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  • Nicolas Sarkozy a-t-il la grippe A ?

    Eh oui ! Hypothèse folle, mais, pas si folle que cela en fin de compte. Ceci pourrait expliquer cela, non ? Avec toutes ses recnontres internationales, finalement, il est fortement exposé ! D'ailleurs, Nicolas Sarkozy a rencontré Gordon Brown à Évian puisqu'il y a eu là-bas un sommet franco-britannique le 06 juillet dernier. Idéal pour une période d'incubation. En plus, il y avait plein d'Anglais là-bas, et, on le sait, l'Angleterre est le pays le plus contaminé du monde par la grippe porcine !

    Et les jours de repos qu'on lui conseille, forcément, ça correspond à la convalescence d'une grippe A ! Fortiche, l'hérétique non ? D'où l'intervention récente et médiatisée de Bernard Debré pour affirmer que la grippe A n'est qu'une petite gripette. Il ne faut pas affoler les Français. Tout cela est un plan concerté, évidemment. Bernard Debré fait son annonce, comme ça, une fois le pot aux roses découvert, et j'avoue avec fierté avoir ouvert la voie, il n'y a pas de panique généralisée au sein du bon peuple français. Non, à l'évidence, Nicolas Sarkozy est une nouvelle victime du fameux virus H1N1 !

    Ho, axer tout son raisonnement sur ces faits pourrait être hasardeux, certes, mais ce n'est pas le genre de la maison, on le sait :-)

  • Michael Jackson avait-il du nez ?

    Je vous jure, dans quel monde vivons-nous...Il paraît que Michael Jackson n'avait plus de nez...Ah bon ? Moi, j'ai toujours trouvé qu'il avait au contraire du pif...Bon, c'est à prendre avec des pincettes, voire du coton, cette information-là, étant donné sa source :-)

    Une ancienne gouvernante de la star aurait témoigné sur le sujet : Son nez a toujours été un problème. Il portait du plâtre autour pour le soutenir (…) Il avait un pot avec des faux nez et de la colle. Il disait que c’était des déguisements mais beaucoup était similaire à son nez.

    Je n'exclus toutefois pas que cette histoire soit un faux-nez, sait-on jamais...Mais, si ce n'est pas le cas, alors on peut dire que celui qui l'a dénichée a eu le nez creux. A moins qu'il ne soit tombé nez-à-nez avec la star de son vivant. Moi, je dis tout de même que cela sent le hoax à plein nez, ce scoop-là. A vue de nez, comme ça, je tendrais à penser que la gouvernante a trouvé le bon filon pour se venger de MJ : elle devait certainement l'avoir dans le nez. Alors la moutarde lui est probablement montée au nez. A moins qu'elle ait eu un verre dans le nez. Possible aussi. Quoiqu'il en soit, beau pied de nez final, in fine...

  • L'échiquier ouvre un blog

    Chers membres de l'échiquier, mais aussi chers lecteurs de ce flux, l'Échiquier ouvre un blog officiel. Il est accessible en ligne à l'adresse suivante :

    http://echiquier-flux.blogspot.com/

    Ce blog est le blog de tous les participants au flux. J'essaierai de reprendre des articles de chacun des membres du flux et d'y faire des commentaires de temps à autre. N'hésitez pas à l'ajouter à votre blogoliste...

    Voici la liste de tous les blogs participants :

    Ceci donne un total de 30 blogs. L'Échiquier demeure ouvert à quiconque souhaite postuler pour participer au flux.

