Ok

En poursuivant votre navigation sur ce site, vous acceptez l'utilisation de cookies. Ces derniers assurent le bon fonctionnement de nos services. En savoir plus.

grippe

  • Grippe, ah, je viens de sniffer mon rail de h1n1...

    Et hop, toc, je suis vacciné contre la grippe et bien entendu, la souche H1N1. Il paraît qu'il y a des morts en Angleterre. Bon, je voulais vous donner des nouvelles depuis l'an dernier. Ah, tiens, je me servirais bien une seconde dose de squalène, moi. 

    Bon, déjà, je voulais vous rassurer, je n'ai pas muté, en dehors de ma troisième main et de mon deuxième cerveau, qui expliquent la cadence à laquelle je ponds des billets ici.

    Pendant ce temps, la saisonnière se propage, et avec toutes les théories complotistes, les Français ont pris un mauvais pli. Ils ne se font pas vacciner, alors que le seuil épidémique vient d'être franchi dans plusieurs régions de France.

    Par rapport à l'an dernier, cela commence à monter au moment même où cela redescendait. Mais si l'on compare à 2008-2009, la progression est à peu près similaire, tout cela d'après google, toutefois.

    Le vaccin de cette année est multi-souche et devient efficient au bout de 10 jours à deux semaines environ.

  • Où est passée la grippe saisonnière ????

    Je faisais ce matin la seconde injection contre la grippe A de mes deux aînés, et, ce-faisant, j'ai discuté avec mon généraliste : elle m'a révélé que par un tour étonnant, pour le moment inexpliqué, cette année, la grippe saisonnière a quasiment disparu de France ! Elle n'en a quasiment pas vu une de l'hiver.

    Voilà quelque chose de fort surprenant. Personne n'en a encore parlé, mais je me demande bien, en effet, ce qui fait qu'elle n'est pas présente cette année. En principe, il s'agit de deux virus différents avec juste un petit morceau commun. Donc la grippe A ne devrait pas donner l'immunité contre la grippe saisonnière, pas plus que le vaccin. Et je ne pense pas qu'un virus puisse en "tuer" un autre. Voilà un curieux mystère à éclaircir...

  • Grippe B, pire que la grippe A

    Ce que je redoutais s'est produit. Le virus H1N1  a entamé sa mutation. Il dégénère depuis peu en un virus d'un nouveau type, hyper-puissant. Il altère dans des proportions inimaginables les facultés mentales de ceux qu'ils touchent. Particulièrement, il attaque le bon sens et s'en prend à l'intelligence du porteur du virus. Les victimes du virus se croient à l'abri de tout danger, ils minimisent les risques voire refusent de les envisager, purement et simplement. Le virus ultime est redoutable. D'une espèce inconnue. Pour la première fois dans l'histoire de l'humanité (et d'internet), il se propage de l'homme à l'ordinateur. Petit à petit, la contamination se répand sur la Toile. Un simple commentaire suffit parfois. Pauvre Faucon, adieu, mon ami. Pauvre Gaël, je ne te connaissais pas, mais je vois que tu es déjà bien atteint. Pour certains qui sont en phrase terminale de longue date, c'est fichu. Il n'y a plus d'espoir. Requiescat In Pace. La grippe B les emportera tous en dépit du dévouement et la vigilance de ceux qui se sont jurés de sauver cette humanité dégénérée et aveuglée par on orgueil malgré elle.

  • Grippe A : faut-il fermer les écoles à la rentrée ?

    Je crois qu'une des principales questions que vont devoir se poser les pouvoirs publics, au mois d'août, c'est la décision qu'il convient de prendre par rapport aux écoles. Les experts sont unanimes pour juger que l'ouverture des écoles va accélérer exponentiellement la propagation du virus.

    Les cas vont monter en puissance au mois d'août, nous en sommes au niveau de l'Angleterre à la mi-juin : un mois après, le ministère de la santé britannique estime les cas de grippe A à 100 000 et prévoit jusqu'à 100 000 cas par jour au cours du mois d'août.Nous connaîtrons donc la situation de l'Angleterre au mois de septembre si nous ouvrons les écoles à ce moment-là.

    Pour ma part, je pense qu'au point où nous en somme, nous aurions intérêt à ne pas fermer les écoles : en effet, une décision inverse reviendrait à reculer pour mieux sauter. Nous ne parviendrons pas à éradiquer le virus ainsi et tout ce que nous risquons d'obtenir c'est de reculer le départ de l'explosion virale au coeur de l'automne voire au début de l'hiver, périodes où elle pourrait faire bien plus de ravages.

