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L'Hérétique (Démocratie et hérésie économique) - Page 388

  • Corps intermédiaires, de Montesquieu à Marielle de Sarnez

    9bbe56bebcf2d025b55cda20e9e5ad46.jpgS'il est bien quelque chose que le lecteur de Montesquieu que je suis a trouvé savoureux au possible, c'est cette réaction de Marielle de Sarnez à la conférence de presse de Nicolas Sarkozy.

    Je la cite texto :

    «Je suis contre la centralisation excessive des pouvoirs. La modernité, c'est de faire vivre une société et ses corps intermédiaires

    Il faut bien savoir que chez Montesquieu, les corps intermédiaires servent de contre-pouvoir en régime monarchique... Je ne sais pas exactement ce que Marielle de Sarnez avait dans la tête en pensant à Nicolas Sarkozy, ce jour-là, mais, j'en ai tout de même une bonne idée...

    Dans l'Esprit des Lois, les corps intermédiaires sont en fait les garants de la liberté parce qu'ils permettent à l'individu de ne pas se retrouver seul face au monarque, ou plus simplement à l'Etat.Leur rôle est de modérer le pouvoir du monarque en monarchie, mais le raisonnementvaut aussi pour notre régime présidentiel.

    Les adversaires de Montesquieu, au premier plan desquels les Marxistes et notamment Althusser (mais aussi Condorcet, par exemple...), ont voulu faire des corps intermédiaires la noblesse, et exclusivement la noblesse dans l'esprit de Montesquieu. En réalité, je pense que l'intention de l'auteur de l'esprit des lois était bien plus large. 

    J'ajoute que la propension du MoDem a faire confiance aux associations s'inscrit dans la droite ligne de cette philosophie politique, et que l'on retrouve cette même marque dans le programme municipal de Marielle de Sarnez. Plutôt qu'une municipalisation à outrance, tendance très nette de Delanoë et des Socialistes ; le MoDem parisien et Marielle de Sarnez,  préfèrent faire confiance aux corps intermédiaires locaux, à commencer par les associations diverses et variées, mais également aux individus. Ceci correspond à une volonté de lutter contre touteforme de concentration des pouvoirs.

  • Moi aussi j'ai adhéré au Nouveau centre !

    Enfin, c'est ce que me dit le Politest qui me donne les résultats suivants :

    1. le Nouveau Centre

    2. le Mouvement Démocrate (MoDem) de François Bayrou

    3. l'UMP (tendance centriste)


    Le(s) parti(s) qui vien(nen)t ensuite :

    4. le Parti Socialiste (l'aile droite du Parti Socialiste)
    mais, en règle générale, vous accordez plus d'importance à la responsabilité personnelle des gens (ou moins d'importance au contexte dans lequel les gens évoluent)
    .

    En fait, c'est sur l'idée du Démocrate grognon que j'ai fait le test. A vrai dire, lors des présidentielles, j'avais été classé Cap21 en 1 et UDF en 2. La diversité des résultats obtenus par tous ceux qui s'y sont collés montre surtout que le MoDem a bien vocation à rassembler tous les centristes et même au-delà. Je pense aussi que les concepteurs tendent à catégoriser le MoDem comme un parti de centre-gauche, or, je ne pense pas que cela soit pertinent.

    Bon, cela dit, pas de panique, UDF-MoDem j'étais, UDF-MoDem je reste. Je conclus simplement que comme je l'avais déjà écrit par le passé, le Nouveau Centre n'est pas notre ennemi, en dépit de ses diatribes contre Bayrou, et que nous avons vocation à nous retrouver un jour.

    Une idée qui serait amusante : suggérer à Marielle de Sarnez et François Bayrou de faire le politest et rendre public ce que cela donne, histoire de bien rigoler :-D 

  • Par delà Bien et Mal

    C'est volontairement que je reprends ce titre fameux du philosophe Friedrich Nietzsche. Non que j'adhère forcément à toutes ses vues, mais simplement parce que ce sont les mots qui me sont venus à l'esprit quand j'ai relu l'allocution de Nicolas Sarkozy au Vatican. Ces quelques paroles en particulier m'ont heurté :

    «Dans la transmission des valeurs et dans l'apprentissage de la différence entre le bien et le mal, l'instituteur ne pourra jamais remplacer le curé ou le pasteur.»

