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L'Hérétique (Démocratie et hérésie économique) - Page 387

  • Ma plus belle histoire c'est vous

    Bon, j'ai lu acheté et lu le livre de Ségolène Royal, Ma plus belle histoire c'est vous. Ce n'est pas un livre théorique, mais simplement un ouvrage qui ne vise que les faits survenus pendant l'élection présidentielle de 2007. Ségolène Royal fait le point sur la manière dont pas mal de faits ont été omis, souvent sciemment, par la presse, ou transformés. Ainsi, sur la Chine, elle précise qu'elle avait félicité un avocat chinois pour la rapidité en Chine desjugements...sur les litiges commerciaux uniquement !!! Un tribunal de commerce n'a évidemment rien à voir avec un tribunal pénal et ne relève généralement que peu de la juridiction de l'état. Si ce qu'elle relate est exact, cela change évidemment pas mal de choses.

    Pour la bravitude, elle a en fait traduit un proverbe chinois célèbre en usant d'un néologisme. « Quiconque ne va pas sur la Grande Muraille n'est pas un brave». En revanche, la presse a omis de dire que Ségolène Royal avait subordonné une éventuelle convention sur des procédures d'extradition à la ratification par  la Chine de pacte  relatif aux droits civils et politiques de l'ONU si jamais elle était élue présidente.

    Il faut dire que le 21 mars 2007, j'avais publié une note sur l'accord d'extradition  ignoble (et je pèse mes mots) signé la veille entre la Chine et la France.

    Au passage, le ministre de la justice qui a signé cet accord, c'est Perben, le candidat à Lyon. HORS DE QUESTION pour le MoDem de s'allier avec Perben à Lyon. Mais je dévie de mon sujet et y reviens. 

    Comme Bayrou, elle dénonce l'extraordinaire mise sous la coupe des médias au service de Sarkozy. Bien évidemment, quand Le Monde ou Libération flinguaient sans retenue Bayrou, on ne peut pas dire que cela l'ait gênée outre mesure. De cela, évidemment, nulle mention dans son ouvrage... 

    A plusieurs reprises elle revendique son blairisme à la française. J'ai une très mauvaise opinion de Blair, et je préfère de vrais sociaux-démocrates (comme DSK) mais enfin, je pense qu'il aurait été possible de s'entendre avec Ségolène Royal sur pas mal de points. Je l'avais de toutes façons déjà dit après avoir lu son précédent  livre Maintenant

    Elle confirme aussi toutes les pressions faites pour empêcher le débat entre Royal et Bayrou dans l'entre-deux tours. La seule chose, sans doute, qui ait réellement inquiété Sarkozy. 

    Elle parle beaucoup des femmes en politique et y dit des choses intéressantes. Elle rend notamment hommage à Anne-Marie Comparini pour son courage politique, relevant qu'elle « aura fait honneur aux femmes en politique et à la politique tout court»

    Voilà. J'ai donc lu ses explications. Dont acte. On verra avec le temps. Une chose est sûre : DSK est apprécié, mais...surtout par le centre et la droite. Delanoë plaît...aux bobos ! Seule Ségolène Royal a une authentique popularité dans les classes populaires au PS. C'est donc à mon avis elle le futur leader de la gauche

    Dernier détail, elle y évoque sa rocambolesque aventure avec Bayrou, une nuit d'avril, mais elle demeure sur ses positions sur la question. 

  • Le Tribryd , mieux que le velib et l'autolib !

    La chance m'a permis de faire la connaissance d'un de mes lecteurs, attiré par mes remarques sur la One Cats (véhicule à air comprimé) : il s'agit d'un inventeur qui a mis au point une morotisation hybride, électricité/flex-fuel exportable sur plusieurs types de plate-formes.

    Scooters, mais aussi véhicules à trois roues. regardez bien le petit film qui suit : 



    J'avais parlé du projet d'automobile électrique et du projet de Delanoë dans une note précédente en me félicitant de cette idée. Mais voilà, l'un de mes lecteurs, fond du bocal, a fait une objection cousu du bon sens. La municipalité socialiste et Delanoë ont déjà dégagé nombre de places de parking : avec un projet de véhicules électriques, avec de nombreuses stations, où vont se garer les Parisiens ?

