Ok

En poursuivant votre navigation sur ce site, vous acceptez l'utilisation de cookies. Ces derniers assurent le bon fonctionnement de nos services. En savoir plus.

ump - Page 3

  • De l'espoir pour l'école ? T'as de l'humour...

    Ah, il m'a fait rire, LomiG. Il croit qu'il y a de l'espoir pour l'école après avoir consulté les dernières propositions des Socialistes et de l'UMP.

    Tiens, il observe d'ailleurs ce que je dis depuis longtemps ici : elles se ressemblent, ces propositions. Mais ouvre les yeux, l'ami, et tiens, jette un coup d'oeil au dernier billet du Privilégié : la société toute entière se défausse de sa responsabilité éducative sur les enseignants. J'aime bien sa conclusion, au Privilégié : 

    Il serait tout de même bon que nos concitoyens comprennent que si l'on continue à charger l'Education nationale de toute une série de missions débiles et inutiles visant à compenser les manquements des parents et/ou de la société à l'égard des jeunes, on n'aura pas de meilleurs résultats que vous (comment remplacer l'autorité parentale ?) mais on fera de moins en moins de choses intéressantes, comme de l'histoire, de la géographie, des sciences, de la littérature...
    Faites votre boulot de parents, et laissez-nous faire tranquille notre boulot d'enseignant.

    Pendant ce temps, ces abrutis de Socialistes, suivant la mode en vogue sur les temps scolaires vont rogner sévèrement le temps de vacances de leur électorat : eh oui, reprenant une proposition de Peillon, idiotement incluse, désormais, dans le programme du Mouvement Démocrate également, le PS avalise la réduction du repos de ses électeurs favoris. Et ces imbéciles continuent à voter socialiste... Oh, de toutes façons, l'UMP n'est pas une alternative ; Yves Jégo se déchaîne sur son blogue : tas de bons à rien de profs, en substance, s'exclame-t-il , allez, hop, alignons les profs sur les autres métiers, et faisons-les bosser pendant les vacances.

    Enfin, ce n'est qu'un aspect : fondamentalement, ni du côté de l'UMP, ni de celui du PS, il n'y a le moindre embryon d'inflexion sur la politique éducative. Il y en avait de sérieuses dans les propositions de Bayrou en 2007, mais il doit commencer par flinguer le programme actuel de son parti s'il veut redevenir crédible, en réaffirmant haut et fort ce qui avait fait la spécificité de son discours en 2007 : diversification (classes passerelles, centres éducatifs stricts pour les perturbateurs, par exemple mais aussi promotion des voies d'excellence). J'ai parfois le sentiment qu'à trop fréquenter la gauche, le MoDem a fini par en importer les âneries principales dans le domaine éducatif. On retrouve dans le Projet Humaniste les mêmes poncifs idiots que ceux qui figurent dans celui du PS et de l'UMP. Et quand je pense que j'ai adhéré à l'UDF en partie pour l'originalité de ce qui s'y disait sur l'éducation...

    Quand y aura-t-il enfin un responsable politique qui finira par comprendre que c'est l'organisation intrinsèque de l'enseignement, l'habitude de charger la mule de la plus ridicule des manières avec des éducations à n'importe quoi, qui finissent par faire de notre école une machine à fabriquer des crétins.

  • Bouclier fiscal : trois années pour en venir aux propositions de Bayrou...

    Intéressants, ces 100 députés UMP qui veulent abroger le bouclier fiscal. En fait, ils ont repris en grande partie ce qui figurait dans le programme de Bayrou en 2007 :

    - abrogation du bouclier fiscal

    - abrogation de l'ISF

    - taxation du patrimoine (tout du moins, des revenus du patrimoine)

    - création d'une nouvelle tranche d'impôts sur le revenu.

