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  • Le SNES attaque en justice le site Note2be

    Pour ma part, je soutiens à 100% l'action du SNES dans cette circonstance, et je suggère à tout le monde de la relayer :

    Le site web « note2be » ouvert depuis plusieurs jours permet aux élèves de noter en ligne leurs enseignants nominativement. Cette évaluation publique fondée sur des jugements personnels et subjectifs ouvre la porte à tous les excès et risque vite de s’apparenter à une dénonciation publique, voire la diffamation.

    De nombreux collègues ont alerté le SNES constatant la facilité avec laquelle chacun peut écrire n’importe quoi sur n’importe qui. La Fsu a manifesté le 6 février sa forte désapprobation devant ce qui ressemble à un « lynchage public » et s’est adressée au Ministre pour qu’il examine les mesures à prendre.

    Compte tenu de l’inertie des pouvoirs publics, le SNES a décidé d’assigner en référé les responsables du site devant la justice, afin qu’il soit mis un terme à ce qui apparaît comme un trouble manifestement illicite à l’ordre public.

    Le SNES demande solennellement au Ministre de l’Education nationale de se porter aux côtés du SNES et de la FSU , mais surtout de l’ensemble de la profession dans cette action contentieuse
    .

    Il y a des individus qui sont prêts à tout pour surfer sur les démagogies les plus honteuses : certains se sont engouffrés dans la brèche ouverte par le rapport Attali (un tissu d'âneries) avec une totyale absence de vergogne... 

  • Paris 7ème : MoDem à 17 % avec Véronique Delvolvé-Rosset

    69921bebd99b49c63ded71d127d0f775.jpgYeesss : Bravo Véronique, et merci de nous avoir rejoint !

    Je cite la dépêche de l'AFP :

    La liste UMP conduite par Rachida Dati, ministre de la Justice, dans le VIIème arrondissement de Paris l'emporterait largement au second tour des élections municipales, avec 60% des voix, selon un sondage Ifop/Fiducial à paraître dans le Journal du Dimanche. [...] Pour le premier tour, la liste Dati recueille 46% des intentions de vote, la liste Girard 28%, celle du Modem 17%, les autres listes (Verts avec 2% et Front national avec 3% notamment) se partageant le reste. Sondage réalisé les 14 et 15 février auprès d'un échantillon représentatif de 603 personnes du VIIème arrondissement de Paris, par téléphone ou au domicile des personnes interrogées.

    NDLR : Véronique Delvolvé-Rosset est la candidate MoDem dans le 17ème arrondissement. 

  • Paris 12ème : Cavada et le vote juif...

    Bon, je copie partiellement la dépêche de l'AFP, mais c'est un tantinet tiré par les cheveux, cette histoire-là. Cavada a bien des défauts, mais  je ne le crois pas antisémite : enfin, je l'espère ! En revanche, il aurait du réagir.

    Quant à ce Yvanovitch qui essaie de se dédouaner de ses propos douteux en invoquant la mémoire de son père, prétendûment déporté à Dachau (qu'en sait-on ?) je me méfie. Des types qui tentent de diviser les communautés à des fins politiques, je me méfie. Son discours pue à plein nez. En tout cas, ce n'est pas sur son bouquin que je 'appuierai pour critiquer Delanoë. S'il collabore au Canard, le Canard ferait bien de revoir avec qui il travaille.

    Quant à la vidéo, elle est d'ores et déjà partiellement inaccessible. 

