Je crois qu'une des principales questions que vont devoir se poser les pouvoirs publics, au mois d'août, c'est la décision qu'il convient de prendre par rapport aux écoles. Les experts sont unanimes pour juger que l'ouverture des écoles va accélérer exponentiellement la propagation du virus.
Les cas vont monter en puissance au mois d'août, nous en sommes au niveau de l'Angleterre à la mi-juin : un mois après, le ministère de la santé britannique estime les cas de grippe A à 100 000 et prévoit jusqu'à 100 000 cas par jour au cours du mois d'août.Nous connaîtrons donc la situation de l'Angleterre au mois de septembre si nous ouvrons les écoles à ce moment-là.
Pour ma part, je pense qu'au point où nous en somme, nous aurions intérêt à ne pas fermer les écoles : en effet, une décision inverse reviendrait à reculer pour mieux sauter. Nous ne parviendrons pas à éradiquer le virus ainsi et tout ce que nous risquons d'obtenir c'est de reculer le départ de l'explosion virale au coeur de l'automne voire au début de l'hiver, périodes où elle pourrait faire bien plus de ravages.
Puisque l'Éducation Nationale nous bassine les oreilles à longueur de temps avec ses «TICE» et ses «ressources pédagogiques», ce pourrait être l'occasion pour elle et les établissements scolaires de démontrer que ce n'est pas que du flan et de la poudre aux yeux en les utilisant pour assurer une véritable continuité des cours, inter-active autant que faire se peut, pendant la pandémie. On pourra alors juger sur pièces de la validité du blabla pédagogo et technolâtre dans laquelle l'institution se complait depuis au moins deux décennies.