Ok

En poursuivant votre navigation sur ce site, vous acceptez l'utilisation de cookies. Ces derniers assurent le bon fonctionnement de nos services. En savoir plus.

- Page 4

  • Rigoler avec CSP

    Les habitués de la blogosphère connaissent certainement le célébrissime CSP, repère de gauchistes s'il en est, mais ils ignorent peut-être l'existence de son frère jumeau honteux et caché, CSP. Ce dernier vient d'ailleurs de rejoindre l'Échiquier (Nom d'un blogueur, il faut que je mette à jour la liste, il y a eu quelques nouveaux arrivants depuis peu...).

    Alors j'ai un jeu amusant : comment distinguer une belle d'un bonne branlée ? Mais bon, il y a plus difficile encore : comment savoir, si ça, ce n'est pas de l'amour , ou si ça en est ? :-D (j'espère que je ne me suis pas emberlificoté dans les liens, avec ces deux-là :-) )

    Et puis finalement, on ne sait pas, avec nos deux compères, s'il faut le faire, ou ne pas le faire... En tout cas, je ne sais pas quelle sera le terme de ce joyeux compagnonnage, mais il ne saurait, à l'évidence, être terne :-)

    Voili-voilou, ce sont les découvertes de mes dernières explorations blogosphériques...Je vous recommande une lecture autrement plus exhaustive que mes quelques exemples pour vous faire une idée plus claire de la chose. Attention à ne pas renverser la thermos de café opu la pinte de bière en roulant de rire sous le clavier, au fait :-D

  • Sylvie Goulard aux affaires économiques et monétaires du Parlement européen

    Goulard.jpgSylvie GOULARD, eurodéputée MoDem/ADLE,  a pris ses fonctions cette semaine lors de la première session plénière du Parlement européen à Strasbourg. Elle siègera en qualité de titulaire à la Commission des Affaires économiques et monétaires (ECON) qui a un rôle décisif à jouer pour remédier aux désordres des marchés financiers et sauvegarder l'Euro. Elle y exercera le rôle de "coordinateur" pour son groupe politique, rôle qui consiste à coordonner les positions des parlementaires et à les porter vis-à-vis de l'extérieur.


    Sylvie GOULARD siégera également en qualité de suppléante à la commission de l'Agriculture et du développement rural (AGRI) décisive pour la circonscription Ouest. Conformément à ses engagements de campagne, Sylvie GOULARD a installé le 9 juillet dernier, un réseau de « correspondants européens » sur l'ensemble de la circonscription Ouest. Pour la plupart candidats à ses côtés lors des élections européennes, ces correspondants de proximité permettront tout au long de la mandature, dans les treize départements de la circonscription, de maintenir le lien constant entre les citoyens et leur députée européenne. Certains d'entre eux suivront également des dossiers thématiques tels que, par exemple, la pêche ou l'environnement.


    Pour en savoir plus, rendez-vous sur le blog du MoDem de Pornichet (je leur ai repris l'information).

  • Internet électrique, c'est possible ?

    Lepage.jpgJe poursuis ma lecture du livre de Corinne Lepage, Vivre autrement, un ouvrage passionnant, et j'en suis arrivé au chapitre II, une société de transition. Elle imagine pour l'électricité un modèle de développement que je trouve très intéressant. L'essor des énergies renouvelables donne la possibilité à de nombreux foyers de produire eux-mêmes leur énergie, énergie qui peut être convertie en électricité. Elle imagine donc que se constitue une sorte d'Internet de l'électricité par lequel les citoyens pourraient mutualiser leur production, la rediriger, l'échanger et/ou la revendre. Simplement, elle observe que cela va complètement à l'encontre de notre modèle de centralisation, particulièrement prégnant en France, mais plus généralement à la base de notre développement économique.

    Bien évidemment, les Régions pourraient ouvrir la voie dans ce domaine. D'après Corine Lepage, cela commence à se faire en Champagne-Ardennes. Je relevais ce matin l'extrait d'une note de Quindi qui faisait de l'énergie, de sa production et de sa distribution, un des axes majeurs du développement des Régions et donc des élections régionales.

    Nous pourrions bâtir avec le MoDem, un programme très ambitieux en ce sens. Évidemment, nous risquons ainsi de heurter frontalement les intérêts d'EDF, particulièrement pour ses projets nucléaires.