    448300901d195c004f1e56e98f393b8b.jpgAlors entre-temps, avec le projet de Bruno Causse, j'ai trouvé mieux. Déclinable en plusieurs versions, il est bien moins gourmand en place. 

    On pourrait aisément imaginer une flotte de ce petit véhicule, facile à conduire, et peu consommateur d'énergie. Le schéma ci-contre est une version trois places. Moi, je vois très bien une petite famille s'installer là-dedans. Mais le mieux est de rendre visite à Bruno Causse sur son blog, ADS technologies.

     

     

     

    En deux places, cela donne la seconde petite merveille qui se trouve ci-dessous.



    Il ne reste plus au MoDem et à Marielle de Sarnez à Paris qu'à s'emparer de ce projet et à la proposer pour la capitale. Idéalement, il faudrait une petite version familiale pour bien faire les choses. L'inventeur chiffre actuellement un scooter hybride à 4 000 euros pièces pour une motorisation 125 cc3, mais il faut bien voir qu'il ne s'agit pas d'une production de série.
  • Ilium ou la Guerre de Troie à Paris XIIème

    A voir absolument : le blog Ilium ou les municipales dans le XIIème : Noa Sensei, l'auteur du blog, à eu l'idée de génie pour le moins amusante, de comparer la mairie du XIIème arrondissement et les enjeux municipaux et politiques qu'elle représente à une Iliade arrangée à sa sauce ; en effet, on y retrouve aussi des Diadocques, sans que l'on sache clairement qui serait Alexandre le Grand. Le blog est récent, mais le lire est un régal. Chaque protagoniste de cette zone de Paris est comparé à un dieu (ou une déesse), un héros ou encore un personnage historique grecs.

    Devinnette : à votre avis, qui sont Héra et Zeus ? Ah, un détail. Ne trichez pas en commençant par lire le billet Protagnistes d'Ilium. Commencez par lire les anciens billets, voire, attendez quelques temps, faites vos hypothèses, et vérifiez après un certain temps passé. Le blog est récent, mais il promet.

  • Un nom pour chaque arrondissement de Paris

    b0ea25c0f4852ed75ad42ad86e17cce3.jpgJe lisais récemment la synthèse des contributions des internautes réalisée par Marielle de Sarnez et son équipe sur son blog, et portais en particulier mon attention sur la gouvernance.

    Or, je lis une contribution très intéressante de deux sympathisants du MoDem, car elle est astucieuse et ne mange pas de pain. Je le copie ici :

    « Pour humaniser les niveaux administratifs, renforcer le sentiment d’appartenance des Parisiens à leur lieu de vie, et développer la démocratie locale, Claire, soutenue par Charles, émet une proposition originale : estimant « difficile de s’identifier à un chiffre », elle propose de « redonner vie aux noms des arrondissements » : Vaugirard, Batignolles, etc. moyennant quelques adaptations. À l’appui de cette mesure «simple et peu coûteuse », elle souligne que le Grand Paris devant effacer la frontière entre Paris et son agglomération, « donner des noms aux arrondissements sera un symbole fort. Sur une carte il n’y aura plus des chiffres d’un coté du périph et des noms de l’autre. Il n’y aura plus un Paris et ses vingt sections dominant une ribambelle de petites communes, mais un Paris riche d’arrondissements ayant une identité à taille équivalente aux villes de banlieues. On passera de Vaugirard à Issy, de la Villette à Pantin… ».
    Bravo, le « Grand Paris » est vraiment en marche dans les esprits ! Votre proposition porte des symboles forts. »

    Très bien vu, en effet, et je souscris tout à fait à la remarque finale de Marielle de Sarnez. J'aime beaucoup l'idée d'un Paris où l'on ne dit plus "j'habite dans le 15ème" mais plutôt, "j'habite Vaugirard, oui, là-bas, juste à côté d'Issy" :-)

    L'idée me plaît bien, et le Grand Paris vu ainsi ne manque pas d'allure. 

  • La vraie nature des FARC

    Les FARC, c'est :

    - un bébé séparé à 11 mois de sa mère avec un bras cassé et laissé à ramper chez des inconnus, atteint de surcroît d'une maladie grave. Un an après, le bras était toujours cassé.

    - des femmes menacées et humiliées, se retrouvant  contraintes de faire couche commune avec des tarentules, des serpents venimeux et même une charogne en guise de punition. Le témoignage de Clara Rojas est édifiant sur ce sujet.

