Ok

En poursuivant votre navigation sur ce site, vous acceptez l'utilisation de cookies. Ces derniers assurent le bon fonctionnement de nos services. En savoir plus.

Politique - Page 46

  • A mon avis, Borloo sera candidat

    C'est curieux, quand je discute avec des militants ou des cadres du MoDem, je les entends souvent dire que Jean-Louis Borloo ne sera pas candidat à l'élection présidentielle. C'est ce que pense aussi François Bayrou, estimant que les accords politiques qui lie le président du Parti Radical et Nicolas Sarkozy sont trop forts pour que le second ne dissuade pas le premier d'y aller.

    Je ne partage pas du tout cette analyse. Il y aura un deal entre Sarkozy et Borloo, mais après le premier tour, pas avant. Tant que Borloo sera dans les sondages entre 5-6% et 8%, il ne renoncera pas

    En revanche, si les intentions de vote en sa faveur s'effondraient il en irait autrement à l'évidence. La tactique de Borloo est très simple : il espère refaire le chemin de François Bayrou en 2007, mais, à l'inverse de ce dernier qui a préféré l'indépendance et la fermeté de ses convictions, négocier au prix fort son ralliement s'il récupère beaucoup d'électeurs.

    Ce n'est pas plus compliqué que cela. Pour que cette tactique soit vraiment couronnée de succès, il faudrait que Bayrou s'effondre ou se rallie à Borloo. 

    Mais ce que les alliés de Borloo ne comprennent pas, c'est que c'est parfaitement impossible. Jamais Bayrou ne se résoudra à hypothéquer l'avenir en se ralliant à une tendance politique.

    Il y a entre Borloo et Bayrou deux tactiqes irréconciliables. Le premier veut s'allier tout de suite, l'autre demeurer indépendant à tout prix. Bien sûr quand il s'agira de prendre des mesures pour la France, l'un et l'autre pourront se rejoindre, à condition que Borloo soit autrement plus honnête que ce qu'il n'a été jusque là : j'ai du mal à le voir faire valoir ses idées alors qu'il n'a rien dit (et fait !!!) pendant les quatre années qui viennent de s'écouler.

    Je l'ai déjà dit, en principe, les idées exprimées par l'un et par l'autre sont proches, mais le problème, c'est que je n'ai pas confiance en Borloo pour les faire appliquer un jour, alors que Bayrou a prouvé qu'il ne lâchait rien.

    Mon problème principal par rapport à Borloo, ce n'est pas celui des idées (encore que je trouve que Bayrou a tout de même autrement plus de fond) mais celui de la confiance...

  • ARES...

    Alliance Républicaine Écologique et Sociale, cela donne ARES. Voilà le sigle qu'a choisi Borloo pour sa coalition de micro-partis.

    Je ne veux pas être vache, mais Arès, le dieu grec de la guerre, si c'est à lui que ses conseillers ont pensé, c'est le dieu le plus c..., le plus impulsif et le plus obtu de tout le panthéon grec.

    Homère en dresse un portrait édifiant dans son Iliade. Dieu de la guerre et de la violence, il excelle surtout dans la querelle. Constamment à se friter avec sa soeur, Athéna, également déesse des guerriers, mais qui a la sagesse et l'intelligence en plus, il se fait réguluièrement latter la tronche par cette dernière, soit indirectement, via le bras d'un héros audacieux comme Diomède, soit en combat singulier, notamment quand Zeus laisse les dieux prendre parti dans la bataille, à la suite de la mort de Patrocle, de peur qu'Achille, dans sa rage, ne subertisse Troie à lui tout seul.

