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Politique - Page 51

  • Foutez la paix à l'Islam, à la fin !

    La dernière trouvaille de Copé, c'est d'envisager de légiférer sur la langue que les imams doivent utiliser dans les mosquées. Mais on marche sur la tête en France. N'importe quoi.

    C'est pas un peu fini les débats biaisés avec l'Islam, là, en France ? Enfin, ce n'est pas compliqué : il y a des lois, en France. Quand quelqu'un les enfreint, il est sanctionné. La responsabilité des politiques, c'est évidemment de faire appliquer les lois (comme avec les prières de rue dans le 18ème arrondissement parisien qui sont parfaitement illégales).Qu'il soit musulman, athée ou chrétien ou tout ce que vous voudrez, on s'en f...

    Il y a également des lois contre les sectes. Si l'on s'aperçoit qu'une mouvance, fût-elle religieuse, opprime des individus et procède à d'authentiques lavages de cerveau, il y aussi des lois et même une mission chargé de dresser une liste : la miviludes, je crois.

    Voilà, ce n'est pas plus compliqué que cela. Je crois que Bayrou a très exactement visé dans le mille quand il observe que Marine Le pen est parvenue à faire de la laïcité, principe de tolérance, une arme anti-islam.

    J'aime beaucoup l'image utilisée par Bayrou : c'est un poison mortel pour la France que de dresser les gens les uns contre les autres. Bien d'accord. C'est une spécialité des extrêmes de toute sorte et pas seulement. 

    Plus à droite il va y avoir des responsables politiques pour faire les malins et penser doubler le FN par la droite, plus le FN va grossir.

  • Sarkozy n'est pas comptable du FN mais...

    Je lis décidément beaucoup d'imbécilités ces derniers jours sur le FN et Sarkozy. Mais la pire d'entre elles, c'est d'expliquer que Sarkozy serait la cause de la montée du Fn à cause des débats qu'il amène sur la place publique. A gauche, notamment, mais aussi dans la droite modérée proche du centre (Nouveau Centre), c'est très tendance de faire valoir cet argument.

    Ils sont un paquet à ne pas avoir compris, j'en ai bien l'impression : ce n'est pas en escamotant un débat, en l'esquivant, qu'on parvient à l'éteindre. Au contraire, du coup, Marine Le pen va s'en faire le porte-flambeau.

    Partout en Europe, les populismes gagnent du terrain, et parfois, bien plus qu'en France ! Il faut être insondablement crétin pour ne pas le comprendre. Il n'y a donc pas de phénomène Sarkozy. Au contraire, même Sarkozy avait réussi à siphonner le FN. Le problème, ce sont les actes...

    Pendant que Sarkozy lançait idiotement un ballon d'essai sur les Roms, il naturalisait à tour de bras en France : en 2010, l'immigration familiale a augmenté de près de 6%, l'immigration de travail de près de 2%. Sarkozy a donc continué à laisser venir des immigrés en France alors que la France explose sous le poids de l'immigration et des problèmes d'intégration qu'elle génère. STOP, nom de ... STOP, quoi, il faut mettre fin complètement à l'immigration, c'est tout, et ne pas se laissser impressionner par les bêlements de gauche. Le pompon, c'est ceux qui annoncent qu'ilspourraient voter Marine Le pen contre Sarkozy au second tour d'une présidentielle...(hein l'Nicolas...). Je vous rassure, même si personne ne me l'a demandé, évidemment, dans un tel cas de figure, je voterais pour Sarkozy.

    Pendant ce temps, à droite, on ne fait pas mieux : Chantal Brunel reprend avec une bêtise incroyable la petite chanson de Marine Le pen sur les hordes de Carthaginois (Tunisiens) censées venir envahir la Gaule. Ah ? Elle est où la flotte carthaginoise ? Au lieu de se payer la tête de Marine Le pen en dénonçant ses fantasmes délirants et le ridicule de ses déclarations, voir de l'inviter à venir faire le tour de nos côtes méditerrannéennes pour constater qu'il n'y a pas de débarquement en Provence, Chantal Brunel accrédite un mensonge éhonté. A ce mensonge s'ajoute la brutalité du propos envers un peuple qui progresse vers la démocratie à pas de géants (la mise en place accélérée d'un état de droit en Tunisie est tout simplement stupéfiante !) : les jeter à la mer. J'en ai déjà parlé. Tiens, ça me fait penser à la manière dont les négriers traitaient les esclaves au XVIIIème siècle : quand il y avait un risque de contrôle douanier, ils les enchaînaient les uns autres et les jetaient à la mer pour les noyer. Marine Le pen, elle me fait penser à ce genre de sinistres individus.