  • Valls devrait lire l'hérétique

    Décidément, au parti socialiste, j'ai toujours trouvé qu'ils n'étaient pas au point avec l'économie capitaliste. Manuel Valls est persuadé que l'ouragan capitaliste de Schumpeter accouche d'une création destructrice. Mais non, Manuel, Régis Soubrouillard a raison : c'est une destruction créatrice, voyons ! C'est bien la peine d'avoir lu Capitalisme, Socialisme et Démocratie et d'en avoir rendu compte en plusieurs notes ici. Donc, petit rappel :

    L'ouverture de nouveaux marchés nationaux ou extérieurs et le développement des organisations productives, depuis l'atelier artisanal et la manufacture jusqu'aux entre­prises amalgamées telles que l’U.S. Steel, constituent d'autres exemples du même processus de mutation industrielle - si l'on me passe cette expression biologique - qui révolutionne incessamment  de l'intérieur la structure économique, en détruisant con­ti­nuellement ses éléments vieillis et en créant continuellement des éléments neufs. Ce processus de Destruction Créatrice constitue la donnée fondamentale du capita­lisme : c'est en elle que consiste, en dernière analyse, le capitalisme et toute entreprise capitaliste doit, bon gré mal gré, s'y adapter.

    En deuxième lieu, puisque nous avons affaire à un processus organique, l'analyse du fonctionnement d'un élément spécifique de l'organisme - par exemple, d'une entre­prise ou branche distincte - est, certes, susceptible d'élucider certaines particularités du mécanisme, mais non de conduire à des conclusions plus générales. Chaque mouvement de la stratégie des affaires ne prend son véritable sens que par rapport à ce processus et en le replaçant dans la situation d'ensemble engendrée par lui. Il im­por­te de reconnaître le rôle joué par un tel mouvement au sein de l'ouragan perpétuel de destruction créatrice - à défaut de quoi il deviendrait incompréhensible, tout com­me si l'on acceptait l'hypothèse d'un calme perpétuel.

    Et puisque Valls cite Schumpeter pour justiffier le rôle de la gauche et (horresco referens !) le blairisme comme modèle, je le renvoie à un autre de mes commentaires sur l'ouvrage de Schumpeter. Le seul fondament valable de toute économie sociale, c'est le capitalisme.

    Extrait de ma note d'alors :

    Schumpeter observe ainsi que contrairement à une idée reçue, en système capitalisme, les riches ne deviennent pas plus riches tandis que les pauvres deviennent plus pauvres. Certes, dans notre France du XXIème siècle, les écarts se sont accrus, mais, non parce que les pauvres sont devenus plus pauvres, mais parce que les riches le sont devenus en proportion plus vite que les pauvres. Les Marxistes, n'osant plus s'exprimer en valeur absolue, désormais, choissent des parts relatives pour tenter de démontrer l'immoralité des affreux capitalistes. La méthode a fait long feu, et les faits sont obstinés. Schumpeter avait raison,  et il n'est pas possible de se soustraire à l'implacable réalité ni de la tordre pour essayer de lui faire dire ce qu'elle ne peut dire.

    Il remarque également que les reflux réguliers de l'économie capitaliste correspondent simplement au renouvellement des structures industrielles et sont généralement suivis d'une avalanche de biens de consommation à bon  marché. Pour qui douterait de la pertinence actuelle de cette analyse, il suffit de considérer l'apparition de l'informatique au début des années 70 et ce qu'il s'est ensuivi.

    Il est de bon ton aujourd'hui de vouer aux gémonies le capitalisme. Nos sociétés repues de biens de consommation et de bien-être ne savent pas se montrer reconnaissantes envers leur bon serviteur. Les chiens mordent la main de leur maître. Ceci me fait penser à mai 68 : trop nourris, trop riches, trop bichonnés, il devenait possible de s'en prendre à la société de consommation. Ce sont les mêmes qui en ont profité plus que tout autre par la suite.

    Pour revenir à Valls, s'il croît que le blairisme est l'avenir du socialisme en France, alors on est vraiment mal barré. Je crois que le blairisme, c'est ce que je déteste le plus dans le socialisme.

