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  • Martine, t'es mesquine...

    Trop fort Martine Aubry : comme les socialistes sont très très très très jaloux du succès de librairie d'Abus de pouvoir, le livre de Bayrou, voilà qu'elle l'accuse de plagiat , parce que celui des Socialistes, La France en libertés surveillées, a fait un flop monumental, sans parler du Printemps des Libertés au Zénith et de ses 800 pauvres bougres...

    ça fait rire. Le livre des socialistes est un chapelet qui égrène leurs revendications habituelles avec parfois un zeste de mauvaise foi. Rien à voir avec le contre-projet de Bayrou qui dénonce en profondeur l'essence du projet sarkozyste.

    Ils ne savent plus quoi trouver contre Bayrou, les Socialistes, actuellement...Ce sont les Européennes qui les inquiètent ? Ou, tout simplement...jaloux ? On trouve le livre ici. Je l'ai feuilleté. L'essentiel du livre consiste à dénoncer la politique de sécurité de Sarkozy. Et c'est tout. On y retrouve, au demeurant, assez souvent les considérations laxistes traditionnelles des Socialistes. Je défie Martine Aubry ou tout autre socialiste de me donner les éléments de plagiat d'une oeuvre à l'autre.

  • Donnons de l'herbe aux vaches !

    herbe.jpgOn s'inquiète de notre sécurité alimentaire, mais on ferait bien de jeter un oeil aussi sur ce que broutent nos braves bêtes à cornes. Une conférence avait lieu, la semaine à dernière, à Mugron, sur les différents nutriments dont peuvent disposer ces sympathiques ruminants. La conférence était l'occasion de projeter un film, Herbe, dont le fil conducteur est la confrontation entre deux types d'élevage. la première laisse les ruminants brouter paisiblement la bonne herbe verte des prés, et la seconde, en revanche, met à la merci des multinationales de l'agro-alimentaires de grosses exploitations puisque les exploitants achètent massivement du maïs et du soja pour nourrir leurs bêtes.

    Et puis il y a un petit détail qui n'a pas échappé au Canard Enchaîné de la semaine dernière : l'alimentation des vaches modifie la structure moléculaire du lait. Eh oui : le soja et le maïs sont truffés d'oméga-6 et ne contiennent quasiment pas d'oméga-3. En fait, même, par rapport à une vache nourrie avec de l'herbe, de 10 à 20 fois plus d'oméga-6. Or, on sait que de tels déséquilibres de proportions (excès d'oméga-6) favorisent considérablement l'apparition de cancers et de maladies cardio-vasculaires. Le lait n'est pas le seul à être touché : les steacks qui proviennent des mêmes animaux aussi ! Enfin les paysages sont modifiés, les terres rendues stériles et les eaux polluées par des exploitations intensives.

    Nous payons donc cash, au propre comme au figuré, nos choix alimentaires envers les vaches. Je n'y vois que des inconvénients : dépendance alimentaire, saveur du lait affadie, nutriments naturels (contenus dans l'herbe) en moins, et propension à déglinguer nos organismes. Et après on nous fait de la pub pour nous dire que c'est bon de boire du lait. Oui, mais lequel ? Bref, mieux vaut consommer du lait bio, dès lors que la certification est valable, évidemment.

  • Services et votes MoDem, mensonges et non-dits du PS

    Le Parti Socialiste accuse avec une malhonnêteté incroyable Bayrou et le MoDem (ex-UDF) d'avoir toujours voté en faveur de la libéralisation des services. En fait, ce qui est exaspérant, avec le PS, c'est qu'il utilise les mots libéralisation, libéral comme des épouvantails. La question de fond, concernant les services, ce n'est pas tant qu'ils soient publics ou privés, mais de savoir s'ils sont rendus, et rendus à tout le monde s'il s'agit de services d'intérêt général. Voilà la question de fond.