    Du MoDem dans le texte. On trouvait notamment dans le projet humaniste les dispositions suivantes :

    - un abandon de l’ensemble des dispositions injustes de la loi TEPA (dont le bouclier fiscal)

    - une plus forte progressivité de l’imposition sur les hauts revenus et les bonus ;

    - une refonte de l’imposition sur les successions, le patrimoine et les plus values et dividendes, en élargissant les bases et en introduisant une plus forte progressivité ;

    Et dans le programme de Bayrou en 2007 ces propositions-là :

    Je ne suis pas d'accord avec l'hypocrisie de certaines propositions. Notamment la proposition de bouclier fiscal à 50 % : cela consiste à exonérer les plus riches de l'impôt sur la fortune, et à maintenir cet impôt pour les catégories intermédiaires. Je suis favorable à une base large et à un taux réduit d'ISF. Le taux réduit, pour moi, c'est 1 pour 1000. C'est simple et compréhensible par tout le monde. Avec ce taux, chacun pourrait faire aisément face à ses obligations fiscales J'avais, au début, pensé faire comme les Suisses et tout inclure dans l'assiette taxable : l'outil de travail, les oeuvres d'art ... Les premiers à venir me voir ont été les marchands d'art, suivis de près par les chefs d'entreprise. J'ai entendu leurs doléances. Je ne préconise donc pas de changer la base actuelle.

    Mais mon idée reste d'abaisser le taux et d'élargir beaucoup l'assiette ; on y parviendra peut-être en incitant les contribuables à déclarer le vrai montant de leur patrimoine.

    D'ailleurs, cela s'appellerait "impôt sur le patrimoine" et pas "impôt sur la fortune", parce qu'un patrimoine moyen, ce n'est pas de la fortune.

    Je sais : c'est agaçant d'avoir raison avant tout le monde. J'observe, au demeurant, que 64% des Français seraient prêts à appuyer la double abrogation de l'ISF et du Bouclier fiscal. 

  • ça bataille dur sur le bouclier fiscal...

    Intéressants, les débats sur le bouclier fiscal à l'assemblée nationale : au départ, il y a une proposition de loi de Jean-Marc Ayrault et plusieurs députés socialistes afin d'abroger le bouclier fiscal. Sur cette proposition, il y a eu une série d'amendements visant à raboter autant que possible les impôts comptabilisés dans le bouclier fiscal. Par exemple, Charles de Courson suggère de ne plus compter les impôts locaux dans le bouclier, parce qu'il ne voit pas pourquoi l'État devrait être comptable des choix fiscaux des communes. Très juste, en effet. Dans le débat, j'ai le sentiment que les voix modérées sont étouffées par deux prises de position diamétralement opposées, mais également bornées. D'un côté, les Socialistes veulent l'abrogation du bouclier sans conditions, c'est ce que dit leur projet de loi. De l'autre, côté UMP, il y a un refus catégorique, on estime légitime le principe même d'un bouclier fiscal parce que l'impôt ne doit pas être confiscatoire.

    Entre les deux, il y a les voix de bon sens, celle de Nicolas Perruchot et Charles de Courson qui proposent un compromis : supprimer l'Impôt de Solidarité sur la Fortune, et du coup, le bouclier dont l'objet principal était justement de corriger les excès du premier. En parallèle, ils suggèrent la création d'un nouveau taux marginal de 45% sur les tranches de revenus supérieures à 110 000 euros par an et un relèvement (de 18% à 19% - il y a eu un premier amendement des deux députés néo-centristes pour 20% mais ils se sont apparemment ravisés et en ont proposé un second à 19%) du prélèvement libératoire sur les plue-values mobilières (taxer plus les bénéfices sur les actions, en somme). Cela me paraît bien, et je trouve que les trois députés MoDem devraient se rallier à ces propositions que je juge modérées et justes.

    Mais bon, comme en face, ça ne veut pas céder ni d'un côté, ni de l'autre (les Socialistes veulent supprimer le Bouclier ET maintenir l'ISF en l'état, invoquant la justice fiscale plutôt que son efficacité : à défaut, ils ont déposé un amendement pour retirer l'ISF du champ du bouclier...) du coup, le débat a changé d'optique : à défaut de dégager le bouclier fiscal, les différents intervenants essaient de le vider de sa substance en excluant le plus grand nombre d'impôts possibles de son champ d'application.

