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  • Une marque France pour l'étranger

    J'avoue que je ne vois guère l'intérêt du dernier projet gouvernemental sur la fabrication française. Il existe déjà deux labels de fabrication, le «made in France» qui garantit 35% de la valeur ajoutée réalisée en France et le «France Origine Garantie» qui en assure 50% et plus.

    Rajouter un troisième label ? Encore le goût bien français pour la multiplication des sigles et des labels...

    Ce serait bien plus pertinent de songer à une déclinaison internationale des labels existant primo, et, secundo, bien plus important de développer le goût de la fabrication française sur notre propre sol.

    Même si Robert Rochefort, un eurodéputé MoDem, s'est réjoui de cette initiative, il a fort perspicacement observé que l'enjeu principal se situe d'abord sur notre marché intérieur. Il se trouve que j'ai lu son livre "Produire en France" et qu'il y dit fort justement que des segments entiers de produits ont disparu de notre pays alors qu'il n'existe pas de raison, en termes de coûts, pour qu'elles n'y figurent pas.

    Sur le fond, l'intention est bonne, mais j'attends des initiatives plus fortes d'autant qu'il y a urgence. 

    J'ajoute qu'un tel projet a vocation à s'articuler à une réflexion globale et européenne sur les productions locales et les circuits de distribution courts.

    Sans verser dans l'autarcie, un pays se porte d'autant mieux qu'il est soit capable de produire lui-même ce qu'il consomme, soit capable de l'échanger contre les principaux segments de sa production.

  • Pauvres, musée, enfants Roms et rhétorique gaucho-bobo.

    La boboïtude bien pensante va pouvoir à nouveau s'émouvoir : pensez-vous, Jean-Charles, on a vidé des pauvres du Musée d'Orsay ! Quelle honte !

    On a là l'archétype de la dialectique bobo qui consiste à associer une cause imaginaire à une cause réelle pour faire pleurer dans les chaumières. En logique, on appelle ça un sophisme.

    Une famille pauvre et sentant mauvais est rentrée au Musée d'Orsay. L'odeur étant sans doute insupportable par défaut d'hygiène on les a priés de rebrousser chemin. La cause de leur éviction est évidemment le défaut d'hygiène, pas la pauvreté. Mais par un sophisme qu'affectionnent les bobos et la sphère médiatique bien-pensante, la famille est devenue l'objet d'une discrimination sociale.

    Sur le fond, l'éducateur qui suit cette famille avait plutôt fait du bon boulot en parvenant à la convaincre de venir dans un musée, mais il ne suffit pas de donner le goût de la culture ; il faut avant toutes choses donner les codes sociaux et une élémentaire propreté en est l'un des piliers.

    Dans le même registre, bobos et gauchos de toutes sortes ont entonné le chant de la discrimination injuste parce que des enfants Roms s'étaient retrouvés à suivre des cours dans un commissariat.

    Primo, dans une petite ville, on ne peut intégrer sans coup férir plus d'une trentaine de petits dans des écoles qui n'ont pas la structure et le nombre d'enseignants nécessaires pour que cela soit possible.

    Secundo, le commissariat en question est en fait une annexe récupérée sur une ancienne école. Le choix de l'élue locale était donc particulièrement perspicace. Mais le landernau médiatico-politique a préféré hurler au loup avant de savoir : c'étaient des Roms alors forcément, ils avaient été discriminés.

    Ah : et puis on avait prononcé le mot sacré qui fait pleurer dans les chaumières bobos. C'étaient des enfants et le commissariat, c'était la police. Il y avait donc un affrontement entre les forces du bien (enfants, innoncence, roms discriminés) et celles du mal (commissariat, police, répression et tout ça, quoi...).

    Vous voyez, c'est pas compliqué la rhétorique gaucho-bobo...

  • Tu fais quoi François ?

    Je ne comprends pas Bayrou depuis peu : après une présidentielle dans laquelle il avait eu l'intelligence de remuer des thèmes essentiels, depuis son vote pour François Hollande, le voilà devenu insipide.