    - des prisonniers attachés à des poteaux, même pour dormir et enchaînés en permanence.

    - des captifs poussés en première ligne dans les combats avec des obus de l'armée colombienne qui tombent parfois à moins de 20 mètres d'eux.

    - une production de cocaïne endémique qui inonde le monde entier.

    - des menaces sur les paysans des environs.

    Hugo Chavez a remarquablement bien mené les opérations de négociation avec les FARC, mais la rhétorique marxiste commune au président du Venezuela et au mouvemen terroriste (car c'en est bien un) ne doivent pas faire oublier ce que sont les FARC.

    Nonobstant  ces "sympathiques" caractéristiques, il n'en reste pas moins qu'il faut en effet faire preuve de pragmatisme afin d'espérer obtenir la libération de tous les otages, dont Ingrid Betancourt.

    La situation d'Alvaro Uribe n'est pas simple, car ce à quoi pousse la pression internationale, c'est d'abandonner la souveraineté de l'Etat colombien sur une parcelle de son territoire : c'est ce que lui demandent les FARC in fine. Imaginons la France avec une situation similiaire en Corse ou dans le Pays Basque pour mieux comprendre le dilemme de ce chef d'état. 

  • Ecole autrichienne (4) : cartographie et idéaux-types

    Voici mon quatrième compte-rendu du livre de Thierry Aimar, les apports de l'école autrichienne d'économie.

    La difficulté d'Hayek, je l'ai dit la dernière fois, c'est d'expliquer comment le marché peut se former alors que la connaissance ne se concentre pas dans un seul esprit mais se disperse au contraire dans des millions de cerveaux.

    Pour résoudre cette équation apparemment impossible, Hayek a fait appel à la psychologie. On a vu que Mises avait établi que l'esprit était dotée de catégories mentales, et que c'est à partir de ces dernières que l'individu établissait a priori une théorie, puisque ces catégories mentales étaient présentes en chacun d'entre nous. On a vu également que c'est par tatônnements réciproques que les acteurs du marché, en se confrontant les uns aux autres établissaient une cartographie des valeurs d'échange. 

    L'observation ingénieuse de Hayek est la suivante : en réalité, quand l'esprit classe les phénomènes physiques, ce ne sont pas les phénomènes à proprement parler qui sont classés, mais les stimuli qu'ils produisent au sein du système nerveux. Ce qui signifie que nous ne percevons jamais directement le monde, mais toujours un univers intermédiaire qui est celui de la classification des stimuli nerveux que nous transmettent nos perceptions sensoriels.

    Hayek parle d'ordre sensoriel. L'ordre sensoriel est ainsi la parfaire reproduction du réseau de connexions de fibres nerveuses constitué par notre système nerveux.

    Mais, de ce fait, si les impulsions nerveuses sont classées selon les évènements mentaux qu'elles produisent, d'où nous viennent les qualités et les propriétés que nous leur attribuons ? 

    Ces connexions, on l'a dit, répliquent non le monde physique, mais les relations au sein du monde physique. Or, un certain nombre de ces relations sont communes au sein d'un groupe social donné, jusqu'à être transmises inconsciemment. On peut donc parler d'une sorte d'inconscient collectif qui à des degrés divers donne à l'individu un modèle de carte, un peu comme une sorte de carte de navigation, ou même peut-être simplement de boussole. En somme, nous nous déplaçons tous sur la même carte, mais pas nécessairement par le même chemin. Ce qui n'exclut pas les goulots d'engorgement : s'il n'y a qu'un détroit pour passer d'un océan à un autre, tout le monde passera par le détroit...

    Je précise que cette image n'est pas celle de Thierry Aimar, mais c'est celle que j'ai choisie pour éclairer la pensée de Hayek telle qu'il l'expose. 

    Cette carte est réorganisée donc en permanence sous l'effet d'un processus d'essais et d'erreurs. L'esprit opère en permanence des suppositions, quitte à recomposer la structure de sa classification. 

    La grille de classification semble partagée, similaire, mais seulement dans le sens où une partie des facteurs est commune aux individus. Il y a un communautarisme culturel qui exprime ainsi l'appartenance des acteurs à un même horizon spatio-temporel. Comme ils partagent un même environnement cognitif, une partie de leurs représentations individuelles trouve une origine sociale. 