    C'est une vraie mine d'or, ce livre. Pour l'instant, je le lis, mais je ne vais pas manquer d'en faire une ou même plusieurs synthèses. Il y avait des propositions intéressantes dans le programme de Bayrou lors des présidentielles, mais le projet de Corinne Lepage est bien plus ambitieux et complet. J'espère que sa réflexion va venir enrichir le programme du MoDem, et je vais la prendre en compte pour la rédaction de l'article Énergie.

  • Écoute, doulce France, le chant de la dette dans le lointain...

    Inéluctablement, Nicolas Sarkozy et le gouvernement de François Fillon conduisent la France à la catastrophe. Nouvelles dépenses, nouveaux emprunts, nouvelles réductions d'impôts, renoncements à des recettes nécessaires. Avec leur action, nous avons un florilège calamiteux de ce qu'il ne faut pas faire. Je viens de lire le dernier billet d'Humeurs de Vache, et le moins que l'on puisse dire, c'est que la seule chose qui plane, actuellement, c'est le pouvoir et la France en état d'apesanteur financière pour reprendre ses propres mots.

    Supprimer la taxe professionnelle, réduire la TVA sur la restauration, supprimer la publicité à la télévision, instaurer la gratuité dans plusieurs musées, établir un bouclier fiscal disproportionné, en voilà des mesures désatreuses dont aucune n'avait un caractère d'urgence  et ne s'est d'ailleurs montrée efficace d'une quelconque manière.

    Le pire, c'est que nous devrons non seulement conserver un haut taux d'imposition mais en plus réduire le service public et la protection sociale si nous voulons nous en sortir. 2012-2017 va être un cauchemar pour la France. Nous nous acheminons à horizon 2017, au rythme actuel, vers un endettement de 90% du PIB et une charge de la dette qui sera devenue le premier poste budgétaire de l'État, devant l'Éducation et la Défense.

    Tout comme Humeurs de Vache, j'invite mes lecteurs à prendre connaissance de l'excellent rapport de la Commission des finances du Sénat.

    Voyons, j'ai encore quelques années pour tenter d'émigrer afin de ne pas grossir la horde à venir des miséreux en France, quand tout se paiera parce que les finances se seront effondrées, ou alors pour trouver l'idée géniale qui me rendra très riche, m'épargnant ainsi les soucis ordinaires des futures victimes sacrificielles.

    Je crois très franchement que Nicolas Sarkozy est le plus mauvais président de l'histoire de la 5ème république. Vraiment. Et pourtant, ce n'est pas faute d'avoir dans sa majorité des experts qui le mettent en garde.

    Les Français n'ont pas l'air de comprendre. Ils continuent à voter pour un parti qui va les mener à la faillite. L'UMP et son président ainsi que leurs alliés, sont désormais une menace pour notre pays. Tiens, une question que je me posais : à 90% de déficit du PIB est-ce que nous pourrons continuer à participer à l'euro ? les critères de convergences, c'est 60% et 3.0% de déficit budgétaire...

    Écoutons plutôt Philippe Seguin, Président de la Cour des Comptes, il nous trace la voie :

    Craignant que le fait de répéter que les caisses sont vides n'accrédite l'idée qu'elles sont inépuisables, M. Philippe Séguin a jugé que la dérive des finances publiques aurait des conséquences concrètes sur la vie quotidienne des Français, qui se verraient contraints de « payer plus pour rembourser plus », cependant que l'Etat serait amené à remettre en cause radicalement une grande partie des interventions et des politiques publiques. Le retour dans des délais relativement brefs à une croissance dynamique étant peu crédible, deux voies d'amélioration demeurent envisageables : la réduction des dépenses et l'augmentation des recettes, notamment par la réduction des niches sociales et fiscales. Si le défi peut paraître considérable, l'ampleur de l'effort à accomplir n'est pas exceptionnelle au regard des ajustements menés dans les autres pays de l'OCDE ou de mesures de redressement prises par la France au cours de son histoire.

    Voilà ce qui nous attend...

  • Régions, le prochain enjeu du MoDem

    Rien de tel que la lecture d'un de mes blogs favoris pour me ressourcer. J'avais bien vu que Quindi avait pris la parole, à la fin juin, pour analyser les perspectives politiques du MoDem, mais, ce qui m'a surtout intéressé, dans son billet, ce sont les lignes directrices qu'il dresse pour les élections régionales. Extrait.