    Je ne me reconnais pas du tout dans l'analyse qu'en donne Régis Soubrouillard :

    Tentant d’apporter un nouveau souffle à son parti, l’éléphanteau Valls n’a pas trouvé mieux que d'en appeler à Anthony Giddens, l’inspirateur du blairisme, la troisième voie, soit l’expérience gestionnaire la plus efficace du capitalisme. Cette gauche de l’adaptation, d’inspiration libérale qualifiée par le politologue Ernst Hillebrand de « centro-technocratisme »  qui va à l’encontre de tous les fondamentaux de l’identité historique de la gauche s'est pourtant révélée une impasse.

    Mais non voyons : ce n'est ni du libéralisme, ni du capitalisme. C'est une sorte d'assistanat adapté à l'économie de marché, mâtiné de discours et de pratiques réactionnaires (par exemple s'en prendre aux adolescentes qui sont enceintes). Blair, ce fut en Angletette le début de la politique du spectacle et du mensonge (chômage masqué, déficits galopants, alignement inconditionnel sur l'Amérique Bushiste, peopolisation). Je ne parle pas de son admiration pour Margaret Thatcher ni de ses contacts étroits avec le magnat de la presse le plus populiste du monde anglo-saxon, Robert Murdoch.

    Si c'est tout ce que la gauche peut proposer aujourd'hui, elle peut aller se rhabiller, ce n'est pas la peine...

  • Grippe A, le MoDem analyse la préparation de la France

    1249609797.jpgEh bien moi qui m'offusquais de l'absence de réactions des partis politiques sur l'évolution de la grippe A, je viens de faire une découverte : Jean-Jacques Jégou, Sénateur du Val de Marne et trésorier du MoDem, un fidèle de Bayrou, vient de rendre public il y a deux jours, un rapport extrêmement complet sur la gestion de la pandémie grippale. Il ne s'est pas intéressé aux aspects scientifiques, il eût alors fallu auditionner beaucoup d'experts médicaux et il ne s'en sentait pas la conséquence, mais à la gestion des stocks de médicaments ainsi qu'à leur distribution.

    Le but de votre rapporteur spécial n'a pas été d'apprécier la qualité scientifique des choix stratégiques opérés dans la constitution du « stock national santé », ce qui aurait nécessité le concours d'experts scientifiques et aurait davantage relevé des compétences de fond des rapporteurs pour avis. Mais il a été d'en évaluer la gestion logistique - c'est-à-dire les modalités d'acquisition, de stockage, de recensement et de renouvellement - au regard de deux notions : « la bonne administration » et l'efficience. Autrement dit en quoi la mise en place de l'EPRUS constitue-t-elle un progrès par rapport à la gestion précédemment assurée par la direction générale de la santé (DGS) ? Dans quelle mesure l'optimisation des moyens financiers alloués à cet établissement est-elle assurée ?

    Il faut savoir qu'en France, c'est un organisme, l'Établissement de Préparation et de Réponse aux Urgences Sanitaires (EPRUS) qui a pour mission la gestion administrative et financière de la « réserve sanitaire » ainsi que la gestion des stocks de produits de santé constitués en cas d'attaques terroristes ou de pandémies.

    Jean-Jacques Jégou s'était appuyé sur une note du Haut Conseil de la Santé Publique du 05 septembre 2008 qui estimait probable à court terme, sans pouvoir pour autant en prévoir exactement le moment, une pandémie de grande ampleur. Ils ont eu du nez. Sur le moment, c'était plutôt le SRAS (virus H5N1) et non la grippe porcine (virus H1N1) qui les avait amené à de telles conclusions.

    En somme, la lecture du rapport fait un état des lieux et donne des préconisations pour faire face efficacement à une pandémie majeure.

    Ce que j'ai retenu du rapport c'est la forte dispersion des stocks et des centres de décision : plusieurs ministère ainsi que certaines collectivités territoriales ont constitué des stocks, sans que l'EPRUS en soit avisé. De plus, le partage des compétences et des responsabilités entre le ministère de la santé, l'AFSSAPS et l'EPRUS dans la gestion du « stock national santé » n'est pas clair : on ne sait pas qui doit faire quoi.