    Hayek applique ces raisonnements à la sphère économique : actions et significations similairesau sein des individus forment des idéaux-types. Des idéaux-types ne sont pas des structures objectives, pas non plus des structures subjectives, mais, des structures subjectives partagées, c'est à dire inter-subjectives. En somme, un schéma de référence, accessible à chaque individu par son héritage social, et relevant d'une grille d'interprétation commune.

    Chaque acteur peut donc, à travers une série de signaux abstraits acquérir des informations sur les classes d'individus sans pour autant être directement en contact avec eux.

  • Il faut une liste MoDem à Lyon

    Cela fait un moment que je suis avec une certaine inquiétude la situation du MoDem à Lyon. Pour moi, c'est très clair : il faut une liste MoDem à Lyon, et il est hors de question de s'allier avec Perben qui a des chantres de Millon et de Villiers sur sa liste. Faut-il le rappeler, Millon a été soutenu par le FN en son temps, et Villiers représente une droite ultra-réactionnaire et anti-européenne aux valeurs très proche de celles du Front National.

    Pour ma part, je soutiendrai donc toute liste MoDem indépendante qui se présentera. 

  • Avis des sénateurs MoDem et centristes sur l'éco-pastille

    da047f70779f8d59853395ed12085927.jpgDenis Badré, Sénateur UDF-MoDem, a pris la parole, au nom de l'Union Centriste, pour exposer ce que son groupe pensait de l'écopastille :

    Concernant l'écopastille automobile, que le Gouvernement a proposé lors de la lecture du texte à l'Assemblée nationale, un peu in extremis donc, je ferai une remarque de forme et quelques observations.

    Monsieur le secrétaire d'État, il est toujours hasardeux d'introduire une mesure nouvelle dont l'essence, si j'ose dire, est d'une telle portée.

    Au cours même du débat, chacun, qu'il s'agisse des parlementaires, des partenaires concernés comme d'ailleurs de vous-même, monsieur le secrétaire d'État ou du Gouvernement tout entier, chacun donc a besoin de temps pour étudier de tels textes, pour les calibrer, pour mesurer leur impact, les préciser dans leurs modalités, bref, pour leur donner toute leur lisibilité, leur efficacité et leur portée budgétaire, économique, écologique, donc politique.

    Cela est particulièrement important lorsqu'il s'agit de mesures qui peuvent très vite prendre un caractère emblématique compte tenu de leur nature.

    C'est vrai, le dialogue, ou tout au moins un dialogue assez spectaculaire et approfondi, a eu lieu lors du Grenelle de l'environnement. Dans ces conditions, pourquoi ne pas avoir fait figurer cette mesure dans le texte initial du projet de loi de finances rectificative ? Vous auriez ainsi pu prendre en compte nos préoccupations de principe concernant la méthode, préoccupations de principe qui touchent tout de même au rôle et à l'engagement du Parlement sur de telles dispositions.

    Sur le fond, il reste que l'écopastille automobile est une mesure de bon sens, qui s'inscrit complètement dans la ligne du développement durable.

    Le groupe UC-UDF la soutiendra donc, même si sa présentation un peu rapide fait que la disposition souffre encore de quelques imperfections ; j'espère que le débat permettra de les réduire.

    Ainsi, pourriez-vous nous indiquer où en est votre réflexion quant à la prise en compte de la nécessité pour les familles nombreuses d'utiliser des véhicules dont le bilan écologique peut, certes, laisser à désirer, mais qu'elles ne peuvent à l'évidence pas remplacer ? J'espère que vous pourrez, sur ce point, prendre en compte notre préoccupation.

    Toujours sur l'écopastille, mon groupe a déposé des amendements permettant de réajuster le montant du bonus-malus pour les véhicules qui auraient été manifestement mal catégorisés, je pense à des automobiles roulant au super éthanol ou aux véhicules dits flex-fuel. En effet, paradoxalement, ces voitures non polluantes seraient moins aidées qu'elles ne l'étaient jusqu'ici !

     

    Source : Sénat 

  • Capitalisme, Socialisme et Démocratie (10) : performance publique

    Encore quelques chapitres de l'ami Schumpeter, dans Capitalisme, Socialisme et Démocratie : certains se sont réclamés de Schumpeter pour affirmer la supériorité du socialisme sur le capitalisme en raison de la comparaison des deux organigrammes qu'effectue Schumpeter.