    L’autre tendance lourde à intégrer pour le futur scrutin régional, décelable dès maintenant, est celui du positionnement du MoDem face aux problématiques purement régionales : la dévolution des pouvoirs aux régions, la promotion des identités régionales historiques, le rôle des communautés locales dans un ensemble régional, le développement des liens entre métropoles et régions (au delà du Grand Paris, et du le Grand Lyon il s'agit aussi d'organiser le Grand Marseille, le Grand Bordeaux, le Grand Lille, le Grand Nantes, etc.), le développement des infrastructures énergétiques, de transport, de connexion à haut débit, la remise à plat des plans de logements, la dynamisation de la rénovation du tissu éducatif, l'intégration des problématiques environnementales à une échelle cohérente, un plan de développement économique spécifique à chaque région sur la base d'un calcul d'opportunité à jour, en dynamisant les Fonds Structurels Européens, le rôle des régions dans un ensemble européen (Comité des Régions, Groupement Européen de Coopération Territoriale, Eurorégions,Eurodistricts, Assemblée des Régions d’Europe), etc. Tous ces axes doivent être développés au sein de conseils stratégiques, national et régionaux, ainsi que par le biais d’équipes programmatiques spécifiques à cette élection, qui sont encore à créer et à dynamiser. Dans cette optique, tout comme pour la problématique purement environnementale, le MoDem peut créer une dynamique par le biais d’alliances réalisées en amont, région par région, avec des forces participant à l’Alliance Libre Européene (ALE, groupe politique européen constitué de parti régionalistes) dont La Ligue Savoisienne, le Mouvement Région Savoie, lePartit Occitan, l’Union Démocratique Bretonne,  l’Union du peuple alsacien, le Parti de la Nation Corse, Unitat Catalana)

    Ces mouvements régionalistes et autonomistes (mais ne cherchant ni l’indépendance et ne sanctionnant aucune forme de violence politique) sont tous des fédéralistes européens, ils sont tous compatibles avec les valeurs environnementales, ils sont de centre gauche, de centre droite, ou indépendants. Ils siègent au Parlement Européen avec le groupe des Verts (Groupe Verts / ALE). C’est ce qui rend justement une alliance du MoDem avec ces partis logique (elle existe déjà au sein du PDE entre le MoDem et le PNV basque espagnol), tant à l’échelle de la gestion régionale, que de la gestion européenne (leurs alliances ponctuelles avec l'UMP, le PS ou les Verts ne les rendent pas incompatibles avec le MoDem). L’atout non négligeable du MoDem, est celui de pouvoir leur offrir, à terme, une place dans toute future majorité gouvernementale, ainsi qu’un espace législatif éventuel, moyens auxquels se refusent généralement l’UMP et le PS. Cela serait inédit à cette échelle en France, mais fait pourtant partie de la politique quotidienne des pays qui nous entourent, notamment, l’Espagne, le Royaume-Uni, l’Allemagne et l’Italie. Cela permettrait d'harmoniser des alliances locales, régionales, nationales, et européennes.

    Les alliances avec les régionalistes,c 'est une bonne idée, d'autant que le MoDem et Bayrou ont toujours été en pointe quant à l'identité des régions. Mais c'est sur les problématiques régionales que Quindi excelle : on a là un concentré des questions sur lesquelles nous allons devoir nous pencher.

  • La malédiction d'Israël

    Je viens de lire un très bon article sur le blog Bondieuseries. Comme cela ne court pas les rues dès qu'il s'agit d'Israël, je ne résiste pas à l'envie d'en conseiller très vivement la lecture.

    Je le compléterais par quelques observations d'ordre géopolitique. Paradoxalement, actuellement, tous les éléments sont en place pour qu'une grande alliance israélo-arabe voie le jour au Proche-Orient. Enfin, presque...

    La plupart des pays arabes de la région voient avec une très grande inquiétude la montée en puissance de l'Iran. Ils savent d'une part que l'Iran va se doter tôt ou tard de la bombe atomique, c'est à peu près inéluctable, et puis surtout, pour la première fois depuis plusieurs siècles, un pays arabe est aux mains d'un pouvoir chiite : l'Irak. Je mets de côté la Syrie, parce que les Alaouites ne sont pas tout à fait des Chiites et parce que là-bas, le consensus en termes de pouvoir repose sur une alliance entre Alaouites et Sunnites.

