrou est plus orienté vers l'action. En plus c'est un vrai européen, et pour moi l'avenir est vraiment dans l'Europe »

    C'est une grande joie que de la retrouver avec nous, et un grand honneur. Peu de choses pouvaient faire autant plaisir au MoDem, je le crois. Merci à Marielle de Sarnez et à François Bayrou d'avoir convaincu Eva Joly de participer à cette journée.

  • Article du Canard Enchaîné sur le MoDem, étude de texte...

    C'est marrant, ça, certains dramaturges (pour reprendre la terminologie Ginistéenne) au sein du MoDem, arguent d'un article du Canard enchaîné du 04 juin 2008 sur le MoDem, pour perpétuer (perpétrer, même...) leur agit-prop habituelle sur un prétendu manque de démocratie au MoDem.

    Or, pour moi qui ai en mémoire mes bons vieux cours de grammaire française, voilà ce que je constate :

    le Canard écrit :

    "Leur grief : François Bayrou aurait établi le règlement intérieur du parti tout seul"

    puis, plus loin, réponse du cabinet du Béarnais

    "on a pourtant fait une réunion publique de sept heures sur ce règlement intérieur"

    et enfin, un peu plus loin :

    "Pour calmer le jeu, le MoDem vient de créer un poste - inédit en politique - de "médiateur des adhérents"."

    Question de grammaire : analysez les modes utilisés dans les trois phrases ci-dessus et rappelez les caractéristiques de chaque mode.

    Réponse :

    phrase n°1 : conditionnel (aurait établi)

    phrase n°2 : indicatif ( a fait)

    phrase n°3 : indicatif (vient)

    Le conditionnel est le mode de l'imaginaire, de l'hypothèse, utilisé notamment pour exprimer des iréels du passé (faits imaginaires dans le passé qui ne se sont pas réellement déroulés). J'aime bien la définition que wikipedia donne du conditionnel : Il est employé pour exprimer une action soumise à une précondition, ou pour rapporter des faits tout en exprimant un doute à leur sujet.

    L'indicatif, au contraire, est le mode du réel, et sert à exprimer la réalité des faits.

    Rappel des valeurs de l'indicatif selon le site Etudes littéraires :

    # Les valeurs de l'indicatif :

        * Par le mode de l'indicatif (du latin indicativus, « qui indique, désigne »), on asserte, on indique.
        * L'indicatif est le mode du réel.
        * L'indicatif est le mode de ce qui est tenu pour vrai par l'énonciateur.


    CQFD (ce qu'il fallait dire...ou démontrer...) ou encore, Quod erat demonstrandum...(j'aime bien le latin). Comme quoi, pas de quoi pavoiser pour nos dramaturges qui feraient bien d'étudier la grammaire avant de se lancer dans la dramaturgie...Une dernière remarque : le Canard Enchaîné n'est pas du genre à utiliser un conditionnel quand le volatile n'a pas de doutes sur la réalité des faits énoncés...

  • Lycées à la carte, garçon, un demi !

    Après la carte des lycées, on a le lycée à la carte, dernière trouvaille de notre "génial" hyperprésident. Mais de qui se moque-t-il à la fin ? Nicolas Sarkozy s'est juré de détruire toute forme d'excellence dans l'enseignement secondaire, et de réaliser le maximum d'économies possibles sur le dos de l'Education.

    Ses discours doucereux ne doivent tromper personne. Sa réforme aggravera les dysfonctionnements des lycées, et anéantira toute forme d'intelligence et de culture au sein de ces derniers. Les lycées sont-il donc des restaurants, pour que l'on y demande la carte ? Parce qu'à mon avis, si les lycées sont des restaurants, il faut bien comprendre que ce n'est pas un trois étoiles du bguide Michelin que Nicolas Sarkozy nous prépare, mais bien du mauvais fast-food. 

    Pour rendre l'école publique attractive, au lieu de gommer les différences, il faut bien au contraire prévoir en tout lieu une filière d'excellence : c'est ce que l'on appelle le mérite républicain, et cela a longtemps marché, propulsant des enfants de paysan à la tête de notre pays.

