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  • Éducation : parti socialiste/MoDem, comparez...

    Tiens, j'ai fait un truc rigolo et pas long : je me suis rendu sur la page de garde du parti socialiste histoire de voir la place que les Socialistes consacrent à l'éducation dans leur une. Bilan ? Zéro, les copains gauchistes...Même la grève des enseignants d'aujourd'hui n 'est pas signalée. Vous connaissez le proverbe ? Qui ne dit mot consent...

    Côté MoDem, on trouve en haut de page une intervention de Jacqueline Gourault.

    Bon, j'ai consulté la page des communiqués, alors : allons voir le PS. Zéro pointé pour les dix derniers communiqués. Voyons les dix suivants, alors : Nada, toujours rien sur les réductions drastiques de moyens...

    Bon, allons voir les propositions du PS, à défaut : pensez-vous, Madame Michu ! Ils proposent d'adapter les rythmes scolaires ! du Châtel dans le texte, quoi...

    Les vidéos du PS, alors ? Page 1 ? rien. Page 2 ? toujours rien. Cherchez pas aux pages suivantes : que des interventions d'élus plus ou moins inconnus, nada sur l'éducation. Caramba : raté !

    Une intervention d'un responsable politique majeur sur l'éducation ? Allez cherche, rex, cherche mon bon toutou, cherche. Bon allez, Rex, reviens quoi, il fait nuit maintenant, t'as bien cherché, t'as pas trouvé, c'était une blague mon bon toutou : y'en avait pas de responsables socialistes qui parlaient d'éducation...

    Pendant ce temps-là, Yahn Werhling dénonce les écrans de fumée, François Bayrou plaide pour la meilleure éducation du monde, éducation dont il fait le labourage et le pâturage de notre XXIème siècle dans ses voeux...bon, ça suffit ou je continue ?

  • Trop de profs, vraiment ?

    Bah signale une grève dans l'Éducation Nationale, ce jeudi. Le genre d'évènements qui passe inaperçu dans la sphère médiatique. L'école est méthodiquement démantelée depuis des années, dans un grand silence sinon un grand soupir de satisfaction repue de la France toute entière...

    Grâce à Fabrice qui l'a signalé sur twitter, je suis tombé sur un article de 20 minutes qui vaut son pesant de pépètes. Puisqu'il est de bon ton de dénoncer régulièrement le poids des fonctionnaires dans la dépense publique, le journal a enquêté et comparé avec d'autres pays de développement économique comparable. La France est en fait dans la moyenne.

    Non, là où ça se gâte sérieusement, et j'espère que l'information va être relayée, c'est que la France a le taux d'encadrement le plus bas de tout l'OCDE pour les élèves ! Particulièrement dans le primaire et le supérieur, mais toutes les strates de son système éducatif sont touchées, évidemment.

    Et devinez quel est l'âne qui veut augmenter le nombre d'élèves par classe dans le primaire ? A cela s'ajoute les rapports d'imbéciles patentés proclamés experts assurant avec autant de morgue que d'ignorance, sur la foi d'échantillons tronqués, que la baisse des effectifs dans les classes n'a pas d'impact sur les résultats scolaires...A se tordre de rire par terre si ces abrutis ne tenaient pas hélas le haut du pavé à l'heure actuelle. Quelques témoignages édifiants, comme celui qui figure sur le blogue de Yves Delahaie, élu démocrate lillois, achève de dresser le portrait d'une institution en perdition. Tiens, une démission de plus...

    Et pendant ce temps, nonos Châtel (tiens, viens mon bon toutou, mords le bon nonos à son gentil maître de Nicolas...) nous abreuve de propositions à la noix : calcul mental, anglais à 3 ans, rythmes scolaires, autant de faux débats qui masquent l'anorexie forcée que Sarkozy, Châtel et consorts imposent à notre école. Et ça marche plutôt bien puisque même des blogueurs démocrates généralement pertinents, pourtant, tombent dans le panneau...

    Un vieux proverbe français dit que «qui veut noyer son chien l'accuse d'avoir la rage»...

    Bref, il ne faut peut-être pas s'étonner de voir une profession faire grève à intervalles réguliers depuis 3-4 ans. Je n'y vois pas le mécontentement d'une caste de privilégiés, mais plutôt une alerte de gros temps sans précédent sur notre école : tous les voyants sont au rouge, et personne ne semble en avoir pour autant pris la mesure...

