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Nouveau centre

  • Le Nouveau centre à l'Argus !

    Je ne sais pas comment a fait Laureline Dupont pour se procurer de l'information sur le projet politique du Nouveau Centre, mais moi, je ne trouve rien chez eux.

    Il faut dire qu'ils ont une stratégie de communication  qui a le mérite de provoquer une forte hilarité générale : Intituler Argus les actuelles propositions de leur projet, compte-tenu de leur histoire et de leur situation actuelle, c'est vraiment donner des verges pour se faire battre :-D

    A cela s'ajoute qu'il faut payer pour récupérer leur projet ! Très intelligent, ça, pour avoir l'assurance de ne pas voir leurs idées diffusées sur la Toile. Qui voudra payer pour lire le projet politique du Nouveau Centre ?

    Cela dit, en termes de projet, pour ce que j'ai pu lire, j'ai pas mal de convergences avec eux, notamment sur les retraites, mais malheureusement pour le Nouveau Centre, j'ai le sentiment que ces convergences-là seront bien mieux défendues par François Bayrou que par n'importe quel néo-centriste. Les 5 années passées m'en ont largement convaincu...

    J'ai vu qu'ils avaient recyclé Gabriel Cohn-Bendit dans leur convention sur l'école (il est partout, celui-là, décidément) et la chronobiologie, la nouvelle marotte de la classe politique. Peu importe, au demeurant, que la comparaison avec d'autres pays ne donne aucun résultat probant en termes de résultats selon les rythmes scolaires.

    Si, toutefois, je m'appuie strictement sur les informations que Laureline Dupont a obtenues (comment a-t-elle fait ?), pour l'instant, je ne vois pas de choses fondamentalement choquantes dans leur projet. Autonomie totale des établissements scolaires ? Avec des garde-fous, je suis pour. Pour les rythmes scolaires allemands, je n'ai pas d'avis, mais j'observe que les Allemands eux-mêmes sont justement en train d'en revenir...

    Sur les aspects économiques et budgétaires, on retrouve une partie des positions de Bayrou, TVA sociale, désendettement de l'État, tranche supplémentaire sur l'IR, et cetera...

    Bref, pas grand chose à ajouter dans l'immédiat. Il faudra sérieusement étoffer la chose pour apparaître crédible.

  • Ouf ! Bayrou, lui, ne doit rien à personne.

    Quand je vois les pressions de l'UMP sur le Nouveau Centre, avec à la clef une menace de voir des candidats UMP affronter ceux du Nouveau Centre si Hervé Morin se présente au premier tour contre Nicolas Sarkozy, et, à gauche, la situation financière d'EELV qui les poussent à faire des compromis sur leur programme simplement pour pouvoir se financer, franchement, je préfère mon petit MoDem avec ses maigres moyens mais qui ne doit et ne réclame rien à personne, et un candidat, Bayrou, qui s'est forgé le caractère dans le fer rouge de l'indépendance, et, de ce fait, n'est comptable envers aucune force politique, médiatique ou économique de ce qu'il dit, fait ou propose.

    Regardez Eva Joly, contrainte de se retirer dans sa tour d'ivoire : on la comprend, c'est l'humiliation au regard des valeurs qu'elle affirme défendre. 

    Tous ces marchandages font assez froid dans le dos. Je suis bien content d'être où je suis et de soutenir Bayrou. La pire des désillusions que je puis avoir, c'est de ne pas faire un score à la hauteur de mes espérances, mais pas de devoir renoncer aux choses auxquelles je crois pour une circonscription.

    Ah, ça, on l'a moqué, la solitude de François Bayrou. Mais aujourd'hui, c'est bien celle-là qui lui aura donné finalement sa force et sa crédibilité.

  • Nicolas Sarkozy apprend la fiscalité...

    Ah. La majorité s'est enfin décidée à faire une réforme fiscale qui a une certaine cohérence. Évidemment, ce n'est pas idéal, mais c'est clairement en progrès.

    Donc, oui, il fallait supprimer le bouclier fiscal. Non, nous n'avons pas les moyens de renoncer à l'ISF. Oui, il ne faut pas qu'il soit confiscatoire. Oui, bonne idée de taxer expatriés, évadés fiscaux et étrangers sur leur patrimoine en France.

    En ce qui concerne les successions, l'alourdissement me paraît raisonnable.