    Aujourd'hui, l'idée de Nicolas Sarkozy conjugue ce qu'il y a de pire : le laxisme post soixante-huitard et une sorte de pseudo-libéralisme gestionnaire et à courte vue, appliqué à tout ce qui comporte un soupçon de qualité. 

    Il y a une obstination de Nicolas Sarkozy à vouloir appliquer les recettes anglo-saxonnes, notamment américaines à la France, tout particulièrement dans le domaine écudatif. Cema dénote au mieux une méconnaissance totale, au pire un mépris incroyable, de notre culture nationale. 

    La France a un modèle de développement éducatif, il s'agit non de le déboulonner pour nous produire à la place de la merde en barre, mais de l'améliorer.

    Nicolas Sarkozy se plaint du poids excessif de la filière S, c'est à dire des sciences : plutôt que de détruire ce dernier pôle de qualité, il ferait mieux de prendre acte de ce poids, et, dans ces condtions, créer des filières comportant toutes une dominante scientifique susceptible de rivaliser avec la filière S ? Quant aux options, il ferait mieux de faire disparaître les options d'une année qui n'ont été créées que pour détruire les options plus lourdes et méritantes, comme les langues anciennes, par exemple, ou encore les troisièmes langues vivantes. 

    Je trouve que son idée s'oppose en tout point à celui de François Bayrou, qui faisait de la culture et l'éducation les arc-boutants de la maison France.  

    Il écrivait ainsi : Donnons un égal accès à tous les établissements aux filières d’excellence, au lieu de créer des filières de ‘discrimination positive’ alibi (et conservons un volant de places offertes à un concours national ou académique pour ne pas pénaliser à rebours les bons élèves). Dès lors, chaque famille, au lieu de chercher une grand-mère ou un collatéral dans le 5ème arrondissement, cherchera la même grand-mère ou le même collatéral dans un lycée provincial ou de banlieue.

    Bref, je commence à en avoir assez des "idées" de l'omni-président ! 

     

  • Entretien avec Pierre Albertini

     Pierre Albertini a été l'une des pierres angulaires de la campagne de François Bayrou, lors de l'élection présidentielle. Député apparenté UDF, lors de la législature précédente, maire de Rouen de 2001 à 2008, il n'a toutefois pas suivi François Bayrou dans la construction du MoDem, sans pour autant se retrouver dans celle du Nouveau Centre. Il a accordé un entretien exclusif au blogueur l'hérétique.

     

    1.Pierre Albertini, vous avez été un acteur majeur des dernières élections présidentielles : en effet, c'est vous qui avez rédigé l'avant-projet législatif de l'UDF, présenté en novembrfe 2006  à la presse et au grand public. Aujourd'hui, plusieurs acteurs de la sphère politique se réclament pour tout ou partie de ce programme : le MoDem et le Nouveau Centre, bien sûr, mais aussi le gouvernement de François Fillon sur quelques points spécifiques.
    Comment estimez-vous, quant à vous, l'impact de ce programme politique, et plus largement, de tous les colloques préparatoires de l'UDF, sur les idées politiques qui sont agitées ou mises en oeuvre aujourd'hui ?

    Le projet de l'UDF que j'ai écrit et présenté en 2007 est le fruit d'une réflexion collective, ponctuée par de nombreux colloques destinés à diagnostiquer les "racines du mal français". On peut en contester le contenu mais pas la cohérence. Je crois, sans fausse modestie, qu'il correspondait aux attentes de nos beaucoup de nos concitoyens, inquiets devant un avenir qu'ils redoutent, pour leurs enfants plus que pour eux-mêmes. La méthode (travail en commun puis unité de plume) a fait ses preuves comme en témoigne l'écho que ce projet a reçu. De plus, il ne comportait pas d'engagements démagogiques, impossibles à tenir mais une série de priorités pour redresser notre pays et lui rendre son tonus.