    Les pouvoirs arabes en place voient d'un d'un très sale oeil cette configuration, et dans le secret des cabinets diplomatiques, on préfère de très loin l'ennemi israélien, qui après tout ne s'intéresse qu'à une toute petite portion de territoire à l'ogre persan aux appétits voraces.

    Parallèlement, en Palestine, il y a un pouvoir modéré : Abbas est prêt à négocier à condition qu'on lui donne quelque chose (et cela, hélas, les Israéliens en sont incapables !). Le Hamas, bien qu'utilisant des procédés terroristes, s'est toujours gardé d'exporter le conflit ailleurs qu'en Palestine et en Israël.

    Il y a des forces politiques qui pourraient accepter de négocier sérieusement en Israël : Kadima, le Meretz, les Travaillistes s'ils se resaississaient. Mais le problème, c'est que le pouvoir est aux mains de la droite dure et de l'extrême-droite.

    Et j'ai remarqué que chaque fois qu'une occasion historique se profilait là-bas, il y avait toujours un changement qui foutait tout en l'air. Il ne suffirait pourtant de pas grand chose pour enclencher un processus. Dégager les colonies (mais il faudrait déjà les arrêter) de Cisjordanie une bonne fois pour toutes, par exemple...

     

  • Stressé, moi ?

    Un article de Démocratix a attiré mon attention : il évoque le stress des blogueurs. Il renvoie en fait à un autre article, paru, lui, chez Rue89. J'y lis aussi bien dans l'un que dans l'autre beaucoup de choses intéressantes, certaines que j'ai rencontrées, d'autres qui m'étonnent. Mourir une souris à la main. Bon. Pourquoi pas, après tout : il faut bien mourir de quelque chose...

    C'est vrai, parfois, que je peux stresser pour quelques uns des motifs évoqués par Démocratix ou par Rue89, mais je pense que ce n'est pas spécifique aux blogs, et d'ailleurs, Démocratix inclut à raison les forums. Je pense que c'est plutôt le propre de la relation humaine. En réalité, un blogueur, jusqu'à un certain point, s'expose publiquement, fût-il dissimulé derrière un pseudonyme, et, à cet égard, est amené à devoir gérer une très grande multiplicité de relations humaines dans toute leur diversité. Tout dépend évidemment de l'influence, des enjeux et de la fréquentation du blog, ainsi que de l'attitude du blogueur face aux commentateurs.

    Le terme de stress recoupe certainement une large amplitude sémantique et avec, toute la palette des émotions de rejet. Est-ce un hasard si le plus fameux des blogueurs français a décidé, il y a un an, de cesser de publier sur son blog. L'ambiguïté, c'est que le blog, c'est à la fois un stress et une addiction. Il a tenu jusqu'à mars 2009, puis il a finalement ouvert un autre blog. Je crois qu'il en avait assez des histoires d'influence, de la concurrence, des jugements de valeur. Il aspirait simplement à discuter tranquillement avec son public, comme un britannique à l'heure du thé, c'est à dire dans la sérénité et en tournant un certain nombre de fois la cuillère dans sa tasse de thé. Sa synthèse, six années après, est d'ailleurs édifiante. Comme je ne veux pas troubler sa tranquilité retrouvée, je ne prononce pas son nom. Resquiescat in pace. Pas de pot, toutefois, wikio a fini par retrouver sa trace et a référencé son nouveau blog...

    Un autre blogueur fameux, contemporain du précédent, a trouvé à son tour la paix de l'âme en demandant son exclusion du classement wikio. Il va mieux maintenant. Tant mieux.

    Certains disparaissent apparemment corps et âmes pour ressusciter quelques mois plus tard. Sous un autre nom. Lassitude ? Fatigue ? Coup de pompe ? Déprime ? Allez savoir.

    Comme je suis respectueux de ceux dont les voix chères se sont tues, comme dirait Verlaine ( qu'est-ce que j'aime ce rêve familier), je ne dirai rien de ceux qui reposent à jamais dans le cimetière des blogs.

    Et moi alors ? Eh oui, puisque le Moi, c'est l'axe de rotation du Blog, ce petit monde autour duquel tout tourne. Comme Harpagon : je contemple mon graphe de visites, faisant retentir chacune d'entre elles comme autant de piécettes sonnantes et trébuchantes. Je surveille anxieusement mon wikio labs backlink, vérifiant à chaque heure l'éventuelle venue d'un nouveau lien. Et le 05 de chaque mois, j'attends le coeur battant le nouveau classement wikio.