    Il avait fait des filières courtes et du made in France son principal thème de campagne, mais depuis, il ne dit plus rien ou, du moins, plus rien d'intéressant sur le sujet.

    Le voilà réduit au rôle d'un simple commentateur de l'actualité distribuant les bons points çà et là. Plus une propositon, pas d'idées nouvelles, toute forme de critique décapante étant passée à la trappe.

    Bon sang, remue-toi, François : le MoDem se meurt dans une soporifique langueur, électro-encéphalogramme bientôt plat.

    Il y en a pourtant des choses à dire : j'attendais Bayrou sur la fiscalité, sur le capital-risque, sur la folie normative des cadres juridiques français qui étouffe toute initiative, sur l'Europe avec autre chose que des déclarations d'intention (du genre, l'Europe est dans notre code génétique : il ne suffit pas de le dire, il faut le prouver avec des propositons décapantes). 

    Au lieu de cela, le voilà à donner l'accolade à Peillon l'incapable sur les rythmes scolaires.

    Du côté de la base militante du MoDem, c'est pire que tout : des débats sans fin et parfaitement inutiles sur les relations avec l'UDI et le PS,  un désintérêt à peu près total pour l'analyse et la recherche d'idées. Le fade projet humaniste sert de petit livre rouge.

    Bref, tout part à vau l'eau, on est à la dérive. Tout se délite. Je n'aime pas tirer sur l'ambulance, mais parfois, il vaut mieux enclencher la sirène d'alarme quand tous les voyants sont au rouge.

    Je n'ai vu et entendu d'intéressant au MoDem depuis quelques mois que l'action de Marielle (de Sarnez). Pour le reste...

    Bref, Bayrou devrait cesser de consater que la gauche a fait du chemin et songer à poursuivre le sien. 

    Je l'ai dit, la Présidentielle avait ouvert des voies nouvelles, Bayrou s'était montré une fois de plus un éclaireur : j'aimerais qu'il le reste.

  • Un couple normal c'est avant tout un couple aimant, pour un enfant.

    Je le dis clairement, je ne fais pas partie de ceux qui éprouvent des préventions à l'idée que des homosexuels adoptent des enfants.

    Au fond, ce qui compte, je le redis, c'est l'amour que l'on porte à son enfant. Une fois qu'un enfant est né, il est là, et peu importe les circonstances de sa naissance tant qu'elles ne sont pas dramatiques. PMA et GPA sont de ce point de vue de faux problèmes. 

    C'est quoi un couple normal ? La lie de l'humanité qui a servi de parents à la malheureuse petite Typhaine était censée constituer un couple "normal". Un père, une mère. Je ne cherche pas à instrumentaliser cette terrible histoire pour faire valoir un point de vue militant : sur ce sujet, j'en suis très loin. J'en suis simplement au constat brut.

    Ce qui compte, c'est quoi, pour un enfant ? Un homme, une femme ? Non. Ce qui compte, c'est quel homme, quelle femme. Voilà ce qui compte. Alors, par extension, ce qui compte, ce sont deux hommes ou deux femmes ? Non. Quels hommes ou quelles femmes, voilà ce qui compte.

    Je cite souvent Maria Montessori, philosophe et pédagogue, aristotélicienne catholique, comme l'une des influences les plus prégnantes pour ce qui concerne ma propre vision des enfants.

    Elle dit souvent que les enfants n'appartiennent pas aux adultes mais que c'est Dieu, d'une certaine manière, qui nous confie ces êtres exceptionnels avec comme mission de créer les conditions optimales pour qu'ils accomplissent la fin mystérieuse que chacun d'entre eux porte en soi. Elle appelle embryon spirituel le départ de ce fabuleux projet psychique. Élever un enfant est donc un honneur et une grande grâce que Dieu nous fait. Alors pourquoi Dieu ne le ferait-il pas aussi  à deux hommes ou deux femmes, cet honneur ? Qui peut d'ailleurs dire quels sont Ses desseins ?