    Je ne puis que renvoyer aux propositions du MoDem et de François Bayrou, seuls à l'ouvrir à l'heure actuelle, pour défendre l'école : il faut sanctuariser les moyens alloués à l'école.

  • Générations futures (MoDem)

    J'aime beaucoup le message que Bayrou et le MoDem adressent à la jeunesse de notre pays. J'y retrouve tous les thèmes qui me sont chers, ou presque.

    - le remboursement de la dette , 1er budget de l'État, et croix des générations futures

    - sanctuarisation des moyens de l'Éducation Nationale

    - écologie positive et réaliste, compatible avec l'économie (c'est le rôle des les politiques que de les rendre compatibles)

    - relocalisation des productions industrielles, artisanales, agricoles et de service, fers de lance d'une nouvelle politique de l'emploi



    CLIP EXPRESSION DIRECTE - GENERATIONS FUTURES
    envoyé par mouvementdemocrate. - L'info internationale vidéo.

  • La gauche devra s'unir.

    Je crois qu'une de mes priorités absolues, pour 2012, c'est de chasser Sarkozy et toute la ligne politique qu'il représente du pouvoir. J'avoue avoir fait un affreux cauchemar : je me suis imaginé que la gauche partait tellement divisée en 2012 que ses nombreux candidats faisaient tous entre 10 et 20% ; or, dans mon rêve, Marine Le pen faisait aussi 20%. Et Sarkozy, 23 ou 24%.

    Je me trouvais alors contraint de voter pour un individu détestable, celui-là même qui venait de ratiboiser mon pays pendant 5 ans après avoir organisé la casse de tout ce qui fonctionnait jusqu'alors correctement en France. Du coup, j'enchaînais un second rêve en forme de dilemme cornélien. Il ne faudrait pas que moi, centriste, de sensibilité droitière, de surcroît, je me trouve contraint à un vote utile pour un candidat de gauche en dépit de mon amitié de mon estime pour François Bayrou, de crainte de voir Sarkozy réélu.

    La gauche a le devoir moral de choisir le meilleur champion pour virer Sarkozy. Cohn-Bendit a raison de préférer des élus verts à une candidature présidentielle sans lendemains. Même Mélenchon devrait s'entendre avec le PS, même si naturellement, il va tirer le PS sur sa gauche.

    Au MoDem, nous attirons des suffrages de centre-gauche. Tant mieux, mais cela ne devrait pas, et n'aurait jamais dû être notre objectif. C'est à la droite qu'il fallait offrir une alternative. Les gens de droite pouvaient voter pour un centriste. A cause de nos valses-hésitation, ils classent désormais Bayrou à gauche. C'est fort fâcheux. Quelle erreur de stratégie le MoDem et Bayrou ont fait pendant trois années. C'est une opposition de centre-droit qu'il fallait incarner.

    On peut trouver certaines convergences avec la gauche. Je n'idolâtre ni n'hypostasie le service public, comme le fait la gauche, mais j'ai un point de vue pragmatique sur la chose : quand il marche bien, je ne vois pas de raison valable de le privatiser, simplement au nom de la concurrence libre et non faussée. On en accuse encore à tort l'Europe, d'ailleurs, car le Traité de Lisbonne, comme le TCE, contient tout une série de dérogations que les États sont libres d'appliquer dès lors que le service est d'intérêt général.

    Bref, il faut que la gauche soit à gauche, mais unie, le centre, au centre et même au centre-droit, et Sarkozy et tous ceux qui l'ont cautionné, virés, de manière à ce que la droite puisse se reconstruire. Ils sont nombreux, ceux qui avalisent ses réformes désastreuses. Il y a bien Nonos Châtel, mais Fillon, que l'on considère comme un brave gars victime des brimades de son maître, conduit sans le moindre état d'âme la politique de son maître. Sur le fond, ce sont les mêmes fondamentaux idéologiques et politiques. Pas de quartier pour le sarkozysme en déliquescence.

    Quant à ceux qui se réfugient vers le vote FN, les pauvres...Je crois qu'ils n'ont pas compris à quel point le Front National n'a que faire de leurs soucis. Je pense particulièrement aux ouvriers et aux petits commerçants. Catégorie économie, non ? Ah, ben zut, alors, y'a rien sur le site du FN...En cours de réactualisation, comme ils disent pudiquement... Caramba : économie et budget aussi... Le pompon, c'est le chapitre solidarité : ils veulent bien délimiter les contours du handicap. A votre avis, pourquoi ? Il y a 1/4 de la population en ALD, en France, et de nombreux individus considérés comme partiellement invalides, donc, victimes d'un handicap. Mon petit doigt me dit que si le FN arrivait au pouvoir, le nombre de handicapés en France fondrait : question de définition, après tout. Dès lors que je considère qu'on peut travailler sur une jambe, même si l'autre manque, hop, je peux être radié du handicap. On parie que c'est ce que le FN a en tête ?