    Charles de Courson et Nicolas Perruchot proposent également de rendre pérenne la taxation sur les rémunérations variables des opérateurs de marché : jusqu'ici, elle ne valait que pour l'année 2009. De son côté Philippe Vigier suggère que les banques acquittent une taxe de 10% dont les bénéfices seraient reversés directement aux banques de financement des TPE/PME (OSEO).

    Face aux obstructions socialistes et conservatrices, le Nouveau Centre a donc changé son fusil d'épaule et proposé autre chose : plutôt que de supprimer le bouclier fiscal, il demande soit d'en rehausser le plafond à 60%, soit, en cas de taux inchangé, d'en faire sortir toutes les cotisations sociales (CSG, CRDS, RSA). Sur ce point, ils sont suivis par les Socialistes qui ont déposé, après eux, un amendement similaire. De la même manière, ils sont aussi favorable à l'exclusion de la taxe foncière, un impôt local, du champ du bouclier. Ce sont les seuls points de convergence que j'ai notés.

    Après, est-ce que néo-centristes et socialistes iront jusqu'au bout et voteront ensemble cet amendement ?

    Le problème, c'est aussi la méthode socialiste, tout en refus de la moindre négociation ; leur proposition de loi le dit explicitement : « revoir cette question partiellement suppose en réalité de la revoir totalement. ». Tout l'inverse de l'attitude qu'il faudrait adopter pour avancer...

    Un rapport a été déposé le 5 mai, mais il n'est pas encore en ligne. Les discussions en séance publique auront lieu les jeudi 20 mai et mardi 25 mai. Je vais me faire un pense-bête. Ça va chauffer, c'est évident. Pour l'instant, il ne s'agissait que des débats en commission. Il reste à savoir ce qu'il va se dire lors des débats, et in fine, comment chacun va voter mis face à ses responsabilités : j'imagine, enfin, j'espère qu'un vote amendement par amendement sera possible, et que la proposition ne fera pas l'objet d'un vote global. De toutes façons, si en commission, on accepte de débattre du champ d'application du bouclier fiscal, c'est qu'on escompte, enfin je l'espère, parvenir à quelques points de convergence.

    Toutefois, rien ne sera possible sans débaucher quelques députés UMP lors du vote, car l'UMP détient la majorité absolue à elle toute seule...Au moins 13 députés UMP s'étaient déclarés favorables à la suspension du bouclier, et la députée Marie-Anne Montchamp (UMP) avait déjà (en vain) proposer de sortir la CRDS du bouclier.

    Je suis contre la position socialiste, purement idéologique, et d'ailleurs les Socialistes le reconnaissent : l'abrogation totale du bouclier ne rapporterait qu'un demi-milliard d'euros. Une paille au regard de nos déficits. Mais je suis également contre le maintien en l'état de l'actuel bouclier. Il y a peut-être une brèche pour en prévoir un gros aménagement, ou, ce qui serait le plus logique, le supprimer conjointement avec l'ISF, dans le cadre d'une réforme fiscale de plus grande ampleur.

    Le malheur pour le MoDem, c'est que faute de disposer d'un poids politique, il s'est avéré impossible de figurer dans une commission, puisque c'est fonction de la représentation à l'assemblée qu'en sont nommés les membres. Les députés pourront au mieux se faire entendre comme non-inscrits, c'est à dire un temps ridicule. En somme, si le MoDem a quelque chose à dire, il a intérêt à le faire via les médias, faute de porte-voix dans l'Assemblée.

    En tout cas, pour ma part, je ne vais pas manquer de remplir fidèlement l'étude d'impact si elle vient à figurer jusque sur le site de l'Assemblée. Le problème, pour ce que j'ai vu des lois qui y figurent, c'est que l'étude ne les accompagne que pour autant que la loi soit proposée par le gouvernement, et non par un groupe de députés, a fortiori d'opposition... Je pressens que ce sera encore sur mon blog que mon inaudible voix se fera encore le mieux entendre...

  • Ces grands démocrates...

