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Modem - Page 63

  • MoDem, élections internes

    J'ai pompé sans vergogne le mode d'emploi des élections départementales du MoDem sur la page du collectif Ensemble pour un Paris Démocrate. J'en fais donc copie ici :

    Le samedi 27 septembre, vous serez appelés, en tant qu’adhérents du Modem, à désigner nos nouvelles instances, locales tout d’abord avec l’élection de la Présidence de notre mouvement départemental, ainsi que les membres de notre Conseil départemental, mais aussi nationales avec l’élection des représentants parisiens à la Conférence nationale du Modem.

    La Présidence départementale

     

    La Présidence, qui est composée de 9 membres - un Président et 8 vice-présidents - constitue la direction collégiale du Mouvement départemental.

    La présidence veille à l’exécution des décisions du Bureau et du Conseil. Elle est en charge du bon fonctionnement du Mouvement départemental.

    Le président départemental est le premier candidat de la liste arrivée en tête. Il est le garant de la ligne politique du Mouvement Démocrate à Paris.

    Qui l’élit ?

    C’est l’ensemble des adhérents, à jour de cotisation 2008, qui élit directement les membres de la Présidence, pour trois ans, au scrutin proportionnel de liste à la plus forte moyenne.

    Le Conseil départemental

    C’est l’organe délibératif du Mouvement départemental, le Parlement de notre Mouvement à Paris.

    Le Conseil départemental représente les adhérents parisiens et définit les grandes orientations du Mouvement départemental.

    Il élit, en son sein, les membres du Bureau qui forme avec la présidence l’exécutif du Mouvement départemental.

    Le Conseil départemental se réunit au minimum deux fois par an.

    Qui l’élit ?

    C’est l’ensemble des adhérents, à jour de cotisation 2008, qui élit directement ses représentants au Conseil départemental, pour trois ans, au scrutin proportionnel de liste à la plus forte moyenne.

    Quant aux listes déposées, elles doivent respecter la règle de la parité homme femme et assurer une représentation équitable des arrondissements.

    La Conférence nationale

    C’est l’assemblée des représentants du Mouvement Démocrate. Il s’agit d’une instance nationale.

    Elle définit la politique générale du Mouvement par les programmes qu’elle approuve et par les motions qu’elle vote.

    La Conférence nationale se réunit au moins une fois par an.

    La Conférence nationale peut être saisie par les adhérents afin que soit mis à l’ordre du jour tout sujet intéressant la vie politique et européenne.

    Qui l’élit ?

    C’est l’ensemble des adhérents, à jour de cotisation 2008, qui élit directement ses représentants à la Conférence nationale, pour trois ans, au scrutin proportionnel de liste à la plus forte moyenne.

    Quant aux listes déposées, elles doivent respecter la règle de la parité homme femme et assurer une représentation équitable des circonscriptions.

  • N'importe nawak à Démocratie et Socialisme

    Ce qui me fait doucement rigoler, c'est quand on commence par empiler les contre-vérités pour justifier des assertions à grands coups de menton relevé.

    Je viens de lire l'article de Jean-Jacques Chavigné sur le site de Démocratie et Socialisme, et qu'y lis-je ? L'ânerie suivante :

    « La stratégie d’alliance, de positionnement au « centre », c’est-à-dire à droite proposée par Vincent Peillon est pourtant suicidaire. Dans tous les pays européens où se type d’alliance ou de positionnement au centre, la gauche s’est écroulée aux dernières élections : Allemagne, Grande-Bretagne, Italie. ..»

    Ah bon ? Blair s'est allié avec les Lib-Dems ? et le SPD avec le FDP ? C'est nouveau ça ? Ah oui, en fait, le FDP, c'est le seul parti d'opposition, maintenant en Allemagne, puisque SPD et CDU se sont entendus pour former un gouvernement d'union nationale...C'est aussi un parti membre de l'ADLE, comme le MoDem, avec lequel nous avons beaucoup en commun.

    Je passe sur toutes les contre-vérités de l'article. Tiens, Chavigné affirme que les électeurs du Centre (c'est à dire de droite, pour son esprit étroit) ont tous voté pour Sarko. Ben moi, je suis un électeur du Centre et j'ai quand même voté pour Ségolène (c'est vrai que j'ai failli m'abstenir, je le reconnais). N'importe nawak, bien entendu. En fait, cela a été à peu près kif-kif entre les deux, avec un avantage léger à Ségolène. Celle-là je ne pouvais pas la laisser passer.

    La question que je pose aux sociaux-libéraux, et même aux sociaux-démocrates du PS est la suivante : de qui se sentent-ils le plus proches ? des guesdistes de Jean-Jacques Chavigné, ou bien des Démocrates de François Bayrou ? Parce que le guesdiste de Démocratie et Socialisme, il déclare ouvertement que vouloir réduire les déficits, c'est mal, et que Bayrou est un vilain droitier parce que c'est dans son programme. Il dit même qu'au MoDem, on est même plus droitier que Sarko.