    Bref, gens du peuple qui vous réfugiez vers le FN, vous allez vous faire entuber méchamment si jamais le FN gagne en pouvoir. Pire, d'un point de vue tactique, vous pourriez reconduire Sarkozy au pouvoir.

    Gagnez plutôt les forces politiques qui se soucient vraiment de vous ! Qui a publié le Tiers-État ? Qui refuse de se joindre aux puissants et de participer aux dîners du Siècle ? Qui visite les usines et se plaît au contact des petites gens et des modestes ? Qui a dénoncé inlassablement les collusions entre médias, décideurs économiques et dirigeants politiques ? Qui fait de la réindustruialisation de la France et de la relocalisation de son industrie et de ses services sa priorité numéro 1 ? Bayrou, Bayrou, Bayrou et encore Bayrou.

    Je ne me suis pas encore attaqué au programme du FN, mais le jour où je vais le faire, le château de cartes va s'effondrer, parce qu'il n'y a rien qui tient debout là-dedans, et beaucoup de mensonges dissimulés qui feraient passer Sarkozy pour un travailleur social. Mais je peux donner une garantie : les premières victimes d'un programme du FN qui serait en application en seraient avant toutes choses ses propres électeurs...

  • Châtel organise la guerre civile à l'école

    Je voulais revenir une fois encore sur la manière de procéder de Luc Châtel (celui-là, je l'ai dans le pif). Elle est symptomatique du sarkozysme en action.

    Châtel, je l'ai dit à plusieurs reprises, démolit consciencieusement notre école républicaine en l'étouffant par compression. Empêcher les collèges et lycées de fonctionner est une garantie d'organiser une fuite vers l'école privée, guère mieux lotie, au demeurant. En France, l'école privée est quasi-publique, sauf quand elle est hors-contrat. Ah, le hors-contrat, le rêve américain de Châtel et Sarkozy...

    Mais revenons à nos moutons. Question : pourquoi Luc Châtel vient-il d'annoncer que les chefs d'établissement méritants recevraient des primes ? Réponse : parce qu'il les a chargés d'organiser la pénurie. En réalité, les chefs d'établissement ne sont nullement responsables de cette pénurie. Ils ne font que redistribuer, intelligemment ou non, les moyens dont ils disposent. En faisant son annonce, Châtel est assuré de détourner l'ire des enseignants contre leurs principaux et proviseurs. Bien joué, Tullius Castelus Detritus (voir la Zizanie de Gosciny pour comprendre l'allusion) ! 

    Ah, Châtel et les calculs. Tiens, c'est une section académique du SNES, un syndicat enseignant, qui illustre assez bien les connaissances mathématiques de Châtel : il ne connaît que la soustraction. Chez eux, par exemple, cela donne : 

    Rentrée Versailles 2011 : le théorème de Chatel => Élèves plus 1159 = Emplois moins 493

    Ça, c'est du calcul mental, hein, mon Luc ? Tiens, un nonos, allez, allez, attrape, mon bon toutou à son Nicolas ! 

    Méthode sarkozyste en action  : on dresse les citoyens les uns contre les autres. Ça marche à tous les coups, ou presque. Roms, juges, étrangers, chefs d'établissement, on trouve toujours un coupable en sarkozie. C'est cette manière de faire insupportable que n'a cessé de dénoncer, en vain, Bayrou pendant toute la campagne présidentielle de 2007. C'est là le danger qu'il avait perçu pour la France. Un Président devrait être un pont entre les hommes, Sarkozy est une frontière barbelée. Et ses sbires aussi.