    Au fond, le mariage, l'adoption, tout cela, est-ce bien important ? Si les gens sont heureux de cette manière, quel droit aurions-nous de leur interdire de bonheur-là ?

    Bref, j'étais déjà favorable à l'adoption par des homosexuels, pas contre le mariage homo, et, bien réfléchi, pour achever le parcours, pas contre la PMA et même la GPA sous réserve qu'elle ne devienne pas un trafic rémunéré.

    Sur la GPA, je pense qu'il faut juste laisser le choix à la mère porteuse de se rétracter et de maintenir des liens avec l'enfant qu'elle a porté si elle change d'avis. J'entends par là que la loi doit prévoir de lier le couple et la femme qui porte l'enfant de manière à ce que jamais l'une des parties ne risque d'être lésée à 100%.

    Bref, il y a des sujets qui méritent que l'on s'y oppose et d'autres vraiment pas. Le mariage homo, l'adoption par des homos ne sont pas des projets qui méritent qu'on les combatte.

    En libéral qui ne s'ignore pas je dirais simplement que chacun peut bien vivre sa vie comme il l'entend tant qu'il ne lèse personne.

    Quant à l'Église, même si je déplore la manière dont les activistes l'ont poussée régulièrement à bout, si elle ne veut pas du mariage homosexuel, eh bien il lui suffit de ne pas le prononcer : après tout, ce sont bien les prêtres qui fixent le sacrement qu'ils exécutent ou non.

    Redde Ecclesiae Ecclesiae est et Rei publicae Rei publicae est...

  • L'Europe sans les Britanniques est-ce encore l'Europe ?

    Cameron essaie de pousser le Royaume-Uni à sortir de l'Union européenne. Je ne puis que le déplorer et je me demande où sont les libdems eux qui étaient censés être les plus europhiles des Anglais.

    J'ai trouvé la sortie de Jacques Delors maladroite pour ne pas dire stupide : cet homme-là réagit en eurocrate bruxellois en invitant nos amis anglais à s'écarter du destin européen commun.

    Il y a en France une sorte de syndrome de Jeanne d'Arc que l'espèce de lumpen-intellectuariat qui nous sert de prêt-à-penser ne parvient pas à dépasser. A témoin le sondage imbécile que le Parisien vient s'empresser de mettre en ligne.

    On trouve pêle-mêle parmi les abrutis qui ont répondu tête baissée sans réfléchir, j'imagine, une coalition hétéroclite de traumatisés divers : souverainistes nostalgiques de la grandeur de la France, gaucho-marxistes ennemis déclarés de la mère-patrie du libéralisme et imbéciles ordinaires de toute sorte. Dans leurs inconscients il y a pêle-même Jeanne d'Arc, Napoléon, Trafalgar et la flotte de Toulon en plein régime pétainiste.

    Je ne dirais pas que les Français sont anglophobes, mais il y a chez nous une sorte de jeu crétin qui consiste à faire comme si...

    Pourtant, les faits, eux sont là : depuis plus d'un siècle les Anglais ont été nos alliés fidèles : nous avons combattu ensemble en 1914, en 1939, à Suez, et plus récemment en Libye. Sans eux, la France n'aurait pas la voix qui est la sienne au Conseil de Sécurité et le Général de Gaulle n'aurait pas été reconnu par le monde entier.

    Les Anglais sont nos amis. Bien sûr, leur manière de penser n'est pas la nôtre, leur civilisation est différente, mais dans la difficulté, ils sont là depuis plus de cent ans.

    Il faut convaincre les Anglais de rester avec nous. On célèbre le couple franco-allemand mais dans les faits, si l'on considère les valeurs qui sont lmes nôtres, les Allemands dévient constamment de nos principes sur tous les sujets internationaux ou presque.

    Au fond, nous pouvons bâtir une Europe économique avec les Allemands mais pas une Europe politique. 

    Avec les Anglais, c'est exactement l'inverse : nous pouvons bâtir une Europe politique avec eux mais pas économique.

    Nous ne devrions pas considérer avec néglicence la menace de Cameron.