    Répétez avec moi le mantra de la secte Démocratie et Socialisme :

    bayrou est droitier bayrou est droitier bayrou est droitier bayrou est droitier bayrou est droitier le déficit c'est bien le déficit c'est bien le déficit c'est bien réduire le déficit c'est droitier réduire le déficit c'est droitier réduire le déficit c'est droitier...

    Quand vous connaîtrez le mantra par coeur, vous obtiendrez le droit de rejoindre la secte et son gourou...

  • J'ai lu l'interview de François Hollande sur l'ISF et la fiscalité dans la Tribune

    Je viens de prendre connaissance des propositions de François Hollande dans la Tribune du 08 septembre 2008 à propos de la fiscalité (notamment des entreprises) et de l'ISF.

    J'avoue qu'elles me laissent perplexe pour ne pas dire sceptique. L'un des objectifs de François Hollande est certes louable puisqu'il veut rendre plus compétitives nos entreprises. Je note, d'ailleurs, avec satisfaction, venant d'un socialiste, que dans ce même article, François Hollande a pris conscience que le problème de la France n'est pas un problème de demande (donc pas un problème de pouvoir d'achat) mais un problème d'offre.

    «À la différence des Allemands ou des Espagnols, nous n'avons pas les moyens d'une politique de relance. Et quand bien même nous en déciderions, nous aurions du mal à relancer la demande avec un effet sérieux sur la croissance et sur la production industrielle, faute de compétitivité suffisante de nos entreprises

    «La gauche ne peut pas se contenter de dire : augmentons les salaires et les prestations et nous retrouverons immédiatement la prospérité. Il faut insuffler du pouvoir d'achat national, en liaison avec les progrès de productivité et améliorer la situation des travailleurs pauvres. Le RSA n'y suffira pas. Mais, nous devons conjuguer une politique de la demande avec une politique de l'offre, laquelle permet d'avoir une base productive performante, une industrie qui ait un haut niveau d'investissement, des services qui font le pari des nouvelles technologies, un progrès technique qui puisse s'incorporer dans le processus productif. L'offre est la condition pour que la demande puisse trouver sa traduction. Si je puis dire, c'est le retour de la loi des débouchés ; il faut une offre si l'on veut que la demande soit satisfaite

    Ouf, il faut le lire pour le croire chez un socialiste. Pas trop tôt...Je m'étonne, dans ces conditions qu'il s'en prenne à Jean Peyrelevade, conseiller économique du MoDem et de Bayrou, en déclarant qu'il veut faire payer les ménages pour les entreprises. En réalité, dès lors que l'on admet que le problème n°1, c'est l'offre, on ne peut plus éluder la question de savoir qui va payer pour redresser la compétitivité des entreprises. Or, vu son niveau d'endettement, et la conjoncture, l'Etat ne peut plus le faire. Peyrelevade observe d'ailleurs qu'il n'est pas même possible de baisser les charges des entreprises tant que l'Etat n'aura pas sérieusement apuré sa dette...

    Non, sur cet aspect, il y a certes une évolution encourageante mais pas encore suffisante.

    En revanche, ce genre de déclaration m'inquiète plus :

    « La bonne proposition n'est donc pas de baisser une nouvelle fois les contributions des entreprises - comme le demande le Medef-, mais de moduler l'impôt sur les sociétés selon que le bénéfice est réinvesti ou redistribué aux actionnaires. Dans le premier cas, l'impôt doit être substantiellement abaissé, dans l'autre, alourdi.»

    Je ne vois pas comment on peut décorréler l'investissement et le retour sur investissement. Que les actionnaires récupèrent des dividendes, cela me semble bien le moins s'ils ont investi. Si je m'accorde avec Hollande pour penser qu'il faut favoriser l'investissement, je m'interroge sur l'opportunité d'en taxer les fruits. Ensuite, avec un tel raisonnement, quid des petits porteurs et des petits épargnants ? Ils vont être les premiers à faire les frais d'une telle décision. En outre, si les placements cessent d'être attractifs, les fonds susceptibles d'investir fuiront. Le raisonnement pourrait se tenir si la fiscalité variait selon le degré de "technologie" et d'innovation de l'entreprise et selon le temps pendant lequel l'argent est placé, afin de le dissocier des fonds spéculatifs.

    Par exemple, on pourrait imaginer 0% d'imposition sur des dividendes de porteurs qui se seraient engagés à laisser leurs fonds au moins cinq années dans une jeune entreprise, ou une entreprise qui investit beaucoup en RD ou encore une start-up qui évolue sur le créneau de la haute-technologie (énergies renouvelables, recyclage, industries innovantes, et cetera).

    Bref, on retrouve comme une antienne, chez les socialistes, Hollande y compris, l'indécrottable et idéologique opposition entre capital et travail. Les Socialistes ne parviendront jamais à admettre que le capital puisse être une forme retardée du travail. Ils continuent à penser le capital exclusivement et nécessairement comme une forme d'exploitation du travail (et donc des travailleurs).