    Impressionnant : pour se débarrasser définitivement de toutes les voix qui pourraient gêner, trois parlementaires UMP, Christian Vanneste, Franck Reynier et Éric Ciotti, appuyés par Monsieur Copé ont eu la riche idée d'interdire les triangulaires. Ils proposent une loi en ce sens.

    Digne d'une république bananière : ces messieurs n'admettent pas le verdict des urnes, alors ils veulent pouvoir gouverner en étant ultra-minoritaires. J'espère que cette proposition ne va pas aller jusqu'au vote. En tout cas, je jure d'inscrire sur un Mur de la Honte tous ceux qui joindront leur voix et leur vote à une mascarade aussi insupportable.

    Je pense qu'on peut tout de même compter au moins sur la gauche pour s'y opposer, et puis les députés Nouveau centre seraient tout à fait suicidaire s'ils se privaient du seul moyen de pression qui leur reste sur la majorité, de même que ceux du Parti Radical.

    Éteindre toute voix dissonante est décidément une obsession chez certains. On va bien voir ce que le groupe UMP en dit puisqu'il faut qu'il accepte de déposer la proposition : si c'est le cas, c'est que son état de déliquescence est arrivé à un point que je n'imaginais pas. J'en tirerai des conséquences pour l'avenir et mes votes futurs de second tour.

    Je saurai aussi rappeler ce fait, désormais, à chaque élection où je verrai Jean-François Copé. Cela en dit long sur son sens du débat démocratique.

  • Les Régions au cas par cas, avis d'un militant MoDem

    Pas folle, Martine...

    Pas folle la Martine. Elle appelle, en Languedoc-Roussillon à faire battre la droite et l'extrême-droite. C'est dit en langage diplomatique, mais en gros, cela revient à dire "Votez Frêche !". Bon, le Faucon ne s'y est pas trompé. Cela dit, ça n'a pas gêné Couderc de bénéficier des voix du Front National en 1998, alors franchement, côté éthique, cela ne me paraît pas mieux que Frêche. Frêche, ce qui me gêne, c'est sa gestion féodale de la Région. Je n'y suis pas, mais si j'y étais, ce serait un vote blanc.

    Ségolène Royal.

    Conforme à ce que j'ai dit très tôt, je pense qu'il faut la soutenir au second tour. J'étais même partisan d'une alliance de premier tour avec elle.

    Rhône Alpes, Meirieu, no pasaran !

    Je n'ai pas trop d'avis sur Queyranne, mais j'en ai un sur Meirieu. Il n'y a pas à transiger. Ce type ne doit pas avoir de responsabilités, et surtout pas éducatives (car c'est ça qu'il va briguer !) à la Région. Les pitreries IUFMesques et l'éducation nationale tout en "ismes", les souvenirs joyeux des "il est interdit d'interdire", la liquéfaction de l'autorité, de la discipline et du savoir à l'école, il en est l'un des principaux comptables. Il faut à tout prix voter François Grossetête et donc UMP en Rhône-Alpes.

    Aquitaine, il n'en restera qu'un.

    C'est clair : Lassalle est notre dernier espoir, il mérite toute notre attention et...nos votes !

    île de France : blanc bonnet et bonnet blanc sont dans un bateau, blanc bonnet tombe à l'eau : qui reste dans la barque ?

    En île de France, je suis partagé : je vote sur Paris, et à Paris, c'est Anne Hidalgo qui se présente. Une bien jolie femme, mais aussi la dauphine de Delanoë. Quand je vois les concessions que Delanoë a fait aux Verts à 5-6% je n'ose même pas imaginer ce qu'il va leur offrir à près de 20%. Paris va devenir un vaste embouteillage. En même temps, Cécile Dufflot a eu l'équité de se prononcer contre un péage urbain, à l'inverse de l'UMP... Je trouve le bilan de Huchon pas fameux, mais le programme de Pécresse, lui est carrément fumeux, à quelques idées près. Elle a tout de même quelques idées intéressantes, et puis il y a des centristes sur sa liste comme par exemple Nicolas About. J'hésite entre vote blanc et UMP.

