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  • Le Japon devrait modifier sa doctrine de défense

    Le Japon a vécu l'issue de la Seconde Guerre mondiale comme un tel traumatisme militaire que ce pays n'a plus jamais voulu avoir quoi que ce soit avec la guerre.

    Au début, c'était une décision des forces alliées, mais par la suite, c'est devenu de l'auto-censure.

    S'ils le voulaient, les Japonais pourraient assembler des bombes atomiques en 6 mois à peine et il ne leur faudrait pas plus de quelques années pour se doter d'une armée de premier ordre.

    Évidemment, s'ils le faisaient, cela sèmerait la panique en extrême-orient : même si 70 années se sont écoulées la cruauté de l'occupation japonaise est encore dans de nombreuses mémoires, en Chine ou en Corée, par exemple, d'autant que les ambiguïtés de l'Empire du Soleil Levant ne sont pas pour lever toutes les craintes quand il s'agit de reconnaître ses fautes passées...

    Le Japon sous-traite toute sa défense à l'Amérique depuis de nombreuses années. De ce fait, diplomatiquement, c'est un nain incapable de projeter la moindre force à l'extérieur de son territoire.

    Le Japon n'est partie prenante de rien en Afrique si ce n'est de l'exploitation de ressources or c'est ce pays qui a dû déplorer le plus de morts parmi les nations occidentales.

    La peau d'un Japonais ne vaut rien ou presque pour un djihadiste : pas de troupes au-dehors dont on pourrait réclamer le retrait, pas de forces militaires conséquentes, pas de groupe d'intervention d'élite dont on pourrait craindre l'action. Les djihadistes les ont donc abattus sans aucune vergogne et ce sont eux qui ont le plus lourd bilan parmi les nations occidentales.

    Ce pays est militairement émasculé depuis plus de 60 années. Si les Japonais s'obstinent à demeurer des anti-militaristes acharnés et à ne pas vouloir intervenir dans les affaires du monde au point de ne pas même être capables de venir en aide à leurs ressortissants, il est à craindre qu'ils ne doivent par la suite se contenter de continuer à pleurer leurs morts...

    J'aimerais avoir sur ce sujet l'avis du très informé blogue du MoDem au Japon...et ce ne serait pas non plus inintéressant d'avoir celui d'EGEA.

  • L'Europe ? Une sorte de SDN, quoi...

    On ne peut comprendre le titre de mon billet si l'on ignore ce qu'a été la SDN. La Société des Nations, c'est une sorte de l'ONU de l'entre-deux guerres. Elle avait pour objet d'assurer une paix universelle entre toutes les nations à la suite du carnage de la première guerre mondiale et, dans les faits, par sa faiblesse, en raison de l'égoïsme et de la lâcheté des États, elle a avalisé toutes les annexions, toutes les compromissions et tous les coups de force des régimes totalitaires.

    Marielle de Sarnez s'avouait consternée mardi dernier à l'issue du débat sur l'intervention française au Mali. Un président de la Commission absent, idem pour celui du Conseil Européen, un hémicycle clairsemé et trois euro-députés français seulement pour s'exprimer dont le coup de gueule de Cohn-Bendit et l'intervention de Marielle herself au nom de l'ADLE.

    Difficile de ne pas partager la tonalité désabusée d'Olivier Kempf d'EGEA. Finalement, l'Europe de la Défense, c'est une vaste fumisterie. Les seuls pays qui nous apportent de 'laide c'est la Belgique, le Danmark et l'Angleterre. Les deux derniers, comme le note Olivier Kempf sont ceux qui sont le plus hostiles à la fameuse PSDC (Politique de Sécurité et de Défense Commune).

    Comme Européen, j'en ai un peu assez de passer pour une couille molle. Les autres pays européens ne sont bons qu'à émettre des protestations, financer des programmes humanitaires et passer des accords économiques.

    A la limite, comme le dit le blogueur d'EGEA, on se débrouille encore mieux tout seul que mal accompagné. Avec toutes leurs difficultés, les pays africains ont tout de même été plus prompts à réagir que l'Europe, attendant sans doute qu'on prenne ses ressortissants en otage.