    Cela dit, l'immigration n'est qu'un aspect d'un phénomène plus vaste : la mondialisation. Telle qu'elle prend forme, elle donne l'impression (peut-être bien avérée, au demeurant) d'échapper à tout contrôle populaire : europhilie euro-béate, pouvoir des technostructures qui prennent les décisions à la place des politiques (l'Éducation Nationale en est une illustration éclatante), domination des lobbies, dumping social, aplaventrisme des dirigeants occidentaux.

    Les responsables politiques doivent apporter une réponse aux angoisses que suscite la mondialisation, mais également à ses dérives. C'est exactement le sens du combat de responsables politiques centristes comme Marielle de Sarnez ou François Bayrou. La première souhaite une révision radicale des règles de l'OMC. Elle a compris que le repli tant vanté par les souverainistes n'a aucune chance d'apporter de solutions, et elle propose donc de faire pression par le haut. C'est pour cela aussi que François Bayrou avait répliqué lors des élections européennes que personne ne l'empêcherait de parler de la France. Et c'est pour cela encore que le programme du MoDem proclamait que si les nations étaient fortes de l'Europe, l'Europe, elle, était forte de ses nations.

    Cela suppose de trancher évidemment sur un certain nombre de points : c'est bien gentil de vouloir juguler l'immigration, mais la meilleure solution pour y parvenir, c'est d'apporter le développement là d'où l'immigration se produit. Cela suppose donc d'admettre un certain niveau de délocalisation et de partager une part de la croissance.

    Il faut avoir le courage de le dire. Il faut faire en sorte que le co-développement ne soit pas l'occasion d'utiliser le dumping social pour affaiblir les salariés et ouvriers français et plus généralement européens, notamment dans l'industrie. Il va falloir plancher sur la relocalisation de l'industrie. Bayrou y réfléchit, et, à ce que j'ai compris, Martine Aubry aussi, depuis peu. On attend donc leurs propositions...

    Notre politique ne doit pas passer exclusivement par l'Europe, même si je pense que l'Europe est notre bras armé (à condition de priver les technocrates de leur pouvoir et le donner aux Parlementaires). Nous pouvons aussi mener une habile politique franco-française grâce à notre diplomatie et à notre culture, en développant et finançant partout alliances françaises, centres culturels francophones, écoles et lycées français et en tentant d'y attirer les élites locales afin de les imprégner de notre culture. Idéalement, en nouant des partenaraits commerciaux afin que les seuls débouchés de notre politique francophone ne soit pas nécessairement la venue en France pour les francophones et francophiles.

     

  • Cantonale démocrate et jolies femmes à Montrouge...

    A Montrouge, ce chanceux candidat MoDem cède sa place à une fort jolie femme...Le veinard met à profit la date du à 08 mars pour être bien entouré. Miam, on les croquerait si on pouvait (voir la vidéo ci-dessous).

    Cela dit, ce ne serait pas suffisant si ce duo de choc ne disposait pas d'un vrai programme pour le déaprtement du 92, phénomène assez rare dans ces insipides élections. Je me suis rendu sur le site consacré à la campagne et ai jeté un oeil sur les propositions. Il se trouve que je connais bien les Hauts de Seine...

    Il y a au moins un premier aspect qui m'a intéressé : Sylvie Brenez et Jean-Eric Branaa proposent d'expérimenter le fameux Small Business Act à la française de Bayrou dans le département. Très bonne idée, mais bonne chance : je ne sais pas si Jean-Eric et Sylvie ont entendu parler des écuries d'Augias, mais je crois que Devidjian pourrait les rencarder à ce sujet. L'opacité sur les appels d'offre dans le 92 est à peu près totale. Je crois qu'il ne faut pas seulement s'engager à simplifier les procédures, comme cela figure dans leur programme, mais également promettre un affichage transparent, comme le font la Mairie de Paris ou celle de Bordeaux, par exemple, sur les marchés qui sont passés.

    Autre idée que j'ai trouvée pas mal : financer le permis de conduire pour les jeunes en échange d'un investissement dans le secteur associatif, plus précisément les services à la personne (aide au 3ème âge, au handicap, à l'enfance).