    Concernant la directive Bolkenstein, elle avait été finalement complètement vidée de sa substance, et, en particulier, tous les services d'intérêt général sont exclus du champ d'application de la directive de même qu'une bonne partie des services d'intérêt économique général. L'UDF avait donc en effet voté la directive finale, et, au sein du PSE, SEULS les socialistes FRANÇAIS et Belges avaient voté contre. Tous les autres avaient voté pour ! La confédération européenne des syndicats avait d'ailleurs donné son imprimatur au texte final (la CGT, FO et la CFDT en sont membres !).

    Le texte final a été en fait un compromis entre la proposition intiale et le rapport d'une euro-députée SPD (socialistes allemands), Evelyne Ghebardt. Le rapport de cette dernière suggérait de distinguer l'accès d'une entreprise de services à un marché et l'exercice de ce service. L'accès devait rester libre, mais la réglementation locale s'imposer pour l'exercice de l'activité. Elle obtint gain de cause puisque figurait dans le document final la mention suivante :

    « Les présentes dispositions n'empêchent pas un État membre dans lequel le prestataire de service se déplace pour fournir son service d'imposer des exigences concernant la prestation de l'activité de service, pour des raisons d'ordre public, de sécurité publique, de protection de l'environnement et de santé publique. Elles n'empêchent pas non plus les États membres d'appliquer, conformément au droit communautaire, leurs règles concernant les conditions d'emploi, notamment celles qui sont établies dans les conventions collectives. »

    C'est donc ce texte que l'UDF avait alors voté. Mais les Socialistes français, habitués à faire leur sucre sur le dos de l'Europe à l'exception de Michel Rocard et de Gilles Savary, votèrent contre. Et ils persévèrent avec leurs attaques contre Bayrou aujourd'hui, car à travers elle, c'est le compromis d'origine, pourtant bon, qui est toujours visé.

    Par ailleurs, il y eut dans tous les groupes des votes contre, y compris parmi les démocrates et libéraux.

    Le problème, c'est que dès qu'un texte ne convient pas aux Socialistes, ils parlent de libéralisation pour rejeter le texte. Ainsi, si un texte semble suffisamment protecteur aux élus Démocrates, mais pas assez aux Socialistes, forcément, tous ceux qui votent le texte votent pour la libéralisation de tel ou tel service...

    Je ferai un billet supplémentaire pour les chemins de fer et les services postaux, mais l'argumentation du PS est grosso modo du même acabit.

     

  • Kouchner le Faust derche ?

    Décidément, Bernard Kouchner n'arrive pas à se faire à l'idée qu'il est désormais un ministre de Sarkozy et dans un gouvernement clairement UMP. Kouchner a des pudeurs de Faust qui désire coucher avec Gretchen quand cette dernière lui demande s'il croit en Dieu : « Nun sag was hast du mit der Socialitzen Religion ? » Bernard Faust répond à Gretchen par un silence gêné.

    C'est que notre bon docteur Faust Kouchner ne veut pas assumer clairement son pacte avec Méphistotélès Nicolas Sarkozy. Dès lors qu'il s'est engagé avec l'UMP, il lui faut boire le calice jusqu'à la lie, et pas d'états d'âme. Quand venu de la gauche, on pactise avec l'UMP, c'est un aller simple que l'on prend, pas un aller-retour. Je trouve à cet égard très justifié de la part de plusieurs personnalités de l'UMP de s'étonner de l'absence de solidarité du bon docteur. Pour qui voudrait-il voter lors des élections européennes, de toutes façons ? Tout de même pas pour les Socialistes qui le honnissent, désormais ? Goethe disait de Faust que c'était un homme troublé par la passion qui peut obscurcir l'esprit. La soif de pouvoir ? de reconnaissance ? l'ambition ?

    Ce qu'on te promet, tu peux en jouir entièrement; il ne t'en sera rien retenu. Ce n'est pas cependant si peu de chose que tu crois; mais une autre fois nous en reparlerons. Cependant je te prie et te reprie de me laisser partir cette fois-ci.