    Je suis d'ailleurs doublement opposé à cette affirmation : d'une part, parce que je ne vois pas en quoi l'instituteur devrait figurer derrière le curé et le pasteur, et d'autre part parce que je me défie au moins autant de la morale d'état, (la fameuse éducation civique me porte sur le système, par exemple, surtout quand elle se mue en apologie de la bonne conscience dégoûlinante). De manière générale, je me défie de toute organisation, politique ou non, qui aspire à définir à ma place ce qu'est le bien et le mal. Ceci n'est pas pour autant contradictoire avec l'idée que le bien et le mal ne sont pas nécessairement relatifs et qu'il existe des valeurs communes. C'est, je crois, l'effort de nombreux philosophes que de tenter de l'établir. La lecture de ces philosophes peut certainement être une bonne source d'inspiration pour nous aider à nous forger nous-mêmes une ligne directrice en la matière.

    J'approuve dont François Bayrou de s'être opposé à une telle conception du bien et du mal. Ceux qui y voient une dérive gauchiste se trompent. C'est au contraire au nom de l'individu et de la liberté que François Bayrou a réagi. 

  • La Starnaque

    Belle arnaque pour la Star Ac la semaine dernière : en effet, le jury après avoir appelé à la rescousse le public habituel pour sauver un brave gars ou une brave fille parmi les nominés a une une idée tout à fait géniale d'escroquerie à l'état pur : il n'a éliminé personne et a reporté le vote à la semaine suivante. Et alors, me direz-vous ? C'est mal connaître l'astucieuse société Endemol productrice de la Star Academy, et TF1. Je mets le lecteur sur la piste : plus de 200 000 appels sur-taxés pour rien (puisque c'était une bonne blague du jury !), à votre avis, cela rapporte combien ? En effet, le brave public s'est hâté d'appeler à qui mieux qui peut, qui pour sauver son poulain, qui pour sauver sa pouliche...Bravo, Nikos, bien joué ! Quels abrutis, aussi, ces téléspectateurs, qui ont cru bravement que la règle allait être respectée...

    Ah, au fait : l'une des pauses publicitaires était très très courte, ce soir-là...On se demande pourquoi... 

  • Automobiles en libre service à Paris ?

    Mettre en place des automobiles en libre-service, à Paris, voilà une idée qui fait son chemin au sein de la classe politique parisienne. L'idée est d'installer des véhicules électriques dans des stations, un peu sur le même modèle que le velib parisien. Un autolib, en somme. Il existe bien un autolib à Lyon, mais le nombre de stations et de véhicules est très insuffisant.

    Bertrand Delanoë songe à un projet de ce type pour 2008, et très précisément, envisage 2000 véhicules. Pas en reste, Françoise de Panafieu pense, elle, à 2500 véhicules. Les Verts y avaient pensé dès 2003, mais n'avaient finalement pas fait aboutir le projet (et ô combien c'eût été bien plus intelligent, pour faire baisser la circulation automobile plutôt que d'empoisonner l'existence des automobilistes par des méthodes coercitives et souvent injustes à tout point de vue).

    L'UDF-MoDem de Marielle de Sarnez y réfléchit également depuis un moment, puisque l'idée est en discussion depuis deux ans au sein des groupes de réflexion qui ont travaillé sur le projet déplacement à Paris. On trouve d'ailleurs dans les pistes évoqués sur son blog de travail pour les municipales 2008, au chapitre transports de personne, cette idée :

    - Développer les Plans de Déplacements d’Entreprises pour augmenter l’utilisation des transports en commun, le co-voiturage, les flottes de véhicules propres, etc.

    C'est donc une bonne idée qui fait consensus, apparemment, au sein de la classe politique parisienne. Il ne reste plus qu'à passer de l'intention à l'action.

    Outre les véhicules électriques pressentis, nous attirons aussi l'attention, ici, sur Démocratie et Hérésie économique, sur la One Cats à air comprimé de Guy Nègre et de son entreprise, MDI-Energy.Nous avons déjà eu l'occasion de parler ici de leur implantation en Inde et en Australie. Ce pourrait être une solution alternative.