    Les sites de stockage présentent des conditions de conservation hétérogènes et le suivi précis de l'état des stocks est rendu complexe par l'outil informatique actuel, non relié aux systèmes d'information des prestataires de l'EPRUS.

    Quelques précisions sur le Stock National Santé :

    A la suite des attentats survenus en septembre 2001 aux Etats-Unis et des alertes à l'anthrax, la France a procédé à l'achat de stocks d'antibiotiques (fluoroquinolones), d'antidotes (cyanokits, contrathion), d'iode stable, de vaccins antivarioliques et de matériel d'injection (aiguilles, petit matériel dédié). Dans le cadre du plan de prévention et de lutte « Pandémie grippale », le ministère de la santé a constitué un stock important d'antiviraux (Tamiflu, Relenza, Oseltamivir non conditionné), de masques de protection FFP215 pour les professionnels de santé et de masques anti-projections dits chirurgicaux destinés à être portés par les malades pour protéger leur entourage, ainsi que de plus petites quantités de vaccins prépandémiques avec le matériel d'injection correspondant. Quant aux épidémies récurrentes de méningites, des stocks de vaccins ont également été constitués (MenBVac, NeisVac, Ménomune).

    Le « stock national santé » a  été constitué au fur et à mesure de l'élaboration des plans et en fonction des solutions les plus rapidement disponibles, soit le plus souvent celles proposées par les laboratoires et les fournisseurs eux-mêmes ; - cette constitution précipitée et par sédimentation des stocks a eu pour principal effet une très grande hétérogénéité des sites de stockage pour un coût élevé : sites centralisés dans des établissements de l'Etat répartis entre plusieurs sites métropolitains ; stocks centralisés dans des établissements privés (laboratoires pharmaceutiques, dépositaires pharmaceutiques, entrepôts logistiques) ; stocks décentralisés (SAMU, hôpitaux)...

    Si le rapport observe qu'en apparence, la France fait partie des pays les mieux préparés, par exemple la France fait partie des trois seuls pays, outre le Royaume-Uni et les Pays-Bas, à avoir intégré dans son plan une évaluation de l'impact des antiviraux et des vaccins à travers l'organisation d'exercices de simulation, il n'en note pas moins que cette préparation demeure largement théorique.

    L'EPRUS a été mis en place, parce que son prédécesseur, la DGS, avait laissé entrevoir de nombreuses défaillances. Mais son fonctionnement n'a pas convaincu la Cour des Comptes qui estimait, le 13 octobre 2008, qu'en tout état de cause, la création de ce nouvel établissement ne pourrait résoudre, à elle seule, les difficultés rencontrées précédemment.

    L'EPRUS devait empêcher la prolifération des acteurs et des structures dans le domaine sanitaire (vous allez comprendre pourquoi en observant le schéma ci-dessous...)

    eprus.gifImpressionnant, non ? Ne cherchez pas à comprendre le schéma, j'ai renoncé. Mais une chose est certaine, c'est qu'avec une telle organisation, il est clair que l'efficacité en prend un coup, or, dans une pandémie, il faut pouvoir réagir dans l'urgence avec efficience...

    L'EPRUS n'est pas parvenu à corriger ce gros bordell (appelons un chat un chat) parce qu'à ce que j'ai compris du rapport, il a été mis en place dans la précipitation, sans cahier des charges ni définition claire de ses moyens et de ses missions. Et c'est cet organisme-là qui devrait en principe gérer les 94 millions de doses contre la grippe A  que Sarkozy a fait acheter à la France...

    Mieux, début 2009, l'EPRUS n'avait pas encore de locaux en propre !

    Pas de contrats d'objectifs ni de moyens, mais une liste assez lâche et une lettre de mission, voilà, en somme ce qu'est l'EPRUS jusqu'à aujourd'hui.

    Reste le positionnement de l'EPRUS par rapport aux différents acteurs, et là, le schéma ci-dessous va vous aider à mieux ne pas comprendre...

     

     

    Eprus2.gifImpressionnant, non ?