    Jean-Marie Cavada, candidat aux municipales dans le XIIe arrondissement de Paris, soutenu par l'UMP, a assisté mercredi à une réunion pendant laquelle l'auteur d'un livre a longuement dénoncé les subventions municipales à des associations juives pour s'attirer le "vote juif", selon une video diffusée sur internet. [...] Dans cette video visible sur le site Daily Motion, M. Cavada assiste à une rencontre publique dans une librairie du XIIe avec le journaliste Yvan Stefanovitch, auteur du livre "Bertrand le magnifique, enquête au coeur du système Delanoë", consacré au maire socialiste sortant de la capitale. "J'ai découvert que les associations qui reçoivent le plus de subventions (de la mairie de Paris, ndlr), curieusement, ce sont les associations à coloration juive, elles sont numéro un", déclare notamment M. Stefanovitch. Il relève ensuite "l'explosion des subventions pour les homosexuels qui ont atteint 600.000 euros, c'est énorme!". Il revient sur le "vote juif (qui) est un vote très important, ça fait une bonne partie du vote", citant notamment les Xe, XVIIe, XIX et XXe arrondissements, tenus par la gauche. "Donc pour se mettre bien on va, avec la complicité de la droite bien souvent, c'est-à-dire que là les frontières politiques se gomment, et on va voter ces subventions", déclare M. Stefanovitch. Selon lui, les écoles recevant des suventions municipales devraient "recevoir aussi bien des enfants de confession israélite, juifs, protestants, de toutes les confessions. Et en plus ils nous font des embouteillages fantastiques, ils bloquent la circulation parce que les voitures viennent du 93, du 94 avec les petits enfants, avec des gros 4x4, ils bloquent tout, il polluent et là je trouve qu'on arrive à un truc de fou et ces subventions pour moi ne sont pas justifiées", déclare M. Stefanovitch à la fin de l'extrait d'un peu plus de 6 minutes et demie mis en ligne. Pendant toute la video, M. Cavada reste présent sans réagir, assis à environ trois ou quatre mètres de l'orateur, qui s'exprime avec un micro. "La blogosphère va s'acharner, qu'elle s'acharne, on regardera ça avec détachament", 

     

  • Alors, Monsieur Cavada : c'est mieux à l'UMP ?

    On va me dire que j'ai la rancune tenace, mais je trouve que cela lui fait les pieds, à Jean-Marie Cavada, ce qui se passe dans le 12ème et plus généralement à Paris, au sein de l'UMP.

    Je copie cet extrait du magazine Valeurs actuelles, et recommande la lecture complète de l'article à mes lecteurs...

    Attablé, le lendemain matin, devant un café à la brasserie La Consigne, rue de Lyon, Jean-Marie Cavada arbore un sourire un peu las. « Bien sûr que c’est dur, confie-t-il, et le contexte national n’arrange rien, mais je m’y attendais. Si j’avais voulu, j’aurais pu me présenter à Neuilly. On me l’avait proposé. Mais j’ai choisi le XIIe, parce que c’est un résumé de Paris à lui tout seul. Même si je perds, je n’abandonnerai pas l’arrondissement. » Reste que sa plongée dans le microcosme parisien lui laisse un goût amer. Pas moins de 80 personnes, la plupart se revendiquant – « faussement », précise-t-il – de tel ou tel élu, clan ou conseillers de Matignon ou de l’Élysée, ont été reçues par lui, chacun souhaitant une place en position éligible sur sa liste : « Ici, c’est “Pousse-toi de là que je m’y mette !”, s’offusque-t-il. C’est insensé et déprimant : un vrai concours d’égoïsme, où la seule différence se situe au niveau de l’ego. » Il affirme avoir choisi de ne pas en tenir compte : « Pour bâtir ma liste, dit-il, j’ai exclu tous ceux qui se sont bagarrés. » 

    On apprend tout de même dans cet article que Sarkozy laisserait volontairement le champ libre à delanoë qu'il estime plus facile à battre que Royal en 2012, et également que dans le Xème et XIème arrondissements, les listes MoDem devnceraient les listes UMP !!! Si c'est vrai, c'est énorme ! 

  • Coup de blues à Pau...

    0f43714a58c42b9c92b53523e2bd4dfd.jpgJ'ai pris connaissance du sondage BVA qui donne Bayrou perdant à Pau de deux trois points dans une triangulaire.

    Je crois qu'il faut se dire que les sondages oscilleront, et que la défaite est possible. La voie choisie par François Bayrou, celle de l'indépendance, est la plus difficile. Ni le PS, ni l'UMP, ne lui feront le moindre cadeau. 