  • Bayrou, Montebourg et le cumul des mandats

    Une fois de plus, c'est de l'excellent Betrand que je reprends un commentaire pour en faire un billet. Cette fois, il ne provient pas de mon blog, mais de celui de Militer avec le Nouveau Centre de Gérard Bardier. Gérard Bardier s'étonne de ce que Montebourg et Bayrou choisissent de cumuler deux mandats. Réponse et explication de texte de Bertrand, que je fais en grande partie miennes. A noter qu'il vaut aussi pour un billet de même teneur sur Ma vie en Narcisse de Luc Mandret.

    Associer Bayrou et Montebourg est osé... et je suppose volontairement polémiste ! A ce début de liste on peut ajouter quelques dizaines de personnalités, de droite, du centre ou de gauche, qui eux aussi se sont prononcé contre le cumul des mandats à l'exception de leur propre personne. A l'exception notable de C. Blanc, j'ai souvenir qu'à peu près tous les parlementaires NC étaient il y a moins d'un an totalement opposés au cumul des mandats, et dénonçaient régulièrement les cas de ces ministres ou parlementaires par ailleurs à la tête d'un exécutif local.
    (Avoir en charge un ministère ne serait donc qu'un temps partiel ?)

    Un an après, effectivement, Montebourg veut cumuler députation et présidence de Conseil Général ; Bayrou, Sauvadet, Dionis, Perruchot ou Foliot, députation et mairie ; Santini, Dati, Morin ou Wauquiez ministère et mairie, etc etc... On peut procéder de la même façon de la gauche à la droite de l'échiquier politique, avec les mêmes résultats. Le cas extrême étant représenté par Copé qui considère que ni son mandat de maire de Meaux, ni celui de député et président de groupe, ni celui de Président de la Communauté Urbaine, ne sont des postes à temps plein, et qui cumule ces fonctions avec son nouveau job d'avocat d'affaires.

    Trois exceptions notables : Blanc et Delanoë par conviction, et Royal (probablement plus par calcul politique).

    Donc, au delà des postures de tel ou telle, la question qu'engendre ce constat est la suivante : comment se fait-il qu'alors qu'il semble y avoir globalement un consensus sur le problème du cumul des mandats hors période électorale, les intérêts particuliers/partisans reprennent immédiatement le dessus dès qu'une échéance approche ?

    Jospin avait, avec raison, interdit à ses ministres de cumuler leurs fonctions ministérielles avec un exécutif local. Chirac et Raffarin en 2002 avaient affirmé faire leur cette « doctrine ». Jusqu’à l’entrée au gouvernement d’Hubert Falco qui, au prétexte qu’il avait repris la Mairie de Toulon au FN, a donc obtenu le droit de garder sa mairie tout en étant ministre. La tentative de moralisation initiée par Jospin est morte ce jour là. Le cas Falco a ouvert la voie aux suivants, dont notamment Sarkozy, lui aussi ministre et Président de Conseil Général.
    Bref, échec ! On est aujourd’hui dans une situation où tandis que le rapport Balladur préconise l’interdiction totale d’une fonction ministérielle avec un mandat exécutif local, le Président de la République, qui affirme faire sienne les propositions Balladur, pousse ses Ministres à devenir maire… après avoir « viré » Juppé, coupable lui d’avoir perdu aux législatives. Bref l’incohérence est totale. (C’est pas très différent à gauche d’ailleurs).

    La seule façon de moraliser tout cela serait de légiférer. Mais problème, près de 80% des parlementaires sont cumulards…et rarement suicidaires. Et légiférer, oui, pourquoi pas, mais pour faire quelle loi ?

    -    Est-il anormal qu’un ministre puisse détenir aussi un mandat local ? Pour moi, oui, c’est indéniable. Mais pour autant, le job de ministre étant par définition un CDD, il n’est pas incohérent qu’ils souhaitant garder un pied sur le terrain…au cas où.

    -    Jusqu’où doit aller l’interdiction du cumul ? Il n’est pas normal que l’on puisse être parlementaire et maire d’une grande ville. Mais être jusqu’au-boutiste en interdisant à un parlementaire d’être par ailleurs maire de son village, c’est interdire aux villages à faire appel à des gens aguerris… alors que leurs édiles affirment souvent être perdus dans les arcanes de l’Etat.

    -    Un mandat de parlementaire est-il, oui ou non, un emploi à temps plein ? Accepter le cumul c’est dire non. Mais alors, pourquoi ne pas réduire de 30 ou 40% le nombre de nos parlementaires pour faire en sorte qu’ils se consacrent uniquement à cette tâche ? (malheureusement, la tendance est plutôt à l’inflation qu’à autre chose).