    Puisque l'Éducation Nationale nous bassine les oreilles à longueur de temps avec ses «TICE» et ses «ressources pédagogiques», ce pourrait être l'occasion pour elle et les établissements scolaires de démontrer que ce n'est pas que du flan et de la poudre aux yeux en les utilisant pour assurer une véritable continuité des cours, inter-active autant que faire se peut, pendant la pandémie. On pourra alors juger sur pièces de la validité du blabla pédagogo et technolâtre dans laquelle l'institution se complait depuis au moins deux décennies.

     

     

  • Grippe A, le droit du travail va devoir s'adapter

    A Libération, on s'est posé exactement la même question que moi, apparemment : quid du droit du travail en temps de pandémie ? En effet, pour faire face à une éventuelle crise pandémique, il est évident que les horaires des entreprises vont devoir s'adapter, donc ceux des salariés aussi, et que le télétravail va exploser. Ce n'est pas sans poser un certain nombre de problèmes du point de vue du droit du travail (horaires légaux, maxima journaliers). Je crois que nous avons d'éminents juristes au sein de la blogosphère : Authueil , Diner's Room ou Maître Éolas par exemple.

    Cela va être difficile de convaincre Authueil d'écrire une note à ce sujet puisqu'il considère qu'il s'agit d'une gripette. Je n'ai jamais vu ni lu ici les deux derniers et très rarement une arrivée en provenance de leurs deux blogs. Je crois aussi me souvenir que le Crapaud du Marais enseigne le droit, mais je n'en suis pas certain à 100%. Il pourrait peut-être envisager un petit billet sur le sujet si, du moins, je ne me suis pas trompé. Plus généralement, tout blogueur versé en droit a voix au chapitre sur le sujet.

    EDIT : Nemo est juriste, je l'ignorais, et je viens de trouver un blog démocrate versé en droit !

    Des situations inédites risquent pourtant de se produire pendant la pandémie. Il ne faudrait pas qu'elles se pérénisent si elles portent atteinte au droit du travail. Delphine Legouté signale l'existence d'une circulaire ministérielle à ce sujet parue le 03 juillet dernier. Le chapitre 3 de la circulaire porte sur l'organisation du travail. Il prend en exemple les niveaux 5B et 6 de la pandémie, c'est à dire ceux auxquels nous risquons d'être confrontés. Des aménagements de l'organisation du travail sont prévues  :

    - polyvalence => changement des conditions de travail : le salarié peut avoir à effectuer des tâches de nature différente, accroître son volume horaire et effectuer plus de tâches (sans qu'il soit précisé si elles donnent lieu à plus d'heures). La circulaire précise que la décision de l'employeur est unilatérale et que l'employé peut être licencié s'il refuse de s'exécuter !

    - modification du contrat de travail => cela touche la fonction occupée, la rémunération, les horaires et l'obligation de travailler à domicile. Si le salarié refuse de signer le nouveau contrat, il peut être licencié !

    La circulaire précise toutefois que ces mesures sont temporaires et ne peuvent excéder la durée de la crise. Les précisions sur les objectifs (maintien des activités essentielles, fonctionnement dégradé de l'entreprise, attention portée aux éléments essentiels du contrat) me semblent largement subjectives.

    travail-droit-grippe.jpgVoici la liste des dérogations possibles pour l'aménagement du temps de travail.

    Je trouve que cela fait beaucoup. En situation d'urgence, je m'accorde avec la nécessité des adaptations si la survie de l'entreprise l'exige, mais il ne faudrait pas, sous prérexte de la pandémie, faire n'importe quoi, et puis en profiter, par la suite, pour développer le télétravail quand les salariés sont malades parce que cela aurait fonctionné très bien pendant la crise pandémique.

    En somme, une situation d'urgence ne doit pas servir de prétexte à la remise en question postérieure de droits fondamentaux, d'autant que cela a été évoqué par la majorité au pouvoir assez récemment.

    L'article 5.3 de la directive aborde le droit de retrait. Dès lors que l'entreprise a accompli le plan de précaution sanitaire qu'elle se doit de mettre en place, ce n'est pas la peine d'y songer, cela ne s'applique pas à la situation. Le 5.4 précise la chose en rappelant que le salarié est tenu de venir travailler, même en temps de pandémie grippale.

    Cela fait tout de même beaucoup de choses.

  • Grippe porcine, que faire des enfants des personnels médicaux si les écoles ferment ?

    J'ai lu un article du Figaro, datant de mardi, qui a le mérite d'ouvrir le débat, et de manière conséquente : si la contagion s'accélère, comme il est probable, dans les écoles, ne serait-il pas sensé de fermer les écoles. Et le Figaro d'égrener des exemples convaincants :

    Plusieurs expériences passées témoignent de l'efficacité de cette mesure sur la propagation des virus. En Israël, en l'an 2000, une grève des professeurs pendant une épidémie de grippe a contribué à réduire fortement le nombre de malades, de visites chez le médecin et d'hospitalisations. En France, une étude réalisée entre 1984 et 2006 a montré que les vacances scolaires d'hiver sont capables de prévenir un cas de grippe sur six et que globalement elles réduisent les contaminations de 38 à 45 % lors du pic de l'épidémie. Selon des épidémiologistes américains et australiens, la fermeture des écoles (associée à celle des églises) pendant la grippe espagnole de 1918 dans certaines villes aurait contribué à baisser le taux de mortalité de 10 à 30 %.