    Le portrait, en fait, c'est Zeus lui-même qui le fait par la plume d'Homère. Arès vient de se faire avoir par Athéna qui l'a blessé lourdement en appuyant un trait de Diomède. Piteux, Arès vient se plaindre alors à son père Zeus de ce que sa soeur lui cherche constamment querelle. Il se fait recevoir par son père qui non seulement le chasse mais lui notifie que c'est certainement de sa mère Héra et pas de lui qu'il tire son goût immodéré pour la chicane. Une vraie petite scène de famille, quoi :-)

    Si c'est sous son patronnage que se place la confédération de Borloo, c'est mal choisi : en Grèce personne ne rendait hommage à Arès, pas même dans les guerres. Pas de temples et une mauvaise réputation partout. Pas de chance, amis néo-centristes,radicaux et gaucho-modernistes...

    L'aurait p't'êt fallu demander son avis à Bayrou qui a l'avantage d'être un agrégé de grec ancien et n'ignore rien donc de ces éléments...

  • École : Martine (Aubry) vote MoDem et Bayrou ?

    Ah. Je me suis rendu sur le site de Martine Aubry (j'en ignorais l'existence, son équipe de communication a du boulot, parce que je ne le vois jamais ou presque en lien sur les blogues) : eh bien elle a des propositions sur l'école.

    Et là, oh, surprise, ça ressemble à s'y méprendre à celles du MoDem, et pour une partie, à celles de Bayrou. Alors, je le dis tout de suite : c'est pas nous qui avons copié.

    Le programme du MoDem sur l'école date de décembre 2009 et État d'urgence même s'il est sorti en août 2011 reprend les fondamentaux bayrouistes sur l'éducation, or, ils datent de 2007.

    Plus fort, je suis allé sur la partie "Mes Convictions". Eh bien l'organisation de la page par entrée thématique est assez proche de mes prophéties favorites.

    Bon, en principe, je ne suis pas censé me mêler des primaires socialistes, elles ne me regardent pas, mais si je devais y participer, pour être clair, ma voix irait certainement à Martine Aubry. Rien que pour faire ch... la gauchosphère blogosphère politique qui prend massivement parti pour François Hollande, déjà.

    J'ai parcouru la page et plusieurs des différentes entrées. Bon, évidemment, Martine Aubry est une socialiste, donc, il ne faut pas s'attendre à des miracles, mais, il faut l'admettre, elle me paraît crédible (nettement plus qu'Hollande en tout cas) dans plusieurs domaines (sécurité, justice, particulièrement).

    Toutefois, trop d'entrées sont bien trop peu étoffées : santé, agriculture, culture, par exemple. Et puis elles sont trop peu nombreuses.

    Après, ce qui me gêne clairement aux entournures, c'est le financement de toutes ses propositions. Là, franchement, j'ai comme un doute, même si elle laisse à peu près clairement percevoir qu'elle compte augmenter plusieurs impôts...

    Cependant, d'un point de vue purement humain, même si Hollande me fait souvent bien rigoler, j'ai une préférence pour Martine Aubry que je crois plus fiable que notre Batave national (oups, pardon, j'ai dérapé...). Bref, si jamais je me décide à faire une fausse déclaration (genre j'ai des valeurs de gauche sincère alors que je n'ai pas la moindre intention de voter pour un socialiste au premier tour, déjà qu'au second ce n'est même pas sûr...) et à dépenser l'euro réglementaire, sait-on jamais, il est assez probable que ce soit la Dame de Lille qui profite de mes bonnes dispositions...

  • Montebourg a perdu la raison...

    Ben tiens, l'ami Unhuman a bien raison : ils nous gonflent avec leurs primaires à la noix. Cela dit, ce n'est tout de même pas inintéressant de considérer ce que chacun des candidats dit. 

    Je vois qu'on a perdu la raison au point de soutenir un démondialisateur, chez Melclalex...

    Bon, il a peu de chance, le Montebourg : il en est réduit à répondre aux tweets des blogueurs !... J'ai toutefois jeté un oeil sur son projet pour l'école .