    Enfin, heureusement, avec l'apparition du virus H1N1, l'EPRUS a complété son recrutement, dispose d'un siège à Saint-Denis et est à peu près opérationnel pour ses missions les plus essentielles (toujours mal définies, toutefois).

    Jean-Jacques Jégou s'est également interrogé sur l'efficacité des produits stockés, et voici ce qu'il écrit dans le rapport :

    - Les produits stockés sont-ils efficaces ?

    Outre la question de la péremption de ces produits qui sera abordée plus loin dans le présent rapport, votre rapporteur spécial s'interroge sur plusieurs éléments.

    Certains interlocuteurs de votre rapporteur spécial ont, tout d'abord, attiré son attention sur l'efficacité relative à attendre du Tamiflu : d'une part, pour être efficace, le Tamiflu doit être prescrit dans les premières heures de la transmission de la maladie ; d'autre part, des résistances à ce produit ne sont pas à exclure. Ces cas seraient pour l'instant sporadiques, selon l'OMS, dans le cas du virus A/H1N163(*).

    S'agissant des antibiotiques, le ministère de la santé a indiqué à votre rapporteur spécial qu'il n'avait pas été jugé nécessaire de constituer des stocks particuliers, les disponibilités actuelles étant considérées comme suffisantes. Votre rapporteur spécial note cependant qu'il lui a été, dans le même temps, confirmé que la mortalité liée à une pandémie grippale tenait, pour l'essentiel, aux surinfections liées à la grippe.

    Quant aux masques, peu de modèles scientifiques ont, pour l'instant, étudié leur efficacité en raison notamment du manque de données les concernant en termes d'efficacité épidémiologique et d'acceptabilité par les patients.

    Votre rapporteur spécial s'interroge, enfin, sur le calendrier d'acheminement des nouveaux produits et équipements récemment commandés (masques et vaccins). En effet, alors que le « pic » pandémique est prévu pour cet automne, les masques FFP2 ne seront livrés qu'à hauteur d'environ 25 millions par mois entre juin 2009 et septembre 2010. Quant aux vaccins contre le virus A/H1N1, les livraisons seront échelonnées entre le mois d'octobre 2009 et le mois de janvier 2010, voire le mois de mars ou avril 2010 selon les capacités de production des laboratoires. Sachant que les deux injections nécessaires doivent être séparées de 3 semaines et que le patient n'est totalement immunisé qu'au bout de plusieurs semaines, votre rapporteur spécial s'interroge sur le risque d'une livraison tardive de certaines doses de vaccins et indirectement sur l'opportunité d'une commande aussi importante si une partie des doses ne peut être livrée à temps.

    Il serait assez long d'énumérer tout ce que dit le rapport, mais il me semble avoir mis en évidence dans cette note des points essentiels. Comprenons bien que l'aspect logistique est au moins aussi important que l'aspect scientifique : à quoi cela sert-il de mettre au point un vaccin s'il arrive trop tard ou qu'il périme ou qu'il n'est pas stocké en un endroit où il est facilement accessible ? Ou encore qu'il n'a pas été défini clairement qui doit le distribuer aux centres de soins et aux médecins ? Voilà le type de questions que s'est posé Jean-Jacques Jégou, et elles me paraissent fondamentales. Cela méritait d'être porté à la connaissance du grand public, d'où mon billet.

    Je m'étonne grandement que le site national du MoDem ne fasse pas état de ce travail d'une telle importance, et d'une très grande qualité, tout à fait essentiel par les temps qui courent, fait par l'un des siens  !!!

  • FAF-NPA, un partout !

    Une petite visite sur chez mes deux nouveaux blogs favoris, CSP et CSP : Je demande à mes lecteurs de lire attentivement les deux notes, et ne visionner avec non moins d'acuité les vidéos commentées sur les deux blogs.

    Moi, je dis 1-1. Et vous ?