  • Un référendum contre EDVIGE

    Je viens d'écouter la chronique de Corine Lepage sur France-Culture, tout du moins sa première partie, dans les matins de France-Culture, et je ne peux que saluer son excellente idée : appliquons la nouvelle constitution qui permet de proposer, réformer ou repousser un projet de loi si 150 parlementaires se joignent à un référendum d'initiative populaire. Il faut 10% du corps électoral, soit 4 millions d'électeurs, mais, cet enjeu-là est tel qu'il doit être possible de mobiliser les bonnes volontés.

    Corine Lepage, vice-présidente du MoDem, avocate experte et reconnue, a été la première à dénoncer les dérapages d'un tel fichier. Rappelons qu'EDVIGE est susceptible de recueillir une foultitude de renseignements sur chaque individu dès lors qu'il est impliqué dans la vie politique, associative ou économique. On n'avait plus vu cela depuis le temps des police politiques d'Europe de l'Est, seule la Stasi usant de pratiques comparables !

    François Bayrou et le MoDem relaient aussi depuis un moment leur opposition radicale à un tel fichier liberticide. Espérons que les Socialistes, mais aussi la droite libérale (je parle des vrais libéraux) se joindront à cette dénonciation. J'ai observé avec satisfaction que l'on murmure au Nouveau Centre, et qu'Hervé Morin lui-même se demande si ce fichier doit contenir autant d'informations sur autant de gens.

    Si le gouvernement ne recule pas ou n'accepte pas de sérieux aménagements sur son projet, j'espère que tous ceux qui s'inquiètent de ce projet se joindront à l'idée de ce référendum d'initiative populaire afin de demander leur avis aux Français.

  • Problématiques wallones, problématiques françaises

    Je me suis rendu tout récemment sur le site du MCC (Mouvement des Citoyens pour le Changement), un mouvement centriste et démocrate belge qui est membre du PDE et de l'ADLE, comme le MoDem. J'y ai trouvé des analyses très lucides et raisonnables sur la Wallonie, avec des problématiques souvent similiaires aux nôtres, en France. J'aime beaucoup leur manière d'envisager les choses : nulle démagogie envers les Flamands. Au contraire, le MCC reconnaît qu'il y a un déséquilibre entre les moyens avec lesquels vit la Wallonie, et son niveau de vie.

    On trouve sur le site une excellente formule  de Robert Deschamps, un professeur d'Université à Namur :

    «La Wallonie vit pour l'instant au-dessus de ses moyens mais en-dessous de ses capacités.»

    On pourrait appliquer à merveille cette formule à la France...

    Je recopie ici le constat du MCC :

    L’écart de développement entre le Nord et le Sud du pays ne cesse de s’accroître. Dans certaines familles wallonnes et bruxelloises, le chômage se transmet quasiment de génération en génération et le travail au noir devient presque systématique pour les emplois peu qualifiés. Des sous-régions entières tombent dans le délabrement.C’est un drame pour les Wallons, un handicap pour les Francophones, et une menace pour l’Etat belge.

    Depuis le milieu des années nonante, certains décideurs ont pris conscience de l’urgence d’agir pour le développement économique et social de la Wallonie.

    Dix ans plus tard, et malgré les efforts récemment menés notamment dans le cadre du Contrat d’avenir pour la Wallonie, force est de constater que la Wallonie est toujours en retard de développement par rapport aux régions voisines.

    L’analyse des indicateurs de niveau de vie (Produit Intérieur Brut par habitant), d’emploi (chômage), d’exportation et d’investissement montre que la Wallonie reste durablement à la traîne tant par rapport à la Belgique (donc à la Flandre) que par rapport à l’Europe.

    Le mal wallon peut ainsi se caractériser par :

    * La faiblesse de l’investissement et des exportations;
    * L’insuffisance de l’emploi dans le secteur productif ;
    * Un taux de chômage 2,5 fois plus élevé qu’en Flandre ;
    * Une absence de politique de reconversion industrielle dans certains secteurs et dans certaines sous-régions de la Wallonie ;
    * Une inadéquation de la formation aux besoins de l’industrie et des services ;
    * Un investissement insuffisant en matière de recherche et de développement ;
    * Une faible densité du réseau entrepreneurial, des indépendants, des PME et des PMI.

    D'un point de vue belge, les Wallons représentent 33% de la population, ne produisent que 23% de la richesse nationale, mais bénéficient (grâce notamment aux transferts de solidarité) de 30% du revenu national.

    D'un point de vue européen, si le Produit Intérieur Brut (P.I.B) par habitant est de 100 en moyenne pour l'Union européenne, le P.I.B wallon se situe à 79, celui de la Flandre à plus de 110.

    Cette situation est un drame pour les Wallons, un handicap pour les Francophones, et une menace pour l’Etat belge.

    Bruxelles présente aujourd’hui le paradoxe d’être une région parmi les plus riches d’Europe mais dans le même temps de vivre une dualisation croissante de sa population. En effet, si ses indicateurs économiques sont en apparence nettement plus favorables, ses indicateurs sociaux montrent quant à eux que l’écart entre très riches et très pauvres s’agrandit.