    Nord Pas de Calais, Aubrystes, ça va, mais il y a Valérie Létard.

    J'ai toujours pensé qu'on était, au MoDem, compatibles avec les Aubrystes. On peut voter Socialiste, à mon avis, là-bas. Ce qui m'embête un peu, en même temps, c'est que là-bas, c'est Valérie Létard la tête de liste de la majorité UMP-Nouveau Centre, or, c'est une femme bien et une centriste. Là, c'est difficile. Les deux votes me tenteraient si j'étais en Nord pas de Calais. Je botte en touche. En tout cas, pas de vote blanc, un choix.

    Bretagne, à la croisée des chemins

    Difficile de se faire un avis, mais il me semble que Le Drian n'est pas trop mal, d'un côté, de l'autre Bernadette Malgorn, ancienne proche de Philippe Séguin, a montré, comme Préfète, un véritable souci de sa région avec une action positive (TGV, qualité de l'eau, préservation des bords de mer). En outre, sur les questions de sécurité, voilà quelqu'un qui ne verse pas dans l'angélisme. Bien réfléchi, en fait, étant donné que l'Alliance Centriste la soutient, je crois qu'il faut voter UMP-NC-AC là-bas. Donc, conclusion, si je votais en Bretagne, ce serait Malgorn qui aurait ma voix.

    Partout ailleurs

    Je n'ai pas encore examiné toutes les situations, mais a priori, c'est vote blanc, sauf en PACA où je voterai Socialiste pour dégager Mariani, un représentant de la droite dure que j'ai le plus grand mal à supporter...

    Tant que j'y suis, au fait, très intéressante analyse de Meilcour, qui observe que le centre-droit pourrait bien avoir constitué un gros contingent d'abstentionnistes.

  • Penchard doit démissionner

    Alain Dolium, chef de file du Mouvement Démocrate pour la région Ile-de-France, a estimé, mercredi 17 février, que la ministre de l'Outre-Mer, que Marie-Luce Penchard "devra démissionner" après ses propos controversés en faveur de la Guadeloupe. Cette dernière avait indiqué que "ça lui ferait mal de voire cette manne (une enveloppe financière destinée à l'Outre-Mer) quitter la Guadeloupe au bénéfice de la Guyane, de la Réunion et de la Martinique". 

    Alain Dolium, lui-même originaire des Antilles, estime que "la voie est désormais sans issue pour Mme Penchard, elle devra démissionner le 22 mars prochain car, soit elle sera élue et ne pourra rester au gouvernement au regard de sa vision partiale de l'Outre-Mer, soit elle ne sera pas élue et les ultra-marins auront exprimé un sentiment à son endroit qui aura inéluctablement mis à mal sa légitimité".

    "C'est typiquement le syndrome de la politique du siècle précédent ou, en l'occurence, de la génération précédente, où il est plus utile de gagner un confortable siège d'édile local que de servir les citoyens et d'agir dans l'intérêt général", a-t-il encore estimé. 

    "Les propos de la secrétaire d'Etat sont dans la veine des propos clientélistes sur lesquels les membres de la majorité espèrent masquer leur absence de programme", a conclu Alain Dolium.

  • Contents de Huchon, les Franciliens ?

    Il paraît, selon un sondage, que 57% des Franciliens sont contents de Huchon. M... alors : je dois faire partie des 43% restant...Il a fait quoi, Huchon, en 6 ans, sur la douloureuse question des transports ? Sans lui jeter la pierre à lui seul, le fait est que son pote Delanoë, leurs alliés verts et lui-même ont contribué à engorger toute la région. Mais bon, c'est pas grave : ils sont contents les Franciliens. Eh bien ils vont juste mettre, progressivement, de plus en plus de temps pour se déplacer en île de France, c'est tout.