    Etc, etc…

    Bref, au delà de la polémique, ce problème pose mille questions. Sarkozy a semblé un moment vouloir faire évoluer les choses. Malheureusement, je crains qu’il ne soit déjà trop tard. Il aurait probablement pu faire accepter par les élus UMP une modification des règles au lendemain même des législatives, pour peu qu’elle ait été préparée et expliquée avant, plutôt que de faire voter en urgence la loi Tepa. Mais désormais, j’ai un doute, et sur sa volonté en la matière, et sur la réaction des groupes parlementaires.

     

  • Le MoDem à 10%

    Le MoDem à 10% c'est que laissent entendre les sondages actuels. Reste à voir ce qu'il va concrètement se passer dans chaque ville. 10% ce ne serait pas mauvais, mais cela ne nous permettrait de peser qu'à la marge. La question que je me pose, par rapport aux 19% des présidentielles, c'est de savoir ce qu'il est advenu des 9% manquant.

    Le PS est désormais à 32%, les Verts à 8% et pC et extrême-gauche totalisent 9%. Cela fait  49% pour la gauche. La droite, elle, est à 33% pour l'UMP + les 8% du FN, cela fait 41%. Evidemment, tous ces électorats ne sont pas complètement étanches...

  • Enjeux économiques à Paris

    1acd6499b959163de7281fa140e999e6.jpgJ'ai jusqu'ici publié les analyses du groupe de réflexion de Valérie Sachs, mais, au sein de l'UDF-MoDem, un second groupe a réfléchi sur des thèmes voisins : Lionel Corre dont je publie ici une analyse a été durant toute l'année 2007 le coordinateur de ce dernier. 

    Ingénieur financier de profession, il réfléchit, dans cette note, après avoir établi un bilan décevant de la mandature Delanoë, mais également de l'ère chiraco-tibériste, à ce que pourrait être les enjeux d'un projet économique ambitieux pour Paris. Bien évidemment, on observe de nombreuses convergences avec les premières propositions de Marielle de Sarnez

     