    La question que je me pose, désormais, c'est Que faire pour aider François Bayrou et mieux faire connaître son programme aux Palois

    Pour ma part, je pense que nous autres, blogueurs de la blogosphère MoDem, nous avons le devoir moral de lui apporter toute notre aide, notre intelligence et notre énergie. 

    Je me permets tout d'abord de rappeler le site de sa liste et de ses propositions : Pauconfiance

    A ce sujet, il a une manière de faire très originale : sur son site, on trouve des sondages assez sophistiqués en ligne, auxquels les Palois peuvent répondre.

    Le questionnaire actuel porte sur la vie quotidienne de chaque Palois. Il y a vraiment une volonté de partir de la demande des citoyens à l'échelle locale, afin de formuler des propositions finales. Un très bel exercice de démocratie locale.

    J'ai lu également l'intégralité de son tchat avec les Palois, organisé par le quotidien régional Sud-Ouest, le 06 février dernier.

    J'ai beaucoup aimé l'idée qu'il se faisait de le police municipale dans une ville ; je copie ici sa réponse : Je ne veux pas armer la police municipale. Pour moi, c’est pour la ville, ce que les garde-champêtres étaient autrefois dans les villages…

    A un internaute palois qui lui demande ce qu'il se passera s'il est battu, notamment en cas d'entente entre les deux autres listes, voici sa réponse :

    Il n’y a pas de vie intéressante sans risques. C’est vrai que se présenter contre l’UMP, le PS, le PC, etc. et Nicolas Sarkozy en même temps, c’est un défi. J’aime relever les défis. Et je suis persuadé que le résultat dira sans ambiguité que les Palois aiment cela aussi

    9cb7091c83fb9db0843e05b10282dd27.jpgJe me suis intéressé aussi à son projet de tramway PHILEAS : très intéressant. C'est quelque chose d'intermédiaire entre le bus et le tramway. Les avantages d'un petit tramway, en fait, mais sans les coûts ni les inconvéients. Cela convient bien pour une ville pas trop grosse, ou alors, pour un gros arrondissement d'une grosse ville. 

    Par ailleurs, le PHILEAS est un véhicule hybride GPL/électricité. On appelle ce mode de transport BHNS (Bus à Haut Niveau de Service).On trouve sur Wikipedia un article précis sur les critères qui amènent à qualifier de BHNS un moyen de transport.

    C'est clair, quand on regarde ce que cela donne à Eindhoven, en Hollande, où c'est en service, on se dit que cela a tout de même belle allure, ce bestiau-là :-)

    Ah, un dernier détail : aujourd'hui-même, à 11h00, un débat opposera François Bayrou, Martine Lignières-Cassou et Yves Urieta, sur France 3 Aquitaine. 

  • Bayrou, Villepin et Royal signent un appel commun !

    Des personnalités se réclamant de "sensibilités très diverses", dont l'ex-Premier ministre (UMP) Dominique de Villepin, Ségolène Royal (PS) et François Bayrou (MoDem) signent "un appel du 14 février pour une vigilance républicaine" publié dans l'hebdomadaire Marianne.

     Outre ces trois personnalités,  figurent également parmi les signataires le souverainiste Nicolas Dupont-Aignan (UMP), le député communiste André Gerin, Jean-Pierre Chevènement (MRC), Bertrand Delanoë (PS), Arnaud Montebourg (PS), Marielle de Sarnez (MoDem), la sénatrice Jacqueline Gourault (MoDem), Maurice Leroy (Nouveau centre) et Jean-Christophe Lagarde (Nouveau centre). Corinne Lepage (MoDem), ancienne ministre de l'écologie d'Alain Juppé et le député Vert Noël Mamère sont également présents. 

    Affirmant avoir "en commun un certain nombre de convictions et de valeurs", ils entendent notamment réaffirmer "leur attachement au principe républicain" et "leur refus de toute dérive vers une forme de pouvoir purement personnel confinant à la monarchie élective".

    Ils rappellent également "leur attachement aux fondamentaux d'une laïcité ferme et tolérante", "à l'indépendance de la presse et au pluralisme de l'information" et enfin "à une politique étrangère digne, attachée à la défense des droits des peuples, soucieuse de préserver l'indépendance nationale et de construire une Europe propre à relever les défis du XXIe siècle".