    Je ne délivre pas de satisfecit, mais c'est mieux. Après, il y a d'autres points à réformer, et par exemple, il faut appuyer et faire passer le projet de loi de Jean-Christophe Lagarde, député néo-centriste. Plus question de payer les plans sociaux des entreprises excédentaires, cela me semble en effet de bonne guerre. Tout le centre ou presque s'y est rangé, puisque l'amendement est présenté aussi, outre plusieurs autres néo-centristes, par les députés de l'Alliance Centriste, Thierry Benoît et Philippe Folliot ainsi que par un député MoDem, Abdoulatifou Aly.

    Après l’article L. 1233-57 du code du travail, il est inséré un article L. 1233-57-1 ainsi rédigé : « Art. L. 1233-57-1. – L’autorité administrative peut, au vu de la situation économique de l’entreprise, refuser de signer les conventions permettant l’attribution des aides du fonds national de l’emploi pour la mise en œuvre du plan de sauvegarde de l’emploi. Dans ce cas, le financement de ce dernier est à la seule charge de l’entreprise. « Cette décision est rendue avant la dernière réunion du comité d’entreprise. Elle est communiquée à l’employeur et au comité d’entreprise ou, à défaut, aux délégués du personnel. « En l’absence de représentants du personnel, cette décision est portée à la connaissance des salariés par voie d’affichage sur les lieux de travail. »

    Voilà, très bien...

    Petite remarque : cela fait depuis le mois de novembre que J-C Lagarde a déposé son projet. Ce gouvernement a parfois du mal à déterminer où sont les priorités...

  • Le Centre reconstitué ?

    Je vais suivre avec le plus grand intérêt les élections cantonales en Savoie. Là-bas, les centristes ont opéré leur jonction et uni leurs courants pour former une grande alliance.

    Nouveau Centre, MoDem et Radicaux Valoisiens iront main dans la main et de concert devant les Savoyards. Évidemment, cela a impliqué quelques révisions : j'ai cru comprendre que les relations entre l'UMP d'un côté, et les néo-centristes et radicaux de l'autre, s'étaient un tantinet dégradées. Les centristes, les démocrates, les radicaux, là-bas, sont clairement déterminées à se frayer un chemin entre les deux rouleaux compresseurs que sont le PS et ses alliés écologistes d'un côté, et l'UMP de l'autre.

    Marina-Port.jpgLa délicieuse Marina Ferrari (miam miam, quelle belle femme !) présidente du MoDem de Savoie est convaincue de la pertinence de ce rassemblement. L'idée d'origine est celle de Lionel Mithieux (il a des qualités évidentes, mais celui-là, il faudra qu'il apprenne à se servir d'un blogue, parce que se contenter de coller des gros jpeg d'articles de presse en lieu et place d'authentiques billets, pas fameux....), maire MoDem de Vimines.

    Il a réussi à convaincre Michel Duval, le président du Parti Radical valoisien de Savoie ainsi que Jean Pollier, celui du Nouveau centre dans la département mais a échoué à rallier les radicaux de gauche qui ont préféré la sécurité de l'alliance de gauche.

    Ce qui est très intéressant, dans cette alliance inédite, c'est que les trois partis centristes ont la volonté de construire un projet politique et humain typiquement centriste. L'humanisme sera au coeur de leur réflexion.

    Il reste, en revanche, à parvenir à ne pas donner le tournis aux électeurs : les centristes sont localement tantôt alliés avec la droite, tantôt alliés avec la gauche. Le Nouveau Centre reste sibyllin quant à son attitude au second tour vis à vis de l'UMP.

    Il n'en reste pas moins que cette nouvelle est excellente. Évidemment, on peut toujours rêver à une grande alliance Bayrou-Arthuis-Borloo-Morin, avec si possible des radicaux de gauche, qui unirait tout le centre en 2012, mais nous n'en sommes pas encore là dans l'immédiat.

  • Chaban, un centriste face à Giscard

    Hervé Morin, président du Nouveau Centre, est déterminé à porter une candidature centriste en 2012 à l'élection présidentielle. Il fait notamment savoir que sa tendance politique a déjà porté un candidat centriste au pouvoir, et il cite Giscard.

