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Lycéen immolé : la racaille «m'a tuer».

Le malheureux lycéen qui s'est immolé en début de semaine a frappé les imaginations. On s'est complu, çà et là, à établir un parallèle avec les évènements de Tunisie. La vérité est bien plus prosaïque que cela. Ce pauvre môme est, à mon sens, d'abord la victime d'une institution qui fait semblant de regarder ailleurs quand il y a de la violence en son sein, je parle de l'école, et ensuite de la racaille qui fait encore et toujours régner la terreur en toute impunité. Je recopie ici intégralement le communiqué de Christophe Madrolle, secrétaire général du MoDem et surtout, Marseillais : 

"C'est avec émotion que je pense aujourd'hui à cet adolescent et à ses proches. Je souhaite leur adresser mes pensées chaleureuses et mon espoir de le voir rétabli au plus vite. Au delà du drame humain, c'est bien l'institution scolaire et l'abandon de plus en plus marqué des enfants qui doit appeler tous les politiques attachés à l'École à réagir. 

Cet adolescent était à la dérive depuis plus d'un an avec des résultats scolaires en chute libre et des difficultés familiales connues. Par ailleurs, il était racketté depuis plusieurs mois avec des vols à répétition. Malgré ces signaux de détresse évidents et une situation visiblement connu de tous, l’Institution scolaire n’a pas su détecter le désarroi et la douleur de cet enfant, ni le prendre en charge

Ce n’est pas ici les responsables de l’établissement qu’il faut blâmer mais la politique comptable du gouvernement qui depuis plus d’une décennie réduit jour après jour le nombre d’adultes qualifiés et formés dans les établissements, laissant les enfants et les adolescents de plus en plus isolés et à l’abandon. Lorsqu’on enlève des adultes dans les établissements, c’est la loi de la cour de récréation qui devient la règle, et celle-ci ne peut être ni un modèle d’éducation, ni une organisation souhaitable pour protéger et guider les enfants. 

Nous ne pouvons plus accepter que des postes de psychologues, d’infirmières scolaires, de personnels encadrant, de surveillants soient chaque jour supprimés tant l’absence d’adultes dans les établissements est un signal d’abandon pour les enfants dont les conséquences, nous le voyons aujourd’hui à Marseille, peuvent être dramatiques. 

Même quand un État doit agir pour la réduction des déficits publics, il ne peut sacrifier ainsi son École, ses enfants et son avenir." 

Quitus à Christophe Madrolle quant à ses observations sur l'école, mais cela ne s'arrête pas là à mes yeux : l'insupportable, c'est que la racaille prenne les commandes dans presque tous établissements scolaires sans aucune réaction de la justice ni de la police.

Commentaires

  • Récupération politique d'un drame humain ou pas ? Voila ce que m'nspire cette lettre

  • @Corto
    quelle lettre ? Où tu vois de la récupération politique ?

  • oups, pas lettre, communiqué !
    Récupération politique, je ne sais pas, je pose la question. mais je me mefie toujours un peu des politiques lorsqu'ils s'emparent d'un drame...

  • Tant que l'on continuera à mettre les gosses dans des unités concentrées avec si peu de personnel pour les éduquer, on n'obtiendra que le résultat voulu par le pouvoir, un sous-prolétariat amorphe et désespéré.
    Que vont devenir nos petits-vieux parqués dans des maisons de retraite ? Vous êtes-vous posé des questions sur leurs conditions de vie ?
    De la naissance à la mort, nous ne devons être que du bétail à production, c'est tout.

  • @la pecnaude: Vous avez fumé la moquette ?

  • Je ne connaissais pas le volet "vie scolaire" de l'histoire.
    Il y a des situations inacceptables de violence, et des jeux consistants à "victimiser" un des élèves, qui ne correspond pas aux normes du "groupe". Une vrai logique de petits dictateurs, qui s'effectue souvent sous l'œil indifférent des adultes ("c'est la jeunesse"). La seule solution pour les parents d'un jeune pris pour cible, c'est de le sortir de l'établissement.
    Et vive le privé, quoiqu'en disent les belles âmes trop souvent "compréhensives" vis à vis des "bourreaux". Ces derniers venant de toutes origines sociales.

  • @ L'Hérétique

    Un pauvre gosse qui cumulait difficultés scolaires, familiales, amoureuses et relationnelles a fini par craquer. Quelqu'un écrit à ce sujet pour désigner comme responsable "la politique comptable du gouvernement". Effectivement, où voir là-dedans de la récupération politicienne ?

  • @Christian
    Madrolle a raison de souligner ceci :
    «Par ailleurs, il était racketté depuis plusieurs mois avec des vols à répétition. Malgré ces signaux de détresse évidents et une situation visiblement connu de tous, l’Institution scolaire n’a pas su détecter le désarroi et la douleur de cet enfant, ni le prendre en charge. »

    Ce n'est pas de la récupération, c'est la vérité, et ça permet justement d'éviter de masquer la chose sous la seule optique du fait divers. On ferme les yeux sur le racket dans les établissements scolaires, c'est une réalité.

  • @ L'Hérétique

    Que je sache, il y a du racket depuis plus de quinze ans dans les établissements scolaires. Je pense même qu'il y en avait déjà pas mal quand Bayrou était ministre de l'Education nationale. Donc, il ne faut pas se foutre du monde en ayant l'air de découvrir subitement le phénomène à la lumière d'un fait-divers tragique.

    Par ailleurs, le geste de ce pauvre gosse semble dû à un ensemble de facteurs familiaux, affectifs et amoureux au sein desquels la problématique scolaire est un élément parmi d'autres. Avant de mettre en cause l'école, on pourrait par exemple se poser la question de l'environnement familial. Bondir sur cette triste affaire pour dénoncer "la logique comptable du gouvernement" est un raccourci qui me paraît mériter largement d'être considéré comme de la récupération, et pas de la plus honorable.

  • http://www.fdesouche.com/168078-fdesouche-com-exclu-du-classement-wiki/comment-page-1#comments

  • Haha, mais mon pauvre monsieur, la seule réaction possible des forces publiques, c'est le massacre de masse, parce que rien d'autre ne fonctionnera!
    Quelle merveille que de voir ces demi-bienpensants, capables d'admettre que la Bienpensance est une mauvaise chose, mais incapable de prendre les vraies décisions qui s'imposent ensuite, à savoir prendre les problèmes sociaux-culturels à bras-le-corps, de les voir se tortiller et gémir que la police et la justice ne font rien, alors que la seule chose qu'ils peuvent faire, c'est aller dire au peuple ce qui est vrai: face à une armée d'immigrés qui ne respecteront JAMAIS les lois et la morale françaises, il n'y a pas de peine de prison suffisante, il n'y a pas de punition adéquate, tout ce qu'on peut faire c'est les éloigner à jamais de nos enfants, de nos femmes, et de nos vieillards pour protéger ceux-ci!
    Seules les expulsions de masse de ces millions d'étrangers qui ne respectent en rien les valeurs de la France et crachent sur tout ce que nous sommes grâce à la protection des Bienpensants pourront améliorer la situation!
    Ça, ou les massacres jusqu'à ce qu'ils fuient tous! Ils agissent comme des envahisseurs en guerre contre nous, répondons comme il se doit!

  • Beaucoup d'ignorance dans ces posts : ce lycéen était scolarisé dans un établissement (huppé) sous contrat. Les personnels d'encadrement et de surveillance y sont embauchés et rémunérés par l'établissement directement. Celui-ci est donc autonome pour décider de leur nombre.

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