    Bien sûr, les critiques vont sans doute pleuvoir sur l'Algérie en raison de la brutalité de sa réaction, mais que pouvait-on négocier avec des fanatiques qui avaient garni plusieurs otages de colliers d'explosifs (Ça n'a d'ailleurs pas manqué, ces salopards les ont fait exploser) ? Et de toutes façons, la doctrine algérienne (et les Algériens ont de très bonnes raisons de savoir comment fonctionnent les djihadistes pour les avoir pratiqués pendant 20 ans) c'est de ne pas céder. Pas de négociations et de la frappe directe. Et comme ils savaient que les Occidentaux allaient palabrer ils n'ont pas perdu de temps à les informer de leurs intentions. Les NINJA (équivalent algérien du GIGN) ont certes été dissous mais l'expérience est restée et plusieurs des hommes qui avaient animé ces unités d'élite sont désormais dans l'armée algérienne.

    En fait, dans cette histoire, tous ceux qui sont les premiers à lever haut l'étendard du droit ont été aussi les premiers à se défiler, Afrique du Sud comprise car il ne faut pas croire que seule l'Europe est concernée.

    J'avoue que je suis de plus en plus désabusé avec l'Europe. Au fond, les États européens, c'est comme les individus que l'on croise tous les jours au coin de la rue : chacun pour sa pomme. On agite quelques petits drapeaux, on beugle les slogans qu'il faut pour faire bonne figure et se donner bonne conscience, et après, chacun chez soi, un pour tous et tous pour Dieu...

  • E-books : Virgile fait un carton !

    Je n'aime pas Paul Veyne que je considère comme un imbécile qui a régulièrement scié la branche sur laquelle il est assis mais je me réjouis tout de même de constater que sa traduction de l'Énéïde de Virgile, l'une plus fameuses épopées de toute l'histoire de l'humanité, est en tête des ventes de livres électroniques de la fnac dans la catégorie Lettres/Théâtre/Poésie.

    Je suis souvent très agacé par les cabris qui sautent dans tous les sens en jurant la mort du livre papier et en accusant les éditeurs français de se montrer conservateurs parce qu'ils se défient d'un système qui pourrait les priver de tous revenus.

    Cela me fait d'ailleurs bien rigoler de voir que le livre papier fait plus que de la résistance : les livres numériques ne constituent qu'1 à 2% des ventes en France alors que les beaux esprits qui peuplent la toile prédisaient avec force jactance et arrogance l'effondrement des ventes des livres traditionnels.

    En fait, je viens de faire un tour sur la site de la FNAC. Ils ont une offre bien plus intéressante qu'Amazon, particulièrement en livres électroniques. J'ai pris la mauvaise habitude de ne me rendre que sur Amazon (parfois Price Minister) pour acheter des livres (quand je ne les achète pas en librairie, je veux dire) mais je vais changer mon fusil d'épaule et me rendre plus souvent sur celui de la FNAC.

    Il y a plusieurs raisons à cela : Amazon ne paie pas un kopeck sur ses revenus à la France, primo, et, secundo, ne fait absolument rien pour promouvoir les lettres contrairement aux éditeurs et distributeurs français.

    Si nos maisons d'édition venaient à disparaître, ce qui a semblé longtemps réjouir les imbéciles patentés qui comptent sur Internet pour prendre le relais, ce serait une catastrophe pour la pensée et les lettres. On peut évidemment parfois s'agacer du jeu propre à nos prix littéraires, il n'en a pas moins le mérite d'exister et les maisons d'édition sont largement partie prenantes de nombre d'initiatives invitant nos enfants à lire et écrire. Et cerrtains de nos distributeurs (la FNAC notamment) ne sont pas en reste.

    Que l'on m'en cite une seule d'Amazon : inutile de chercher, il n'en existe aucune... 

  • Quand l'Europe sera seule face au terrorisme

    Je crois vraiment qu'en dehors des Français et de quelques eurodéputés (Particulièrement Marielle de Sarnez et plus généralement ceux de l'ADLE), nos compatriotes continentaux ne comprennent pas les enjeux profonds de la guerre qui se déroule au Mali.

    Pendant des années l'Amérique a joué les gendarmes du monde au Proche-Orient laissant la France, au temps de la françafrique gérer les choses en Afrique subsaharienne. 

    Si les USA se sont longtemps occupés de géopolitique dans cette région du monde c'est que leurs approvisionnements énergétiques trouvaient là plusieurs de leurs sources principales.