    L'école ne semble guère faire recette dans l'opposition. Le Front National s'en moque comme de la dernière guigne, et à vrai dire, lisez son programme (Le FN juge l'école dépensière, ce qui en dit long sur l'attention qu'il compte porter à l'éducation ; son programme annonce d'ailleurs clairement des réductions d'effectifs !), en fait, ce qu'il pourrait reprocher à Sarkozy, ce n'est de ne pas aller encore plus loin dans la casse de l'Éducation Nationale. Au PS, on demeure sans voix. Seul le MoDem a réagi par la voix de son porte-parole, Yann Wehrling, qui a parfaitement senti l'entourloupe

    Ce ministre est très inventif. Il nous annonce des mesures qui peuvent être intéressantes, comme l'apprentissage de l'anglais dès le plus jeune âge ou celles visant à la cohérence des matières scientifiques...Mais il y a aussi le contexte dans lequel s'inscrivent ces mesures, celui de la réduction des postes. Il y aura quand même, à la rentrée 2011, près de 8.967 postes en moins.

    Nous soupçonnons M. Chatel de créer un écran de fumée pour cacher cette réalité de coupes budgétaires qui aboutira immanquablement à un recul de l'école en France. Moins d'enseignants, c'est une plus mauvaise Éducation nationale, alors que l'on constate un recul de la maîtrise du français lui-même. Nous ne voulons pas être dupes de ces annonces qui enrobent et dissimulent cette logique de coupes budgétaires qui remplace toute réflexion sur l'Éducation nationale.

    Ouf. Merci, Yann. Y'a quand même quelqu'un qui l'ouvre, dans le silence assourdissant de la classe politique quand l'actualité évoque nos collèges et nos lycées. Que deviendrons nos enfants ? 

     

  • Fédération centriste ? Oui, mais avec quels centres ?

    Un sondage récent le met en exergue, les Français ne sont pas hostiles à la constitution d'une fédération de partis centristes. J'entends déjà les voix s'exclamer, oui ! Reconstituons l'UDF. De l'importance du vocabulaire...Je n'ai pas dit reconstituer, j'ai dit constituer ! eh oui. Il n'y a jamais eu de fédération ni de confédération centriste,  jusqu'à ce jour...Il me semble tout à fait approprié d'inviter à lire le dernier billet de Laurent de Boissieu afin d'échapper à la grosse intox en cours : cela fait plusieurs mois que l'on nous bassine de sondages et d'analyse diverses pour demander quel parti, quel homme incarne le mieux le centre. Cette campagne n'a qu'un objet : tenter de priver de sa crédibilité François Bayrou. 

    Ben oui, c'est vraiment l'art de faire avaler des couleuvres : on tente de faire passer l'idée dans l'opinion qu'il existe d'autres centristes un peu partout dans les partis. C'est le miracle de la multiplication des centristes, comme les pains dans le désert au moment de l'Exode. Et ce n'est pas grave si les dits centristes sont au PS, à l'UMP, chez les Verts et cetera et avalisent des politiques et des programmes qui sont tout sauf centristes. De partis réellement centristes, il n'en existe que trois à l'heure actuelle : le MoDem, l'Alliance centriste et Cap21, et, pas de chance, ils se sont séparés. Et de personnalités adoptant une positionnement clairement centriste, même chose : Bayrou, Arthuis et Corine Lepage. Pas de chance, ils se sont fâchés. Il y a évidemment quelques individus isolés très proches de ce positionnement, comme Thierry Benoît ou Philippe Folliot, sans compter les députés du MoDem Jean Lassalle et Abdoulatifou Aly, mais je simplifie en citant essentiellement les têtes de proue nationales.

    Les autres nous font le coup de renard dans le poulailler, tentant de plumer la volaille centriste en se déguisant en poules. Il ne faut pas nous prendre pour des imbéciles.

    Je pense qu'il ne faut pas confondre centrisme et espace central. Oui, Borloo, DSK, à la rigueur Morin e (mais c'est très discutable ) sont dans l'espace central. Eva Joly, aux accents révolutionnaires et aux postures gauchistes, certainement pas. Non, ils ne sont pas centristes. Donc, évidemment, pour gouverner, il est évident qu'il faut élargir le cercle du centre, mais le centre, pas définition, il est au milieu du cercle, ce n'est pas le cercle lui-même. Notion élémentaire de géométrie euclidienne appliquée à la politique...

    L'UDF de Giscard n'était pas une fédération centriste. C'était une association hétéroclite de partis dont quelques uns étaient centristes (PSD,  CDS).  L'UDF de Giscard était un parti de droite. D'ailleurs, en Europe, il siégeait avec les conservateurs, non avec les libéraux et les démocrates.