    J'ai toujours eu du mal avec Giscard : jamais je n'ai considéré que ce type-là était centriste. C'était un homme de droite, et pas de la meilleure droite, de surcroît. Son tour de force, c'est d'être parvenu à se faire passer pour un candidat centriste avec des propos et des mesures cosmétiques.

    Mais le comble, c'est que le vrai candidat centriste de 1974, ce n'était pas Giscard mais Chaban Delmas, censé incarner le gaullisme. La proximité entre son projet de Nouvelle Société et celui du MoDem est très forte, nonobtstant, évidemment, les années qui ont passé et la donne politique de notre époque.

    Mitterrand aurait confié un jour à Chaban que la gauche ne serait pas parvenue au pouvoir si lui-même avait réussi son pari.

    S'il fallait rétablir la vérité centriste, voilà quels ont été les candidats centristes depuis les débuts de la Vème république :

    1965 : Jean Lecanuet.

    1969 : Alain Poher

    1974 : Jacques Chaban-Delmas

    1981 : Pas de candidat centriste, mais Rocard eût fait l'affaire s'il avait remporté le leadership du PS contre Miterrand.

    1988 : Raymond Barre

    1995 : pas de candidat centriste. Balladur était une sorte de Giscard bis, c 'est à dire un homme de droite qui se faisait passer pour un centriste. A noter que la France semblait prête à porter Jacques Delors au pouvoir, mais que ce dernier renonça craignant de ne pas avoir de majorité pour gouverner. Delors eût été naturellement un candidat centriste, bien que de centre-gauche, comme Rocard en 1981.

    2002 : François Bayrou

    2007 : François Bayrou.

    Le MoDem, en dépit de ses échecs, est un authentique parti centriste, même si, quoi qu'en disent ses militants, il tend à pencher sur sa gauche plus souvent que sur sa droite.

    Hélas pour le Nouveau Centre, il n'est pas classable parce qu'il n'est rien. Aucune force ne l'anime si ce n'est l'alliance avec l'UMP. Le Nouveau Centre a renié absolument tout ce qui pouvait faire encore de lui un parti centriste. Je ne dirais pas non plus qu'il est un parti de droite, parce que c'est une coquille vide qui ne survivra pas à la défaite de son puissant allié.

    Le MoDem est sans doute faible, mais il existe tout seul. C'est là son principal mérite.

    Les présomptueux, de grands coups du sort leur font payer cher leur jactance, et leur enseignent, mais trop tard, la sagesse (Antigone de Sophocle)

  • Le gouvernement a menti aux centristes !

    François Bayrou a écrit une lettre à François Fillon à propos du mode d'élection des futurs conseillers territoriaux. Rappelons-le, ils sont destinés à remplacer conseillers régionaux et conseillers généraux (département). Je suis pour ma part sidéré et exaspéré par les amendements que prépare la majorité actuelle. Les élus centristes (pas seulement ceux du MoDem, mais aussi ceux du Nouveau centre et les «centristes non-alignés» ) avaient accepté de voter cette réforme en échange de l'introduction d'un zeste de proportionnelle dans l'élection. C'est par exemple ce que Philippe Viger, député néo-centriste, avait fait valoir. Les députés centristes dans leur ensemble sont donc furieux de ce mauvais tour. Hervé Morin, qui a mis sa démission en balance, ira-t-il jusqu'au bout ? Nicolas Sarkozy reviendra-t-il au contraire à la raison ? En fait, le seul parti à être favorable au scrutin majoritaire à deux tours pour les conseillers territoriaux, c'est l'UMP. Absolument tous les autres sont contre, y compris le PS. L'UMP, seule, obtient aux alentours de 30-35% des voix lors des différentes élections. J'espère bien qu'un tiers des forces politiques du pays ne va pas imposer aux deux autres tiers une réforme dont ces derniers ne veulent pas.

    Plus fondamentalement, l'amendement vient du gouvernement : aucun scrupule à mentir éhontément. Comment pourra-t-on s'accorder, désormais, même sur les plus grands sujets, avec un tel gouvernement. Il y a là une très grave fracture éthique qui ne devrait pas laisser insensible tous ceux qui accordent encore une importance à ce mot.

