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Grippe porcine, que faire des enfants des personnels médicaux si les écoles ferment ?

J'ai lu un article du Figaro, datant de mardi, qui a le mérite d'ouvrir le débat, et de manière conséquente : si la contagion s'accélère, comme il est probable, dans les écoles, ne serait-il pas sensé de fermer les écoles. Et le Figaro d'égrener des exemples convaincants :

Plusieurs expériences passées témoignent de l'efficacité de cette mesure sur la propagation des virus. En Israël, en l'an 2000, une grève des professeurs pendant une épidémie de grippe a contribué à réduire fortement le nombre de malades, de visites chez le médecin et d'hospitalisations. En France, une étude réalisée entre 1984 et 2006 a montré que les vacances scolaires d'hiver sont capables de prévenir un cas de grippe sur six et que globalement elles réduisent les contaminations de 38 à 45 % lors du pic de l'épidémie. Selon des épidémiologistes américains et australiens, la fermeture des écoles (associée à celle des églises) pendant la grippe espagnole de 1918 dans certaines villes aurait contribué à baisser le taux de mortalité de 10 à 30 %.

Mais, l'article souligne aussitôt que des problèmes pratiques surgiront alors dans la foulée ; notamment, que faire des enfants des personnels médicaux. Eh bien, pour moi, la solution est claire et nette : à situations exceptionnelles, mesures exceptionnelles ! Tous les personnels médicaux doivent bénéficier d'une priorité pour faire garder leurs enfants, soit dans les écoles, soit par tout autre biais envisageable par les pouvoir publics et par les parents concernés.

Il faut aussi concevoir qu'une telle décision, si elle se généralisait, pourrait avoir des conséquences économiques non négligeables, car qui gardera alors les enfants ?

Il est grand temps de commencer à aborder les questions de fond, concernant cette pandémie, car elle est inévitable, le Permier Ministre, François Fillon, le reconnaît. Nous aurons des millions de cas en France. Il ne s'agit pas d'attendre d'être dans la tourmente et de risquer d'improviser. Je trouve par exemple, que nos généralistes sont très mal informés sur les mesures concrètes qu'ils doivent prendre. Je m'étonne, d'ailleurs, du silence radio presque complet de la classe politique sur ce sujet, à l'exception du gouvernement. Il me semble que c'est aussi le rôle des partis politiques que d'oeuvrer contre un danger de cette espèce, sans esprit de polémique, bien sûr, mais avec la volonté ferme de proposer les meilleures mesures. Seul Cap21, composante du MoDem, demandait le passage à la phrase 5B lundi dernier, s'étonnant de l'impréparation des collectivités locales :

CAP21, parti fondateur du Mouvement Démocrate, présidé par Corinne LEPAGE, députée européenne, s’étonne que l’Etat n’ait pas encore déclenché la phase 5B du plan de pandémie grippale, phase qui correspond à l’extension de la transmission interhumaine du virus sur le territoire français. Même si le virus semble encore peu virulent, la rapidité de sa propagation dans notre pays justifie le déclenchement de mesures renforcées pour anticiper les difficultés prévisibles à la fin de l’été.

Eric DELHAYE, président délégué de CAP21 et élu local s’étonne en particulier de l’état d’impréparation des collectivités locales notamment de celles en charge de la collecte des déchets ménagers ou de l’assainissement, services essentiels qui ne sauraient se retrouver brutalement arrêtés. Très rares sont celles qui ont été contactées par les Préfectures pour faire le point sur les dispositions prévues pour assurer la continuité d’activité et sur les stocks d’équipement de protection individuelle constitués. Les collectivités locales sont aujourd’hui livrées à elles-mêmes.

Si la pandémie gagne du terrain en France, on peut craindre légitimement pour la continuité de services publics locaux essentiels sur le plan sanitaire.

Aussi CAP21 demande le déclenchement de la phase 5B du plan et souhaite le renforcement de l’information auprès des collectivités locales par l’intermédiaire des préfectures.

Il y a une chose qui est inquiétante dans cette histoire : heureusement, le virus est bénin, pour cette pandémie. Mais, que se serait-il passé s'il s'était agi d'un virus de type SRAS, mortel dans presque 50% des cas ? Question angoissante, n'est-ce pas ? Si jamais nous nous en sortons sans dommage, il faudra vraiment considérer avec la plus grande attention les risques sanitaires à l'échelle mondiale et la manière d'y faire face.

Commentaires

  • theoriquement, je dis bien theoriquement,chaque etablissement hospitalier quel qu'il soit, dispose d'un "plan blanc" qui outre le fait de requisitionner son personnel au chevet du patient prevoit aussi un systeme de crêche et de garderie pour les enfants de ce dit personnel.En esperant avoir repondu à vos interrogations :)

  • Merci pour l'information, mais je pensais aux médecins généralistes, aux cliniques privées et aux dispensaires.

  • Je pense que le privé et les dispensaires ont suivi les memes prerogatives qui ne datent pas d'hier... (on l'attends depuis longtemps cette pandemie, rassurez vous)Quant aux medecins generalistes, ils sont generalement bien entourés : je ne pense pas qu'il y ait beaucoup de medecins seuls avec enfants à charge ;)

  • Bon, eh bien merci pour vos informations. Je pense en effet que l'on ne va pas y couper.
    Ce n'est qu'une question de temps, et je vous avoue que cela m'inquiète beaucoup que cela nous tombe dessus en automne. Cela aurait moins dangereux et moins gênant pendant les mois de juillet et d'août, comme en Angleterre.

  • "Il y a une chose qui est inquiétante dans cette histoire : heureusement, le virus est bénin, pour cette pandémie. Mais, que se serait-il passé s'il s'était agi d'un virus de type SRAS, mortel dans presque 50% des cas ? Question angoissante, n'est-ce pas ?"

    C'est le moins que l'on puisse dire. On a déjà débattu sur ton blog de ce sujet bien avant qu'on ne connaisse la virulence réelle de cet encombrant, ni sa capacité à se propager.

  • salut JF

    Oui, ce n'est pas nouveau ici.

  • wait and see.. ne pas tomber dans la psychose, mais ne rien negliger non plus : ne dit-on pas que prudence est mère de sureté? A chacun de prendre ses responsabilités je pense, comme dans beaucoup d'autres domaines.Bien à vous.

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