    Méphistotélès dans le Cabinet d'Étude, Faust, Goethe

  • Une ombre plane sur le Jardin d'acclimatation

    De passage, tout récemment, au Jardin d'Acclimatation, je me suis étonné de la présence de baraquements et d'un chantier au beau milieu du Bois de Boulogne, tout contre ce sympathique lieu de vie pour les enfants. C'est avec émotion que je me remémore mes premières années, et l'initiation à la sécurité routière gratuite qui faisait entre autres le charme du jardin. Le Jardin, c'est aussi ses espaces verts, son salon de thé, son théâtre et ses attractions. Un lieu de convivialité et de respiration pour les Parisiens, où il fait bon dorer au soleil l'été venu. Or, voilà que Bernard Arnault, PDG de LVMH, a eu la riche idée de venir y construire une fondation. Oh, ça alors ! On se demande bien qui a bien pu lui donner le permis pour réaliser l'horreur de 46 mètres de haut qu'il prévoit d'y édifier. Adieu, soleil, dans cette zone du jardin où se trouve justement un espace de jeux pour enfants, quand l'ombre sinistre du bâtiment planera sur leur royaume. On aurait pu penser qu'il en était fini du riant jardin, seulement voilà, un arrêt de la Cour Administrative a cassé le Plan Local d'Urbanisme de not'bon maire. PLU cassé = tour de 46 mètres en morceaux. Bon prince qu'il est, not'Bertrand, qui ne voulait pas causer de chagrin à son Bernard, s'apprête (ou a déjà fait) repasser en urgence un nouveau PLU plus explicite sur la protection des espaces boisés. C'est Bernard qui va être content.

    Ce qui est trop fort, c'est l'argument avancé pour faire passer la construction d'un édifice de 46 mètres de hauteur en plein Bois de Boulogne. Tenez-vous bien, les amis, et posez votre tasse de café/chocolat/ et/ou petit ballon de rouge, verre d'eau/de whisky, et cetera si vous ne voulez pas en avoir plein le clavier.

    Pour contourner l'obligation de pas construire un bâtiment de plus d'un étage, eh bien LVMH et la mairie ont inventé l'étage de 46 mètres de haut !

    Je cite ma source : En annulant partiellement le PLU, la Cour conduit à s’interroger sur la validité du permis de construire du Centre Culturel Louis Vuitton. Ce projet couvre 11 779 m2. Serait-ce l’équivalent de 3 % de toutes les constructions du Jardin d’Acclimatation, alors que la parcelle correspond seulement à l’ancien bowling ? On ne sait… Ensuite, exemple typique de l’ambiguïté de ce texte, les bâtiments autorisés ne doivent pas comporter plus d’un étage. Or le centre s’élève à 46 m de haut ; en effet il ne comporte aucun étage complet mais une suite de ½ niveaux pudiquement baptisés « mezzanines » !

    Je n'y crois pas. Véridique...Il est trop fort, le Delanoë...

  • Traître ADN

    Le JDD d'hier titre sur les secrets de famille et l'ADN. En effet, le développement des technologies génétiques permet de déterminer avec une quasi-certitude, désormais, l'origine biologique des enfants. Les Romains, qui étaient un peuple pragmatique, avaient contourné la difficulté d'établir le lien biologique en faisant de la reconnaissance de l'enfant un acte religieux et juridique. Peu importait le lien biologique, seule comptait la reconnaissance par le père. D'une certaine manière, on peut dire que le père "faisait" l'enfant. Les adoptions furent d'ailleurs nombreuses. Les Romains n'auraient donc sans doute pas été gênés outre mesure par l'irruption des technologies ADN, tout du moins, cela n'aurait pas perturbé leur lien filial. Ou, en tout cas, moins que nous. En revanche, nul doute que leur mariage s'en fût alors trouvé bouleversé puisque cela remettait en question leur volonté de faire de chaque femme la propriété exclusive d'un seul homme si elle était mariée.