    A l'heure actuelle, la révolution des gaz de schiste en Amérique pourrait bien changer la donne et plus vite qu'on ne le croit. Si les USA deviennent premiers producteurs mondiaux et atteignent l'auto-suffisance énergétique qui peut croire un seul instant qu'ils viendront s'embourber dans des guerres qui ne les concerneront plus ? Ils se retireront des affaires et les Européens se retrouveront en première ligne.

    La France vient d'empêcher in extremis le Mali de devenir une plaque tournante du terrorisme : si les djihadistes s'étaient emparés de Bamako il aurait été extrêmement difficile de reprendre la ville par la suite et cela aurait coûté des centaines de morts au bas mot côté français. 

    Mais la France n'a pas le dos assez solide pour jouer les gendarmes ne serait-ce que d'une région du monde. L'Europe attend lâchement qu'elle fasse le boulot en poussant un ouf de soulagement.

    Marielle de Sarnez et François Bayrou déplorent à juste titre l'absence d'une défense et d'une armée européennes. Aujourd'hui, en fait de défense, on ne compte en Europe que des électrons isolés et les gouvernements européens utilisent généralement la défense comme variable d'ajustement budgétaire   pour financer leur protection sociale.

    En France, pendant que le Qatar assure panem et circenses avec son PSG il nous détourne de ses véritables agissements au Mali entre autres. Rien d'étonnant à ce qu'il n'ait pas vu d'un bon oeil notre intervention sur ce qu'il s'apprêtait à considérer comme ses nouvelles late-bandes.

    A vrai dire, comme d'autres, je me suis laissé abuser dans le passé, sur ce blog, par l'apparence libérale et lisse qu'offre le pouvoir qatari avec sa chaîne d'information où tout semble pouvoir se dire mais je suis revenu de cette opinion erronée. J'en donne (pour une fois) quitus à Marine Le pen qui mettait en garde contre l'influence grandissante de ce pays chez nous et que j'ai (sur ce coup-là) conspuée à tort.

    En tout état de cause cette guerre au Mali n'est pas française mais européenne. Que comptent faire les Européens ? Attendre que l'Islam radical occupe la totalité de l'Afrique avec la bénédiction de puissants états pétroliers ? Les USA ont longtemps joué avec le feu et s'en sont mordus les doigt un certain 11 septembre 2001. Nous devrions apprendre de l'expérience des autres.

    En France, on conchie les fédéralistes européens en les soupçonnant de vouloir jeter à bas les nations. Sans verser dans cette extrémité il est pourtant évident qu'il ne saurait exister d'Europe puissante et déterminée sans l'unification d'un certain nombre d'institutions aujourd'hui nationales.

    La situation qui prévaut actuellement au Mali d'abord puis aux abords de l'Algérie en est une illustration aussi éclatante que fâcheuse...

  • Député à deux ?

    Je vois qu'un vieux serpent de mer refait surface : on parle à nouveau de mettre fin au cumul des mandats. C'est évidemment loin d'être fait. Hollande veut une loi à horizon 2015 mais la réalité est qu'il devra faire face à sa propre majorité...

    Sur le sujet, Bartolone soulève un lièvre et l'assortit d'une proposition intéressante :  en cas de non-cumul des mandats nombre d'élus vont devoir choisir entre deux fonctions. Renoncer à une représentation nationale comme la députation amène à déclencher une législative partielle. Bartolone proposait donc de donner automatiquement le siège de député au suppléant dans un tel cas de figure.

    Pour ma part, je serais plus radical. Je regrette que les suppléants ne fassent que de la figuration. Nous devrions avoir des députations bicéphales comme autrefois les consuls romains de jadis qui exerçaient par paires.

    Évidemment, cela supposerait un partage des indemnités, mais de ce fait, les députés ne seraient plus automatiquement contraints d'abandonner leur emploi des aménagements devenant possibles. Le suppléant devrait avoir le pouvoir de suppléer le député en toutes circonstances ou, mieux encore, à la romaine, les deux pourraient partager les taches ou siéger alternativement.

    Très peu de députés associent à l'heure actuelle leur suppléant à leur fonction à quelques exceptions près (Bayrou, par exemple, organisait une fois par mois avec son suppléant un compte-rendu de mandat à Pau de 2007 à 2012).

  • Instits vraiment pas contents le 22 janvier...Encore un coup de Peillon !