  • Ministère et sinécure

    La dernière découverte d'Alain Lambert m'a amusé : après une carrière politique aussi exemplaire que riche, notre bon sénateur de l'Orne découvre l'enfer sarkozyste. Je crois, comme il le dit très justement, que la fonction de ministre est souvent en effet de la poudre aux yeux, particulièrement quand on ne dispose pas d'un véritable poids politique. Et encore ! Voyez François Fillon : c'était un poids lourd et il a complètement été étouffé par Nicolas Sarkozy et son cabinet.

    Il dépend, en fait, du bon vouloir du Président que le Ministre soit libre ou non de ces décisions. Dans la catégorie pantin ridicule, le pire, à mon avis, a été le people Luc Ferry à l'Éducation Nationale (et ce n'était pas sous Sarkozy).

    Mais par les temps qui courent, il faut avoir aussi le courage de démissionner : il n'est pas acceptable de devoir dépendre d'individus qui n'ont aucune légitimé politique, assis dans le clair-obscur des cabinets présidentiels. C'est d'avoir avalé trop de couleuvres, finalement, qui finit par donner une indigestion fatale.

    Tenez, par exemple, Fillon, il laisse croire, le doigt sur la couture, que c'est lui qui a pris ces décisions : du coup, Christine Boutin et Yves Jégo pestent, hurlent et ragent contre le Premier Ministre. Il n'en est rien. Le véritable auteur de leur éviction, qu'ils se le disent bien, c'est le chef d'orchestre.

    Moi, j'aime bien ce qu'écrit Alain Lambert. Extrait...

    Vous pourriez ainsi poser les conditions de votre engagement, obtenir des éclaircissements sur la politique que vous aurez à mener, savoir au moins le « pion » de qui vous devenez. L’erreur est en effet de croire que votre personne puisse compter pour un tout petit iota. Que nenni, vous êtes l’alibi d’un système tellement emmêlé que personne n’en décrypte la logique, si elle existe. En tout cas, vous devenez un avatar sans le savoir.

    Eh oui, Monsieur le Sénateur. Je suis bien d'accord avec vous. Mais allez jusqu'au bout de votre démarche. A votre avis, de qui étaient-ils les avatars ou les pions, ces braves ministres ? Et, tenez, Monsieur le Sénateur : à l'heure actuelle, et en toute franchise, accepteriez-vous d'être à Bercy ou Ministre du Budget dans l'équipe de François Fillon Nicolas Sarkozy ?

    Vous savez, Monsieur le Sénateur, j'ai une saine lecture pour vous : cela s'appelle Abus de Pouvoir, et cela a été écrit par un honnête citoyen, Béarnais de son état. Il répond au doux nom de François Bayrou. Il est député à l'Assemblée Nationale. Comme son livre a été un bon succès de librairie, je vous parie que vous pourrez le trouver chez n'importe quel bon libraire de l'Orne.

    Bonne lecture, Monsieur le Sénateur !

  • Résistance pédagogique, jusqu'où ?

    J'avoue que je suis partagé devant les cas de "résistance pédagogique". Évidemment, je reconnais que certaines réformes apparaissent largement malheureuses sinon franchement stupides, mais, un enseignant est d'abord un fonctionnaire d'État qui rend un service public. Il a donc le devoir d'effectuer les tâches qui lui incombent dès lors qu'elles rentrent dans le cadre de son service. Recenser les élèves étrangers ne rentre pas dans sa mission, par exemple, mais appliquer la réforme sur l'aide individualisée, en revanche, cela en relève bien. Je ne suis donc pas d'accord avec la manière dont Alain Refalo a jugé bon de s'opposer à la réforme. Cette réforme touche faiblement la nature proprement pédagogique de sa mission (il ne s'agit pas de programmes) et l'aide individualisée va dans le sens de ce qui est nécessaire pour les enfants en difficultés. Pour ce que j'ai pu en apprendre, d'ailleurs, les remontées de cette pratique en écoles maternelles et primaires sont très positives. Donc, je le dis clairement, je trouve qu'il a eu tort.