    Plusieurs de ses propositions ont inspiré et inspirent encore le débat public : Europe, renforcement des pouvoirs du parlement, pluralisme des médias, importance de la formation, régulations économiques et environnementales pour corriger le capitalisme de ses propres excès...En revanche, les thèmes de la solidarité et de la cohésion sociale, tout en suscitant l'intérêt, n'ont pas, à mon sens, suffisamment imprégné le débat et donc l'action publique. On en paie les conséquences aujourd'hui.

    2.Avez-vous définitivement tiré un trait sur la politique rouennaise, puisque vous avez déclaré ne plus avoir l'intention de vous présenter à la municipalité de Rouen ? Vous reconnaissez-vous, toutefois, dans la démarche du blog Rouen Perspectives ?


    Je continue de porter un vif intérêt à Rouen et à son agglomération  même si je n'ai plus d'ambition personnelle, sur le plan électoral. Je ne serai pas la "mouche du coche" de l'équipe actuelle mais je reste attentif aux grands dossiers. Ainsi, j'ai dit clairement combien le "détricotage" du GPV me paraissait funeste, pour les quartiers comme pour la ville entière.

    Quant à Rouen perspectives, c'est une initiative bienvenue, la minorité municipale veut pratiquer une opposition constructive, c'est louable et encourageant.


    3. Dans votre billet du 12 avril dernier, vous avez émis des réserves sur l'action gouvernementale depuis un an. Vous avez notamment écrit :
    Il est inutile d'espérer en un redressement significatif de la lisibilité et de la popularité de l'action gouvernementale tant que deux conditions n'auront pas été remplies :

    -expliquer sans détours aux Français les données du nouvel environnement international (financier et économique)
    -reconnaître la nécessité d'une correction temporaire de trajectoire et rejalonner l'action à venir sur deux ou trois ans, autour de priorités simples. C'est le cap que nos concitoyens ne perçoivent plus !
    Le nouvel environnement se précise de lui-même, mais, quand vous parlez de correction de trajectoire, pouvez-vous être plus précis ? Que faut-il corriger ? Et quelles sont les priorités simples auxquelles vous songez ?

    Outre la méthode de gouvernement et la pédagogie à corriger, je pense sincèrement que l'action présidentielle et gouvernementale gagnerait à être ordonnée autour de quelques priorités lui donnant du sens :
    - la réduction des déficits et le rétablissement des finances publiques
    - la redéfinition du rôle de l'Etat et la clarification des compétences des collectivités territoriales ( la loi de 2004 est un échec à cet égard)
    - l'apprentissage des outils fondamentaux, avant l'entrée au collège
    - les éléments fondamentaux de la solidarité (santé et petites retraites).

    Aujourd'hui, le Président est sur tous les fronts (préparation de la présidence de l'UE, 35 heures, réforme de l'audiovisuel, retraites, Constitution, ports, Grenelle de l'environnement...L'agitation ne fait pas l'action !


    4. La réforme constitutionnelle occupe les esprits de la sphère politique. Or, le 30 janvier 2003, vous présentiez un projet de loi visant à introduire une dose de proportionnelle au sein de l'assemblée nationale : pour 57 élus, seulement. Vous écriviez notamment dans les motifs, ce commentaire sur le bipartisme :
    Ainsi, le bipartisme à marche forcée, provoqué par la réforme constitutionnelle de 1962, n'exerce plus, sauf exception, le même effet de coagulation. Si un affrontement binaire prévaut encore lors des seconds tours de scrutin, les majorités comme les oppositions sont désormais plurielles, dans l'expression des électeurs si ce n'est dans leur représentation, traduisant la diversité du débat politique. Faut-il rappeler, pour s'en convaincre, l'extraordinaire dispersion des voix enregistrée lors du premier tour de l'élection présidentielle du 21 avril 2002 ?

    Le pluralisme est une force, une richesse pour la démocratie. Le conformisme de la pensée est toujours un appauvrissement.

    La question est donc clairement posée : est-il normal que des millions d'électeurs ne puissent, du fait de la loi, avoir des représentants à l'Assemblée nationale? Certainement pas d'un point de vue strictement arithmétique; encore moins s'agissant de la logique politique et des devoirs qu'impose la chose publique. En effet, est-il sain pour notre démocratie de la diviser ainsi, avec d'un côté des élus qui agissent, prennent des risques et exercent leurs responsabilités et, de l'autre, ceux qui protestent, se nourrissent des difficultés sociales sans pour autant assumer la moindre obligation? A l'évidence, la réponse est négative.