  • Retraites et comptes notionnels, le Nouveau Centre très proche du MoDem

    Je viens de faire un petit tour sur le site du Nouveau Centre : si la réflexion sur les régimes de retraites y est nettement moins avancée qu'au MoDem, les prémisses en sont quasiment les mêmes. C'est bien ce qu'il me semblait. Les néocentristes demeurent fondamentalement attachés à la répartition, suggèrent la mise en place d'un compte notionnel comme en Suède, et réclament la même transparence que le MoDem sur la situation de chaque cotisant.

    Je suis pafois surpris qu'un parti disposant d'autant d'élus et de groupes dans plusieurs assemblées ait si peu développé sa production théorique et programmatique. Néanmoins, le fait est que sur les retraites, les centristes des deux bords pourraient oublier un peu leurs différends et faire cause commune, comme j'y invitais dans mon précédent billet.

    Il faudra, tant côté Nouveau Centre que MoDem, être très clairs sur ce que sont les comptes notionnels. Attention ! Pour le MoDem, cela représente une évolution significative par rapport à son programme et aux propositions de Bayrou pendant les élections présidentielles ! En effet, la retraite par points, proposée jusqu'ici, faisait du nombre de points le seul critère de la pension finalement accordée à la retraite.

    Le compte notionnel ne fonctionne pas de la même manière : il existe bien un système de points, mais il est individualisé ! Deux individus avec le même nombre de points n'obtiendront pas la même retraite s'ils ne sont pas nés à la même date ! En effet, le compte notionnel calcule la pension sur la base de l'espérance de vie pour chaque génération. C'est donc par rapport à sa propre espérance de vie qu'il faut établir son calcul.

    Pour être lapidaire, dans un tel système, on continuera de pouvoir partir à la retraite à partir d'un certain âge, mais, plus on retardera son départ à la retraite, plus forte sera la retraite que l'on touchera, puisque la valeur de la pension sera répartie sur la différence entre l'âge de départ à la retraite et l'espérance de vie théorique.

    Je vois assez facilement la transition se faire avec les retraites du privé, mais beaucoup plus difficilement avec celles du public, pour lequel, à l'heure actuelle, ce sont les six derniers mois qui servent de référence pour la pension.

    A mon avis, la seule manière d'aligner les comptes notionnels publics sur les comptes notionnels privés à terme, c'est de répartir la valeur des actuelles retraites du public sur la valeur des points notionnels, quitte à ce qu'ils soient pour l'instant supérieurs à ceux du privé, puis, ne plus les revaloriser le temps qu'il faudra pour que les valeurs des deux régimes s'alignent l'une sur l'autre.

    Je pense que les commissions et les élus du MoDem, à commencer par Bayrou, ont anticipé les problèmes de cette sorte, puisqu'ils prévoient une longue période de transition et d'adaptation pour qu'une réforme soit opérationnelle et passe dans l'opinion.

    La question finale, au total, et que tout le monde se pose, c'est la suivante : est-ce que j'y perdrai à temps de travail égal. En l'état actuel de notre démographie et de notre croissance économique, la réponse est oui, sauf à ce que ma catégorie professionnelle me destine à une faible espérance de vie après la retraite. Il faut avoir le courage de le dire. Mais les choses peuvent aussi changer dans l'avenir : qui peut prévoit ce qu'il peut se produire à trente ans ?

  • ça bataille dur sur le bouclier fiscal...

    Intéressants, les débats sur le bouclier fiscal à l'assemblée nationale : au départ, il y a une proposition de loi de Jean-Marc Ayrault et plusieurs députés socialistes afin d'abroger le bouclier fiscal. Sur cette proposition, il y a eu une série d'amendements visant à raboter autant que possible les impôts comptabilisés dans le bouclier fiscal. Par exemple, Charles de Courson suggère de ne plus compter les impôts locaux dans le bouclier, parce qu'il ne voit pas pourquoi l'État devrait être comptable des choix fiscaux des communes. Très juste, en effet. Dans le débat, j'ai le sentiment que les voix modérées sont étouffées par deux prises de position diamétralement opposées, mais également bornées. D'un côté, les Socialistes veulent l'abrogation du bouclier sans conditions, c'est ce que dit leur projet de loi. De l'autre, côté UMP, il y a un refus catégorique, on estime légitime le principe même d'un bouclier fiscal parce que l'impôt ne doit pas être confiscatoire.