    Comme j'allais chercher ma petite dernière à l'école, mardi dernier, j'ai appris que l'intégralité des instituteurs et institutrices seraient en grève mardi 22 janvier. Maternelle et Primaire. 100% d'enseignants grévistes dans une école où elles sont très rares (je n'en ai vu qu'une seule en 5 ans !) ce n'est pas commun ! Je me suis donc enquis de la raison de la chose et j'ai appris que dès l'année prochaine les enfants devraient se rendre à l'école 5 jours par semaine et non 4. Bien entendu, contrairement à ce qu'affirmait Peillon, ils ne finiront pas les cours à 15h45. En fait, rien ne bougera. Ils auront juste des cours en plus le mercredi et leurs enseignants avec eux.

    Par le passé, avant la réforme de Darcos, les instituteurs et institutrices (comme je regrette que ces beaux substantifs soient tombés en désuétude, je les trouve autrement plus élégants que "professeurs des écoles") recevaient les parents ou se réunissaient un samedi sur deux, l'autre étant consacré aux heures de cours.

    Peillon, lui fait fort : des cours le mercredi matin et les réunions pédagogiques le mercredi après-midi. Eh bien entendu, pas un kopeck socialiste en plus. Je rappelle au passage, qu'avec l'assentiment d'une floppée d'imbéciles de toute sorte, le raccourcissement des vacances scolaires est toujours dans les cartons (communs, pour le compte, à la gauche et à la droite). Cinq jours pleins en somme, avec la perspective de voir les congés réduits.

    Bref, Peillon qui a été nourri à l'école de Ségolène Royal avant de la poignarder dans le dos considère que les enseignants gagnent trop et ne travaillent pas assez. Il a déjà expliqué à maintes reprises qu'ils n'oeuvraient pas pour l'argent afin de préparer le terrain, je présume.

    De ce fait, les enseignants de la maternelle et du primaire qui vont encaisser de plein pot les lubies pédagogolâtres que Peillon met en oeuvre l'ont très mauvaise. On comprend aisément pourquoi.

    Sarkozy voulait payer moins les heures supplémentaires que les heures réglementaires pour les profs : Peillon fait encore mieux en envisageant purement et simplement de ne pas les payer. Il appelle ça annualisation du temps de service...

  • La France doit trouver des alliés au Mali

    L'opération militaire contre les djihadistes intégristes musulmans est bien engagée à l'heure actuelle par la France. Le Président Hollande a bien préparé le terrain.

    Toutefois, les guerres récentes montrent que ce type d'action ne peut avoir d'issue sans disposer de relais au sol. Si les Américains s'en étaient tenus au seul renversement des Talibans en 2001 la situation serait sans doute autre aujourd'hui en Afghanistan. A l'époque, ils pouvaient compter sur la force de frappe de l'Alliance du Nord conduite par les proches du Commandant Massoud et sur une opinion publique pas forcément hostile.

    Plus récemment, la guerre en Libye s'est soldée par un succès parce que les forces britanniques et françaises ont eu le souci de ne prendre aucun risque dans leurs frappes envers les populations civiles et parce qu'elles ont pu appuyer la rebellion.

    Au Mali, il va falloir trouver des forces militaires pour appuyer les attaques aériennes et occuper le terrain laissé vide par les islamistes. L'armée malienne fait sans doute ce qu'elle peut, mais ce pays est très faible et très pauvre. Face à des fanatiques surarmés grâce à l'or de l'islamisme international, elle ne fait pour l'instant pas le poids. Les Touaregs sont plutôt bien organisés, quant à eux, mais leurs récents affrontements avec les islamistes se sont conclus par des défaites.

    La population malienne, quant à elle, accueille avec soulagement l'intervention française, visiblement. Le règne de terreur des islamistes, leurs exactions, ont largement exaspéré les civils.

    Les États Africains, eux, poussent un ouf de soulagement au moment où la peste djihadiste commençait à se propager à leurs portes.

    La France peut compter une fois de plus sur l'amitié anglaise, les Britanniques ayant prévu d'envoyer des avions de transport, et sur le soutien logistique américain (observation des drones).

    Je crois indispensable de faire de l'armée malienne, et, si c'est possible, des milices d'auto-défense les fers de lance de la reconquête. Les Maliens veulent reprendre leur pays et ils le disent quand on les interroge. Ils ne demandent qu'à se battre. L'armée malienne a un grand mérite : elle existe ! Avec l'appui français, elle a été capable de faire front contre les islamistes. C'est un très bon point pour elle, même si elle peine et même si on se doute que l'offensive au nord du Mali ne sera pas une guerre-éclair.