    Reconnaissant avoir "sur un certain nombre de sujets importants des positions très différentes", les signataires, en tête desquels figure l'ancien chef de cabinet du général de Gaulle, Pierre Lefranc, s'engagent "à défendre séparément ou ensemble ces impératifs comme toujours ce fut fait au cours de l'histoire de la République".

  • Charia et droit des démocraties

    L'avantage d'avoir des lecteurs de qualité sur son blog, c'est que l'on peut souvent s'épargner du travail, simplement en reprenant leurs commentaires sous forme de billets. C'est le cas, après Bertrand, de l'excellente réponse de Samir à mon billet "Rififi à Canterbury".

    J'avais évoquél'opportunité ou non d'introduire certains aspects du droit islamique dans le droit britannique et plus généraement européen, à la suite de la saillie de l'archevêque de Canterbury, Rowan Williams, sur le sujet. Voilà ce que Samir a répondu à mon billet :

    « Je crois que le problème est mal posé. Qu'il y ait dans la charia de bonnes choses, cela ne fait pas l'ombre d'un doute.
    Il y a cependant trois points essentiels à tenir présents à l'esprit:

    1. Je n'accueille pas la charia en tant que charia, pas plus que le droit canon en tant que tel. Mais j'accueille dans la constitution tout élément valable, indépendamment de sa provenance. Et si j'accueillais quelque chose PARCE QUE cela est une loi religieuse, j'ouvre la porte à beaucoup de dérives.

    2. Par ailleurs, exclure CERTAINS points de la charia parce qu'INHUMAINS, comme l'a affirmé l'Archevêque, est très offensant pour qui considère que la charia vient en derniers recours de Dieu lui-même.

    3. Introduire deux principes juridiques dans une même communauté nationale conduit à des situations impossibles et injustes. Il suffit de suivre ce qui se passe au plan juridique dans un pays comme la Malaisie pour s’en rendre compte. Nous avons affaire à des décisions juridiques contradictoires et de graves injustices vis-à-vis des personnes, notamment des femmes.

    4. Enfin, j’ajouterai un 4° point. Il n’est pas sans intérêt de signaler que nos plus grands juristes musulmans, quand ils ont établi les constitutions des Etats arabo-musulmans dans la première moitié du 20° siècle, ont délibérément écarté la charia comme fondement de la législation et s’en sont inspirés assez modérément. Ils la considéraient comme anachronique sur bien des points. Il est étrange qu’après plus d’un demi-siècle des OCCIDENTAUX (a fortiori des religieux chrétiens) proposent un retour en arrière. Pour nous, Arabes, qui cherchons à nous émanciper et à intégrer les acquis culturels et juridiques de la modernité, la législation britannique et les législations européennes en général sont, à tout prendre et malgré leurs lacunes, plus respectueuses des valeurs humaines que la charia. De grâce, ne nous ramenez pas en arrière … précisément en Occident. »

  • Echos d'un conseil municipal à Nantes

    C'est encore une fois à l'excellent Bertrand (que mon blog a l'honneur de compter parmi ses lecteurs) que je dois le témoignage suivant. Je l'ai repris d'une réponse au billet les reconstructeurs à un commentaire d'un autre lecteur, Gérard. Je trouve que c'est édifiant quant au fonctionnement de la démocratie locale et aux pratiques de Monsieur Ayrault, à Nantes.

    4879e12055536b7c750a80d3da7dc775.jpg

     J'invite par ailleurs les lecteurs de ce blog, en particulier les Nantais (ma ville natale, à ce propos), à consulter le site du candidat MoDem à Nantes, Benoît Blineau, et notamment, à y consulter les observations de la commission de travail MoDem nantaise sur la démocratie locale à Nantes. C'est édifiant, parce que l'on y retrouve nombre de choses qui accréditent les remarques de Bertrand, simple citoyen sympathisant du MoDem.