    En revanche, la manière de procéder de Luc Châtel, quelque peu brutale est on ne peut plus maladroite. Il veut jouer au matamore en sanctionnant en force Alain Refalo. De ce que j'ai compris du travail d'Alain Refalo, il a finalement appliqué le principe de l'aide individualisée mais,  il l'a fait sur le temps scolaire obligatoire tandis que pendant le temps consacré à l'accueil individualisé, il menait un projet théâtre pour toute sa classe. Bon, en résumé, il a fait le malin. C'est énervant, mais ce n'est pas un crime...

    Luc Châtel a donc totalement manqué de discernement. In fine, ce qui compte, c'est que l'esprit de cette utile réforme (la seule dont je donne quitus à Darcos) vive. On pouvait infliger un blâme à Alain Refalo, à la limite, et puis ça suffisait. Il n'y avait pas de refus de travail de l'individu, même si je concède que son activisme pouvait s'avérer agaçant.

    Bref, Luc Châtel veut faire le malin lui aussi, il bombe le torse et montre ses muscles, et le résultat des courses, c'est qu'il va braquer, bêtement, à la vitesse éclair le monde enseignant.

  • Sondages, ainsi Bayrou n'avait pas tout à fait tort

    Après le piètre résultat des européennes, je suis tombé à bras raccourcis sur Bayrou, estimant qu'il portait une large part de responsabilité dans notre échec. Mais, au fil du temps, même si ce n'est pas le genre de la maison de faire des mea culpa, je dois admettre que je lui suis tombé dessus un peu fort. Je savais qu'il y avait des liens entre les instituts de sondage et le pouvoir, mais je ne pensais pas qu'ils étaient aussi nets.

    Je pense que Bayrou a cru, de bonne foi, que les instituts de sondage étaient manipulés et/ou manipulaient l'opinion. Je ne sais pas ce qu'il en est exactement, mais je me serais légitimement posé la question avec des informations du type de celles qui ont été remontées par la Cour des Comptes. Si on ajoute le Canard enchaîné de la semaine et son encart, en page 2, on s'aperçoit qu'en somme, seul Bayrou n'a pas de relations privilégiées avec les sondeurs, puisque même Europe-écologie a été «amicalement» conseillée...

    Cela me laisse songeur. Les théories du complot m'énervent, et très franchement, je ne pense pas que le MoDem soit dans le collimateur de quiconque, Sarkozy mis à part. Mais, ce que j'en tire, c'est que l'homme du Tiers État n'est compromis à aucun niveau avec les réseaux de pouvoir habituels. Je l'avais déjà observé dans une note du mois de juin sur son ouvrage, estimant que l'Histoire lui rendrait raison.

    J'espère simplement que les Français qui brûlent si vite ce qu'ils ont adoré et adorent non moins vite ce qu'ils ont brûlé sauront le reconnaître. C'est vraiment cet homme qu'il faut porter en pouvoir en 2012. Cet homme, et ses amis, comme Marielle de Sarnez, Jacqueline Gourault, Robert Rochefort, Gilles Artigues, Denis Badré, Jean-Jacques Jégou, Jean-Marie Vanlerenberghe et d'autres encore, dont on sait qu'ils lui sont proches, qu'ils ne l'ont jamais trahi, et qu'ils ne le trahiront jamais. Parce que l'on sait aussi que ceux-là ne retourneront pas leur veste et ne céderont pas aux sirènes des puissants.

  • Grippe porcine, que faire des enfants des personnels médicaux si les écoles ferment ?