    J'ai jeté oeil l'éducation dans le programme : à ma connaissance, c'est le Conseil Général qui finance la construction et une large partie de l'équipement des collèges. Il y aurait pourtant beaucoup à dire dans ce domaine. Sylvie et Jean-Eric veulent assurer les études dirigées que l'actuel Conseil Général commence à réduire sous prétexte que l'Etat le prend désormais en charge. Moi, je leur conseille de se pencher sur les conditions d'obtention des marchés dans les collèges et la manière dont les équipements s'y déploient : il y a un gisement pétrolifère d'économies à exploiter tant le gaspillage et la gabegie atteignent des sommets...Economies qui pourraient être réaffectées aux vrais priorités éducatives, bien  sûr...

    Bon, dans la partie budget et finance, les deux candidats MoDem/Alliance centriste/Cap21 veulent lancer un audit : ouarf ! Bonne chance ! Au moins, s'ils y parviennent, on va rigoler quand les cadavres vont sortir des placards...

    Sur le logement, rien de particulièrement novateur, mais deux engagements qui m'intéressent : celui d'interdire les préemptions sans motif valable (utilité publique) et celui de maintenir et rénover la cité universitaire d'Antony que la majorité actuelle veut condamner.

    Au niveau transport, je vais être méchant : c'est du sous-Delanoë comme cela se pratique désormais partout toutes tendances confondues en proche-banlieue. Ce n'est pas en congestionnant le trafic que l'on améliorera les conditions de transport. Or, la guerre  que livrent désormais toutes les tendances politiques à l'automobile à peu près partout participe largement aux rigidités qui affectent Paris et sa petite couronne, à commencer par les Hauts de Seine.

    L'offre de scooters électriques, c'est bien gentil, mais à quoi bon si Paris ne suit pas ? Moi, je préfère cela évidemment à l'auto-lib (une dispendieuse delanoconnerie de plus), mais plutôt que des scooters, il faudrait des side-cars, histoire que les familles ne soient pas comme d'habitude les sacrifiées de la politique de transports.

  • Qui sème le vent récolte la tempête...

    Un sondage donne Marine Le pen à 23%. Rien d'étonnant. Mais ce qui serait comique si ce n'était déjà tragique, cela a été la réaction de la gauche. La gauche accuse Sarkozy de favoriser le FN en lançant des débats qui sont porteurs pour ce parti. On la reconnaît bien la gauche de 2002. Elle n'a pas changé.

    Elle préfère se presser de planquer la poussière dans un coin plutôt que d'affronter les vraies questions. C'est encore plus amusant de voir la gauche de la gauche s'imaginer qu'elle a laissé le discours anti-capitaliste à Marine Le pen. L'électorat du FN se fout bien du capitalisme.

    Quant à la droite, Sarkozy en tête, elle n'a pas compris que cela ne sert à rien de susciter quelque débat que ce soit sans résultats. En 2007, Sarkozy arrivait fort de sa fermeté lors des révoltes de 2005 et d'une légère décrue de l'insécurité. Aujourd'hui, il parle de sécurité en laissant des tribunaux encombrés faute de moyens et des effectifs de police réduits. Je ne parle même pas d'une immigration toujours plus galopante en débit des haussements de menton du Lider minimo.

    Réduire le FN, c'est possible, mais il faut en avoir la volonté.

    Alors évidemment, je pourrais aussi me demander ce que le MoDem pourrait faire pour amoindrir le FN. Eh bien c'est simple : porter haut ses valeurs, cesser de faire du PS light et d'enfoncer les portes ouvertes, sortir de la déclaration d'intention et faire des vraies propositions.

    Je suis attristé par l'indigence de nos propositions. Est-ce qu'on peut enfin sortir de la bisounourserie et attaquer ce qui préoccupe les Français de front ? Plus nos propositions et notre discours se fondront dans ce que disent les autres, plus nous serons transparents et évanescents. Si moi, qui suis un militant confirmé, j'ai ce sentiment en écoutant le MoDem s'exprimer, je me demande bien ce que peut penser le Français qui ne se préoccupe pas plus que cela du jeu politique ordinaire.