    Mais, l'article souligne aussitôt que des problèmes pratiques surgiront alors dans la foulée ; notamment, que faire des enfants des personnels médicaux. Eh bien, pour moi, la solution est claire et nette : à situations exceptionnelles, mesures exceptionnelles ! Tous les personnels médicaux doivent bénéficier d'une priorité pour faire garder leurs enfants, soit dans les écoles, soit par tout autre biais envisageable par les pouvoir publics et par les parents concernés.

    Il faut aussi concevoir qu'une telle décision, si elle se généralisait, pourrait avoir des conséquences économiques non négligeables, car qui gardera alors les enfants ?

    Il est grand temps de commencer à aborder les questions de fond, concernant cette pandémie, car elle est inévitable, le Permier Ministre, François Fillon, le reconnaît. Nous aurons des millions de cas en France. Il ne s'agit pas d'attendre d'être dans la tourmente et de risquer d'improviser. Je trouve par exemple, que nos généralistes sont très mal informés sur les mesures concrètes qu'ils doivent prendre. Je m'étonne, d'ailleurs, du silence radio presque complet de la classe politique sur ce sujet, à l'exception du gouvernement. Il me semble que c'est aussi le rôle des partis politiques que d'oeuvrer contre un danger de cette espèce, sans esprit de polémique, bien sûr, mais avec la volonté ferme de proposer les meilleures mesures. Seul Cap21, composante du MoDem, demandait le passage à la phrase 5B lundi dernier, s'étonnant de l'impréparation des collectivités locales :

    CAP21, parti fondateur du Mouvement Démocrate, présidé par Corinne LEPAGE, députée européenne, s’étonne que l’Etat n’ait pas encore déclenché la phase 5B du plan de pandémie grippale, phase qui correspond à l’extension de la transmission interhumaine du virus sur le territoire français. Même si le virus semble encore peu virulent, la rapidité de sa propagation dans notre pays justifie le déclenchement de mesures renforcées pour anticiper les difficultés prévisibles à la fin de l’été.

    Eric DELHAYE, président délégué de CAP21 et élu local s’étonne en particulier de l’état d’impréparation des collectivités locales notamment de celles en charge de la collecte des déchets ménagers ou de l’assainissement, services essentiels qui ne sauraient se retrouver brutalement arrêtés. Très rares sont celles qui ont été contactées par les Préfectures pour faire le point sur les dispositions prévues pour assurer la continuité d’activité et sur les stocks d’équipement de protection individuelle constitués. Les collectivités locales sont aujourd’hui livrées à elles-mêmes.

    Si la pandémie gagne du terrain en France, on peut craindre légitimement pour la continuité de services publics locaux essentiels sur le plan sanitaire.

    Aussi CAP21 demande le déclenchement de la phase 5B du plan et souhaite le renforcement de l’information auprès des collectivités locales par l’intermédiaire des préfectures.

    Il y a une chose qui est inquiétante dans cette histoire : heureusement, le virus est bénin, pour cette pandémie. Mais, que se serait-il passé s'il s'était agi d'un virus de type SRAS, mortel dans presque 50% des cas ? Question angoissante, n'est-ce pas ? Si jamais nous nous en sortons sans dommage, il faudra vraiment considérer avec la plus grande attention les risques sanitaires à l'échelle mondiale et la manière d'y faire face.

  • H1N1 débarque en France

    Tiens, qui titrait sur les 100 000 cas par jour en Angleterre au début du mois ? 100 000 nouveaux cas dans la semaine en Grande-Bretagne. On sera bien, en effet, à  100 000 cas par jour au mois d'août. Je note que les contaminations se multiplient en France. Après une période de latence, nous allons prendre le même chemin que le Royaume-Uni, mais à une période climatiquement moins favorable.

    La grippe porcine, comme le titre Démocratix, ne connaît pas l'hypocrisie administrative à la Française. Ce que je vois venir, c'est une progression comparable en France, mais à l'automne. Je ne saurais trop recommander à mes lecteurs d'essayer d'être le plus en forme possible à cette période. Cela ne permet pas d'éviter la grippe, mais cela permet de mieux lutter contre elle.

    Il y a un point qui m'étonne : j'ai entendu certaines personnes comparer l'épidémie actuelle avec celle de 1918 mais personne avertir que le virus-souche était le même ! Toutefois, il a été recombiné avec d'autres virus grippaux pour donner l'actuel virus.