    L'UDF n'est devenue centriste qu'à partir de 2002, avec l'essor de la Nouvelle UDF de François Bayrou. Mais ce n'était alors déjà plus une fédération, le gros de l'UDF de cette période étant constituée des forces de l'ex-CDS. L'une des premières choses que fit Bayrou, à partir de 2004, c'est de quitter le PPE européen et de rejoindre l'ADLE, groupe central et centriste au Parlement européen.

    Le Nouveau Centre est un parti de droite. L'une des premières choses qu'a fait d'ailleurs Morin, en 2007, c'est de retourner dans le giron des conservateurs au Parlement européen. Le Parti Radical aussi. Le PS est un parti de gauche. Les Verts également. Les centristes de l'UMP sont dans un parti de droite. Ce sont des hommes de droite. S'ils étaient des centristes, ils seraient à l'Alliance Centriste (centre-droit); au MoDem (centre) ou à Cap21 (centre-gauche) ou auraient créé une force alternative d'obédience centriste ; c'est ce que prétendait être le Nouveau Centre, mais que ce parti n'a finalement jamais été.

    Une fédération centriste, à l'heure actuelle, n'est possible qu'entre le MoDem, l'Alliance centriste et Cap21. On peut y adjoindre quelques libéraux modérés, mais les tout-petits partis libéraux français n'ont vraiment pas l'air de prendre ce chemin. Ils se dirigent clairement vers la droite, sans parler de ceux qui se compromettent même avec la droite de la droite.

    Une fédération centriste, à l'heure actuelle, supposerait donc un très gros big-bang dans le paysage politique. Il suffit d'écouter plus de 10 secondes Morin ou Borloo pour comprendre qu'ils ne veulent pas de ce big-bang. Ils clament haut et fort que toute candidature centriste n'aurait pour issue que de joindre une majorité de droite au second tour d'une élection. CQFD. 

  • Lycéen immolé : la racaille «m'a tuer».

    Le malheureux lycéen qui s'est immolé en début de semaine a frappé les imaginations. On s'est complu, çà et là, à établir un parallèle avec les évènements de Tunisie. La vérité est bien plus prosaïque que cela. Ce pauvre môme est, à mon sens, d'abord la victime d'une institution qui fait semblant de regarder ailleurs quand il y a de la violence en son sein, je parle de l'école, et ensuite de la racaille qui fait encore et toujours régner la terreur en toute impunité. Je recopie ici intégralement le communiqué de Christophe Madrolle, secrétaire général du MoDem et surtout, Marseillais : 

    "C'est avec émotion que je pense aujourd'hui à cet adolescent et à ses proches. Je souhaite leur adresser mes pensées chaleureuses et mon espoir de le voir rétabli au plus vite. Au delà du drame humain, c'est bien l'institution scolaire et l'abandon de plus en plus marqué des enfants qui doit appeler tous les politiques attachés à l'École à réagir. 

    Cet adolescent était à la dérive depuis plus d'un an avec des résultats scolaires en chute libre et des difficultés familiales connues. Par ailleurs, il était racketté depuis plusieurs mois avec des vols à répétition. Malgré ces signaux de détresse évidents et une situation visiblement connu de tous, l’Institution scolaire n’a pas su détecter le désarroi et la douleur de cet enfant, ni le prendre en charge

    Ce n’est pas ici les responsables de l’établissement qu’il faut blâmer mais la politique comptable du gouvernement qui depuis plus d’une décennie réduit jour après jour le nombre d’adultes qualifiés et formés dans les établissements, laissant les enfants et les adolescents de plus en plus isolés et à l’abandon. Lorsqu’on enlève des adultes dans les établissements, c’est la loi de la cour de récréation qui devient la règle, et celle-ci ne peut être ni un modèle d’éducation, ni une organisation souhaitable pour protéger et guider les enfants. 

    Nous ne pouvons plus accepter que des postes de psychologues, d’infirmières scolaires, de personnels encadrant, de surveillants soient chaque jour supprimés tant l’absence d’adultes dans les établissements est un signal d’abandon pour les enfants dont les conséquences, nous le voyons aujourd’hui à Marseille, peuvent être dramatiques. 

    Même quand un État doit agir pour la réduction des déficits publics, il ne peut sacrifier ainsi son École, ses enfants et son avenir." 

    Quitus à Christophe Madrolle quant à ses observations sur l'école, mais cela ne s'arrête pas là à mes yeux : l'insupportable, c'est que la racaille prenne les commandes dans presque tous établissements scolaires sans aucune réaction de la justice ni de la police.