    Accessoirement, pour ce qui me concerne, je serais fort inquiet d'une telle évolution : si jamais les Britanniques sortent de l'Europe, l'ADLE volera en éclats au Parlement européen.

    Attendons de voir ce qu'en disent les Anglais eux-mêmes : je ne doute pas que mon homologue britannique hérétique réagira à la proposition de Cameron.

  • Rythmes scolaires : Bayrou devrait se poser quelques questions...

    Il est rare que je m'oppose radicalement à Bayrou sur les idées, mais aujourd'hui, clairement, je ne saurais en aucun cas le suivre quant à ses assertions.

    Contrairement à ce qu'il dit la réforme voulue par Peillon n'est pas un retour à la situation antérieure. Moi, je suis Parisien et je sais tout de même de quoi je parle. Auparavant, les écoliers venaient en classe en alternance 4 ou 5 jours par semaines. Un samedi sur deux était consacré à l'animation pédagogique pour les enseignants ou pour la réception des parents, l'autre à la classe.

    Là, il s'agit d'envoyer les enfants à l'école tous les mercredis et pour les enseignants, leurs animations pédagogiques se dérouleront les mercredis après-midi. Ils sont perdants sur tous les fronts.

    Peillon et Delanoë qui n'a de préoccupation que sa clientèle boboïsée et/ou fonctionnarisée ont déplacé le curseur au mercredi. Plus de coupure dans la semaine pour les enfants alors qu'ils fatiguent, particulièrement en hiver. Je ne sais pas d'où les chronobiologiconnards tirent leurs abracabantesques études mais moi, je ne crois que ce que je vois, comme l'aristotélicien Thomas d'Aquin, et je constate que mes enfants sont fatigués en milieu de semaine. Et je ne suis pas seul à faire ce constat. Sondées il y a un an, 55% des familles étaient d'ailleurs opposées à cette modification. Après, il y a aussi celles qui escomptent user de l'école pour remplacer garderies et centres périscolaires car l'école, elle, est gratuite. Si ces familles ont des problèmes de garde, elles doivent faire pression sur leurs municipalités pour obtenir davantage de moyens dans ce domaine, pas faire peser sur l'école et sur toutes les autres familles leurs tracas.

    Moins d'heures de cours dans la journée, c'est du pipeau. L'argument de Bayrou ne tient pas. Dans la réalité, les enfants repartiront aux mêmes heures des écoles. L'argument ne tient pas.

    Au passage, à Paris, Delanoë escompte bien réaliser de jolies économies sur le dos des enseignants car il va économiser le mercredi matin en animation périscolaire et il n'est pas question d'en ajouter à partir de 16h00.

    Bayrou accuse ni plus ni moins les 90% d'enseignants qui sont furieux de conservatisme. Je n'ai pas été habitué à un telle légèreté de cet homme. 90% c'est une somme. Ce n'est pas un quart, un demi, c'est une majorité écrasante. Je l'invite à prendre connaissance des véritables causes de cette grève. Contrairement à nombre d'individus qui se croient malins, j'ai pris le temps de discuter avec les instituteurs et institutrices de mes enfants...

    J'ai bien noté que le programme du MoDem comportait les mêmes billevisées que celui des Socialistes et de la droite, tous d'accord pour marcher dans les pas des dernières pédagogolâtries en cours. Il est drôlatique au possible de voir SOS Éducation emboîter le pas avec entrain aux pédagogols sur le sujet. Je les observe à jouer les parangons de vertu depuis plusieurs années. Dans la réalité, ils sont comme les autres s'ils ne sont pires.

    Je ne comprends pas que Bayrou, comme tant d'autre, s'obstine à vouloir agir sur la forme. On a procédé depuis 40 ans à toutes sortes de moutures et de boutures plus folles et contradictoires les unes que les autres dans l'Éducation Nationale sans jamais infléchir le cours de son déclin.

    Bref, quant il y a 90% d'enseignants qui se mettent en grève, surtout dans une académie comme celle de Paris qui est de moeurs plutôt tranquilles dans ce domaine, il y a tout de même anguille sous roche, non ? 90% de cons, ça fait beaucoup pour une seule profession et autant de gens...Bayrou devrait méditer là-dessus. A bon entendeur, salut...