     Il faut dire que l'organigramme tel que l'envisage l'auteur n'a plus grand chose de marxiste : d'une part, il l'imagine vidé de sa substance moralisante et idéologisante (l'argent c'est pas bien,les bourgeois sont des méchants, être riche c'est honteux, mort aux profiteurs) d'autre part, il rhébilite l'appât du gain au sein de l'économie publique qu'il décrit, excluant radicalement toute comparaison avec le système soviétique d'ailleurs, qu'il assimile à une mascarade.

    Il écrit, par exemple, au chapitre 18 sur les archanges et les demi-dieux :

    « L'appel aux archanges, à son tour, est l'écho de la thèse bien connue selon laquelle les modalités d'existence socialistes présupposeraient un niveau moral dont on ne saurait espérer que les hommes, tels qu'ils sont, puissent s'y hausser.

    Les socialistes n'ont d'ailleurs qu'à s'en prendre à eux-mêmes si des arguments de ce calibre ont jamais apporté de l'eau au moulin de leurs adversaires. Ils ont, en effet, discouru à perte de vue sur les horreurs de l'oppression et de l'exploitation capitalistes qu'il suffirait, soi-disant, de faire disparaître pour révéler d'emblée la nature humaine dans toute sa beauté ou, en tout cas, pour amorcer un processus éducatif qui réfor­merait les âmes humaines jusqu'à les hausser au niveau moral réclamé 1. Ils se sont ainsi volontairement exposés, non seulement au reproche de flatter les masses à un degré absurde, mais encore au ridicule d'avoir épousé une doctrine à la Rousseau, depuis longtemps discréditée. Or, ces socialistes auraient parfaitement pu se passer de ces histoires de brigands, car les arguments de bon sens ne leur faisaient aucunement défaut pour étayer leur cause. »

     

    Dans son régime socialiste, on cultive avant toutes choses la performance, et, à cet effet, Schumpeter réintroduit la récompense au mérite et l'appât du gain afin de favoriser la compétence et la productivité. 

    « Mieux vaut reconnaître sans plus attendre qu'il serait également irréaliste, soit de se reposer exclusivement sur un sens du devoir purement désintéressé, soit de dénier catégoriquement le rôle important que cette vertu est susceptible de jouer. Même si l'on tient complètement compte des différents facteurs apparentés au sens du devoir, tels que la satisfaction que procurent le travail et le commandement, un système quelconque de récompenses, tout au moins sous la forme de promotion et de prestige sociaux, n'en aurait pas moins, on est en droit de le présumer, son utilité. D'une part, en effet, l'expérience quotidienne nous enseigne qu'il est difficile de trouver un homme ou une femme, quelle que soit leur élévation d'esprit, dont l'altruisme ou le sens du devoir ne comportent pas, dans quelque mesure, un alliage de ce que l'on pourrait désigner par le terme d'égoïsme désintéressé ou, si l'on préfère, de vanité ou de désir de s'affirmer. D'autre part, il est évident que l'attitude psychologique sous-jacente à ce désir, dont les manifestations sont souvent attendrissantes, est plus pro­fondément enracinée que le système capitaliste lui-même et fait partie de la logique de l'existence au sein de n'importe quel groupe social. Par conséquent, on aurait tort d'en faire bon marché en discourant sur le microbe capitaliste qui infecte les âmes et vicie leurs penchants « naturels ». »

    «Quant au traitement préférentiel en termes de revenu réel, il convient d'observer, en premier lieu, que, dans une certaine mesure, une telle pratique, tout à fait indépen­damment de sa vertu stimulante, a pour but de ménager rationnellement le stock de ressources sociales existant. De même que les chevaux de course et les taureaux de concours sont les bénéficiaires reconnaissants de faveurs qu'il ne serait ni rationnel, ni possible d'accorder à tous les chevaux et à tous les taureaux, de même, si l'on entend respecter les principes de la rationalité économique, l'on doit réserver un traitement préférentiel aux hommes qui réalisent des performances exceptionnelles.» 

    Il suggère de placer les individus issus de la bourgeoisie au sein de l'appareil productif aux postes de responsabilités afin d'y insuffler l'esprit de pragmatisme et d'efficacité de le classe bourgeoise. 