    Et quand l'on lit les premier axes du projet municipal du MoDem à Nantes, on comprend mieux...

     

    • que l’on ose, enfin, pratiquer une véritable démocratie locale directe
    • que l’on mette à disposition des équipements de proximité décidés et gérés avec la

    population

    • que l’on maintienne, dans chaque quartier, tous les services publics et privés
    • que l’on développe un urbanisme à visage humain
    • que l’on construise Nantes comme un modèle de ville éco-citoyenne !
    Et, maintenant, comparons avec le témoignage de Bertrand...


    « personnellement, je n'ai jamais entendu Bayrou évoquer la possibilité de donner des postes d'adjoints à l'opposition dans une équipe municipale. Les seuls que j'ai entendu tenir ce type de discours sont des candidats UMP !

    Par contre, il est un fait dans beaucoup de Conseils Municipaux, c'est que l'information des élus y est souvent réduite à la portion congrue, quand elle n'est pas totalement inexistante, et que le débat n'y a pas sa place. J'ai par exemple assisté au dernier Conseil Municipal à Nantes. Le matin, le Conseil vote les propositions. En 3 heures, ils ont ainsi voté "à la chaîne" plus de 40 propositions, soit une toutes les 4 minutes. Ce jour là, rien qu'en subventions diverses, c'est plus de 6 millions d'euros qui on été répartis. 4 minute c'est le temps nécessaire à l'adjoint chargé du dossier d'exposer la proposition, puis on passe au vote. Les élus de l'opposition interviennent très peu, l'une des raisons étant qu'ils ne disposent pas des éléments d'information nécessaires. L'ordre du jour du Conseil leur est remis moins d'une semaine avant, sans les pièces nécessaires à une analyse sérieuse, et est des plus succinct.

    Résultat : la majorité vote Oui comme un seul homme, et l'opposition s'abstient ou vote Non.

    Je connais bien un conseiller municipal (Verts), donc de la majorité de JM Ayrault. Que j'ai donc interrogé. Lui même affirme ignorer totalement dans 70% des cas ce pour quoi il vote véritablement. C'est quand même d'une absurdité totale !

    Si on passe à l'échelon de la Communauté Urbaine, les Conseils ont lieu 2 fois/trimestre. Le dernier ordre du jour comprenait près de 80 propositions mises au vote... Comment les conseillers peuvent-ils faire un travail sérieux dans ces conditions ?

    J'ai travaillé pour la campagne sur les finances de la ville. Enfin, essayé de travailler plus exactement. Car impossible d'obtenir les budgets détaillés. Même les conseillers municipaux n'y ont pas accès. Le budget annuel publié est traité par grandes masses, sans aucun détail.
    Sur ce sujet, le contre exemple (et là, chapeau à Juppé), c'est le budget de la ville de Bordeaux. Non seulement il est hyper détaillé, mais accessible à tous sur papier ou par Internet. Transparence totale et information pour tous. Mais c'est je crois un cas presque unique en France à ce point.

    Dans 90% des grandes villes, ça se passe plutôt comme à Nantes.

    D'où l'urgence d'associer beaucoup plus les élus d'opposition à la gestion quotidienne, sans remettre en question les choix majoritaires.

  • Shoah, 11 ans c'est trop jeune !

    Je ne sais pas quelle était l'intention exacte de Nicolas Sarkozy avec son annonce, mais pour ma part, cela me met mal à l'aise. Ce sont les adultes qui doivent assumer la mémoire de nos crimes, pas des petits. A partir de l'adolescence, on peut commencer à évoquer ces sujets graves et douleureux avec des élèves, mais encore si petits, cela me paraît malsain.

    On risque de faire peser une culpabilité qui est mal venue sur ces enfants et d'obtenir, au final, peut-être l'inverse de ce que l'on souhaitait.

    Par ailleurs, il s'agit d'une mesure prise, comme d'habitude, sans aucune concertation  avec les enseignants. On a bien compris qu'il conviendrait de présenter un meilleur visage que celui du people qui gouverne notre pays depuis 8 mois, mais cela ne justifie pas de se servir des enfants pour régler son problème d'image aux yeux des Français.