    Entre les deux, il y a les voix de bon sens, celle de Nicolas Perruchot et Charles de Courson qui proposent un compromis : supprimer l'Impôt de Solidarité sur la Fortune, et du coup, le bouclier dont l'objet principal était justement de corriger les excès du premier. En parallèle, ils suggèrent la création d'un nouveau taux marginal de 45% sur les tranches de revenus supérieures à 110 000 euros par an et un relèvement (de 18% à 19% - il y a eu un premier amendement des deux députés néo-centristes pour 20% mais ils se sont apparemment ravisés et en ont proposé un second à 19%) du prélèvement libératoire sur les plue-values mobilières (taxer plus les bénéfices sur les actions, en somme). Cela me paraît bien, et je trouve que les trois députés MoDem devraient se rallier à ces propositions que je juge modérées et justes.

    Mais bon, comme en face, ça ne veut pas céder ni d'un côté, ni de l'autre (les Socialistes veulent supprimer le Bouclier ET maintenir l'ISF en l'état, invoquant la justice fiscale plutôt que son efficacité : à défaut, ils ont déposé un amendement pour retirer l'ISF du champ du bouclier...) du coup, le débat a changé d'optique : à défaut de dégager le bouclier fiscal, les différents intervenants essaient de le vider de sa substance en excluant le plus grand nombre d'impôts possibles de son champ d'application.

    Charles de Courson et Nicolas Perruchot proposent également de rendre pérenne la taxation sur les rémunérations variables des opérateurs de marché : jusqu'ici, elle ne valait que pour l'année 2009. De son côté Philippe Vigier suggère que les banques acquittent une taxe de 10% dont les bénéfices seraient reversés directement aux banques de financement des TPE/PME (OSEO).

    Face aux obstructions socialistes et conservatrices, le Nouveau Centre a donc changé son fusil d'épaule et proposé autre chose : plutôt que de supprimer le bouclier fiscal, il demande soit d'en rehausser le plafond à 60%, soit, en cas de taux inchangé, d'en faire sortir toutes les cotisations sociales (CSG, CRDS, RSA). Sur ce point, ils sont suivis par les Socialistes qui ont déposé, après eux, un amendement similaire. De la même manière, ils sont aussi favorable à l'exclusion de la taxe foncière, un impôt local, du champ du bouclier. Ce sont les seuls points de convergence que j'ai notés.

    Après, est-ce que néo-centristes et socialistes iront jusqu'au bout et voteront ensemble cet amendement ?

    Le problème, c'est aussi la méthode socialiste, tout en refus de la moindre négociation ; leur proposition de loi le dit explicitement : « revoir cette question partiellement suppose en réalité de la revoir totalement. ». Tout l'inverse de l'attitude qu'il faudrait adopter pour avancer...

    Un rapport a été déposé le 5 mai, mais il n'est pas encore en ligne. Les discussions en séance publique auront lieu les jeudi 20 mai et mardi 25 mai. Je vais me faire un pense-bête. Ça va chauffer, c'est évident. Pour l'instant, il ne s'agissait que des débats en commission. Il reste à savoir ce qu'il va se dire lors des débats, et in fine, comment chacun va voter mis face à ses responsabilités : j'imagine, enfin, j'espère qu'un vote amendement par amendement sera possible, et que la proposition ne fera pas l'objet d'un vote global. De toutes façons, si en commission, on accepte de débattre du champ d'application du bouclier fiscal, c'est qu'on escompte, enfin je l'espère, parvenir à quelques points de convergence.

    Toutefois, rien ne sera possible sans débaucher quelques députés UMP lors du vote, car l'UMP détient la majorité absolue à elle toute seule...Au moins 13 députés UMP s'étaient déclarés favorables à la suspension du bouclier, et la députée Marie-Anne Montchamp (UMP) avait déjà (en vain) proposer de sortir la CRDS du bouclier.

    Je suis contre la position socialiste, purement idéologique, et d'ailleurs les Socialistes le reconnaissent : l'abrogation totale du bouclier ne rapporterait qu'un demi-milliard d'euros. Une paille au regard de nos déficits. Mais je suis également contre le maintien en l'état de l'actuel bouclier. Il y a peut-être une brèche pour en prévoir un gros aménagement, ou, ce qui serait le plus logique, le supprimer conjointement avec l'ISF, dans le cadre d'une réforme fiscale de plus grande ampleur.

