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velib

  • Velib, le coût de la casse...

    Quand Bertrand Delanoë fait casquer les Parisiens, il se garde bien d'en parler sur son blogue. Le projet d'augmenter l'abonnement au Velib est apparemment à l'étude. Des rumeurs contradictoires circulent : les Verts déclarent avoir reçu l'assurance que l'abonnement à 29 euros pour des voyages de 30 minutes gratuits seraient prorogé. Jean-François Martins (opposition démocrate, MoDem) semble penser que l'augmentation est actée et dénonce le mauvais coup porté à la politique du déplacement à Paris. Bertrand Delanoë a justifié ce projet de hausse par l'élargissement du velib aux communes de la petite couronne. Jean-François Martins y voit un très mauvais signal adressé à la banlieue pointée ainsi du doigt. Il conclut en dénonçant une politique incohérente qui d'un côté tente de réduire la place de l'automobile et de l'autre renchérit les transports alternatifs :

    Désormais les parisiens auront donc le choix entre des transports invivables et dangereux (transports motorisés : voitures et scooters) ou des transports chers et en partie inconfortables (Vélib et Métro)

    Si je m'accorde avec Jean-François pour relever les incohérences de Delanoë, mes convergences avec lui s'arrêtent là. La liste Plan d'Urgence pour l'île de France n'a jamais vu le jour, et, de toutes façons, je n'en partageais pas toutes les propositions, mais je lui reconnaissais le grand mérite d'avoir été la seule liste à ne pas stigmatiser automobile et automobilistes lors des élections régionales.

    Les transports en commun ne remplacent nullement l'automobile, non qu'ils soient chers, mais plutôt qu'ils sont inadaptés aux familles, lents, et présentant des risques récurrents en termes de sécurité au moins à certaines heures et sur certaines potions. Quant au velib, vous avez déjà essayé de charrier votre famille nombreuse avec ? Ça vous branche de pédaler dans la scoumoune l'hiver quand il gèle, il pleut ou il pèle ?

    C'est dans les petites lignes en bas, dans l'article du Figaro que l'on comprend les vraies causes de l'augmentation du Velib : la casse, tout simplement. La casse, parce plus quelque chose est gratuit, plus notre société marchande juge que cela n'a pas de valeur. La casse, parce que nous vivons dans une société de gens toujours moins éduqués, toujours plus égoïstes et assis sur leurs acquis et leur propre confort, dans laquelle le bien commun n'est pas respecté pas plus que la parole donnée ou tout simplement les conventions et règles de politesse élémentaires.

    Je tends à penser que la casse est d'abord le fait des usagers occasionnels plutôt que des abonnés, or, ce sont ces derniers qui vont payer l'addition, in fine.

    L'insécurité a un coût, j'en avais parlé sur ce blogue ; l'incivilité aussi. L'augmentation du prix des abonnements en est l'un des premiers signes. Ni Decaux ni Delanoë ont affirmé ne pas s'être attendus à ce que les Parisiens, les touristes, la banlieue venue en visite à Paris se comportassent à ce point comme des sagouins.

    Or, il se trouve que J Decaux a obtenu un léger avenant sur le contrat qui le lie à la Mairie de Paris : au-delà de 4 % de perte annuelle, la Ville s’engage à prendre en charge, à hauteur de 400 euros l’unité, le remplacement des Vélib’ volés ou détruits. Annick Lepetit a calculé qu'il pourrait en coûter 1,6 million d’euros par an aux contribuables parisiens.

    Ce qui étonne dans cette histoire, c'est que pas plus Decaux que Delanoë n'auraient pourtant du ignorer cette probable évolution. Le même scénario s'est déroulé à Lyon en trois ans, à partir de 2005, date à laquelle J.Decaux avait installé là-bas le Velov. J.Decaux se moque un tantinet du monde, puisqu'en 2008, déjà, il s'étonnait à Lyon, cette fois, du niveau de casse...A Lyon, le prix a triplé en trois ans. Qu'en sera-t-il à Paris ?

  • Autolib, je suis sceptique...

    Je suis avec intérêt le dossier autolib depuis son lancement. L'idée de la mairie de Paris est de promouvoir un système d'utilisation d'automobiles électriques sur  le modèle de Velib. J'avoue que j'ai quelques préventions par rapport à ce projet, certaines que j'ai déjà exprimées par le passé, au demeurant.

    Je trouve que la dépense est très importante pour un nombre d'usagers vraisemblablement limité. Ensuite, le dispositif va supprimer encore des places dans Paris et contribuer à l'asphyxie grandissante du trafic. Enfin, si les usagers parisiens doivent se montrer aussi respectueux des autolib qu'ils le sont des velib, la facture va être salée.

    J'aimerais avoir la certitude que les automobiles concernées sont vraiment écologiques, mais, pour ce que j'ai pu lire jusqu'à ce jour, les lourdes batteries électriques au lithium sont à terme une véritable catastrophe écologique si elles se généralisent.

    J'enregistre en revanche avec satisfaction l'effort fait par la Mairie de Paris pour rendre un service compatible avec la proche banlieue puisque plusieurs communes de la ceinture ont été consultées et participent à l'opération.

    Puisqu'on me lit à l'Hôtel de Ville, je le sais, je réitère la proposition que j'avais faite il y a un an et demi : je crois que cela ne serait pas inintéressant d'étudier la Tribryd, le véhicule mis au point par Bruno Causse, qui m'a l'air léger et peu gourmand en énergie. A 'époque, Bruni Causse proposait son véhicule pour 4000 euros/unité. 4000 tribryds, cela ferait donc 16 millions d'euros plus tout le coût de la logistique. Observons que le tribryd était proposé à 4000 euros pour une livraison unitaire. En série nul doute que le coût serait moindre.