    « Toutefois, il ne serait aucunement malaisé d'installer les hommes de souche bour­geoise aux places qui leur conviennent à l'intérieur de la bureaucratie socialiste, ainsi que de remodeler leurs habitudes de travail. Nous verrons plus tard que, tout au moins dans le cas d'une socialisation réalisée lorsque les temps auront été révolus, les con­ditions d'une adhésion morale à l'ordre de choses socialiste et d'un transfert des loyalismes en faveur de ce régime seraient probablement remplies, sans qu'il soit besoin de commissaires pour aboyer aux chausses des réfractaires ou pour les mordre. »

    En termes modernes, installer aux postes-clef de l'administration des individus issus du privé qui auraient fait leur preuve... 

    Son administration publique partage nombre de points communs avec l'entreprise monopolistique dont il s'est évertué à démontrer la supériorité en régime capitaliste dans plusieurs chapitres précédents (voir notamment Pratiques monopolistiques). 

    Il soulève le principal problème, à mes yeux, en tout cas, inhérent à la gestion bureaucratique :

    « La méthode bureaucratique de traitement des affaires et l'atmosphère morale qu'elle diffuse exercent fréquemment, à n'en pas douter, une influence déprimante sur les esprits les plus actifs. Cette inhibition tient principalement à la difficulté, inhérente à la machine bureaucratique, de concilier les conditions mécaniques de son fonction­nement avec l'initiative individuelle. »

    Il va de soi que trouver une solution à ce mal consubstantiel à l'administration publique pourrait s'avérer intéressant pour tous ceux qui cherchent à réformer nos administrations. 

    «Cette machine ne laisse fréquemment que peu de liberté aux initiatives, mais beau­coup de liberté aux manœuvres hostiles visant à les étouffer. Un tel état de cho­ses peut développer chez les fonctionnaires l'impression décourageante de la vanité de leurs efforts, laquelle engendre, à son tour, une mentalité qui s'extériorise dans des critiques stérilisantes dirigées contre les efforts d'autrui. » 

    Tiens, allez savoir pourquoi, cela me rappelle quelque chose... 

  • Têtes de liste MoDem à Paris

    1er arrondissement: Paule Champetier de Ribes
    Cette ancienne infirmière habite le 1er depuis 1981. Après la naissance de ses enfants (17 et 23 ans), elle se consacre au studio d'enregistrement de son compagnon. Elle est aujourd'hui responsable logistique dans l'immobilier.
    Présidente d'association, membre du conseil d'établissement du Conservatoire du Centre, déléguée départementale de l'Education nationale, elle est l'une des représentantes du conseil de quartier Saint-Germain-l'Auxerrois et membre du comité de concertation des Halles.

    2e arrondissement: François Guliana
    François Guliana est né à Paris en août 1981. Après le lycée Saint-Louis, il intègre HEC, où il fera un premier échange en Norvège et un second en Autriche. Son diplôme en poche, il s'investit comme bénévole dans une association dont il devient président, et où il mène des actions pédagogiques sur les thèmes de la citoyenneté et de l'Europe. Convaincu que Paris a besoin d'une majorité renouvelée, incluant davantage d'acteurs de la société civile, il s'engage auprès de Marielle de Sarnez.

    3e arrondissement: Raphaële Bidault-Waddington
    Née en 1971, Raphaële Bidault-Waddington est diplômée de finance et de gestion du patrimoine des organisations. Elle a travaillé pendant plus de cinq ans sur les marchés financiers avant de se consacrer à son travail artistique qu'elle expose régulièrement depuis 2000. Parallèlement, elle intervient comme artiste-conseil pour imaginer des visions stratégiques innovantes pour des entreprises et des villes en Europe.

    4e arrondissement: Fadila Mehal
    Titulaire d'un DEA du CELSA, Fadila Mehal est présidente-fondatrice de l'association les "Marianne de la diversité", et milite activement depuis de nombreuses années pour la parité et la représentation de la diversité de la France.
    Directrice de la culture et de l'information dans un établissement public national, elle a été par deux fois membre de la section des affaires sociales du Conseil économique et social. Ancienne conseillère ministérielle, elle co-anime le réseau européen pour le dialogue judéo-musulman. Elle est mère de trois enfants.