    Au regard de ce que vous avez écrit ce jour-là, avec l'assentiment d'Hervé Morin, aujourd'hui président du Nouveau Centre, comment analysez-vous le renoncement de l'homme et du parti politique à une mesure pourtant phare du programme politique de l'UDF  ? L'histoire semble se répéter, puisque l'actuelle majorité, héritière de la précédente, ne semble pas davantage encline à améliorer la représentativité électorale.

    Plus que jamais, l'introduction d'une dose de proportionnelle est nécessaire, pour assurer le pluralisme et lutter contre le conformisme de la pensée. Je ne renie rien de ce que j'ai écrit antérieurement. Hélas, je regrette que d'autres élus qui se disent également centristes aient renoncé à conduire ce combat pour la "biodiversité politique". J'ajouterai enfin que le non-cumul des mandats est la condition de l'efficacité du contrôle parlementaire : sur ce point, beaucoup ont changé d'avis, récemment. Il y a, il est vrai, "les principes et les circonstances" !

    5. Dans un entretien avec Paris-Normandie, le 15 mars dernier, vous avez évoqué les élections européennes : vous êtes prêts à vous y investir. Au sein de quelle formation ? MoDem ? Nouveau Centre ? Comme centriste indépendant ? Dans quel groupe européen siégeriez-vous alors ? Quelles sont selon vous les grandes questions qui attendent les Européens, et notamment les Français au sein de l'Europe ? Par exemple : comment gérer le problème des ressources naturelles qui s'épuisent quand leur épuisement est au coeur de filière professionnelle sinistrée (par exemple la pêche) ? Quid de l'exception culturelle si sur tous les sujets, le parlement européen adopte la règle de la majorité qualifiée et non celle de l'unanimité ? Quelle culture commune pour l'Europe, et à cet égard, que pensez-vous des associations d'enseignants en langues anciennes qui proposent d'articuler cette culture commune autour de l'enseignement des langues et cultures grecques et latines dans tous les systèmes éducatifs européens ? Quelle politique de sécurité pour l'Europe, et comment l'articuler avec l'OTAN ?

    Je ne recherche rien, électoralement parlant. Si je pouvais être utile, dans le débat européen à venir, je saisirais cette occasion. A une condition qui n'est pas réunie aujourd'hui : que se constitue une liste ouvertement européenne, largement affranchie des clivages partisans et soucieuse de prendre les Français à témoin :  Europe politique à construire ou espace de libre-échange ouvert à tous vents ?

    C'est, pour moi, l'essentiel du débat. Il inclut naturellement les questions de défense et de sécurité, de régulations économiques et financières, de flux migratoires, de répartition des richesses dans le monde, de protection de la planète.Veut-on, ou non, que l'Europe soit un  pôle d'équilibre, de stabilité et de promotion de nos valeurs humanistes ?

     
    6. Dernière question : quelles sont vos relations actuelles avec François Bayrou ? S'il se présentait, en 2012, avec un programme  proche, dans l'esprit, de celui de 2007 : le soutiendriez-vous ? Y compris si se présente face à lui un candidat du Nouveau Centre ?

    Je n'ai pas vu François Bayrou (comme les autres leaders politiques) depuis l'automne dernier.
    J'observe et garde mon indépendance de jugement.
    Sur quel projet, autre que présidentiel, se construira le MODEM ?
    Le PS penchera-t-il à gauche ou au centre ?
    L'UMP résistera t-elle aux forces centrifuges qui menacent son unité ?
    Une fédération des centres (que j'appelle de mes voeux) verra -t-elle le jour ?

    Avant 2012, il y aura sans doute plus de décomposition qu'on ne le croit. J'espère qu'elle préparera des jours politiques meilleurs pour notre pays.  Dans cette attente, je n'exclus ni ne confirme mon soutien à François Bayrou. L'un comme l'autre serait prématuré. 