    Si beaucoup d’efforts ont déjà été faits, il ne reste pas moins que Bruxelles continue de vivre, à l’instar de beaucoup d’autres grandes villes, les difficultés des grands pôles urbains : dévitalisation de certains quartiers, quartiers « difficiles », manque de logements salubres, dégradation délinquante de l’espace public, augmentation du sentiment d’insécurité, …

    En Région bruxelloise, le taux d’activité est de 65%. Il y a plus de 75000 demandeurs d’emploi et on estime à 25000 le nombre de minimexés. En ce qui concerne la sécurité en Région bruxelloise, près de 150 000 délits sont enregistrés chaque année (malgré une baisse ces dernières années). Outre la sécurité, le logement, la mobilité et la propreté constituent des réels problèmes pour les Bruxellois sans parler du travail au noir pour les emplois peu qualifiés.

    Bruxelles est aujourd’hui la capitale de l’Europe, la capitale de la Belgique et la capitale de la Flandre. Si elle est aspirée par sa vocation internationale, elle est également coincée dans ses 19 communes, coupée de sa périphérie, coupée de son hinterland wallon et flamand. Cette position entraîne, à l’image des éternels bouchons le matin, une lente mais sûre asphyxie de Bruxelles…

    Bruxelles doit aujourd’hui relever 3 défis majeurs : développer une ville vraiment humaine pour tous ses habitants, renforcer son rôle de capitale de tous les Belges, renforcer sa vocation internationale.


    La Wallonie et Bruxelles sont situées au cœur de l’Union européenne. Elles doivent tenir compte du nouvel environnement que constitue l’Europe à vingt-cinq (et bientôt à vingt-sept). Elles peuvent tirer profit de ces marchés mais ont besoin de réformes pour faire face à une concurrence accrue.

    Sans changements culturel et politique rapides et sans mesures radicales, les hommes et les femmes de Wallonie et de Bruxelles se verront imposer leur destin.

    Notre ambition :
    développer durablement les richesses en Wallonie et à Bruxelles:
    « Un paradis social ne se construit pas sur un désert économique » ; il faut soutenir l’esprit d’initiative, remettre en avant le goût pour l’effort et tirer profit du grand marché européen. Les gisements du futur ne sont plus dans notre sol. Ils dépendront toujours plus de notre matière grise, de la créativité, de l’innovation, et du développement technologique. L’enseignement doit être adapté et les qualifications améliorées. Les indépendants, les PME et les PMI doivent être favorisées.

    Notre conviction est que l’on ne construit pas de paradis social sur un désert économique. Le développement durable de nos Régions passe par une économie forte, compétitive et régulée pour garantir la prospérité et la solidarité pour tous.

    Nos objectifs pour une Wallonie et une région de Bruxelles fortes au cœur de l’Europe consistent à :

    1. Doper l’activité économique, stimuler l’investissement et développer l’esprit d’entreprise

    Nous avons besoin d'une véritable stratégie de développement et d’expansion économique. Afin d’amener nos performances économiques au niveau de la moyenne européenne ou mieux, au niveau des régions ou des pays les plus performants qui nous entourent, nous proposons :

    * La reconstruction de notre espace économique et industriel par l'élévation du taux général d'investissement interne et externe, en particulier dans le secteur de production de biens et de services à haute valeur ajoutée;
    * L’activation du capital risque pour financer l’émergence des start-up;
    * La maîtrise et la réduction des coûts directs et indirects de production;
    * L'intensification et la concentration des moyens matériels et humains affectés à la recherche-développement;
    * L'accroissement de la flexibilité du marché du travail et de la mobilité des travailleurs dans le respect des personnes et de la vie de famille;
    * L'augmentation des parts de marché à l’exportation ;
    * La valorisation du travail des indépendants.

    Nous affirmons que la lutte contre le chômage et contre le travail au noir passe aussi par la promotion et le développement du travail indépendant. Il faut miser sur les indépendants et les très petites entreprises (TPE), en valorisant la réussite et non en les culpabilisant notamment par des tracasseries administratives et fiscales. Nous sommes convaincus que le recours aux indépendants est un des meilleurs moyens de stimuler ce qui manque le plus chez nous: « l'imaginer » et « l'oser ».
    Tous ceux qui désirent créer leur propre emploi ou voler de leurs propres ailes doivent être encouragés et formés, notamment en matière de gestion. Leur statut social doit aussi être amélioré et modernisé. Les compétences dans l’art et l’artisanat doivent également être valorisées.
    Il faut élargir l’octroi des aides dont bénéficient les demandeurs d’emploi désireux de créer leur propre travail à tous ceux qui, jeunes ou moins jeunes, cadres ou salariés, souhaitent se lancer dans l’aventure de la création d’entreprise.

    Trop souvent encore et malgré les efforts de ces dernières années, les indépendants, les PME et les PMI renoncent à embaucher du personnel en raison de la surcharge de travail administratif et de coûts que cela impose. D’une manière générale, il faut alléger drastiquement et rationaliser les charges administratives imposées aux entreprises et aux indépendants. Il est également indispensable de revoir en ce sens le financement de la sécurité sociale.