    5e arrondissement: Philippe Meyer
    Docteur en sociologie, Philippe Meyer aborde aux débuts de sa vie professionnelle les sciences sociales appliquées avant d'enseigner la sociologie et les sciences humaines dans différentes universités, puis l'histoire contemporaine à l'Institut d'études politiques de Paris.
    Editorialiste, puis rédacteur en chef à L'Express, il présente sur France Inter un magazine satirique de 1982 à 1989, puis une chronique matinale de 1989 à 2000. Chaque dimanche matin, il anime l'émission La prochaine fois, je vous le chanterai.
    Tour à tour journaliste, animateur, producteur, réalisateur, à l'occasion interprète, il est aussi l'auteur de nombreux ouvrages.

    6e arrondissement: Anne-Sophie Godfroy-Genin
    Anne-Sophie Godfroy-Genin a 37 ans. Elle s'est installée dans le 6e
    arrondissement il y a vingt ans pour y faire ses études et y habite toujours. Elle participe activement à la vie politique et associative de l'arrondissement. Ancienne élève de l'école Normale Supérieure, agrégée de philosophie, elle est maître de conférences à l'Université Paris-XII. Elle est aussi mère de deux enfants, scolarisés dans le 6e.

    7e arrondissement: Véronique Delvolvé-Rosset
    Véronique Delvolvé-Rosset est diplômée de Sciences Po Paris et docteur en droit. Elle travaille actuellement pour un laboratoire pharmaceutique.
    Elle est adjointe divers-droite au Maire du 7e arrondissement depuis 2001, chargée des affaires scolaires.

    8e arrondissement: Monique Luanghy Baruti
    Septième d'une famille de huit enfants, Monique Luanghy Baruti a fait ses études universitaires à Paris. Elle est titulaire du CAPA, d'un DESS, d'un DEA et d'une maîtrise de droit.
    Durant son année à l'Ecole de formation du barreau (EFB) de Paris en 2001, elle a été présidente de l'Association des élèves avocats de Paris (AEA).
    Mariée, mère de deux enfants, elle exerce aujourd'hui la profession d'avocate. Elle est également est membre de l'association Innocence en danger à Paris.
    Elle s'est engagée en politique lors de la dernière élection présidentielle.

    9e arrondissement: Grégory Perrin
    Grégory Perrin, 35 ans, est "trader et tétraplégique", comme il se définit lui-même. A 17 ans, il est victime d'un accident de moto. Plutôt que de se laisser abattre, il réalise l'impossible et décide d'aller au bout de son rêve : réussir dans la finance. Depuis, il travaille dans la salle des marchés d'une grande banque située à la Défense. Auteur du livre Debout !, il se bat pour la défense des handicapés.

    10e arrondissement: Géraldine Martiano
    Géraldine Martiano a grandi entre Ménilmontant et les Grands Boulevards au rythme des déménagements de la famille...
    Adhérente de l'UDF depuis 1980, du MoDem depuis sa création, elle a été élue au Conseil de Paris en 2001, où elle est en charge des questions relatives au développement durable et à la petite enfance.

    11e arrondissement: Olivier Pagès
    Photographe, Olivier Pagès est conseiller de Paris, élu du 11e. Il est fortement impliqué dans la vie locale de son arrondissement.
    Il a quitté les Verts pour rejoindre le MoDem, après l'élection présidentielle, à l'instar d'autres élus écologistes, comme François Florès, Violette Barandra ou Danièle Auffray.

    12e arrondissement: Corinne Lepage
    Corinne Lepage est mariée et mère de deux enfants.
    Avocate depuis 1975, elle mène de front une vie professionnelle, une vie universitaire -elle enseigne notamment à Sciences Po-, une vie associative -elle est membre de la CRII-GEN et de Transparency international- et une vie politique très active.
    Elle a été ministre de l'Environnement d'Alain Juppé entre 1995 et 1997 et candidate à l'élection présidentielle de 2002. Elle a rallié François Bayrou en 2007. Elle préside CAP 21 depuis 1996.

    13e arrondissement: Eric Azière
    Habitant à Paris depuis plus de quarante ans, marié à une infirmière et père de trois enfants de 14, 13 et 11 ans. Engagé dans la vie associative très jeune, il est élu à la fac de Paris-II, devient le président des "Jeunes démocrates sociaux" (Jeunes centristes) de Paris, puis national. Parallèlement, il devient un animateur régulier des premières radios privées parisiennes dans les années 80.
    Élu Conseiller de Paris en 2001 (UDF), il est membre du groupe MoDem en charge du dossier du logement. Il est également conseiller régional d'Ile-de-France depuis 2004.