  • Le recrutement des enseignants tourne à la catastrophe...

    J'ai à de nombreuses reprises ici expliqué que les mesures successives prises par Châtel puis par Peillon allaient provoquer un effondrement du recrutement des enseignants. Bingo. Cette année, c'est encore pire que l'an dernier. Les crétins imbéciles qui ont imposé la masterisation pour devenir enseignant dans le primaire et le secondaire puis qui ont durci considérablement les conditions d'exercice en début de carrière tout en bloquant l'évolution des salaires en milieu de carrière sont comptables à 100% de cette catastrophe.

    Et le pire est à venir : il faut bien comprendre qu'il y a pénurie d'enseignants en pleine crise. Que la situation économique s'améliore et cela tournera au drame. Les connards qui continuent à cracher sur les avantages des profs n'auront plus qu'à venir prendre leur place.

    Le bilan de la dernière session laisse rêveur :

    Les lettres classiques et les mathématiques, ce qui fut autrefois le sel des humanités, vont disparaître faute de combattants à ce rythme.

    108 admissibles pour 200 postes pour les premières et 1326 admissibles pour 1210 postes pour les secondes. En langue espagnole 446 admissibles pour 340 postes, en sciences économique et sociale 200 admissibles pour 130 postes, en lettres modernes, 1139 admissibles pour 1000 postes, j'arrête là le jeu de massacre.

    Et Peillon trouve le temps de pourrir la situation avec des débats aussi périphériques que vains tels que les rythmes scolaires. L'armée de pédagogols de toutes sortes qui pollue l'Éducation Nationale depuis 30 ans a parachevé son oeuvre de destruction à commencer par la FCPE censée représenter l'intérêt des parents d'élèves mais qui n'a cessé de conspirer contre le savoir et la pensée.

    J'avoue ma très grande inquiétude pour ma dernière : qui seront ses enseignants quand elle mettra à son tour les pieds dans le collège de secteur ? Des récidivistes de l'échec aux concours recrutés au rabais ? Des vacataires ignorants et incompétents ? Des immigrés d'Afrique ou d'Asie sans doute mathématiciens confirmés mais n'alignant pas trois mots de français dans une langue correcte ?

    Bref, un interlope prolétariat de l'éducation bien incapable d'assurer sa mission mais déjà présent à de nombreux étages dans un certain nombre d'établissements scolaires ?

    A Paris, demain, les professeurs des écoles sont à près de 85% en grève. J'ai expliqué pourquoi il y a quelques jours. Les syndicats enseignants sont évidemment largement responsables de cette situation : par antisarkozysme, habitués à être la plus vulgaire des courroies de transmission du PS, eux-mêmes englués jusqu'au cou dans la pédagogolâtrie, souvent juges et parties (nombre de profs syndicalistes sont membres du PS et tiennent les postes à responsabilité de la FCPE) ils n'ont jamais eu le cran ni l'honnêteté de convenir que Peillon égalait Châtel en nullité.

    Et autour de cela, il y a tous les connards de journalistes qui servent la même soupe sur l'enseignement depuis de longues années. On les retrouve à peu près partout, de l'express au parisien, toujours avec des intentions pernicieuses dont l'objet est de monter l'opinion contre les enseignants. Il suffit de considérer la question posée au Parisien, par exemple : Rythmes scolaires, comprenez-vous la grève des enseignants ? Ben moi oui, mais pas les 85% de crétins qui ont répondu le contraire, manifestement.

     Quant à l'Express, bel étalage de malhonnêteté crasse : faire semblant de croire que la réforme de Peillon correspond à ce que demandaient les enseignants c'est vraiment les prendre pour des cons. Comme je l'ai dit, les syndicats enseignants représentent en réalité l'idéologie en vogue au PS et rien d'autre.