    Force est de constater que la politique économique, cela n’a pas été la priorité des majorités successives aux commandes à Paris. Après une absence quasi-complète de politique municipale en la matière pendant les ères Chirac et Tiberi, l’équipe de l’actuel maire a affiché sa volonté de faire quelque-chose. Mais malgré quelques initiatives heureuses, cette action a manqué à la fois de cohérence et de moyens.
    Car bâtir une politique économique à l’échelle de la ville reste un exercice difficile. Tout d’abord parce que la plupart des compétences en la matière sont régionales et nationales. Mais aussi parce que l’action économique apparaît souvent peu rentable au plan politique à court terme et beaucoup moins visible que la construction d’un tramway, l’ensablement des voies sur berge l’été ou des happenings artistiques nocturnes chaque année.
    C’est pourtant une urgence pour Paris. Depuis 2001, le chômage a décroché de la moyenne parisienne et son taux de 8,3 % à mi-2007 reste supérieur aux chiffres national (8,0 %) et surtout régional (7,5 %). Si les créations d’entreprises sont plus dynamiques qu’ailleurs (près de 2 créations sur 5 en Île-de-France ont eu lieu à Paris en 2007), les défaillances aussi et les départs vers des banlieues plus attractives, mais surtout aujourd’hui vers la province et l’étranger , se poursuivent – Paris a encore perdu près de 1000 entreprises en 2006 . Le secteur financier, crucial pour l’économie de la capitale, se restructure en permanence, en détruisant beaucoup plus d’emplois qu’à Londres par exemple, qui reste de très loin la place de référence en Europe.
    Or mener une politique économique à l’échelle de la ville, c’est possible, et cela a sa pertinence. Toutes les grandes réussites économiques récentes autour de Paris ne sont pas le fruit du hasard mais de politiques déterminées en la matière. Car l’échelle municipale permet une cohérence de l’action et une proximité avec les acteurs qui n’existe pas pour les échelons supérieurs, même mieux armés.
    Une action économique efficace au niveau de Paris, cela suppose tout d’abord une vision claire et un projet d’ensemble cohérent. Les villes qui réussissent ont généralement un positionnement assumé et intelligible pour les acteurs économiques. À Paris, cela ne peut se résumer à faire le choix d’un secteur-cible, comme le font des communes de taille moyenne. Paris, locomotive et emblème de l’agglomération, ne peut pas se permettre de fragiliser son économie en la faisant reposer sur un trop petit nombre de secteurs. Son projet doit être un projet de diversité, pourtant menacée par l’évolution naturelle du tissu industriel local. Une diversité qui passe notamment par un soutien à l’offre commerciale et artisanale, en particulier dans les quartiers aujourd’hui les moins attractifs, par une nouvelle place donnée aux professions libérales et aux travailleurs indépendants, ou encore par une attention portée aux entrepreneurs qui dépasse le seul cadre de la création.
    La nécessaire diversité du tissu entrepreneurial parisien ne doit pas faire obstacle à une politique simultanée d’excellence. Paris, terre d’investissements étrangers, jouit d’une excellente image, qui nourrit notamment le luxe et le tourisme. Cette image, ce label « Paris », ce peut être la clef d’un positionnement clair pour promouvoir le développement et l’innovation de tous les secteurs présents sur Paris, du textile à la finance. Plus que privilégier certains secteurs au détriment des autres, il apparaît fructueux de privilégier des directions, des stratégies de développement pour l’avenir.
    La seconde exigence pour une politique efficace, c’est évidemment de s’en donner les moyens. Avec moins de 1 % des investissements consacrés à l’économie dans le budget de Paris, il n’est pas étonnant que l’action reste anecdotique malgré la bonne volonté affichée par Christian Sautter, l’adjoint au maire en charge des questions de développement économique. Et au-delà des moyens financiers, ce sont les outils utilisés qui sont aussi à revoir. Paris, qui dispose non seulement des moyens de la ville mais aussi de ceux du département, peut mener une action d’ampleur, à condition d’innover. Sur un dossier pourtant aussi emblématique que l’emploi, quel gâchis que d’allouer l’essentiel des moyens à une politique qui fait double-emploi avec celle de la région ! Alors que des complémentarités sont possibles, à l’instar de ce que font d’autres départements. S’il était certainement judicieux de ne pas se priver du pouvoir de préemption de la ville en matière de locaux commerciaux, pourquoi se limiter à cet outil et réduire cette action à l’épouvantail de la « monoactivité » ? Sans réel projet alternatif là où la question se pose, ni d’analyse des vrais problèmes pour la plupart des quartiers – car les enjeux pour le commerce sont le plus souvent ailleurs – tout cela ne mène nulle part.

    Se doter, enfin, d’une réelle politique économique, ambitieuse, assumée et innovante, tel est précisément le projet démocrate de Marielle de Sarnez pour Paris. Une telle action, nécessairement difficile, et dont les fruits ne sont vraiment visibles qu’à moyen et long termes, cela nécessite de pouvoir dépasser les clivages partisans et trop souvent démagogiques. C’est bien lorsque tous les acteurs se sentent impliqués qu’on peut mener une aventure à bien. Et l’aventure n’est pas des moindres lorsqu’il s’agit de bâtir l’avenir de Paris.

  • Baupin veut punir les automobilistes à Paris

    Fidèle à son habitude, une nouvelle idée de "génie" pour l'ayatollah vert de l'hôtel de ville : estimant que les automobilistes parisiens ne sont pas assez punis par les mesures prises par l'équipe Delanoë sous la dernière mandature, il suggère désormais de leur faire payer le périphérique et toutes les autoroutes franciliennes.

    Baupin n'ignore pourtant pas qu'aucun moyen de transport collectif n'est pour l'instant capable d'être aussi rapide que l'automobile en île de France. Son but n'est nullement de les améliorer, mais au contraire de rendre l'automobile plus lente que les transports collectifs, et autant que faire se peut, le plus cher possible pour tous les Parisiens et les Franciliens.

    Plutôt que de partir d'une réalité économique et de chercher à s'adapter à cette réalité, Baupin et sa clique de khmers verts tapent une fois de plus sur ceux qui ont le plus besoin de pouvoir se déplacer. L'intelligence eût été de promouvoir des automobiles vertes, par exemple, mais Baupin préfère par dessus tout taper à coups redoublés sur les automobilistes.

    Baupin confond systématiquement écologie et idéologie, et est le premier comptable avec ses madrasas vertes  qui se veulent écolo des difficultés de circulation à Paris.