    Dans nos sociétés modernes, ce qu'interroge l'ADN, c'est la paternité. La Révolution Française, s'inspirant du droit romain, avait introduit une législation extrêmement avancée en estimant que le père était celui qui reconnaissait et nourrissait l'enfant. En dépit de cette législation, nous demeurons, malgré nous, comme un héritage issu du plus profond des âges, secrètement attaché à la filiation génétique. Il est par exemple fréquent , lors d'une naissance, de croire voir dans le visage d'un bébé les traits d'un aïeul, comme si le lien biologique se sur-imprimait sur la face de l'enfant.

    En réalité, l'héritage d'un enfant est plus complexe que l'on ne le pense, y compris quand il se pare d'apparences biologiques. Ainsi, dans un certain nombre de cas d'adoption, des observateurs ont été surpris d'identifier des similitudes de traits, de tempérament ou même d'expression avec des grand-parents ou ancêtres de la famille d'adoption. C'est que la famille, et donc les parents en premier lieu, transmettent sans le savoir ni le vouloir une large part de leur inconscient collectif. Il y a des strates dans cet inconscient : les plus profondes sont partagées par l'humanité toute entière, les plus proches par le réseau familial et culturel. Ainsi, les parents transmettent inconsciemment ce qu'ils ont reçu inconsciemment, et notamment des mimiques, des expressions faciales et des réactions. Qui sait, même, si cette transmission n'a pas des incidences biologiques. Je m'avance, je dois le reconnaître, mais les phénomènes de somatisation sont complexes et méritent un examen attentif, particulièrement dans ce domaine. En ce sens, le bébé ferait bien mieux que le caméléon. Le caméléon modifie sa coloration pour échapper au regard d'autrui, le bébé, lui, assimile purement et simplement les caractéristiques de son hôte, se modifiant définitivement lui-même, jusqu'à un certain degré, tout du moins.

    Je crois que nos sociétés modernes ne doivent pas seulement opérer un retournement sémantique sur la notion de paternité (ou même maternité) mais sur les mécanismes de l'héritage. Car, au fond, n'est-il pas légitime de vouloir se retrouver dans son enfant (sans pour autant le réduire en Narcisse à un simple miroir ni substituer sa volonté à la sienne) ? Et nier l'héritage au nom du droit et de l'amour dû à tout enfant ne risque-t-il pas d'être un fardeau trop lourd à porter pour le père ordinaire ?

    Ce qui bouscule et déboussole les pères, me semble-t-il, c'est la crainte de ne pas retrouver l'héritage dans l'enfant. Comme cet héritage est garanti, à leurs yeux, par le lien biologique, la rupture de ce lien génère un malaise. Que l'on admette que ce n'est pas le lien biologique mais l'héritage psychologique, inconscient qui assure la réalité de la transmission, et on pourrait alors remettre de l'ordre dans un malaise persistant.

  • Bayrou/Royal, la folle rumeur...

    Bayrou n'a jamais mis en doute la santé mentale de Ségolène Royal, que cela soit dit une bonne fois pour toutes. J'avais lu dans des articles de journaux qu'il était censé avoir dit de Ségolène Royal qu'elle était folle. Cela m'étonnait beaucoup venant d'un homme comme Bayrou, mais, dans ce genre de cas, le mieux est de laisser les individus concernés démentir eux-mêmes.

    J'aurais aussi été très supris qu'un homme qui avait choisi de débattre avec l'ex-finaliste de l'élection présidentielle, dans l'entre-deux tours, vienne se mêler au concert des hyènes, y compris socialistes, à l'encontre de Ségolène Royal.

    Le problème, c'est qu'il y a des ânes bâtés malfaisants qui tentent de propager à nouveau cette rumeur, comme on peut le voir sur les questions/réponses du portail Yahoo ici et ... L'individu en question là-bas, a ce profil-là, mais j'imagine que des meutes de demeurés dans le genre, il doit y en avoir un paquet.

  • Du rififi au PDI

    Ça chauffe au Partito Democratico, en Italie, entre Rutelli et Veltroni. Le premier souhaite, avec sa Margarita, conserver son alliance avec les libéraux et démocrates européens, le second, au contraire, souhaite voir le Partito rejoindre la grande "famille" socialiste du PSE.

