Je vois qu'un vieux serpent de mer refait surface : on parle à nouveau de mettre fin au cumul des mandats. C'est évidemment loin d'être fait. Hollande veut une loi à horizon 2015 mais la réalité est qu'il devra faire face à sa propre majorité...
Sur le sujet, Bartolone soulève un lièvre et l'assortit d'une proposition intéressante : en cas de non-cumul des mandats nombre d'élus vont devoir choisir entre deux fonctions. Renoncer à une représentation nationale comme la députation amène à déclencher une législative partielle. Bartolone proposait donc de donner automatiquement le siège de député au suppléant dans un tel cas de figure.
Pour ma part, je serais plus radical. Je regrette que les suppléants ne fassent que de la figuration. Nous devrions avoir des députations bicéphales comme autrefois les consuls romains de jadis qui exerçaient par paires.
Évidemment, cela supposerait un partage des indemnités, mais de ce fait, les députés ne seraient plus automatiquement contraints d'abandonner leur emploi des aménagements devenant possibles. Le suppléant devrait avoir le pouvoir de suppléer le député en toutes circonstances ou, mieux encore, à la romaine, les deux pourraient partager les taches ou siéger alternativement.
Très peu de députés associent à l'heure actuelle leur suppléant à leur fonction à quelques exceptions près (Bayrou, par exemple, organisait une fois par mois avec son suppléant un compte-rendu de mandat à Pau de 2007 à 2012).
Commentaires
Oui, excellente idée L'hérétique ! Je vais te dire pourquoi j'adhère : justement ce lundi, l'Edito de Joël Aubert, fondateur et directeur d'Aqui.fr porte sur ce sujet !
*(Journaliste unanimement salué pour son éthique exceptionnelle, ses positions modérées et originales, ancien rédacteur en chef du journal "Sud Ouest" où il a travaillé pendant 3 décennies...)
http://www.aqui.fr/edito/departements-des-changementq-qui-s-annoncent,7832.html
« Et là, d'ores et déjà, se profile une manière de bouleversement dans la vénérable assemblée du Conseil général. Ce n'est pas tant parce qu'il va s'appeler Conseil départemental ; c'est parce que la loi s'apprête à redessiner la carte électorale et à introduire la parité. Deux fois moins de cantons mais le même nombre d'élus parce qu'est crée un binôme homme-femme à la tête de chaque canton. »
Bicéphale mais avec la parité, c'est une bonne solution. Personnellement j'irai encore bien plus loin ! Je demanderai l'association de deux personnes issues de deux partis différents. Bien sûr que si c'est possible !