    La France pourrait profiter des circonstances pour amener une union sacrée entre le Mali et les Touaregs. Cette union pourrait être le ferment d'une solution politique aux revendications futures des Touaregs.

     Dans l'immédiat, il faut concentrer l'action contre l'ennemi commun.

    Cette intervention montre enfin à quel point il est essentiel de ne pas sacrifier notre Défense à nos nécessaires économies. Nous ne pourrions pas intervenir au sol si nous devions le faire actuellement. Ne continuons pas à désarmer notre armée. Si la France n'était pas intervenue, à l'heure actuelle, le Mali serait entièrement aux mains des islamistes les plus barbares de la planète.

  • Mariage pour tous, l'erreur de la gauche...

    Les associations gays et lesbiennes de gauche ont vraiment contribué à pourrir, et bêtement en plus, de possibles et consistantes avancées pour elles en s'arc-boutant sur les mots.

    Une union civile ouvrant droit à tous les avantages du mariage, la liberté d'adopter et, le cas échéant, la PMA (qui reste à discuter, toutefois, en raison du statut des mère-porteuses), tout était possible. 

    Mais en voulant à tout prix être mari et...quoi au fait ? Ou femme et...quoi d'autre exactement ? Elles ont braqué le sentiment religieux qui existe encore en France.

    Mon sentiment, et je l'ai déjà exposé ici, c'est que je pense qu'un couple homosexuel n'élève pas plus mal ses enfants qu'un couple hétérosexuel. Aucune difficulté d'identification n'a pu non plus être mise en évidence sur les situations étudiées par des experts en développement même si on manque sans doute de recul sur le sujet.

    Je crois profondément que la principale difficulté, c'est le regard des autres. Ce n'est pourtant pas en agitant bêtement le chiffon rouge et encore moins en pratiquant l'incantation chère à la gauche (cours de morale débiles par exemple, comme le veut Peillon) que l'on apprend à autrui à respecter les choix de son prochain. Plutôt que de brandir l'égalité à toutes les sauces et les "pour tous" à en faire une indigestion, il serait infiniment plus sain de renvoyer à de bons vieux et sains principes libéraux : le choix personnel, la vie privée, bref, toutes choses qui renvoient aux libertés individuelles. Au fond, ce n'est pas une histoire d'égalité (le vieux fond marxiste de la gauche finit toujours par refaire surface) mais plutôt de liberté. Et là -dessus, oui, on peut renvoyer les responsables religieux à leurs propres oinions. Pas plus qu'on ne se mêle de leur foi, qu'ils ne se mêlent, eux, de nos choix.

    En attendant, le gouvernement socialiste s'est pris une méchante manifestation dans les dents : entre 500 000 et 800 000 manifestants rien qu'à Paris.

    A vouloir brandir des étendards en mode hystérique on finit par énerver beaucoup de gens. Hollande et son gouvernement sont désormais coincés et ne peuvent de toutes façons plus reculer. Ils ne peuvent qu'avaliser une réforme sociétale qu'ils ont porté d'une manière infiniment maladroite au risque de voir se retourner une opinion que je pressens versatile et fragile sur un tel sujet.

  • L'opposition c'est bien mais il faut être crédible...

    Rien de pire qu'un blogue de droite qui imite la gauche pour faire de l'opposition...

    Je viens de lire l'un des derniers billets de Pierre Parillon, un militant UMP qui tient un blogue généralement décapant et distrayant et j'avoue avoir été soufflé par la tonalité de l'article.

    Il reproche, en somme, à Manuel Valls de s'être montré clair et ferme vis à vis d'un des dignes représentants du lumpen-prolétariat démago qui peuple les cités les plus pourries et délinquantes de France et qui fait assaut de démagogie et d'arrogance chaque fois qu'il a l'heur d'adresser la parole à un responsable politique.

    Il y a une espèce de frange plus ou moins politisée dans les cités qui essaie de faire passer aux yeux de ses interlocuteurs médiatiques les prédations et déprédations de la racaille pour des actes de désespoir ou des actes politiques. Il y en a dans l'entretien que rapporte Pierre Parillo un beau spécimen.