  • Bayrou, il ne se renie pas, Monsieur Sauvadet...

    1975713113.jpgVoilà ce que François Sauvadet a récemment déclaré à propos de François Bayrou :

    « François BAYROU n’a fait que des déclarations qui n’ont été suivies d’aucune proposition. Mais où sont donc les amendements tant attendus de Monsieur BAYROU ? Après avoir défié le Nouveau Centre de traduire concrètement ses engagements, je constate que François BAYROU n’a déposé que 7 sous-amendements dont 1 sur un amendement Nouveau Centre. C’est le constat d’échec de sa démarche incantatoire. » 

    Il y a une imposture derrière cette déclaration :
    - ce n'est pas une vraie règle d'or qui va être inscrite dans la constitution mais seulement un objectif d'équilibre pluri-annuel. Rien à voir avec un budget en équilibre chaque année.
    Et pour la proportionnelle, les Socialistes la demandent déjà (alors que Nouveau Centre y a renoncé sous la pression des députés UMP).
    Il y a une manière de présenter l'information pas tout à fait objective...

    Pour ma part, je suis très déçu par le Nouveau Centre, dont j'espérais au moins un effort pour peser sur la majorité. Or, le Nouveau Centre n'a pas même essayé et accepte de voir les grands principes du projet présidentiel de l'UDF être complètement galvaudés.

    Abandon de la proportionnelle, équilibre budgétaire à l'économie (sans jeu de mots...). Je ne souhaite pas l'échec de la stratégie du Nouveau centre, et j'aimerais, au contraire, que le Nouveau Centre pèse, mais je constate son échec. 

    Quant aux reniements, Maître Rembrandt a su avec art en rendre l'expression saisissante dans un tableau à propos d'un certain Pierre... 

    Et puis voilà également la pensée que Charles Baudelaire prête à ce même Pierre :

    -Certes, je sortirais, quand à moi, satisfait
    D'un monde où l'action n'est pas la soeur du rêve ;
    Puissé-je user du glaive et périr par le glaive !

  • Delanoë le libéral

     Bertrand Delanoë se déclarant libéral, c'est à mourir de rire ! son libéralisme résonne davantage avec un écho libertaire reconverti au socialisme gestionnaire qu'avec les accents d'un Tocqueville ou d'un Montesquieu qu'il invoque à l'appui de ses dires. Maintenant, il va falloir qu'il montre son courage politique, et ça, cela va être autre chose, parce que Bertrand Delanoë, il ne sait pas ce que c'est que de prendre des coups.

    Voilà quelqu'un qui se réclame de Jospin. Or, Jospin, s'il n'a rien d'un gauchiste, n'en représente pas moins exactement le socialisme que je rejette et qui m'a fait un jour fuir loin du vote PS : l'archétype de la bonne conscience, le "faites ce que je dis, pas ce que je fais", le socialisme bon teint de la techno-structure de l'éducation nationale, la dénégation permanente du ressenti des petites gens, sans cesse renvoyées à de prétendus fantasmes ; une adhésion à l'économie de marché qui ne s'assume pas clairement; un rapport malsain à l'argent et à l'économie en général ; des mesures prises en catimini ; l'arrogance et la certitude d'avoir toujours raison ; 

    Evidemment, je préfère un Delanoë se réclamant du libéralisme que du trottskisme, mais je ne manquerai pas de le rappeler à la doxa libérale, ici-même, chaque fois qu'il y dérogera, et je pense que les dérogations seront la règle générale.

    Voici ce que Delanoë a exactement déclaré :

    «Le libéralisme est à la liberté ce que la république est à la démocratie, une forme supérieure d’évolution. Je suis libéral. La droite d’aujourd’hui ne l’est pas. La gauche doit se réapproprier, avec fierté, et le mot et la chose. […] Si les socialistes du XXIe siècle acceptent enfin pleinement le libéralisme, s’ils ne tiennent plus les termes de "concurrence" ou de "compétition" pour des gros mots, c’est tout l’humanisme libéral qui entrera de plein droit dans leur corpus idéologique.» 