    Cela ne vous rappelle pas quelque chose, vous ? Quasiment le même programme que nous, au MoDem. Cela ne va pas être très difficile de construire un programme commun aux européennes...

  • La vérité sur la dette et sur nos dépenses

    Jegou.jpgJe suis tombé sur une intervention très intéressante, datant du 08 juillet dernier au Sénat, de Jean-Jacques Jégou, sénateur UDF-MoDem.

    Evoquant la LOLF et la présentation des comptes par Eric Woerth, Ministre du Budget, il s'étonne de "l'optimisme" de ses interlocuteurs. On comprend mieux pourquoi après les remarques qu'il effectue ensuite sur la réalité de la dette...

    J’en viens maintenant aux résultats budgétaires pour l’année 2007.

    Le chiffre officiel du déficit budgétaire pour l’année 2007 est de 34,7 milliards d’euros ; encore faudrait-il y ajouter le produit de la cession des actions d’EDF, ce qui le porterait à 38,4 milliards d’euros. C’est d’ailleurs ce chiffre que vous avez choisi de commenter, monsieur le ministre, et je rends hommage à l’effort de transparence et de lucidité dont vous avez fait preuve sur ce point.

    Ce résultat est très loin d’être satisfaisant pour au moins deux raisons.

    D’une part, si on le compare au solde de l’année 2006, qui était de 39 milliards d’euros, en prenant en compte l’incidence de la modification du calendrier de versement des pensions des agents de l’État, on constate que le résultat ne s’améliore que de 0,6 milliard d’euros.

    D’autre part, malgré une augmentation globale des recettes pour 2007, ce solde n’est, par rapport à la loi de finances initiale, qu’en amélioration de 3,6 milliards d’euros – 7,3 milliards d’euros si l’on ne tient pas compte des cessions de titre EDF.

    Enfin, ce déficit budgétaire symbolise la fin d’une trop lente diminution du poids du déficit public dans notre économie puisque, pour 2007, il représente près de 2,7 % du PIB, après 2,4 % en 2006. Cette augmentation de 0,3 point est imputable pour 0,2 point à l’État et pour 0,2 point aux collectivités territoriales – je ne reviendrai pas sur les propos de M. le rapporteur général sur la responsabilité des collectivités territoriales –, l’administration de sécurité sociale apportant une contribution positive de 0,1 point, grâce principalement à un déficit moindre que prévu, et plus précisément grâce à la branche chômage.

    En outre, et comme l’a très justement pointé la Cour des comptes dans son rapport sur les résultats et la gestion budgétaire de l’État pour 2007, un certain nombre de points qui aggraveraient la situation de ce solde n’ont pas été pris en compte. La Cour a particulièrement souligné les dépenses qui auraient dû être payées en 2007 mais qui ont été reportées, souvent en raison de l’insuffisance des crédits ouverts, sur l’exercice 2008, à hauteur de 5,5 milliards d’euros, celles qui ont fait l’objet de présentations visant à les faire apparaître en dehors du budget, évaluées à environ 5,7 milliards d’euros. La Cour des comptes cite par exemple l’extinction des impayés à l’égard du régime général de sécurité sociale, pour 5,1 milliards d’euros, et le remboursement des primes d’épargne logement. La Cour rappelle également le niveau élevé des recettes non récurrentes mobilisées au cours de l’exercice, atteignant 6,6 milliards d’euros.

    Si le solde pour l’année 2007 paraît stabilisé par rapport à 2006, de nombreux efforts de présentation et d’écriture ont dû être réalisés afin d’atteindre ce résultat. Je ne peux que regretter que ce projet de loi de règlement ne reflète pas la réalité budgétaire de nos comptes, certes par souci d’authenticité, mais aussi par souci de réalisme au regard de notre situation financière. Ce réalisme nous sera nécessaire pour mener des réformes courageuses et faire comprendre aux Français leur aspect inéluctable.

    Ces oublis ne remettent pas totalement en cause la sincérité budgétaire de ce projet de loi, mais ils entachent sérieusement le principe défini à l’article 32 de notre chère constitution financière qu’est la LOLF.

    Quant au solde primaire, qui peut nous renseigner sur la bonne gestion de l’année examinée sans la pollution des dettes accumulées auparavant, on peut noter qu’il est très légèrement positif à 1,16 milliard d’euros. À la lumière de ce que je viens de dire sur la sincérité budgétaire, et avec la perspective d’une élévation des taux d’intérêt, cet équilibre sera lui aussi bien précaire et en tout cas difficile à conserver dans les années à venir, compte tenu de la conjoncture mondiale.

    Je n’aurai pas la prétention de citer l’ensemble des problèmes qui concourent à ce résultat. J’insisterai sur ceux qui concernent essentiellement les dépenses publiques.

    Monsieur le ministre, vous avez choisi de ne pas augmenter la pression fiscale, compte tenu de notre niveau de prélèvements obligatoires. Notons tout de même que le dynamisme des recettes totales est considérablement ralenti, avec une faible progression de 0,9 % en 2007, et que les recettes fiscales sont en quasi-stagnation depuis quatre ans, pour les raisons qu’a rappelées M. le rapporteur général.