    En tout cas, côté présidentielles, je crois que c'est assez simple : la gauche doit se rassembler, et la droite aussi. Je ne vois pas trop l'intérêt d'une candidature d'Éva Joly, dont le discours oscille entre celui de l'extrême-gauche (Mélenchon) et celui du PS. Les Verts, qui se définissent d'abord comme de gauche avant d'être écolo, devraient donc se fondre avec le PS, au moins pour cette élection. Pas facile pour Villepin de rejoindre Sarkozy, mais puisque ce dernier semble donner petit à petit la main aux ex-chiraquiens, ces deux-là ont fortement intérêt à enterrer la hache de guerre et à se rejoindre. 

    Quant au centre, son unique et véritable représentant est Bayrou. Il faut juste que les divers représentants du MoDem cessent de rêver à une grande alliance avec le PS. 

    On me parle sans cesse des sociaux-démocrates du PS comme des gens qui pensent la même chose que les centristes et les démocrates. Eh bien non, non, non et non. Je ne pense pas comme les sociaux-démocrates. J'ai quelques convergences ponctuelles, tout au plus, et de très grosses différences. Très souvent, l'européisme béat des sociaux-démocrates, leur propension à mépriser le petit peuple, leur constructivisme naturel ont le don de m'exaspérer. 

    Ce n'est donc que par défaut et pour éviter un désastre encore plus grand que ce qu'ils représentent que je pourrais m'allier avec des sociaux-démocrates.

  • Prisons, l'enfer carcéral...

    On se rappelle de la réplique fameuse du Huis Clos de Sartre : l'enfer c'est les autres

    Taverne des poètes, blogueur démocrate, a repris une proposition d'Olivier Henno, chargé de la sécurité au Shadow Cabinet du MoDem, et la développe sur son site. Or, l'article a été récupéré ou publié à son tour sur AgoraVox. Il s'est ainsi attiré un témoignage édifiant et sans fard d'un ancien taulard...

    J’ai été en prison (maison d’arrêt) il y a de nombreuses années pour une histoire de vol simple,n’ayant pas eu la chance d’avoir papa et maman pour avoir un avocat digne de ce nom. nous étions 3 dans 9 m3,un de mes co-détenus était la pour meurtre et l’autre pour viol sur mineur de moins de 15 ans. j’ai du me battre 3 fois en 5 mois et demi. il y avait des cafards dans la cellule,2 heures de ""promenade"" par jour,une nourriture a faire gerber un chien,des toilettes ou il fallait faire ses besoins devant les autres. a la fin de ma peine,nous nous sommes retrouvés a 4,le dernier arrivé dormait sur un matelas a même le sol. coté réinsertion,le vide sidéral. impossibilité de suivre des cours de quoique ce soit,une pseudo bibliothèque avec trois bouquin qui se battaient en duel,pour ceux qui avaient du blé,il y a un système de cantine,tout est plus cher qu’a l’extérieur. il faut savoir que la plupart des détenus en maison d’arrêt y sont pour des délits mineurs. beaucoup ont des problèmes psychologiques et nous étions nombreux a prendre la "fiole". terme employé pour les anxiolytiques,car pour avoir moins de trouble au sein de l’établissement,ils assomment ceux qui le souhaitent a coup de cachetons. l’administration laisse entrer de petites quantités de drogue,en ne faisant pas un zele excessif apres le parloir par exemple et nous pensions qu’ils mettaient du bromure dans la nourriture pour faire baisser la testostérone des detenus pour eviter le trop plein d’agressivité.

    La proposition d'Olivier Henno, de mettre en place des prisons ouvertes, me paraît aller dans le bon sens. Mais, soyons clairs, l'objectif principal, en soi, ne devrait pas être de vider les prisons, mais de séparer radicalement les criminels des délinquants mineurs. Que foutait ce gars avec une ordure de violeur dans 3 mètres carrés ? 

    La première chose à faire, c'est celle-là, cesser de mélanger les torchons et les serviettes. Le régime de prison ouverte et de bracelet électronique me paraît convenir très bien aux auteurs d'infractions mineures. Pour les autres, il faut du lourd, et du répressif, afin que la société dans son ensemble, mais surtout la part qui verse dans la délinquance, ait une conscience aigüe des limites entre crimes et actes violents d'un côté et délits de l'autre.

    Ce qui est invraisemblable, au final, c'est qu'une telle évidence ne frappe que le peuple. Je n'entends jamais le moindre responsable politique le dire, alors que cela crève les yeux.

  • Il reproche à Bayrou son indépendance...