    Cela me fait assez rigoler, quand je vois qu'il invoque, à travers son titre, Danton.  Or, lisons la biographie de Danton, et on voit bien que cet individu, est un pré-socialiste. Un homme qui, tout en faisant de violentes déclarations enflammées, face aux Jacobins, avait des accointances avec les orléanistes. Un individu qui n'a cessé d'attaquer Lafayette, un homme droit et modéré. Un homme qui se faisait payer par la cour, et  payait les révolutionnaires de mots : ça, il savait le faire. Tout en attaquant la monarchie de l'intérieur.

    Danton était un montagnard, pas un girondin, même s'il tenta de réconcilier Montagne et Gironde. Ce n'est certainement pas un libéral, et, sur le fond, cela ne m'étonne pas que Delanoë l'ait pris pour référence implicite. 

    A propos  de la proposition d'alliance de Royal à Bayrou, il écrit :

    «On pouvait s’adresser aux électeurs de Bayrou du premier tour, montrer dans la transparence, lors du débat, les points d’accord et de désaccord. Mais renverser les alliances, c’est autre chose. […] Est-ce bien sérieux de concevoir une alliance allant du centre à l’extrême gauche ? C’est sympathique. Mais il faut un minimum de cohérence.» 

    Il a la mémoire courte : Rocard, l'un de ses mentors, a été l'un des premiers à appeler à cette alliance. Pour le reste, je suis d'accord avec lui : une alliance qui va de l'extrême-gauche au centre n'a pas de sens. Sauf que lui a choisi l'extrême-gauche...Très libéral, comme choix...

    Bref, la seule chose que je lui concède, c'est son jugement sur Sarkozy :

    «Quant au sarkozysme, ce bonapartisme modéré par la désinvolture […], il est profondément antilibéral. […] Sarkozy n’est pas libéral, il est conservateur. Il l’a prouvé à plusieurs reprises : étatiste, protectionniste, il impose à tous les échelons l’omniprésence d’un Etat que, dans le même temps, il désarme.»

    C'est vrai. Mais lui-même, à la mairie de Paris, impose la municipalité à tous les échelons de la vie parisienne. Bref, wait and see. Je serai vigilant. 

  • Règle d'Or, pipeau d'or...

    Je me demande ce qu'il va rester des mesures que le Nouveau Centre se glorifiait de faire inscrire dans la constitution. La Règle d'Or qui se définit par le refus de présenter un budget en déséquilibre , sauf dépenses d'investissement, finit en eau de boudin dans le dernier amendement proposé par Gilles Carrez.En effet, il n'est plus question d'équilibre des finances, mais de lois s'inscrivant dans un objectif d'équilibre. Autant dire que c'est du flan, il n'y a aucune obligation derrière un tel effet d'annonce.

    Et puis comme cela ne s'appliquera qu'en 2012...

    S'ajoute à cela que le Nouveau Centre a officiellement renoncé à l'introduction de la proportionnelle, même à dose homéopathique, dans la constitution.

    En fait, l'UMP n'a strictement rien concédé : pas de proportionnelle au sénatoriale, et pas davantage aux législatives. Pourtant, ces points seraient favorables au Nouveau Centre, autant qu'au MoDem.

    Ce que je constate, c'est l'échec de la stratégie du NouveauCentre qui n'obtient finalement aucune de ses demandes.

    C'est dommage, car sur le principe de l'équilibre des comptes, je trouve le raisonnement de Charles de Courson très sain :

    "Chacun doit assumer ses choix: si je veux faire des milliards de dépense, je lève les recettes correspondantes", a-t-il estimé. "Et de même pour les ultra-libéraux" partisans des baisses d'impôts: "dans ce cas, ils doivent aussi couper dans les dépenses".

    François Bayrou a apparemment les mêmes doutes que moi sur ces amendements. Voilà sa réaction...