    Non, sérieusement, vous le croyez ? En fait, ce qui me stresse, actuellement, c'est que je me suis juré de parvenir à écrire une mise à jour du programme du MoDem avant le Congrès programmatique de l'automne qu'a annoncé Marielle de Sarnez ; et j'ai la trouille parce que c'est un boulot de synthèse et de relecture phénoménal et que je sens bien que je n'y arriverai pas tout seul...

    Cela dit, quand je veux redescendre les pieds sur terre, c'est assez simple : je pense à tous ces pauvres gars et toutes ces pauvres nanas qui perdent tous les jours leur boulot alors qu'ils ont encore les traites de leur maison à payer et plusieurs enfants à élever. Et là, je me dis que je suis vraiment un privilégié de pouvoir stresser pour aussi peu. Et quand d'un regard, j'embrasse le vaste monde, je pense à tous ces enfants en Afrique, que de sinistres ordures transforment en machines à tuer et à torturer. Et d'autres qui sont enlevés et soumis aux facéties salaces de la lie de l'humanité. Et je me figure aussi l'angoisse de ces villageois qui savent qu'ils vont périr dans d'atroces souffrances parce que la haine ordinaire s'est infiltrée dans le coeur de tout un peuple. Je pense aussi à ces malheureuses femmes en Afghanistan et au Pakistan dont l'existence n'est plus qu'un long calvaire, à la merci des sautes d'humeur d'un taré fanatisé. Et là, je me dis à moi-même : ta gueule, pauvre con : si tu veux être anxieux, aie des angoisses pour quelque chose qui en vaille la peine.

     

  • Je conchie la Marseillaise !

    Ça faisait longtemps que j'avais envie de l'écrire. En fait, plus encore que Némo, vous l'aurez deviné, les sentiments que j'éprouve pour cette chanson révolutionnaire, sont peu amènes. Je dirais même que mes réflexions sur le sujet sont assez proches de celles de Roman. Il y a toute une mythologie autour du drapeau et de la Révolution qui ont le don de m'exaspérer. En réalité, il y a une date importante, pendant la Révolution, c'est la nuit du 04 août. C'est là que l'Ancien Régime décide, sous la pression conjuguée des idées qui circulaient depuis le début du siècle et du peuple, d'abolir une large part de ses privilèges.

    Le second point important, c'est la réforme du Droit. Le droit révolutionnaire a véritablement ouvert une nouvelle ère. Seule chose valable de la Révolution que Napoléon s'est empressé d'anhiler.

    Le reste à acouché de monstres, de crimes, de meurtres et d'infâmies. D'ailleurs, sans famine, sans crise économique (la Révolution a connu aussi ses titres faiansés avec les assignats de Law), il n'y aurait pas eu d'émeutes et donc pas de révolution. Le régime se serait doucement mais sûrement libéralisé et la France aurait évité bien des misères.

    D'ailleurs, partout où l'on a brandi par la suite la Révolution pour inspirer une révolte, cela a servi à établir des dictatures ou des semi-dictatures.

    Pour revenir à la Marseillaise, je n'ai aucune sympathie pour un hymne qui veut abreuver de sang la terre. C'était un bon chant de guerre en un temps où la France était menacée par des puissances étrangères, mais c'est un mauvais hymne national.

    Là s'arrête mon inimitié. J'aime mon pays, j'aime mon drapeau, et j'aime ma culture et ma langue. Je serais prêt (volontiers) à laisser tomber mon drapeau pour le bleu étoilé de l'Europe, mais jamais je ne renoncerai à ma culture et à ma langue.

  • Le Musée en Herbe victime de Delanoë

    Ce qui devait arriver arriva...Delanoë a décidé de supprimer brutalement 150 000 euros de subvention au Musée en Herbe à Paris. J'avais déjà évoqué les décisions étranges de Christophe Girard, adjoint à la culture du Maire de Paris et conseiller en communication du groupe LVMH, envers ce sympathique petit établissement culturel.