  • Velib et la loi de l'offre et de la demande

    Assez amusante, mais pas idiote, cette proposition que rapporte Maître Eolas à propos des stations de velib pleines et vides : c'est  l'économiste Pierre-Yves Geoffard qui la fait dans le quotidien Libération du 08 octobre2007. Son idée est très simple et très libérale : faisons jouer sur les places de velib la loi de l'offre et la demande ! Plus il y a de places vides, moins vous payez votre course, ou plus vous bénéficiez de bonus. A l'inverse, Moins il y a de places vides, plus vous payez votre course, et vous n'avez de toutes façons pas de bonus. Bien vu. Ainsi, par le jeu de la rareté, on peut espérer que le marché des places vides et des places pleines se régulent naturellement.

    Ce serait assez tentant de traiter cette proposition dans un modèle praxéologique, et notamment de définir quelles opportunités sont saisies par les usagers concernés, et quelle est également la quantité d'information disponible pour ces derniers, ou encore, comment par tâtonnements successifs, ils construisent leur carte mentale des places de velib libres ou non selon les endroits.

    En tout cas, ce n'est pas tombé dans l'oreille d'un sourd, à témoin l'idée géniale de stations-bonus développée par Annick Le petit, adjointe PS chargée des déplacements et transports auprès de not'bon maire, Prospero Delanoë sur le blog du velib... 

    Comme le relève avec humour Maître Eolas, heureusement que l'application en est bureaucratique, parce que sinon, ça aurait risqué de marcher

  • Le Tribryd , mieux que le velib et l'autolib !

    La chance m'a permis de faire la connaissance d'un de mes lecteurs, attiré par mes remarques sur la One Cats (véhicule à air comprimé) : il s'agit d'un inventeur qui a mis au point une morotisation hybride, électricité/flex-fuel exportable sur plusieurs types de plate-formes.

    Scooters, mais aussi véhicules à trois roues. regardez bien le petit film qui suit : 



    J'avais parlé du projet d'automobile électrique et du projet de Delanoë dans une note précédente en me félicitant de cette idée. Mais voilà, l'un de mes lecteurs, fond du bocal, a fait une objection cousu du bon sens. La municipalité socialiste et Delanoë ont déjà dégagé nombre de places de parking : avec un projet de véhicules électriques, avec de nombreuses stations, où vont se garer les Parisiens ?

    448300901d195c004f1e56e98f393b8b.jpgAlors entre-temps, avec le projet de Bruno Causse, j'ai trouvé mieux. Déclinable en plusieurs versions, il est bien moins gourmand en place. 

    On pourrait aisément imaginer une flotte de ce petit véhicule, facile à conduire, et peu consommateur d'énergie. Le schéma ci-contre est une version trois places. Moi, je vois très bien une petite famille s'installer là-dedans. Mais le mieux est de rendre visite à Bruno Causse sur son blog, ADS technologies.

     

     

     

    En deux places, cela donne la seconde petite merveille qui se trouve ci-dessous.



    Il ne reste plus au MoDem et à Marielle de Sarnez à Paris qu'à s'emparer de ce projet et à la proposer pour la capitale. Idéalement, il faudrait une petite version familiale pour bien faire les choses. L'inventeur chiffre actuellement un scooter hybride à 4 000 euros pièces pour une motorisation 125 cc3, mais il faut bien voir qu'il ne s'agit pas d'une production de série.
  • Velib : chapeau, Delanoë !

    Incroyable : avec velib, c'est la première fois en 5 ans que je ne maudis pas (comme je le fais tous les jours) d'avoir voté Delanoë en 2001 (Dieu me garde de recommencer, horresco referens !) et que les khmers verts de l'Hôtel de Ville ont une idée autre que nuisible.

    Velib, ça marche, j'ai testé. Certes, on met autant de temps à comprendre comment cela fonctionne et à s'abonner qu'à faire le trajet, mais une fois cet obstacle surmonté, il n'y à rien à dire, c'est un maître coup de Delanoë. Il n'a pas déboursé un radis, ça ne pollue pas, et pour ma part, moi qui utilisais l'automobile pour un certain nombre de petits trajets en raison de la lenteur désespérante des transports en commun, j'ai testé le velib sur les mêmes trajets, et, en situation de circulation fluide, c'est ex-aequo avec l'automobile. J'imagine qu'en cas d'encombrements, ce serait le vélo gagnant haut la main. 

    Quelques bémols : les pneus sont systématiquement sous-gonflés, et, sur le fond, cette situation est idéale pour les célibataires ou les couples sans enfants.

    Avec des petits, tintin, on n'a plus qu'à reprendre l'automobile. Mais bon, ne mégotons pas, c'est un succès, et une mesure intelligente et efficace, celle-là. On m'a donné enfin (pour la première fois depuis 5 ans) une autre raison que négative pour lâcher mon véhicule. Parce que la supression des places de stationnement, cela m'a surtout donné la haine et la détermination définitive de ne plus jamais voter socialiste et surtout vert dans la capitale, mais cela ne m'a jamais fait abandonner mon véhicule.

    Les khmers verts commencent peut-être à comprendre que ce n'est pas en faisant chier les automobilistes qu'ils diminueront le trafic, mais qu'il faut au  contraire proposer des alternatives viables et positives, tout particulièrement en temps. Tant mieux, puisqu'il paraît que Baupin se réjouit (est-ce d'ailleurs son idée ?...).