    J'ai lu un article du Figaro, datant de mardi, qui a le mérite d'ouvrir le débat, et de manière conséquente : si la contagion s'accélère, comme il est probable, dans les écoles, ne serait-il pas sensé de fermer les écoles. Et le Figaro d'égrener des exemples convaincants :

    Plusieurs expériences passées témoignent de l'efficacité de cette mesure sur la propagation des virus. En Israël, en l'an 2000, une grève des professeurs pendant une épidémie de grippe a contribué à réduire fortement le nombre de malades, de visites chez le médecin et d'hospitalisations. En France, une étude réalisée entre 1984 et 2006 a montré que les vacances scolaires d'hiver sont capables de prévenir un cas de grippe sur six et que globalement elles réduisent les contaminations de 38 à 45 % lors du pic de l'épidémie. Selon des épidémiologistes américains et australiens, la fermeture des écoles (associée à celle des églises) pendant la grippe espagnole de 1918 dans certaines villes aurait contribué à baisser le taux de mortalité de 10 à 30 %.

    Mais, l'article souligne aussitôt que des problèmes pratiques surgiront alors dans la foulée ; notamment, que faire des enfants des personnels médicaux. Eh bien, pour moi, la solution est claire et nette : à situations exceptionnelles, mesures exceptionnelles ! Tous les personnels médicaux doivent bénéficier d'une priorité pour faire garder leurs enfants, soit dans les écoles, soit par tout autre biais envisageable par les pouvoir publics et par les parents concernés.

    Il faut aussi concevoir qu'une telle décision, si elle se généralisait, pourrait avoir des conséquences économiques non négligeables, car qui gardera alors les enfants ?

    Il est grand temps de commencer à aborder les questions de fond, concernant cette pandémie, car elle est inévitable, le Permier Ministre, François Fillon, le reconnaît. Nous aurons des millions de cas en France. Il ne s'agit pas d'attendre d'être dans la tourmente et de risquer d'improviser. Je trouve par exemple, que nos généralistes sont très mal informés sur les mesures concrètes qu'ils doivent prendre. Je m'étonne, d'ailleurs, du silence radio presque complet de la classe politique sur ce sujet, à l'exception du gouvernement. Il me semble que c'est aussi le rôle des partis politiques que d'oeuvrer contre un danger de cette espèce, sans esprit de polémique, bien sûr, mais avec la volonté ferme de proposer les meilleures mesures. Seul Cap21, composante du MoDem, demandait le passage à la phrase 5B lundi dernier, s'étonnant de l'impréparation des collectivités locales :

    CAP21, parti fondateur du Mouvement Démocrate, présidé par Corinne LEPAGE, députée européenne, s’étonne que l’Etat n’ait pas encore déclenché la phase 5B du plan de pandémie grippale, phase qui correspond à l’extension de la transmission interhumaine du virus sur le territoire français. Même si le virus semble encore peu virulent, la rapidité de sa propagation dans notre pays justifie le déclenchement de mesures renforcées pour anticiper les difficultés prévisibles à la fin de l’été.

    Eric DELHAYE, président délégué de CAP21 et élu local s’étonne en particulier de l’état d’impréparation des collectivités locales notamment de celles en charge de la collecte des déchets ménagers ou de l’assainissement, services essentiels qui ne sauraient se retrouver brutalement arrêtés. Très rares sont celles qui ont été contactées par les Préfectures pour faire le point sur les dispositions prévues pour assurer la continuité d’activité et sur les stocks d’équipement de protection individuelle constitués. Les collectivités locales sont aujourd’hui livrées à elles-mêmes.

    Si la pandémie gagne du terrain en France, on peut craindre légitimement pour la continuité de services publics locaux essentiels sur le plan sanitaire.

    Aussi CAP21 demande le déclenchement de la phase 5B du plan et souhaite le renforcement de l’information auprès des collectivités locales par l’intermédiaire des préfectures.

    Il y a une chose qui est inquiétante dans cette histoire : heureusement, le virus est bénin, pour cette pandémie. Mais, que se serait-il passé s'il s'était agi d'un virus de type SRAS, mortel dans presque 50% des cas ? Question angoissante, n'est-ce pas ? Si jamais nous nous en sortons sans dommage, il faudra vraiment considérer avec la plus grande attention les risques sanitaires à l'échelle mondiale et la manière d'y faire face.