    Pour que l'emploi et les entreprises reviennent dans les cités, il faut commencer par les sécuriser. Valls a réclamé des effectifs en plus, récemment. Il a tout à fait raison. La racaille ne doit pas commander dans les cités et les forces de l'ordre doivent avoir le dernier mot.

    Qu'un blogueur de droite vienne pleurnicher sur "les pauvres jeunes qu'on n'assiste pas assez et qui ne sont pas assez écoutés", j'avoue que c'est le monde à l'envers.

    Parce que le mec qui braille son "aidez-nous", vous croyez qu'il ferait le moindre geste pour se prendre en mains lui-même ? Ben non, il justifie au nez du ministre l'usage des cocktails molotov. Pas un mot de regret pour les sapeur-pompiers.

    Trop de blogueurs de droite n'ont pas compris ce que c'est que de s'opposer. Ils cherchent le moindre prétexte, se montrent d'une mauvaise foi extraordinaire et finalement, se déconsidèrent totalement.

    Bon heureusement, il y en a des beaucoup plus malins (et sans doute moins engagés, d'ailleurs) qui sont autrement plus efficaces quand ils remettent en cause la politique de l'actuel gouvernement (Authueil, Verel, Xerbias, le faucon, par exemple, ou encore Koz sur les aspects purement sociétaux). Et je crois qu'il y a suffisamment de bêtises comme cela sans devoir aller chercher celles qui n'existent pas.

  • Une agence de relocalisation ?

    J'ai pris connaissance du dernier projet de Montebourg qui me paraît loin d'être idiot. Il veut créer une agence de relocalisation qui aura pour mission d'aider à la relocalisation en calculant les coûts en plus ou en moins d'une telle opération. C'est un peu l'idée que je me fais d'un état facilitateur : du conseil, de l'information (qui a un coût, rappelons-le) et la génération d'environnements juridiques et fiscaux amicaux.

    Montebourg veut examiner au cas par cas tous les blocages administratifs ou règlementaires qui bloqueraient de nouveaux investissements. Bonne idée mais bon courage l'ami et bienvenue en France. 

    Si Montebourg veut vraiment s'engager dans cette voie il sera contraint tôt ou tard à un gigantesque aggionarmento de la politique de l'État en France, particulièrement dans le domaine des normes.

    Courage, Nono Montebourg, encore un effort et tu ne devrais pas tarder à arriver aux conclusions de Bayrou à l'été 2011 dans son État d'urgence.

    Montebourg annonce la création d'un banque publique d'investissement : au début, j'étais assez favorable à cette mesure, comme Bayrou, au demeurant, mais maintenant, je pense que c'est une mesure très secondaire et c'est une autre idée de Bayrou qui a ma priorité : la possibilité pour les Business Angels (en somme le capital-risque) de déduire leurs pertes de leurs impôts.

    J'ai vu qu'il a également pris le parti de réexaminer la filière des gaz de schiste en cherchant une autre voie d'extraction que la fracturation hydraulique. J'en comprends l'intérêt économique immédiat, évidemment, mais je demeure inquiet d'une alimentation énergétique qui ne repose pas sur le renouvellement : ceci signifie que nous repartons pour un siècle de consommation d'hydrocarbures jusqu'à nouvel épuisement.

    Pour revenir aux relocalisations, une fois encore, ce que fait Montebourg, c'est bien, mais ce qui est déterminant, c'est avant toutes choses l'environnement. Et là, vu les coups de massue fiscaux et l'enchevêtrement des lois de toutes sortes, ce n'est pas gagné. J'ajoute qu'une simplification juridique est tout sauf simple : Sarkozy qui voulait s'y atteler s'y est cassé les dents en créant 500 pages de code supplémentaires...L'Enfer est pavé de bonnes intentions...

    Quant à l'industrie, ce n'est pas l'État ni un ministre qui décrètera l'usine du XXIème siècle. Ce seront les entreprises quand le besoin s'en fera sentir pour elles et je les crois plus pertinentes que l'État dans ce domaine. Faisons confiance aux initiatives privées et aux créateurs de toutes sortes : c'est ainsi que le MoDem ouvrait la dernière version de son programme politique, me semble-t-il.

    En dépit d'assez importantes divergences idéologiques (moi, je suis libéral et lui il est socialiste) , on va finir par faire un parti à deux, Melclalex et moi :-)