    Oh, des coups de peinture, des travaux, ça, il y en a eu : les métros, les lignes franciliennes vont-elles plus vite ? Les bus sont-ils plus sûrs ? Sont-ils davantage à l'heure ? Circule-t-on mieux sur les routes ? Se gare-t-on mieux dans les villes (ça, c'est de la responsabilité des maires, en revanche) ? Non. Huchon est là depuis douze ans : s'il avait débuté des travaux à son arrivée pour construire deux grandes lignes circulaires en petite et en grande couronne, ils seraient achevés à l'heure actuelle. Or, l'organisation en étoile du chemin de fer ne convient pas à l'organisation de la région et au mode de vie qui est celui des Franciliens.

    Les Socialistes sont très fort : le blogueur Abadinte, qui a écrit un article pour l'Express, essaie de faire avaler la pilule de l'inaction d' Huchon en arguant du fait prétendu que la Région ne disposait d'aucun pouvoir en matière de transports avant 2005. Ah bon ? La Région ne finançait aucune infrastructure de transports avant 2005 ? Première nouvelle...

    La Région est présente dans le STIF depuis l'année 2000, année où le STP laisse la place à ce dernier. En application de la loi n° 2000-1208 du 13 décembre 2000, le STIF est placé sous la tutelle de la Région. De plus, l'État était majoritaire dans le STP (Syndicat des Transports Parisiens), STP qui a existé de 1959 à 2000. Qui était au pouvoir, jusqu'à 2001 ? Jospin et les Socialistes, non ? La gauche a donc largement eu les clefs en mains, depuis 1998 pour améliorer le transport urbain et régional, simplement, elle n'a rien fait ou presque, d'autant que Delanoë a récupéré la ville de Paris en 2001.

    Quant à la qualité du service, toutes les opérations menées par feu le STP étaient justement censées être financées par la Région île de France (en principe, avec les gains produits par les amendes de stationnement ! Vu ce que les Franciliens sont rackettés et emm.... au possible depuis 2001, que l'on ne me dise pas que de l'argent du stationnement, il n'y en a pas eu...).

    Alors, content de Huchon, moi  ? Non. Non, pas du tout. A vrai dire, sur les transports, il faut agir, actuellement, sur deux axes : l'urgence, et le futur. Le plan de l'UMP semble bien considérer le futur, mais pas l'urgence, et de plus, je suis plus que sceptique sur le financement de ses propositions. Le PS se contente simplement de proposer de mener la même politique, celle qu'il mène depuis plus de 10 ans. Le Front de Gauche, apparemment, les transports, cela ne les intéresse pas, en dehors de quelques vagues mesures de gratuité. Europe-écologie, on a bien compris que leur programme de travail à distance ne tient pas debout et ne tient pas la route, mais que par contre, il vont tout faire pour bloquer la mise en place de nouvelles infrastructures de transport, au moins routières (demandez-leur ce qu'ils pensent du bouclage de l'A104...). Donnons quitus, toutefois, à Alain Lipietz, de suggérer de remettre en service les lignes de la grande ceinture, qui desservaient autrefois la grande banlieue. Un militant du MoDem y a pensé aussi, d'ailleurs, manifestement...Le MoDem, parlons-en, a bien des propositions pour l'urgence, mais pas pour le long terme : mille bus pour l'île de France. C'est bien gentil, mais quid de l'engorgement des routes ?

    In fine, si je considère les programmes des différents partis en termes de transports, rien ne me satisfait vraiment, même si je reconnais au MoDem un certain réalisme sur le sujet.

  • Ce que je vais voter aux Régionales, moi ?

    Unhuman me demande ce que je vais voter aux Régionales ? Ben pour le MoDem, pardi. Enfin, ça, ce sera mon vote de premier tour. Après, je n'en sais fichtre rien. Je pense que le MoDem ne sera pas au second tour, sous aucune forme, ni autonome, ni fusionné avec la gauche. Il me faudra donc choisir à Paris entre Jouanneau et Hidalgo, et, au niveau de la région, entre les socialistes et les verts d'un côté (auquel s'adjoindra le Front de gauche) et l'UMP de l'autre.  Je ne sais pas trop ce qu'il veut dire à propos de l'A104, Unhuman. Moi, je suis pour, tout comme l'était Richard Bertrand, la candidat du MoDem à la législative partielle d'octobre 2009, avec évidemment un tracé respectueux des gens et de la nature.