    En 2007, Delanoë a demandé au Musée en Herbe de dégager du Jardin d'Acclimatation. On sait très bien aujourd'hui, que cela a été une bonne aubaine puisque le Jardin d'Acclimatation a été amputé de plus de 11 000 m2 afin de permettre l'édification d'une fondation par la maison Vuitton (LVMH). On fait prétendûment place à la culture et dans le même temps, on vire un musée. Il était gênant, le Musée en Herbe : c'était le dernier concessionnaire à ne pas vouloir partir. Partout ailleurs, les consessions avaient été rachetées par LVMH.

    Le Musée s'est donc réinstallé sans aucune aide dans le 1er arrondissement dans un local bien plus petit. Je rappelle les objectifs de cette association (c'en est une).

    Depuis 1975, le Musée en Herbe présente des parcours-jeux sur l’art, spécialement conçus pour les enfants. Plus de deux millions d’enfants sont déjà venus visiter les expositions. Sa pédagogie originale basée sur le jeu et l'humour développe la sensibilité et la curiosité des enfants. Des jeux d'observation, d'imagination, d'identification leur permettent de découvrir les oeuvres d'art et les objets exposés favorisant ainsi la visite autonome des expositions. Le Musée en Herbe est géré par une association loi 1901, d’intérêt général. Subventionné par la Ville de Paris, l'Etat et la Région, il s'associe à des entreprises pour des actions ponctuelles.

    Parallèlement aux expositions, le Musée en Herbe fait également profiter les enfants de son savoir-faire grâce aux ateliers d’art plastique. Encadrés par un plasticien, les artistes en herbe explorent une oeuvre d’art et utilisent différents matériaux et techniques.

    J'avais assisté avec mes enfants à l'exposition interactive sur le peintre Bruegel et avait été très impressionné par la qualité de l'animation. Plus d'un an après, mes enfants s'en souviennent encore. Ils ont d'ailleurs précisieusement conservé le diamant d'Anvers offert à chaque enfant à l'issue du parcours.

    Le Musée en Herbe est menacé de disparition pure et simple. Il existe une pétition. J'invite mes lecteurs, particulièrement parisiens (et je sais que c'est plus de 20% de les lecteurs grâce à mon compteur de statistiques) à signer massivement cette pétition et à alerter leurs élus. J'aimerais par exemple interpeler Anne Hidalgo à ce sujet, mais aussi les autres composantes de la majorité de Bertrand Delanoë. Est-ce que les Verts se retrouvent dans cette décision ? J'aimerais avoir leur réaction.

    Le Musée en herbe est le seul musée pour enfant à Paris !

    J'ai signé la pétition.

  • Droit et liberté

    Je vais être synthétique au possible faute de temps. Claudio s'est récemment interrogé sur la nature de la liberté, se demandant s'il fallait ne la définir que par une simple absence d'interdits. Il répond par la négative en évoquant des discriminations et des dysfonctionnements assez caractéristiques de notre pays.

    Je ne suis pas sûr de le rejoindre. L'absence d'interdits est surtout une absence de limites. Ce qu'il me semble devoir dire, c'est que l'illimitation et la liberté ne sont pas synonymes.

    L'un des premiers à saisir le danger que représente philosophiquement l'argumentation de l'illimitation, c'est Platon dans le Philèbe. La mesure s'oppose à la démesure comme le limité s'oppose à l'illimité. Se définir selon une mesure, c'est échapper au cours insensé des plaisirs sans limites. C'est à l'aune de la mesure, et non de la démesure que s'accomplit la liberté.

    J'observe au demeurant que la même confrontation d'idées opposent relativisme et vérité. Nous n'en avons décidément pas fini avec le multiple et l'un chers à Platon...

    Mais pour revenir sur les exemples que donne Claudio, je ne suis pas certain de le suivre. Il n'y a là à mon avis pas grand chose à voir avec la liberté. Nous sommes plutôt dans le domaine de la justice et du droit. Et de toutes façons, rien n'interdit de transmettre une profession de manière héréditaire. En ce qui concerne le jeune homme venu des cités, j'aimerais avoir connaissance de TOUS les paramètres. Quel est son niveau de langage, a-t-il l'accent des cités, quelle est sa tenue vestimentaire, par exemple. Le fait est qu'il ne dispose pas de tous les codes qu'a inculqué naturellement ou presque l'ingénieur à son fils. Mais ça, c'est un problème d'éducation, pas un problème de liberté. Si vraiment on veut essayer de combler ce fossé, on peut essayer d'enseigner ces codes à l'école ou ailleurs, sachant que l'école ne pourra jamais remplacer complètement la famille.