    Le malheur pour le MoDem, c'est que faute de disposer d'un poids politique, il s'est avéré impossible de figurer dans une commission, puisque c'est fonction de la représentation à l'assemblée qu'en sont nommés les membres. Les députés pourront au mieux se faire entendre comme non-inscrits, c'est à dire un temps ridicule. En somme, si le MoDem a quelque chose à dire, il a intérêt à le faire via les médias, faute de porte-voix dans l'Assemblée.

    En tout cas, pour ma part, je ne vais pas manquer de remplir fidèlement l'étude d'impact si elle vient à figurer jusque sur le site de l'Assemblée. Le problème, pour ce que j'ai vu des lois qui y figurent, c'est que l'étude ne les accompagne que pour autant que la loi soit proposée par le gouvernement, et non par un groupe de députés, a fortiori d'opposition... Je pressens que ce sera encore sur mon blog que mon inaudible voix se fera encore le mieux entendre...

  • Morin Candidat ?

    Il paraît qu'Hervé Morin escompte être candidat à la présidence de la République en 2012. Ah...big_5160-chien-mort-de-rire.jpg

    Vous vous souvenez de Médor Morin ?

  • Quoi voter au second tour des Régionales ?

    Bien sûr, lors des élections régionales de mars 2010, j'aimerais bien être en situation de voter pour une liste MoDem. Toutefois, je ne me fais pas d'illusions : nous ne sommes pas dans une dynamique positive à l'heure actuelle, et le cas le plus probable, c'est que nous serons éliminés ou nous fusionnerons à l'issue du premier tour.

    Le MoDem IDF multiplie les gestes de bonne volonté à l'égard de la majorité de gauche actuelle. Je n'ai pas d'a priori particulièrement négatif vis à vis d'Huchon et des Socialistes, mais j'observe, toutefois, qu'en matière de transports, là où les besoins sont les plus criants, qu'il ne s'est pas produit grand chose. J'imagine aussi qu'une large part de la paralysie a été générée par la Mairie de Paris et notamment les Verts.

    A Paris, où je vote, c'est Anne Hidalgo qui sera tête de liste : par une ironie du sort, c'est la dernière socialiste pour laquelle j'ai votée (c'était en juin 2007, au second tour des législatives). C'est aussi la dauphine de Delanoë dont elle appuie inconditionnellement tous les projets.

    Elle s'est à mes yeux manifestée à plusieurs reprises par son double-langage et par son mépris des corps intermédiaires, à commencer par les expressions de la démocratie locale (sauf quand il s'agit d'associations de gauche...).

    Je n'ai pas envie de voter pour elle. Même si le MoDem fusionnait avec elle au second tour. En même temps, je suis pragmatique.

    Je suis aussi sensible à la voix particulière des néo-centristes. Je ne parle pas des archéo-giscardiens de l'espèce la plus réactionnaire qui soit, qui n'ont jamais eu et n'auront jamais ma voix, mais des ex-UDF de la Nouvelle UDF de 2002 à 2007, qui constituent encore une proportion non-négligeable des néo-centristes.

    Je n'ai pas d'a priori négatif vis-à-vis de Chantal Jouanno, bien que je la juge bien trop inféodée à Nicolas Sarkozy.

    Au conseil municipal de Paris, j'entends et j'écoute avec attention ce que disent les néo-centristes. J'apprécie particulièrement les positions de Valérie Sachs, une centriste avec laquelle j'ai beaucoup de points communs.

    J'en viens simplement à cette conclusion : je regarderai avec la plus grande attention la composition des listes de second tour, la place qui y est faite aux centristes en règle générale et qui, précisément, sur les deux listes, figurera en position éligible.

    Quelle que soit la consigne du MoDem, et même si des candidats MoDem devaient figurer sur la liste PS, si la liste UMP, avec des représentants centristes qui me conviennent, me plaît davantage, je dois d'ores et déjà avertir que je n'hésiterai pas à voter pour la liste UMP-Nouveau Centre si je le juge bon.

    Je ne trace pas de ligne rouge. J'examinerai juste la place du centre sur les deux listes, ce que chacun propose, et comment chaque liste intègre les propositions des deux courants centristes. J'opérerai alors mon choix en âme et conscience. Il se peut, d'ailleurs, que mon vote soit au final blanc. Oui, parce que si c'est Santini qui se représente pour le Nouveau Centre, je risque de ne pas vraiment avoir envie de voter non plus pour lui...