    En termes de programme, j'aurais été tenté de voter pour l'UMP (je suis davantage en adéquation avec leurs propositions) pour le second tour, mais le problème, c'est qu'une pratique de trois années, désormais, du pouvoir sarkozyste, m'a montré à quel point les déclarations de ses porte-flingues sont du flan. J'ai trouvé Pécresse très gonflée lundi soir, sur LCI, de reprocher à Huchon son inaction sur la sécurité, alors que la Région a bien fait construire les commissariats, mais que les suppressions de poste du gouvernement font qu'ils sont vides. Ce que je crains, avec l'UMP, c'est que tout soit à l'avenant. Du coup, cela ne me rend pas très enthousiaste. Côté PS, je déteste le parisianisme des amis de Delanoë qui sont sur la liste d'Huchon, et comme en plus il aura les mains liées par la présence de khmers Verts sur sa liste, il faut s'attendre que sous sa prochaine mandature, la circulation devienne vraiment impossible en île de France.

    Quant aux transports en commun, les promesses des uns et des autres, encore du flan : il ne se passera strictement rien, et ce sera toujours aussi pénible et stressant de les emprunter, à tous niveaux : retard, confort, sécurité.

    Je ne sais pas trop qui je vais taguer, moi...Tiens, au pif, mon crapouillot favori, Bob, Nemo, Rubin et puis, tiens, ce serait intéressant de savoir ce que vont faire les renégats vénitiens.

    Bon, vous l'avez compris, je ne suis pas enthousiaste...Ah, et tant que j'y suis, en Languedoc-Roussillon, je n'ai absolument rien compris à ce qu'il se passe, pour répondre au Faucon. Je ne sais plus si c'est Dufour ou Drevet, mais je pressens encore une MoDemerdouille là-dessous.

    Si le MoDem se ramasse à la suite des régionales, je crois qu'on arrive à échéance des trois années pour l'UDF, il sera grand temps d'en finir avec cette farce bisounourse et de reconstituer l'UDF dont Bayrou est toujours président, jusqu'à nouvel ordre.

  • PS, UMP, Verts, ils n'ont décidément rien compris !

    Je commence à parcourir les programmes des différents candidats pour les prochaines élections régionales, notamment en île de France. Et je suis exaspéré : Pécresse, Huchon, Duflot, ils ne comprennent décidément rien à rien en ce qui concerne les besoins des Franciliens pour les transports. Leurs mesures tiennent en deux axes : des tarifs bas, uniques, spécifiques et tutti quanti pour une catégorie de population (jeunes, vieux et cetera...) et des projets pharaoniques que les enfants de nos enfants verront peut-être un jour. En somme, strictement rien pour améliorer l'offre (et la rapidité !!!) des transports existant. Rien pour faire en sorte que l'on puisse se déplacer plus vite d'un point de l'île de France à un autre. On s'en fout des gratuités de toutes sortes (c'est bien le moment, tiens !). Ils feraient mieux, tous «verdâtrisés» qu'ils sont, de se préoccuper de décongestionner les transports, voilà la priorité.

    Seuls le MoDem, et une coalition de libéraux et de centristes (Parti libéral-démocrate, Alliance centriste, Gauche Moderne) semblent s'être penchés sur la question. Alain Dolium propose de développer le réseau de bus de banlieue à banlieue, observant que c'est l'un des moyens de transport les moins coûteux, et la liste des seconds (Plan d'Urgence pour l'île de France),propose de libérer la concurrence sur les dessertes assurées par des lignes de bus RATP ou SNCF afin d'accroître l'offre de bus. Elle suggère également de boucler les projets autoroutiers nécessaires à la fluidification de la circulation automobile. Cette dernière liste a d'ailleurs le mérite d'avoir un plan précis et pragmatique sur la question des transports, particulièrement individuels. J'aimerais bien en voir autant ailleurs...