    On va me dire que je suis tordu, mais j'avoue que j'ai beaucoup de mal à croire Nicolas Sarkozy sincère dans cette démarche. Si c'est le cas, elle est en tout cas, extrêmement maladroite et mal pensée. 

    Que l'on honore, à la limite, un enfant dans chaque école, par un photo dans la classe, admettons, mais pas quelque chose d'invidualisé.

    Je trouve par ailleurs, que Dominique Villepin a tapé juste à deux reprises, en s'inquiétant d'une part de la manie de légiférer sur le devoir de mémoire, et d'autre part de la charge que peut représenter sur un enfant celle d'un autre enfant mort. Le SNUIP-FSU, un syndicat d'instituteurs, ne s'y est pas davantage trompé, en dénonçant les mêmes risques.

  • Les fonds souverains sont les miroirs de nos déficits

    J'ai trouvé les remarques de Jean Arthuis pertinentes : bien plus que lorsqu'il appelait à la démission du PDF de la Société Générale. Ses observations sur l'hyper-financiarisation rejoigent celles de Jean Peyrelevade.

    2b543f01fe1f106fdd6114e809598dab.jpgJean Arthuis était l'invité de BFM et d'Hedwige Chevrillon, le lundi 11 février 2008. Après la réunion du G7 le week-end dernier, le président de la commission des Finances du Sénat a estimé : "La santé économique du monde donne des signes économiques préoccupants. La crise financière est là. C'est une inquiétude qui pèse sur le système bancaire puisque c'est largement une crise de confiance" précisant ainsi son analyse : "Nous avons assisté à une sorte de découplage entre l'économie réelle qui progressait au plan mondial de l'ordre de 4 où 5% par an et l'économie financière, l'hyperfinanciarisation qui est devenue avide de résultats immédiats, 15%, 20%." Or, pour le sénateur centriste,"ce découplage n'est pas sans conséquence" d'autant qu'il y a " aussi le double déséquilibre américain, déséquilibre budgétaire et déséquilibre commercial, qui n'a été rendu possible que parce que le monde entier a accepté de financer ce double déséquilibre."



    Revenant sur la crise qui traverse le secteur financier, Jean Arthuis a noté " Dans ce monde financier, je ne suis pas sûr que les opérateurs ont toujours bien compris ce qu'ils achetaient, les risques qu'ils encouraient. On partait de l'idée que puisqu'il y avait des agences de notations, qui sont au nombre de trois et qui ont donné des avis très positifs, alors on achetait sans savoir ce que l'on achetait" tout en rappelant que l'affaire de la Société Générale "traduit un déficit de contrôle. C'est une fraude complexe mais sur un produits très simple, un produit de couverture" qui appelle "à surveiller de plus près avec de bonnes règles de transparence, avec de bonnes règles prudentielles."

    Mais il a également appelé à une meilleure coordination des politiques économiques mondiales : "Il va également falloir que le système international se coordonne mieux" prenant l'exemple de la "baisse très substantielle" des taux directeurs de la FED " sans concertation avec les partenaires européens et japonais." Le sénateur centriste n'a d'ailleurs pas caché sa crainte que le plan de relance américain "ne creuse d'avantage les déficits".

    Interrogé par Hedwige Chevrillon sur la possibilité de conduire des politiques de relance et les déficits publics, le sénateur centriste a souligné que "les Etats occidentaux sont largement déficitaires. Ceux qui financent nos déficits sont ceux qui approvisionnent en pétrole en gaz, en énergie et en biens de consommation, c'est ce que l'on appelle les fonds souverains. Tous ces excédents financent nos déficits. Les fonds souverains sont le miroir de nos déficits."

    Le président de la commission des Finances du Sénat a souligné avec force la nécessité "des réformes structurelles qui redonnent de la compétitivité au travail, aux entreprises et aux territoires français" regrettant "des mesures qui relèvent de la politique de la demande. Or, soutenir la consommation aujourd'hui, c'est bien souvent soutenir les importations et créer de l'emploi hors du territoire national."