    Le taux de prélèvements obligatoires se replie de 0,6 point, à 43,3 % du PIB, mais reste très élevé, supérieur de 4,1 points de PIB à celui de la moyenne des pays de l’Union européenne à quinze et de 8 points de PIB à celui de la moyenne des pays de l’OCDE. Ce taux a augmenté de près de un point sur les dix dernières années, alors que d’autres pays, qui avaient un taux de prélèvements obligatoires déjà inférieur au nôtre, l’ont diminué. Ainsi, l’Allemagne a aujourd’hui un taux inférieur de 9 points au nôtre.

    Concernant les dépenses de l’État, on peut se féliciter qu’au total les 270,6 milliards d’euros soient formellement contenus dans l’enveloppe votée par le Parlement en loi de finances initiale et qu’ils ne soient qu’en augmentation de 0,6 % par rapport à l’année 2006, ce qui correspond à une véritable réduction en volume des dépenses de l’État. Ce résultat est obtenu au prix de quelques artifices d’écriture, mais c’est la même chose tous les ans. On peut donc penser, monsieur le ministre, que vous êtes un peu plus vertueux, quoique l’on pourrait tout de même vous attribuer la mention : « Peut mieux faire ! »… Je sais, ce n’est pas facile ! (Sourires.)

    Au demeurant, la présentation qui en est faite présente encore quelques insuffisances. Je ne remets pas en cause l’honnêteté des gestionnaires publics mais, pour respecter le principe de sincérité, il est nécessaire d’avoir une présentation exhaustive des dépenses.

    Permettez-moi maintenant d’évoquer quelques problèmes.

    La dépense brute de l’État augmente trop rapidement, y compris les prélèvements sur recettes au profit des collectivités locales, qui ont progressé de 3,2 % en exécution entre 2006 et 2007, alors que les prélèvements au profit de l’Union européenne sont en stagnation ; ils devraient malheureusement croître, eux aussi, à partir de cette année.

    On peut également évoquer la prime pour l’emploi, qui, comme chaque année, constitue non pas une dépense, mais un prélèvement sur recettes, au sens budgétaire du terme. Par boutade, je serais tenté de dire que l’on devrait la tripler ou même la quadrupler et supprimer d’autres dépenses afin de satisfaire nos engagements. La non-prise en compte de la prime pour l’emploi contribue à la non-sincérité des comptes qui nous sont présentés.

    II est facile d’évoquer, là encore de façon lancinante, les sous-budgétisations. Comment ne pas penser aux opérations militaires extérieures, les OPEX, au moment où notre armée est en pleine crise et avant que soit mise en place la prochaine loi de programmation militaire –  cet automne nous l’espérons. Les dépenses consacrées aux OPEX ont presque atteint un montant double de celui qui avait été budgété : 685 millions d’euros en exécution contre 375 millions d’euros en loi de finances initiales.

    Nous ne pouvons plus que diminuer nos dépenses. Nous devons donc non seulement faire des choix clairs de politiques publiques, mais également être très vigilants quant à leur efficacité.

    Finalement, à quel résultat aboutissons-nous ? Le déficit budgétaire ne se réduit que trop faiblement, mais aussi et surtout la dette publique continue de croître inexorablement.

    La dette de l’État représente 77 % de l’ensemble de la dette publique. L’augmentation de l’encours enregistrée en 2007 a retrouvé un niveau comparable aux années 2004 et 2005. Par ailleurs, la dette des administrations publiques a atteint 1 209 milliards d’euros à la fin de 2007, soit 64,2 % du PIB, ce qui correspond à une augmentation de 0,6 point de PIB par rapport à 2006.

    Au-delà de ce montant inacceptable, tant il met en jeu l’avenir des générations futures, je déplore un retournement de tendance peu rassurant pour nos finances publiques et pour notre économie. M. le rapporteur général vient d’ailleurs de nous faire part de son inquiétude. Je tiens à rappeler que la présentation qui est faite occulte les engagements financiers pris par l’État, qui constituent ce que l’on appelle la « dette implicite ».

    II serait plus sincère, là encore, de présenter le montant des engagements hors bilan. Ainsi, les pensions civiles et militaires, les régimes spéciaux, les partenariats public-privé ou encore les prêts à taux zéro atteignent, monsieur le ministre, 1 200 milliards d’euros. Ces engagements doublent donc quasiment la dette officielle.

    On peut à cet instant remarquer que, dans l’ensemble de l’Union européenne, le déficit et la dette des administrations se sont réduits.

    Enfin, comment terminer cette intervention sans évoquer nos engagements européens. Depuis une semaine, notre pays a pris la présidence du Conseil de l’Union européenne. Nous nous devons donc d’être exemplaires dans tous les domaines, mais peut-être plus encore en matière de finances publiques, tant les remarques qui nous ont été faites, déjà, à ce sujet ont été nombreuses.