    L'écologie, oui, mais pas comme ça. 

  • Grenelle de l'environnement : les vérités de Jean Lassalle

    a522552ce80f73b3619e76f07e81f877.jpgCe que j'aime bien avec Jean Lassalle (député UDF-MoDem), c'est qu'il n'y va pas par quatre chemins quand il a quelque chose à dire, et qu'il aime bien secouer les idées reçues. Sur l'écologie, le WWF et Nicolas Hulot en ont pris pour leur grade... Ce message vient bien après cet événement, mais parfois, mieux vaut publier avec du recul les choses.

    Je copie ici une large partie de son intervention . 

     
     Monsieur le ministre d’État, madame et monsieur les secrétaires d’État, le dossier de l’écologie me passionne comme vous tous, du moins ceux qui sont présent dans cet hémicycle, car nous ne sommes, hélas, pas très nombreux cet après-midi, eu égard à l’importance du sujet.

    Cela dit, je me réjouis d’avoir devant moi des ministres avec lesquels je puisse parler, raisonnablement, ce qui n’a pas toujours été le cas de vos prédécesseurs. Je me félicite qu’ils aient eu le courage de s’attaquer à ce dossier et d’ouvrir ce très grand chantier qu’on disait impossible. Je suis également très satisfait de la documentation qui est mise à notre disposition, et qui permet de mieux cerner tout ce qui peut avoir un impact en termes de protection de la nature, sur des sujets divers et variés.

    Vous avez beaucoup de mérite, monsieur le ministre, madame la secrétaire d’État, d’avoir réussi à sortir quelque chose de ce Grenelle, et, surtout, d’avoir réussi à sortir vivants de ce poulailler !

    beaucoup de coqs ! (Sourires sur tous les bancs.) Et pour connaître certain d’entre eux, je dois dire que vous n’avez que plus de mérite, et que vous avez largement dépassé mes espérances. Je tiens à saluer votre savoir-faire exceptionnel !

    Je ne suis pas au fait de tous les détails, mais je pense que vous avez réussi à ouvrir un chemin durable, pour que nous trouvions, ensemble, les remèdes à un certain nombre de maux qui minent notre société.

    Mais je suis beaucoup plus sceptique sur les grandes philosophies stratosphériques sur lesquelles vous avez pu tomber d’accord, et je pense que, là, vous n’êtes pas sortis de l’auberge, mais on verra bien ! Si je parle ainsi, c’est parce que je connais quelques-uns des partenaires du Grenelle de l’environnement que vous avez rencontrés : le WWF, par exemple, ou Nicolas Hulot.

    M. Yves Cochet. Excellent !

    M. Jean Lassalle. Le trésorier de WWF a été pendant quarante ans le plus grand marchand de cigarettes du monde, son groupe contrôlant 80 % de la production de cigarettes. Alors, quand on sait le nombre de morts liés à la consommation de cigarettes…

    M. Yves Cochet. Oh !

    M. Jean Lassalle. Mais il est vrai qu’il ne s’agit que de vies humaines ! Je vous rappelle qu’il a perdu un procès face à des associations de consommateurs américains et qu’il a été condamné à payer des milliards de dollars, dont il ne s’est même jamais acquitté, pour avoir rajouté quelques adjuvants qui incrustent mieux la nicotine dans les poumons de nos jeunes enfants.

    M. Yves Cochet. On s’éloigne du sujet !

    M. Jean Lassalle. Quant à Nicolas Hulot, son palmarès se passe de commentaires. Il s’auto-alimente plutôt bien en recevant, tout comme le WWF, de très larges prébendes des plus grands pollueurs de la planète ! Comme ils ont intérêt à continuer à polluer, vous n’avez pas fini de les avoir sur le dos !

    J’espère qu’avec le bon sens qui vous caractérise, monsieur le ministre d’État, madame la secrétaire d’État, vous renouerez le dialogue dans des territoires déshérités, qui, eux, polluent peu et produisent peu de carbone. L’espèce la plus menacée, dans ces régions, c’est l’homme ! M. Bussereau, aujourd’hui ministre des transports, mais qui fut, il n’y a pas si longtemps, en charge de l’agriculture, connaît bien ces territoires et peut témoigner de leur déshérence. L’on ne peut plus faire ni routes, ni voies ferrées.