    Ceci explique certaines péripéties dont s'est fait l'écho Jean Quattremer de Libération. J'en avais déjà parlé début décembre 2008. Sauf, qu'il faut peut-être et hélas admettre, que la ligne Veltroni l'emporte actuellement sur la ligne Rutelli. C'est fâcheux, mais, c'est actuellement la situation en Italie. Quattremer qui va vite en besogne laisse entendre que PDE et ADLE vont accepter un ex-nationaliste slovaque en leur sein. Ce n'est pas parce que le PDE accepte deux élus du HSDZ qu'il accepte le parti lui-même, et de plus, il faut aussi considérer l'évolution de ce même parti avant de le condamner. Personnellement, je n'ai guère une bonne opinion de Meciar, car j'estime qu'il est le premier responsable de la scission de la Tchécoslovaquie. Mais il faut voir l'évolution du HSDZ avant de se faire une idée définitive. Il ne faut pas oublier qu'en 2003, ce parti s'est prononcé en faveur du "oui" à l'adhésion de la Slovaquie à l'Union Européenne lors du réfrendum de mai pour l'adhésion. C'est un virage important et on ne peut donc plus le considérer comme un parti eurosceptique. Et Meciar a fait aussi campagne pour le "oui".

    Pour revenir à Rutelli, il y a tout de même un truc que je ne percute pas. J'ai fait un tour de la presse italienne sur google actualités Italie et j'y ai lu une invitation très claire de Rutelli à se positionner au centre. Il invite même le Parti Democratico à converger avec les Casini (UDC). Manifestement, le Parti Democratico a remporté une élection municipale à Trente grâce à une alliance large incluant les démocrates-chrétiens (UDC). Ce résultat semble à Rutelli un exemple à suivre pour pouvoir un jour l'emporter contre Berlusconie. Cela dit, l'UDC est au PPE, au Parlement Européen...En tout cas, avec ce qu'affirme Rutelli dans plusieurs articles, par exemple dans un entretien avec le Corriere della Sera, l'affirmation de Quatremer ne me paraît pas tenable. On ne peut pas ériger un modèle centriste et déclarer publiquement que les Socialistes sont en crise pour finalement rejoindre le PSE. Qui vivra verra, mais je suis très dubitatif quant aux affirmations de Quattremer.

    Pas un mot de Meciar et du HSDZ, en tout cas, dans la presse italienne. Nada également sur Meciar.

  • Delanoë vire des concierges, à Paris

    Dans la catégorie "tartufferies" à Paris, j'ai nommé la politique sociale. Vous savez ce "vivre ensemble dégoûlinant de bonne conscience qui caractérise la majorité de gauche. Tu vas voir ce qu'il prend dans la g... le "vivre ensemble" dans le 20ème. A côté du théâtre du 20ème, la mairie a racheté il y a quelques temps des immeubles entiers à des propriétaires privés. Il y avait des gardiens, dans ces immeubles, qui étaient-là parfois depuis plus de 30 ans. Que croyez-vous que la mairie a fait ? Eh bien elle les a virés. Préavis de trois mois avec ordre de dégager et de trouver à se reloger. Ce sont des entreprises qui assurent désormais le nettoyage et un vigile passe de temps à autre dans le coin.

    Social, non ? Quand aux habitants, ils peuvent se gratter, ils sont locataires, pas propriétaires, et ils ont donc le droit de fermer leur g...

    C'est un fait établi que la présence de gardiens dans les immeubles réduit considérablement l'insécurité et permet de créer du lien social. Mais à la mairie de Paris, on s'en f... Il faut être efficace, alors on paie des entreprises. Même pas sûr que ce soit financièrement payant, d'ailleurs.

    En tout cas, comme bien souvent chez les Socialistes, il y a un double-discours, ou plus exactement, un discours, et en face...les faits ! Social, Bertrand Delanoë ?