    Cela dit, ceci ne signifie pas qu'il y a aura 60 millions de morts comme en 1918, pour une raison très simple : les conditions d'hygiène et la bonne santé globale des Européens devraient limiter largement la virulence de cette souche. Il pourrait, en revanche, en aller tout autrement dans des pays moins développés : la grippe porcine pourrait y faire des ravages, décimant certaines régions du monde et déstablisant l'économie mondiale.

    La France pourrait passer au niveau 6 d'alerte avant même la rentrée scolaire du mois de septembre. Roselyne Bachelot, actuelle Ministre de la Santé, l'a clairement envisagé.

  • Grippe porcine : l'immunothérapie passive efficace ?

    Dans le Canard enchaîné du mercredi 29 avril, un article en dernière page passe succinctement en revue les remèdes que l'on peut tenter d'apporter à la grippe porcine. Or, le Canard conclut en signalant qu'un réseau de chercheurs et de médecins préconisent une solution innovante : l'immunothérapie passive. Un traitement fondé sur l'administration de sérum d'animaux infectés et convalescents et qui a fait ses preuves face à la grippe.

    J'ai essayé de trouver plus d'informations sur la Toile à ce sujet, mais j'ai surtout trouvé des reprises de l'article du Canard. Il faut dire que cette solution peu coûteuse et peut-être efficace pourrait court-circuiter les laboratoires traditionnelles, observait le Canard. Du coup, pas de relais ni dans la sphère politique, ni dans la sphère médiatique.

    J'ai donc insisté, et fini par trouver un extrait d'un article de Wikipedia sur les plans de crise en cas de Pandémie qui précise la chose :

    L’immunothérapie passive des malades, par des anticorps monoclonaux est une des solutions envisagées par les chercheurs qui en 2007 testaient déjà son efficacité sur l'animal[3], avec des résultats laissant penser que des anticorps monoclonaux d'origine humaine pourraient être produits à partir du sang de patients ayant guéri d'une grippe à H5N1 (ou de convalescents le cas échéants) et contribuer à enrayer une épidémie et à limiter le nombre de morts (en prophylaxie unique, ou comme traitement complémentaire).

    Il se trouve qu'en farfouillant davantage, je suis tombé sur la thèse de doctorat d'une étudiante, datant de 2005 (et donc de l'époque de la grippe aviaire !!!), Vanessa Guillaume, qui évoque justement ce type d'immunothérapie contre les maladies infectieuses. Elle écrit notamment :

    L’immunothérapie passive par l’administration d’anticorps ou de cellules effectrices représente une approche alternative susceptible d’être utilisée comme traitement préventif ou thérapeutique lors des infections virales . L’immunothérapie passive peut être efficace sans l’activation du système immunitaire des patients traités et présente ainsi un avantage constitutif majeur pour la prévention et le traitement des personnes immunodéprimées.

    Et elle en fait aussi un bref aperçu historique. cette technique n'est en fait pas nouvelle, mais a été abandonnée (dommage !) :

    L’immunothérapie passive par les anticorps L’immunothérapie passive a été découverte pour la première fois en 1890 par Behring et Kitasato lorsqu’ils ont observé que l’administration de sérums d’un animal immunisé à un animal naif induit une protection contre la toxicité de la toxine diphtérie. Cette technique thérapeutique efficace a été utilisée contre de nombreux pathogènes. Malgré les preuves de son efficacité clinique, cette technique a pourtant été abandonnée lors de la découverte de la chimiothérapie antimicrobienne et notamment lors de l’utilisation des composés sulfomamides (1935) puis de la pénicilline (1942).

    La réponse immunitaire est constituée de l’immunité naturelle (innée) et de l’immunité spécifique (adaptative). De nombreux effecteurs humoraux et cellulaires sont communs aux deux immunités qui co-fonctionnent, co-existent et se complémentent. Les distinctions majeures entre ces deux immunités résident dans la spécificité de reconnaissance de l’agent pathogène et dans l’induction d’une mémoire immunologique. L’activation de l’immunité naturelle est induite immédiatement après l’infection par la reconnaissance de molécules et de signaux non spécifiques de l’agent infectieux, alors que l’activation de l’immunité adaptative dépend de la reconnaissance spécifique de l’agent infectieux et nécessite donc un temps d’induction.

    Bien que je ne sois pas spécialiste (j'invite les biologistes et les médecins à lire la thèse) je trouve ces extraits éclairants, tout du moins, pour le grand public que je suis en la matière. En tout cas, si le réseau de médecins et de chercheurs que cite le Canard lit cet article, j'aimerais bien qu'il se fasse connaître. Je me charge d'assurer la publicité de leurs propositions sur la Toile, et je suis à peu près certain de trouver au sein de la blogosphère des hommes et des femmes qui partageront volontiers cette tâche avec moi.