  • Tunisie : prudence de sioux au Sénat, de bruit et de fureur au MoDem...

    J'ai été contacté avant-hier par un responsable de la communication multimédia du Sénat : il me proposait de réagir aux déclarations d'un Sénateur socialiste, Jean-Pierre Sueur.

    Évidemment, pour l'opposition de gauche, le silence français pourrait être du pain bénit, mais, en écoutant la pondération avec laquelle s'exprime notre sénateur du Loiret, on comprend qu'il serait fâcheux de fâcher les autorités tunisiennes. Pour la forme, il est de bon ton de leur réclamer d'écouter les manifestants et de condamner avec fermeté les tirs sur ces derniers, mais cette vivacité du ton est vite rattrapée par un discours finalement réaliste : qui aurait l poids politique pour succéder à Ben Ali ? Et de rappeler les réussites du régime, à commencer par son choix de mettre le paquet sur l'Éducation.

    Toute autre est la réaction du porte-parole du MoDem, Yahn Wearling : 

    Le silence complaisant, égrené de déclarations de certains de nos ministres frisant la provocation, pourrait bien finir par se transformer en complicité d'actes qu'il faut oser qualifier de crimes. Il n'est plus temps d'ignorer les cris d'une population qui veut sortir de la chape de plomb dans laquelle on estime nécessaire de les maintenir pour on ne sait quel intérêt supérieur. Et aucun intérêt supérieur ne peut se justifier à l'aide de balles réelles.

    La rue demande la démocratie parce qu'elle demande un développement débarrassé de la corruption. Il ne peut y avoir de développement sans démocratie et sans un haut respect des éléments les plus basiques des Droits de l'Homme. Certains pensaient que pour préserver la stabilité en Tunisie, il fallait protéger son Président. Il devient terriblement évident que pour préserver la stabilité de la Tunisie aujourd'hui, il faut protéger les tunisiens contre la folie répressive de son Président."

    C'est la seule réaction politique radicale politique que j'ai pu observer ces derniers jours. Je ne suis pas certain de suivre mon parti dans cette voie, mais je lui reconnais le mérite d'aller jusqu'au bout de son positionnement politique. Proche des libéraux, démocrate dans l'âme, le MoDem ne tolère aucune concession quand il s'agit de défendre la démocratie et le droit. Position sans doute pas la plus efficace, mais certainement la plus honorable.

    Dès le 11 janvier, le MoDem avait appelé, par la voix de son porte-parole, à favoriser le renversement du régime, estimant que c'était l'occasion ou jamais d'instaurer une authentique démocratie dans cette région du monde.

  • Liberté de la presse : correction de tir urgente en Hongrie !

    Marielle de Sarnez et Nathalie Griesbeck, députés européennes du Mouvement Démocrate, ont fait part mardi 4 janvier de leur indignation face à la décision du Gouvernement Hongrois de mettre un place un "Conseil des médias" exclusivement contrôle par le parti au pouvoir. 

    D'une même voix, elles en appellent au respect de la "Charte des droits fondamentaux et des engagements pris par la Hongrie lors de son adhésion à l'Union européenne".

    La présidence hongroise de l'UE a débuté le 1er janvier 2011 dans la controverse avec au premier rang des inquiétudes une loi sur les médias tout juste entrée en vigueur. 

    Sans présumer des capacités hongroises à faire face aux multiples défis qui se posent aux Européens, nous partageons les doutes exprimés par les institutions européennes quant à la compatibilité de cette loi avec les valeurs qui fondent l'Union européenne. 

    Cette loi, sans précédent, soumet les médias hongrois à un "Conseil des médias" exclusivement contrôlé par le parti au pouvoir et prévoit des amendes pouvant aller jusqu’à 730.000 euros pour des chaînes de radio ou de télévision en cas "d’atteinte à l’intérêt public, l’ordre public et la morale " ou encore des "informations partiales", sans que pour autant ces concepts soient clairement définis. 

    Pour Marielle de Sarnez, responsable des Affaires Étrangères et de la Gouvernance Internationale au sein du Shadow Cabinet et rapporteur du Parlement européen sur la liberté de la presse dans le monde, a rappelé que "les arguties juridiques derrière lesquelles se retranchent le gouvernement hongrois ne changent rien au fond: il s'agit d'une loi liberticide et l'intention est bien de bâillonner la presse. Nous militerons au Parlement pour que la Commission reçoive tout le soutien politique pour faire respecter la Charte des droits fondamentaux et les engagements pris par la Hongrie lors de son adhésion et j'espère que le Conseil montrera la même fermeté. Il est des sujets non négociables si l'on veut que l'Europe ait un sens. La liberté de la presse en est un". 