    "Si nous voulons écrire dans la constitution que les déficits devront être désormais bannis sauf accident, il faut l'écrire sous cette forme et de manière transparente. Tout le reste, c'est de la ruse"

     

  • Congrès du Nouveau Centre, les à-côté

    Mon compte-rendu ne serait pas complet si je ne précisais pas tous les à-côtés du congrès, parfois drôles, parfois surprenants. Bref, toutes les choses dont je n'ai pas encore parlé.

    Patience et bonne humeur des militants

    S'il y a bien une chose qui est inaltérable, c'est la patience des militants néocentristes : le TGV avait une heure 30 de retardà l'aller. Le soir de l'arrivée, il a fallu attendre 1h30 du matin pour réintégrer les hôtels, et patienter 40 minutes debout dans le bus pour finir la soirée. Eh bien, pas une protestation et de la bonne humeur...

    Conversations dans le TGV (aller)

    A l'aller, personne n'ayant repéré qui j'étais, tout du moins les deux premières heures, j'ai déployé antennes et radars pour capter les conversations autour de moi. En fait, les néocentristes ont surtout évoqué les OGM, l'UMP, mais...pas une fois le Nouveau Centre ! en deux heures, je n'ai entendu à aucun moment prononcer le mot nouveau centre et pas davantage ceux des élus néocentristes. Evidemment, je n'ai sans doute pas tout capté, mais, cela m'a tout de même étonné.

    Organisation

    Sur l'organisation, franchement, c'était carré. Accueilli d'emblée par une blonde pulpeuse à la gare de Lyon. Cela donne envie. Euh, d'adhérer, je veux dire :-) évidemment, cela m'a mis de bonne humeur, et, en fait, il y a eu en permanence un staff de militants qui géraient très bien l'organisation et les aléas d'une telle entreprise.

    Le buffet et la salle de presse, le samedi...chomp, miam, goinfr, piffr...mchomp, hmm ? scusez, j'ai la bouche pleine...

    Bon, en fait, pas vraiment, c'est le moment où je tapais mes billets, et du coup, une meute de morfales s'est abattu sur le buffet. Quand je suis arrivé, il ne restait plus que les épluchures de charcutaille et les peaux d'orange et de banane ;-( Heureusement, il y avait la salle de presse :-)

    Convivialité

    Champagne à l'aller, pique-nique improvisé au retour : j'ai été gâté. Les militants néocentristes sont partageurs et de joyeux drilles. Particulièrement dans la section du 14ème arrondissement de Paris. Sympathies à Pierre, Laurent, Freddy, et tous les autres. Tiens, en parlant de Freddy, j'ai failli avoir une attaque d'apoplexie en discutant école publique avec elle ; j'ai cru qu'il y avait un sous-marin communiste qui s'était réfugié au Nouveau Centre. En fait, c'est une ancienne RPR tendance gaulliste-social. A côté d'elle, sur l'école, j'avais l'air d'un ultra-libéral, moi...

    Laurent, lui, il avait trouvé une occupation : il avait un GPS portable, et il calculait la vitesse exacte du TGV et la distance par rapport à Paris avec...pfffui : ça chauffe les neurones, au Nouveau Centre !!! Au passage, j'ai pu constater au retour qu'il avait une culture littéraire impressionnante, tout en étant informaticien. On a eu des conversations passionnantes sur les textes bibliques.

    Plus loin, ça rigolait tout ce que ça pouvait en évoquant le doux souvenir des réceptions gargantuesques du défunt RPR. A ce sujet, d'ailleurs, si au MoDem, il y a beaucoup de militants venus de la gauche, au NC, il y en a un bon paquet aussi qui viennent de l'UMP. J'en ai entendu un qui expliquait avoir déchiré sa carte de l'UMP avant d'adhérer au Nouveau Centre.