  • Vers une harmonisation du droit pénal en Europe ?

    Le Parlement européen a réclamé qu'il soit accordé une plus grande importance à la future coopération judiciaire pénale en ce qui concerne les mesures pratiques afin de garantir le respect des suspects et les droits des victimes, et la formation des juges, des procureurs et des avocats de la défense, ainsi qu'une liaison transfrontalière efficace pour la poursuite et la condamnation pénale de dangereux criminels.

    Le rapport adopté par les eurodéputés réclame aussi un meilleur contrôle de la mise en application des lois européennes par les pays de l'UE comprenant également des dispositions des droits de l'homme et les révisions de la qualité des systèmes juridiques nationaux. 

    Sarah Ludford (LibDem, Royaume-Uni, ADLE) a commenté : Des instruments comme le mandat d'arrêt européen sont basés sur la reconnaissance mutuelle. Les Etats membres sont sans cesse obligés de prouver qu'ils méritent cette reconnaissance en observant les normes de la convention européenne des droits de l'homme et en n'abusant pas des mandats d'arrêt européens pour des délits insignifiants ou de façon à affecter les libertés civiles.

    Les citoyens européens espèrent à juste titre que la coopération transfrontalière arrête les grands criminels qui échappent à la justice, et cette coopération doit s'améliorer. Mais ceux qui voyagent et travaillent ou démarrent une affaire dans un autre pays européen ont également besoin de se sentir en sécurité s'ils ont maille à partir avec la justice - comme les transporteurs qui trouvent quelqu'un a caché de la drogue dans l'arrière de leur camion - ils seront traités de façon équitable plutôt que de découvrir qu'ils sont supposés s'expliquer en italien, en espagnol ou en grec sans avocat pour les défendre.

    Il est grand temps que les Etats membres agissent ensemble et s'assurent que les personnes arrêtées et sous le coup d'un mandat pénal dans d'autres Etats membres soient informées de leurs droits, obtiennent une aide légale adéquate, aient accès à un interprète afin de garantir que toute erreur judiciaire soit évitée.

    Heureux de voir l'ADLE, groupe auquel appartient le MoDem, sur la même longueur d'ondes que les commissions thématiques du MoDem sur l'Europe dans le domaine judiciaire. J'avais en particulier aimé cette dernière proposition qui figurait dans son document final, la création d'un parquet européen.

    Bien sûr, il est incontestable que la diversité des cultures de chaque état-membre est une réalité évidente, et c’est également une force. Pour autant, nous nous devons d’associer nos forces pour combattre ce qui nous fixerons ensemble comme des objectifs communs aux définitions tout aussi communes. Cette même perception des infractions à combattre permettra une meilleure compréhension entre les autorités d’enquête et de poursuite. Plus ambitieux encore, nous proposons que, suite à l’harmonisation de certaines infractions, soit créé un organe de poursuite européen, en d’autres termes, « un Parquet européen ». Ces Procureurs européens seraient compétents dès lors que l’intérêt général d’au moins deux états-membres serait atteint. Il prendra ses réquisitions aux côtés du Procureur de l’état-membre dans lequel est jugé le mis en cause. Par ailleurs, il pourra s’assurer de la bonne coordination des phases judiciaires entre tous les états-membres si le même mis en cause était suspecté d’avoir commis des infractions sur plusieurs états-membres. Il est même envisageable que, dès que nous aurons atteint un degré élevé de confiance mutuelle entre états-membres, nous admettions que les juridictions d’un seul état-membre aient compétence pour juger de l’ensemble des infractions supposées commises par un même mis en cause. Par exemple, un individu vole une voiture en Belgique afin de commettre un braquage en France et à l’occasion de sa fuite en Espagne tue un policier. Dans telle hypothèse, nous pourrions réfléchir à ce que la compétence serait donnée à un seul état-membre pour juge de l’ensemble du parcours criminel dudit individu. Dans telle hypothèse, la création d’un parquet européen prendrait d’autant plus son sens.