    Pour Nathalie Griesbeck, responsable des Libertés et de la Justice au sein du Shadow Cabinet du Mouvement Démocrate, "cette loi entrave incontestablement les principes de liberté des médias. Or, la liberté de la presse, son indépendance et la pluralité des médias sont autant de principes fondamentaux sur lesquels est construite l'Union européenne. Nous attendons actuellement une réponse rapide et précise de la Hongrie ; l'Europe ne pourra, en aucun cas, fermer les yeux sur cette loi. A la Hongrie de corriger rapidement le tir !".

     

  • Être centriste en 2011

    Alexandre m'a demandé, dans une chaîne, une définition du centre. Mais comme je ne suis pas le seul qu'il ait interrogé, je vais avoir du mal à ajouter quelque chose d'intéressant de plus. Xerbias a en effet développé une réflexion qui recoupe à peu près à 90% mes vues sur le sujet. Nous sommes plusieurs blogueurs à nous interroger sur ce qu'est le centrisme. Certains, comme Fulrad, récusent viscéralement un positionnement de centre-gauche. D'autres font remonter la voie centrale à Cicéron (pas faux, au demeurant )! Ce qui me frappe, quand je consulte des blogues centristes appartenant pourtant à des chapelles différentes, c'est la proximité fondamentale de leurs vues.

    Entre Life's Good, Humeurs de Vache, Vogue Haleine,BobJ'ai rarement tort, le Chafouin, Xerbias que je citais, on a là une belle brochettes de blogueurs centristes que pas grand chose ne sépare quand chacun exprime son opinion. Et pourtant, ils appartiennent ou sympathisent avec des forces politiques différentes (radicaux de gauche, MoDem, Alliance Centriste, Nouveau Centre, UMP !); on y retrouve ce qui compose le centre : démocrates-chrétiens, libéraux, sociaux-libéraux. 

    Je n'y cite ni les sociaux-démocrates, ni les écologistes, parce que si je crois que les sociaux-démocrates peuvent rejoindre une formation comme le MoDem, ils ne sont pas pour autant centristes. Il en va de même pour les écologistes, à la notable exception de Cap21 qu'on peut assimiler à des sociaux-libéraux verts. Il y a quelques socialistes qui sont proches des centristes, comme Gérard Collomb, François Rebmasen ou encore Manuel Valls, mais ils demeurent une exception, en dépit de leur poids politique localement. Bockel, à n'en pas douter, aurait certainement fait bonne figure au centre, mais il a finalement choisi de s'associer à l'UMP.

    Qui taguer sur une telle réflexion ? J'aurais dit Laurent de Boissieu, mais il a répondu, d'ores et déjà, avec sa foire aux questions sur le centre. Je crois que ce serait tout de même intéressant d'avoir l'avis d'un blogueur comme Romain, proche de Collomb et clairement positionné au centre-gauche. J'ai cité le Chafouin, qui représente, pour moi, la démocratie-chrétienne traditionnelle. Si le coeur lui en dit, j'aimerais avoir son avis. Rubin incarne cette aile libérale qui s'est reconnue à un moment donné en Bayrou et demeure une composante du centrisme, même si elle est souvent occultée.

    Il serait dommageable sur un sujet de cet acabit, de ne pas demander l'avis d'un chroniqueur en ce domaine aussi avisé que l'est Hervé. Je n'ai jamais su trop classer Polluxe, mais je crois qu'elle entre aussi dans la mouvance centriste. C'est peut-être bien parce que je ne parviens pas à la classer qu'elle y figure, d'ailleurs...

    Il y a un dernier blogueur que je voudrais interpeller, mais cela suppose que son blogue se réveille du long sommeil dans lequel il est plongé : KPM. Il incarne, avec quelques autres assez rares au MoDem, cette lignée issue de l'entre-deux guerres, présente d'abord dans la résistance puis au MRP, et qui se dispersa jusqu'à la constitution de la Nouvelle UDF puis du MoDem : le personnalisme. Elle se manifeste notamment dans un courant anti-libéral au MoDem qui donne parfois de la voix. Pas facile de al concilier avec les libéraux présents dans ce même parti...