    La loi de règlement pour l’exercice 2007 témoigne de facilités qu’il faudrait éviter pour notre avenir et celui de nos enfants, d’autant plus si nous souhaitons respecter les engagements que notre pays a pris à l’égard de ses partenaires européens, à savoir ramener le déficit public à 2,3 % du PIB à l’horizon 2008 et revenir à l’équilibre budgétaire en 2012, même si nos amis de la zone euro nous le demande pour 2010 !

    Voilà quelques mois, le président de l’Eurogroupe, M. Jean-Claude Juncker, nous exhortait à maintenir nos efforts en matière budgétaire. Il a ainsi rappelé « l’avis, unanimement partagé, que la France devait renforcer sa consolidation budgétaire et réduire le niveau de ses dettes ».

    Nous partageons, j’en suis sûr, monsieur le ministre, la même volonté de ne pas faire payer par les générations à venir nos inconséquences actuelles. J’ai cru comprendre, dans un grand journal du soir, que le M. le Premier ministre partageait ce nécessaire « effort de vérité ».

    Nous reviendrons sur ce sujet la semaine prochaine lors du débat d’orientation budgétaire, mais il est nécessaire de ne pas enjoliver la situation économique et financière de la France dans la construction du budget pour 2009. Nous devons être clairs et transparents pour les Français, pour l’avenir et pour l’ensemble de nos partenaires européens. (Applaudissements sur les travées de l’UC-UDF et sur certaines travées de l’UMP.)

  • Je soutiendrai Marielle (de Sarnez)

    Le MoDem renouvelle ses instances départementales et organise à cet effet des élections internes le 27 septembre prochain. Trois listes au moins concourrent, dont celle de Marielle de Sarnez, d'un côté, Ensemble pour un Paris démocrate, et celle de Christelle de Crémiers, de l'autre, dont je ne connais pas le nom. Je sais qu'il existe une troisième liste conduite, je crois, par Antonio Duarte.

    J'ai, pour ma part, hésité un certain temps : il se trouve que deux personnes, par-dessus tout, m'ont amené à adhérer un jour l'UDF. François Bayrou, bien sûr, mais aussi Marielle de Sarnez, dont je suis le parcours politique depuis un moment, et pour la quelle j'ai la plus grande estime. Il n'y a là rien de nouveau, et j'ai eu l'occasion de le faire savoir de longue date sur ce blog.

    Marielle de Sarnez est du bois que l'on ne corrompt pas, de celui qui résiste à toutes les tentations, c'est une femme politique qui est demeurée, en dépit des appels parfois pressants, toujours fidèle à ses convictions. En même temps, c'est aussi quelqu'un qui a toujours su conserver une juste distance, vis-à-vis du pouvoir et de la politique en général. La lecture de son livre, Féminin au singulier, atteste bien de la sérénité certaine qui accompagne ses actions. Elle a toujours considéré avec philosophie les aléas de la vie politique. C'est l'une des qualités que j'apprécie tout particulièrement chez elle. J'aime aussi beaucoup son humanité : Marielle, je le crois, n'oublie jamais, dans son existence, les moments de vie, qu'elle sait plus précieux que les joutes politiques.

    Je crois aussi que c'est une femme secrète et discrète, timide, même, qui n'accorde son amitié et sa confiance qu'avec une grande prudence. Certains ont cru parfois voir de la froideur, là où moi, je pense avoir décelé , disons, une certaine forme d'anxiété sociale. Marielle n'aime pas, je le pense, se mettre en lumière. Elle ne le fait que par nécessité, pas par goût. Si elle s'est présentée à la députation, c'est sous la demande insistante de François Bayrou qui l'a convaincue d'aller au charbon. Marielle n'agit pas par ambition, elle agit par idéal, et elle le fait sans fanatisme ni oeillères. Je le connais assez peu personnellement (nous nous sommes vus parfois, et c'est même elle qui m'a accueilli lors de mon adhésion à l'UDF, à ma première venue au siège, mais je ne fais pas partie de sa garde rapprochée), mais c'est pourtant quelqu'un pour qui j'ai toujours eu de l'affection.

    A côté de cela, Christelle a déposé aussi une liste. J'ai beau coup d'affection et d'estime également pour Christelle, avec laquelle je partage de surcroît une proximité politique au sein du MoDem. Je pense également qu'il faut favoriser l'émergence d'une nouvelle génération au sein du MoDem, et Christelle me paraît l'une de nos étoiles montantes.

    J'ai donc eu du mal à me décider, envisageant de ne participer à aucune liste. Cependant, des élections importantes approchent pour notre mouvement, alors que les précédentes n'ont pas été faciles, et je ne peux pas imaginer faire quoi que ce soit qui puisse fragiliser d'une manière ou d'une autre Marielle (même si ce n'est pas l'intention) alors qu'elle est à mes yeux la n°2 du MoDem.

    C'est donc bien la liste de Marielle, Ensemble pour un Paris démocrate, que je soutiens, et pour laquelle j'appelle à voter. Si cette liste l'emporte, je n'en espère pas moins qu'elle saura faire une place aux têtes des listes concurrentes, et tout particulièrement à Christelle.