    Il est tout de même incroyable, Sauvadet. Je viens de lire son interview donnée au Télégramme dans lequel il reproche à Bayrou son positionnement ni gauche ni droite, arguant qu'il s'est condamné à être spectateur plutôt qu'acteur. Ah. Parce que le Nouveau Centre n'a pas été spectateur passif, peut-être, depuis 2007 ? L'argumentation est tout de même incroyable : gouverner ne saurait être un but en soi. On gouverne parce qu'on cherche à faire valoir les idées que l'on porte, pas juste pour la satisfaction d'exercer un pouvoir. Bayrou ne s'est pas rallié à Sarkozy parce qu'il ne voyait pas de moyens de concilier son projet politique avec celui du Président de la France. C'est la même analyse qui le pousse à ne pas davantage s'accorder avec la gauche.

  • Un débat sur l'Islam ? Ridicule.

    La dernière idée en vogue, chez les Sarkozystes, c'est de susciter un débat sur l'Islam. On est comme d'habitude dans la confusion la plus totale. La religion relève de la sphère privée. On peut débattre de l'Islam comme on peut débattre du Christianisme ou du Judaïsme, mais ce n'est absolument pas le rôle des politiques.

    Si Nicolas Sarkozy veut dire qu'il veut parler et débattre de l'immigration et de l'intégration, parlons-en, mais qu'il le dise franchement. Juguler les flux migratoires, par exemple, cesser de naturaliser en masse, reconsidérer la pratique du regroupement familial en le limitant à des cas précis, en finir avec la politique du chiffre, pourquoi pas. Mais agiter bêtement un épouvantail qui n'a rien à voir avec nos vrais problématiques, tout en menant la même politique, c'est de moquer du monde.

    Tiens, par exemple, en France, il paraît qu'un immigré nouvellement arrivé, âgé de l'âge requis, peut bénéficier d'un minima vieillesse sur nos cotisations. Au lieu de blablater sur l'Islam, il ferait mieux de mettre fin à cette anomalie. Plutôt que de se mêler de la religion des gens, il ferait mieux de faire intervenir la puissance publique pour interdire les regroupements ethniques dans certaines banlieues. Regroupement ethniques qui ne sont au demeurant pas le fait d'une volonté communautaire, du moins à l'origine, mais la conséquence d'une impossibilité économique et d'un clientélisme politique.

    Mais il est plus commode de faire de la deuxième religion de France le bouc-émissaire de problématiques qui lui échappent largement. 

  • Juppé aux affaires étrangères ? Bonne nouvelle !

    Des rumeurs de plus en plus insistantes font état de la nomination prochaine d'Alain Juppé à la tête des affaires étrangères, puisqu'il paraît acté que Michèle Alliot-Marie va partir. Il conserverait de surcroît la Défense, situation inédite dans l'histoire de notre Vème République.

    Bonne nouvelle de mon point de vue : j'ai conservé le meilleur souvenir de la gestion des affaires étrangères par Alain Juppé. Je sais que c'est un homme qui ne sacrifie pas les principes, tout en promouvant une diplomatie efficace.

    A vrai dire, il va devoir s'adapter à une nouvelle donne mondiale : les révoltes successives dans les pays arabes vont redistribuer les cartes dans une large portion du monde de manière tout à fait inattendue. La question que tout le monde se pose, du moins en Europe, c'est de découvrir ce qui émergera des décombres des despotismes : démocraties ? théocraties ? régimes militaires ? Personne ne peut le dire avec certitude, même si les armées semblent avoir pris fait et cause pour les peuples, dans l'ensemble, et que les islamistes, Al Qada en tête, ont été pris de cours par des révolutions qui à aucun moment ne se sont réclamées d'Allah et encore moins des fous de Dieu... 

    Comme le dit Alain Juppé, tout en invitant à la vigilance, et si les peuples arabes réussissaient ? Ce n'est pas le seul défi que devra relever le maire de Bordeaux : l'affaire Florence Cassez, les otages en Afghanistan, le désengagement ou non de ce pays, le délitement européen, les relations avec la Chine, le déclin de l'influence française, particulièrement en Afrique...

    Il restera à Alain Juppé la difficile tâche d'effacer les relents brouillons de l'agitation sarkozyste. Juppé est une forte tête, mais saura-t-il faire entendre sa voix ? L'avenir seul le dira...