    14e arrondissement: Marielle de Sarnez
    Marielle de Sarnez est l'une des fondatrices du Mouvement Démocrate. Figure de l'UDF, bras droit de François Bayrou au ministère de l'Education nationale, elle est élue députée européenne en 1999. Elle est l'auteur de deux rapports au Parlement européen, la création d'Erasmus Mundus pour les échanges d'étudiants entre l'Europe et le reste du monde, et le rapport sur la protection de l'enfance sur Internet.
    Parisienne depuis sa naissance, elle vit dans le 14e arrondissement et est mère de deux enfants.
    Elue au Conseil de Paris (UDF) depuis les dernières élections, elle est la candidate du MoDem à la mairie de Paris.

    15e arrondissement: Elisabeth de Fresquet
    Elisabeth de Fresquet est mère de deux enfants. Elle est attachée de direction. Ancienne élève de l'Ecole du Louvre et de l'Académie Julian, elle a suivi des études de dessin et de peinture.
    Sportive de haut niveau, ancienne championne de France de rallyes, elle a participé à de nombreuses compétitions automobiles européennes et mondiales.
    Elle a été élue conseillère de Paris (UDF) en 2001 dans le 15ème arrondissement, intervenant pour le groupe sur les dossiers culturels, et conseillère régionale d'Ile-de-France en 2004.

    16e arrondissement: Jean Peyrelevade
    Jean Peyrelevade est ancien élève de l'Ecole Polytechnique (X 58) et diplômé de l'Institut d'Etudes Politiques de Paris (1963).
    Il a été directeur-adjoint du cabinet de Pierre Mauroy, alors Premier ministre (1981-1983). Il a ensuite présidé certaines des plus grandes institutions financières de France (Suez, UAP, Crédit Lyonnais).
    Longtemps professeur d'économie à l'Ecole Polytechnique, il a écrit plusieurs ouvrages sur l'évolution du capitalisme contemporain, dont Pour un capitalisme intelligent (1993), Changer l'Etat (2001) et La République Silencieuse (2002).

    17e arrondissement: Pierre-Emmanuel Portheret
    Pierre-Emmanuel Portheret a 37 ans, il est marié et a 3 enfants de 10, 8 et 4 ans.
    Collaborateur de François Bayrou depuis 1997, il l'a suivi au parti comme à l'Assemblée nationale. Il a participé à toutes les campagnes depuis 1999, européennes, législatives, présidentielle.
    Depuis 2001, il est adjoint d'arrondissement (16e), chargé de la vie scolaire.

    18e arrondissement: Syrine Catahier
    Née à Alep (Syrie) en 1972, d'un père syrano-libanais et d'une mère française, elle a grandi à Livry-Gargan (93). Diplômée d'un Master 2 en Droit privé (Paris I, 1997) et d'un mastère en management urbain à l'Essec (2006), elle est conseillère juridique dans un cabinet d'avocats spécialisé en immobilier. Militante des Verts (1999), elle a été élue en 2001 dans le 18e arrondissement, maire-adjointe en charge de l'accès au droit et de la médiation. Elle a rejoint le MoDem en 2007.

    19e arrondissement: Violette Baranda
    Agée de 56 ans, mère de deux enfants, elle habite le 19e depuis 50 ans.
    Elue dans cet arrondissement (ex-Verte), elle est chargée de l'égalité homme et femme et de l'innovation sociale. Ecologiste depuis 30 ans, militante dans de nombreuses associations locales. Au Conseil de Paris depuis 2001, elle siège à la commission des affaires sociales.

    20e arrondissement: Didier Bariani
    Didier Bariani est diplômé de l'Institut d'Etudes Politiques de Paris et licencié ès-Lettres. Après avoir assumé les fonctions de chef de cabinet de différents membres du gouvernement, il est nommé secrétaire d'Etat aux Affaires Etrangères de 1986 à 1988. Il fut également Vice-Président de l'Assemblée Nationale et juge à la haute cour de justice de 1995 à 1997.
    Didier Bariani a été maire du 20e arrondissement en 1983 et réélu en 1989.
    Il est actuellement président du groupe MoDem au Conseil de Paris et membre de la commission permanente du Conseil régional d'Ile de France. Il est en outre administrateur du Syndicat des Transports d'Ile de France (Stif).