    Membre de la commission de constitution des listes à Paris lors des municipales, j'avais pour ma part suggéré la tête de liste pour Christelle dans le 17ème arrondissement, faisant valoir sa connaissance du terrain, son implication dans le réseau associatif et tout le travail d'élu qu'elle avait réalisé. C'est aussi elle, à la suite d'un entretien sur son travail au sein de la commission sociale du MoDem parisien, qui m'avait apporté l'idée d'Individu socialement responsable.

    Mes lecteurs comprendront donc à quel point j'aurais aimé que Christelle figurât sur la liste de Marielle. Mais bon, entre deux amours, il m'a fallu choisir...

  • Bayrou demande plus de moyens pour l'armée en Afghanistan

    François Bayrou a déclaré hier à la presse qu'il voterait en faveur de la poursuite de l'intervention française en Afghanistan, le 22 septembre à l'Assemblée nationale. "La décision qui a été prise de maintenir notre participation à l'action internationale (en Afghanistan), oui je la voterai", a-t-il déclaré lors du Grand Rendez-Vous Europe 1/Le Parisien-Aujourd'hui en France. "J'ai, à l'époque, approuvé la décision qu'avait prise conjointement Jospin et Chirac de se joindre à cette opération et la France, je le pense, doit tenir ses engagements, à condition qu'elle donne à ses soldats les moyens de leur sécurité", a-t-il ajouté. Un débat suivi d'un vote aura lieu le 22 septembre en séance plénière à l'Assemblée nationale et au Sénat, sur la prolongation de la présence militaire française Afghanistan. François Bayrou a par ailleurs évoqué des "zones d'ombre" concernant l'embuscade qui a coûté la vie à 10 soldats français le 18 août en Afghanistan. "Il m'étonnerait que le gouvernement ignore tous les détails", a-t-il ajouté, réclamant plus de "moyens matériels" pour les forces françaises engagées sur place.

  • Le MoDem n'admet pas la remise en cause de la loi SRU

    vanlerenberghe.jpgDans un communiqué de presse à l'AFP, Jean-Marie Vanlerenberghe, vice-président du Mouvement Démocrate et sénateur-Maire d'Arras, dénonce la remise en cause de la loi dite "SRU" . "Le Mouvement démocrate s'oppose au projet de loi présenté cette semaine en conseil des ministres par Madame Christine Boutin, ministre du logement. Le Mouvement démocrate n'accepte pas la remise en cause de la loi Solidarité et Renouvellement Urbain (dite « loi SRU ») qui impose aux communes de plus de 3 500 habitants d'offrir au moins 20% de logements locatif sociaux....

    ...
    Le projet de loi prévoit de comptabiliser dans ce quota l’accession à la propriété, via notamment la « maison à 15 euros ». Cédant à la pression de certains élus, Madame Boutin revient ainsi sur ses déclarations antérieures.

    Le Mouvement démocrate s’y oppose résolument. Notre pays a besoin de construire de plus en plus de logements aidés pour répondre aux difficultés des ménages. L’accession sociale à la propriété ne doit pas se substituer à la construction de logements locatifs sociaux, tant que des centaines de milliers de demandes resteront en attente.

    Le Mouvement démocrate demande le maintien du quota des 20% de la loi SRU.

  • Missions du Sénat : Relations avec les collectivités territoriales

    Mercier.jpgMichel Mercier, sénateur UDF-MoDem, veut un Etat plus efficace avec les collectivités territoriales.

    A l'occasion de l'examen du PLF pour 2008, il a proposé de supprimer, dès 2009, la mission « Relations avec les collectivités territoriales » (« RCT »). Il convient de rappeler les considérations qui ont motivé cette proposition :

    - la mission « RCT » correspond en 2007 à une part mineure (15 %) des dotations de l'État aux collectivités territoriales ;

    l'État n'a aucun pouvoir de décision pour 80 % des crédits retracés par la mission ;

    - l'évolution des indicateurs relatifs aux prélèvements sur recettes s'avère indépendante de l'action du responsable des programmes de la mission ;

    - la fongibilité des crédits de la mission ne peut être que marginale, le montant et la répartition des dotations étant, sauf exception, fixés par la loi ;

    - la LFI pour 2008 a encore réduit le périmètre de la mission, en transférant les crédits de personnel et le plafond d'emplois à la mission « Administration générale et territoriale de l'État », et en transformant en prélèvements sur recettes les dotations d'équipement scolaire attribuées aux départements et aux régions (respectivement la DDEC et DRES)209(*).

    Michel Mercier a proposé que les crédits correspondant à des actions pour lesquelles l'État dispose d'un pouvoir de décision (soit 570 millions d'euros en 2008) soient transférés au sein d'un programme unique. Ce nouveau programme réunirait ainsi les crédits relatifs à la dotation globale d'équipement (DGE) des communes et à la dotation de développement rural (DDR), les crédits finançant les aides exceptionnelles aux collectivités territoriales, et ceux de la direction générale des collectivités locales (DGCL). Il pourrait être rattaché à la mission « Administration générale et territoriale de l'État ». Les autres crédits, sur lesquels l'État ne dispose d'aucune marge de manoeuvre, seraient transformés en prélèvements sur recettes.