    Sauvadet

    Le porte-parole du groupe centriste m'a bien fait rigoler. Dans son discours, il a pesté contre la presse, expliquant qu'il en avait assez qu'on désigne les néo-centristes comme les ex-UDF ralliés à Sarkozy, voire comme les traîtres. Z'ont les oreilles qui sifflent, les néocentristes. Apparemment, il était vraiment vexé. Clairement, il aspirait à ce que cette image qui leur colle à la peau (fallait pas signer une certaine tribune...) s'amenuise afin que le Nouveau Centre apparaisse comme un vrai parti. Des difficultés à exister, quoi, au NC...Il en a profité pour faire la leçon à Bayrou sans le nommer, en expliquant que c'était commode de se placer en commentateur de la vie politique attendant un destin, refusant de prendre ses responsabilitéset distribuant les bons points... Il a estimé, peu avant, ne pas avoir de leçon d'indépendance à recevoir. Il a justifié son propos en déclarant qu'une indépendance qui n'est pas mise au service de la France conduit à l'isolement.

    En même temps, il a situé le Nouveau Centre entre une droite conservatrice et une gauche sans projet. Il a plaidé pour la diversité, qui, pour lui, n'est pas l'adversité. C'était bien la peine, vu le renoncement du NC à la proportionnelle...Et puis il aurait bien fait de dire ça à Hervé Morin, l'homme qui somme les sénateurs centristes de choisir un camp...

    Il a également dressé un bilan inquiétant de la France, tout en soulignant ses forces, et noté que la capitalisme et la croissance s'étaient déplacés vers l'Asie.

    Jeunes centristes

    Leur vice-président m'a dit qu'il adorait le blog de Quitterie Delmas. Enfin, au moins la présentation du blog... Eux aussi ils ont de mignonnettes militantes :-)  Sur 7 000 militants (mais en fait, j'ai entendu une adhérente me dire que ce serait plutôt aux alentours de 5 000 à 6 000) il y a 1 000 jeunes centristes.

    Le sens des mots

    Je ne suis pas sûr de savoir si c'est Morin, Sauvadet, ou Viger qui l'a dit. Plutôt Sauvadet, je pense. Celui qui a parlé a évoqué la nécessité de ne pas galvauder les mots en les connotant péjorativement, notamment en retournant leur sens. Il a évoqué les mots "réforme" et "libéralisme" entre autres. Mouais. Et les idées ? la règle d'or ? la proportionnelle ? les niches fiscales (le crédit d'impôt pour les emprunts dans la loi TEPA s'est transformée en incitation fiscale à la propriété lors de mon entretien avec J-C Lagarde) ? Beau discours, mais...dans la pratique...

    Elections internes

     40% de participation, d'après ce que j'ai compris.De nombreux militants néo-centristes semblaient supris et déçus. Moi, je trouve au contraire, que pour une élection de parti, ce n'est pas si mal.

    Valérie (Sachs) était présente en observatrice (centriste indépendante). Elle n'a pas adhéré au Nouveau Centre, ni avant, ni après. Je pense qu'elle a développé une forme d'allergie certaine à tout appareil de parti, quel qu'il soit. Comme pas mal de centristes aujourd'hui, elle reste dans une sorte de no man's land centriste...Nous avons échangé nos impressions. Pour moi, elle est symptômatique de l'atomisation de la famille centriste : le mot est de Sauvadet. Elle est symptômatique, parce qu'elle pourrait travailler indiféremment avec le MoDem, le Nouveau Centre, les Centristes de l'UMP, et certains socialistes sociaux-démocrates (une vraie centriste, quoi...).

    J'ai sans doute oublié des choses, mais je commence à fatiguer à fouiller mes notes, moi...je crois que ce sera tout pour ce congrès de Nîmes.

  • Les 3 B aux européennes, pourquoi pas M.Baylet ?

    Jean-Michel Baylet a proposé pour les européennes une alliance entre radicaux de gauche, MoDem, et radicaux valoisiens : pour ma part, je suis très favorable à cette idée, et je l'accueille avec beaucoup de satisfaction.

    Nous avons, en effet, beaucoup à partager, des valeurs communes, et un sentiment pro-européen très profond.

    Les 3 B, c'est Baylet, Bayrou, Borloo, et ça me plaît bien. J'espère que radicaux de gauche et radica&ux valoisiens vont accueillir cette idée avec intérêt, et je pense que nous serons nombreux, au MoDem, à être partant pour cette alternative.

    Il nous faudra en revanche travailler sur un programme commun pour l'Europe...