    Le tableau ne serait toutefois pas complet si je ne finissais pas par charger les enseignants eux-mêmes : ce sont qui les imbéciles qui votent aveuglément pour la gauche et tiennent constamment des discours sirupeux sur toutes les propositions socialistes ?

    Au fond, les enseignants méritent ce qu'il leur arrive de la même manière que les Américains se sont pris un jour un 11 septembre 2001 à force de soutenir aveuglément les islamistes sans voir toute la haine que ces derniers leur vouaient.

    Mais au final, ceux qui vont payer les pots cassés, ce seront nos enfants dont les pédagogols invoquent à tout va l'intérêt supérieur dès que l'on met le doigt sur leurs dogmatismes et leurs contradictions.

  • Échelle européenne : Marielle de Sarnez propulse le made in France

    L'idée de procéder à un marquage d'origine des produits vendus en Europe existe au Parlement Européen depuis 2010 mais elle figurait déjà dans le programme de l'ADLE, le groupe du MoDem, pour la période 2009-2014. François Bayrou en a finalement développé une version locale pendant la campagne présidentielle puisque sa proposition ne reposait pas sur des barrières protectionnistes mais sur l'information et l'action des consommateurs.

    581821186.2.jpgMarielle de Sarnez, eurodéputée du MoDem, agitait de son côté des idées similaires depuis longtemps d'autant que de 2004 à 2009 elle intervenait dans la commission Commerce International de l'ADLE.

    Le MoDem, de son côté va plus loin que la proposition originelle de l'ADLE puis du Parlement. Il ne s'agit plus de marquer seulement les produits de terroir mais tous les produits sans exception. C'est une idée qui fait son chemin au sein du Parlement européen.

    Dès 2010, le Parlement européen a appelé à la mise en œuvre rapide d’un instrument de marquage de l’origine des produits importés des pays tiers. Mais la proposition de règlement est inexplicablement bloquée au Conseil depuis deux ans et la Commission, organisme bureaucratique sans aucune légitimité élective, a pris la décision de retirer de sa propre initiative le projet existant et de bloquer la procédure législative.

    Marielle a donc pris la tête d'une fronde à Strasbourg : elle est à l'origine d'une résolution exigeant donc de la Commission qu'elle revienne sur sa décision.

    Coup d'éclat réussi : la résolution a été adoptée à une très large majorité par le Parlement réuni en session plénière il y a quelques jours.

    Comme l'exprime très justement Marielle « Il n’est pas admissible que la Commission retire sans justification son projet de règlement sur l’indication du pays d’origine de certains produits importés de pays tiers sans remettre sur la table une proposition alternative conforme aux règles de l’OMC. La Commission comme le Conseil doivent comprendre que l’Union européenne ne peut pas se permettre d’être frileuse en matière de marquage d’origine alors même que d’autres puissances commerciales comme les États-Unis, le Canada, le Brésil ou encore la Chine disposent déjà de cet instrument efficace. Cette avancée est nécessaire pour l’Europe, pour améliorer la compétitivité de nos entreprises, assurer enfin une concurrence loyale et garantir la protection de nos consommateurs ».

    Voilà, bien agi et bien dit...

  • Quelle stratégie pour le MoDem à Paris aux municipales de 2014 ?

    Les derniers sondages tombés indiquent qu'une liste MoDem feraient 6,5 à 7 % aux prochaines municipales à condition d'être conduite par Marielle de Sarnez.

    Je pense que Marielle est notre leader naturel pour ces échéances. Tous ceux qui ont rêvé d'un leadership dans la capitale en prenant sa place sont sortis sans même passer par les portes de la petite histoire. En politique, il ne suffit pas d'une agitation médiatique éphémère, de surcroît sur la Toile, pour percer. Il faut de la durée, de l'expérience et de la profondeur de champ.

    La principale difficulté, en fait, cela va être de la convaincre d'y aller...

    Je crois aussi qu'il faut que nous nous affranchissions d'un rêve : je ne doute pas que nous trouverions aisément des convergences avec Chantal Jouano de l'UDI, créditée du même score que nous, mais il faut bien comprendre que l'UDI ne veut pas d'une alliance avec le MoDem.