    Je ne saurais que recommander la lecture des tribulations de Jean-Paul chez Hashtable, bien évidemment, pour compléter l'information. Il faut dire qu'il y a de la répartie en face, avec Chantal Jouanno qui s'est pris un mawachi gueri pleine tronche avec son projet d'automatisation de la ligne 14... J'ai lu également que la tête de liste parisienne envisageait de rétablir le bon vieil octroi moyen-âgeux féodal qui permettait l'entrée dans la ville (plus communément appelé péage urbain, de nos jours). Franchement, je me demande si je ne vais pas envisager une partie de pêche au second tour des élections régionales si Dolium n'y est pas, moi. Et à vrai dire, même au premier tour, le MoDem a intérêt à être compétitif, parce que le projet des libéraux et des centristes me tente drôlement, moi...

  • Les prédateurs aiment leurs proies

    Ils m'amusent, les gros partis, avec leurs invectives contre les formations politiques plus petites : au PS, on se moque de François Bayrou en raison de son refus de voir ses forces se fondre avec d'autres au premier tour. En dépit du scrutin majoritaire, d'autres partis que les mastodontesques PS et UMP sont parvenus à se maintenir à flot. Le MoDem fait partie de ceux-là. Le Front de gauche, le NPA, créations récentes, comme le MoDem, ont décidé de partir au combat électoral en toute indépendance. C'est leur droit le plus strict, et, d'ailleurs, la seule certitude d'exister. J'entends, çà et là, que l'on reproche à François Bayrou de ne pas réaliser son arc central en refusant des alliances au premier tour avec les Socialistes (ou avec d'autres forces au second tour). Il se désole également des atermoiements de certains militants de Cap21. François Bayrou ne refuse pas la mise en place d'un arc central, c'est juste qu'il n'a pas envie d'être mangé tout cru par les super-prédateurs de la politique que sont devenus le PS, l'UMP et à moindre mesure Europe-écologie...

    Le MoDem a renoncé à s'allier avec l'Alliance Centriste en Val de Loire. Je le déplore, mais il nous fallait l'assurance de pouvoir demeurer indépendant au second tour. Or, apparemment, cela, Jean Arthuis n'est pas prêt à le concéder. Soyons justes, le MoDem local, et sans doute Bayrou lui-même, n'ont peut-être pas été clairs non plus avec des alliances à gauche.

    Pourtant, en Aquitaine, en Bretagne, il est désormais acquis que le MoDem sera indépendant au premier et au second tour. Je crois que Jean Arthuis et Laurent Gérault (mais aussi Bayrou) ont lâché l'affaire trop vite dans les Pays de la Loire. Il était peut-être possible d'arriver à un modus vivendi. On a préféré l'invective de part et d'autre. Je le regrette.

    A cet égard, nous devrions, au MoDem, faire preuve de plus de pondération avec les centristes qui font d'autres choix que les nôtres. Le choix d'Alexis Blanc est dommageable, mais c'est une lourde erreur que de l'invectiver. Les centristes qui se sont alliés à d'autres formations à ces élections ont vocation à nous rejoindre un jour, y compris quand ils viennent de nos rangs. Leur tomber sur le râble est un très mauvais calcul.

    In fine, sur la question des alliances, je crois qu'il y a au contraire de ce que titre le Post, une très grande clairvoyance de François Bayrou : pour vivre, il faut pouvoir s'assumer. Un proverbe chinois dit : si tu donnes un poisson à quelqu'un, tu le nourris pour un jour ; mais si tu lui donnes une canne à pêche, tu le nourris pour toujours. Il en va de même des formations politiques : que leur pitance dépende des grands partis et elles n'ont plus de raison d'être : du jour au lendemain, elles peuvent disparaître. Qu'elles ne doivent qu'à leur force de conviction auprès des citoyens leurs mandats, et c'est leur avenir qu'elles assurent ainsi.

    Aucune formation politique ne doit pouvoir nous enlever le pouvoir de choisir. C'est pour cela que nous, le MoDem, désirons demeurer une force politique indépendante.