  • Le militant

    Souvenez-vous, il y a un petit peu plus d'un an, il était venu donner son avis sur le militantisme au MoDem. J'avais repris son commentaire et l'avait publié, puis, l'article avait été à son tour repris par Marianne. Eh bien un citoyen comme les autres est revenu pour compléter son propos. Le voici en exclusivité :-)

    Presque un an après avoir publié ce billet (écrit d'une traite un soir sous le coup de la surprise après avoir découvert l'étrange blog du "chevalier orange" comme une réponse au positionnement "à charge" de cet ex militant devenu adversaire acharné et compulsif du leader et du parti qu'il encensait encore quelques mois auparavant), relayé à ma grande surprise par de nombreux blogs et sur Marianne je repasse sur cette page afin de préciser un de mes propos qui a été mal perçu à l'époque. Sans doute largement par ma faute (maladresse de formulation). Je n'ai jamais pensé un instant qu'un militant ne devait pas "penser", bien au contraire il incarne le chaudron d'ou les futures idées du mouvement jailliront voir même l'avenir de celui-ci si ce militant décidait de gravir les échelons vers des candidatures. Mon point de vue est qu'un militant ne peut espérer voir toutes ses idées entendues rapidement par la direction et ce pour une raison simple, des militants il y en a des milliers au MoDem (et leurs idées sont toutes différentes et souvent contradictoires), si le bureau directeur ou François Bayrou devaient prendre en compte chacune d'entre elles (déjà rien que toutes les enregistrer) le mouvement serait tout simplement ingouvernable et il ne possède de surcroît pas encore la structure pour le faire. Le MoDem à la chance d'avoir un leader clair, et aspirationnel qui exprime une vision de la société des valeurs, c'est une chance, il ne fonctionne pas encore tout à fait comme le PS ou tout le monde s'exprime via des cellules et des courants jusqu'a la cacophonie et la contradiction et qui ne trouve sa ligne qu'après d'interminables négociations et compromis. Si ce type d'organisation est sans doute plus démocratique et adaptée aux périodes de "beaux temps il devient un handicap dans la tempête ou il faut que quelqu'un tranche et fasse avancer le bateau contre vents et marées rapidement et selon une ligne claire perceptible par le fond de l'électorat (le PS n'en a plus). Bref, les militants du MoDem qui déversent leurs idées (forcément brillantes) sur le net ou dans d'interminables réunions et qui se laissent aller à la frustration quelques mois plus tard car celles ci ne sont pas immédiatement reprises par "la haut" doivent apprendre ....la patience et l'opiniâtreté, qui sont sans doute les vertus les plus importantes en politique (demandez à Chirac ou Mitterrand). Pour le reste et pour le quotidien le "militant" doit aussi et surtout se consacrer au militantisme et à l'organisation.. pas toujours drôle mais incontournable et formateur. Toutes mes excuses donc si mes propos ont choqué certains pour le reste je conserve le même point de vue sur François Bayrou qu'il y a un an.

  • Il faudra bien chiffrer le programme du FN...

    Étonnants, ces sondages qui donnent Marine Le pen à près de 20% d'intentions de vote. Il viendra pourtant bien un moment où il faudra chiffrer le programme politique et économique du Front National, et là, ça fera mal. La seule sortie de l'euro engendrera des millions d'euros (donc des milliards de franc) rien que pour fabriquer puis réintrroduire la nouvelle monnaie. Il faudra rétablir des bureaux de change partout. Notre déficit se creusera pour une autre raison très simple : sans la garantie de l'Europe et de l'euro, nos prêteurs ne nous consentiront pas les mêmes taux d'intérêt. Les agences dégraderont évidemment notre note sur les marchés financiers. De ce fait, la charge de l'emprunt grimpera vertigineusement. Le FN n'a ura alors d'autre choix que de tailler dans le vif de toutes les dépenses sociales, et pas seulement : dans celles d'infrastructures également. Plus de médecins, plus de gendarmes dans les campagnes, plus de lignes régionales, des écoles fermées dans les petits villages, des allocations partout réduites à leur portion congrue.

    Et, bien évidemment, les premières victimes de ce désastre seront ceux qui auront voté pour Marine Le pen. 

    Je vois de temps en temps des militants ou sympathisants du FN passer sur le blogue : ils sont incapables de la moindre argumentation économique. Les plus lucides d'entre eux savent très bien que leur patrone ment et qu'ils iraient dans le mur s'ils n'appliquaient ne serait-ce que 10% de ce que leur programmpe prévoit...