    C'est tout simple : nous ne sommes pas assez forts pour les intéresser et de surcroît, rien ne dit que nos deux électorats ne s'additionnent.

    S'allier avec les Socialistes à Paris, j'ai les cheveux qui se hérissent rien que d'y penser. Bien sûr, tout leur bilan n'est pas à jeter, mais il y reste tant de scories que je ne me vois pas soutenir une telle majorité. Le dernier épisode des municipales a montré d'ailleurs que les Socialistes ne voulaient pas du MoDem. Anne Hidalgo qui se souvient avoir ainsi perdu le 15ème pourrait considérer les choses d'un autre oeil mais cela suppose des accords en amont, et, au final, juste quelques strapontins pour nous.

    Oh, je ne doute pas que certains d'entre nous sont très pressés de les accepter et de disparaître dans la bonne humeur au sein de la gauche plurielle locale...

    Pour rejoindre l'UDI, il faut accepter de s'allier aussi avec l'UMP et passer des accords dès le premier tour, je le suppose. Il y a un inconvénient à cela : si la canditature d'un Fillon pourrait avoir certainement notre aval il y a un certain nombre de candidats ou de maires d'arrondissement à droite que beaucoup d'électeurs et de militants du MoDem ne se voient pas propulser. Suivez mon regard pour en avoir un échantillon bien représentatif ===> par exemple...

    Si nous voulons imposer des accords, nous sommes condamnés à percer et nous n'avons pas d'autres choix. Un MoDem a plus de 10%, par exemple, aurait bien plus de facilités à amener l'UDI à des accords qu'un MoDem à 7.

    Percer, c'est possible, mais cela suppose une vraie valeur ajoutée aux yeux des Parisiens des deux bords. S'aligner sur le programme de la gauche avec quelques vagues propositions sur le Grand Paris en sus, c'est la plantade assurée. Le Grand Paris, on en discute beaucoup dans quelques milieux éclairés, mais il faut bien comprendre que 90% des Parisiens n'en ont rien à f... pour parler vrai.

    C'est donc sur des propositions très concrètes qu'on peut espérer convaincre : le logement, l'accueil des tout-petits, les impôts locaux, les équipements sportifs, la politique de circulation, la pollution atmosphérique, la réimplantation d'emplois dans Paris même, les horaires et les jours d'ouverture dans les écoles et bien d'autres sujets encore que nous devons travailler.

    La gauche parisienne occupe constamment l'espace médiatique et pour cause : les journalistes sont presque tous à gauche et habitent pour l'essentiel Paris. Ils offrent en permanence une vitrine des mieux achalandées aux regards et, sur la Toile, la municipalité dispose également de puissants relais.

    Percer dans ces conditions serait un authentique exploit d'autant qu'il ne faut pas se voiler la face : nos effectifs ont fondu et ce n'est pas certain que nous parvenions à compléter les listes partout.

    Toutefois, le succès engendre le succès et la réussite attire : si nous parvenons à proposer quelque chose de subversif et en même temps efficace, des jours meilleurs ne nous sont pas interdits.

  • L'Algérie a fait du mieux qu'elle a pu

    L'issue, prévisible, de la prise d'otages en Algérie a été dramatique tant les djhadistes n'ont pas hésité à massacrer leurs otages quand ils le pouvaient. Pourtant, compte-tenu de l'assaut mené par les forces algériennes, le bilan aurait pu être infiniment plus lourd.

    De toutes façons, que pouvait-elle faire d'autre en dehors de mener l'assaut ? La vermine intégriste qui avait essaimé dans toute la base pouvait la piéger entièrement et provoquer un holocauste.

    A défaut, elle s'apprêtait à tenter de déménager la totalité des otages après les avoir bardés d'explosifs.

    Il  n'y avait pas beaucoup de possibilités et Fabius a bien fait de prendre la défense des Algériens. Il reste à espérer qu'Algériens et Français réussiront à construire le partenariat nécessaire à l'éradication définitive des djihadistes.