    Il y a un sacré paquet de choses qui me hérissent, notamment, la volonté d'unifier la totalité du système scolaire et de faire disparaître toute forme de particularités. Cela va pour ma part, tout à fait à l'inverse de ce que je pense : jusqu'à un certain degré, je suis favorable à l'individualisation des parcours (pas le soupe hypocrite et infâme que nous sert Nonos-pipo Châtel, mais bien un projet soucieux du développement de chaque individu).

    La seule mention du socle commun dont Montebourg veut faire la pierre angulaire de son projet pédagogique me donne des boutons. Mais, à côté de cela, je reconnais une véritable volonté de sa part de proposer un véritable développement des savoirs culturels qu'il n'oublie pas, en tête desquels il place...le latin ! Eh oui, le latin, parce qu'il lui reconnaît un statut fondateur pour la société dans laquelle nous vivons. On ne saurait mieux dire, et je partage évidemment son avis sur le sujet.

    Les enseignants feront toutefois une drôle de tronche en constatant que comme Châtel (mais aussi le MoDem), il est fermement décidé à allonger l'année scolaire d'au moins deux semaines.

    Personnellement, ce qui m'horripile dans son projet, c'est la volonté affichée de contraindre les familles et leurs enfants à rentrer dans les cadres très rigides qu'il veut communs à tous. Plus moyen de choisir son école, plus de classes profilées, un rejet pathologique de toute forme d'excellence.

    Bon, j'avoue, à la page 102, j'ai craqué. Je n'ai pas continué la lecture, ça devenait vraiment indigeste. Plus de 100 pages d'un projet d'un socialiste, faut avoir la dose d'aspirire et de spasfon pour tenir...

  • Délire souverainiste et questions de sécurité

    Sur la recommandation de Mirabelle, j'ai téléchargé une fiction parue chez Rue89 cet été et je l'ai lue. François Marty, son auteur, imagine les 18 prochains mois dans la sphère politique. Indéniablement, il écrit bien, et certaines de ses hypothèses me paraissent (hélas !) très vraisemblables : par exemple la probabilité qu'un incident grave impliquant des délinquants, de préférence issus de l'immigration ou immigrés, à quelques encâblures du premier tour de la présidentielle, ait lieu, c'est un scénario très concevable. La victoire imprévue de Martine Aubry sur François Hollande à la primaire socialiste, très pensable aussi. Les évènements ne suivent pas toujours exactement ce que sondages et médias disent ou veulent...

    La totalité de l'ouvrage est écrit sur un ton ironique et caustique et on rit aux éclats à plusieurs reprises à sa lecture.

    Toutefois, plusieurs ingrédients gâchent l'ensemble : 

    - les scores que prête l'auteur au premier tour de la présidentielle, car ils ne sont pas vraisemblables. On n'imagine pas Martine Aubry qualifiée pour un second tour avec 13% et Nicolas Sarkozy avec 12.5%, pendant que Marine Le Pen caracolerait en tête avec près de 25%. Admettons les score de la dernière mais pas celui des deux premiers.

    - les options politiques de fond de l'auteur qui rêve d'un coup d'état militaire, d'un gouvernement d'union nationale avec entre autres Marine Le pen et le NPA aux commandes au même titre que les autres forces politiques, mais qui en exclut le MoDem et Bayrou (!!!!!!), une sortie de l'euro et l'établissement de barrières protectionnistes.

    - la réduction de Bayrou à un vélléitaire prétentieux et "anxieux". Clairement, l'auteur en veut à François et finalement, son livre relève en fait de la satire plutôt que de la politique fiction. A sa lecture, moi, j'ai surtout vu ce que l'auteur SOUHAITAIT qu'il se produise...

    Alors, oui, mon pote, en effet, ce n'est pas le dans code génétique d'un parti centriste et démocratique comme le nôtre que de rejoindre un gouvernement issu d'un coup d'état militaire, et contrairement à ce que tu écris, je n'imagine même pas Bayrou ou Marielle de Sarnez pouvoir penser y participer.

    Cela dit, François Marty met à mon sens le doigt sur l'un des thèmes de campagne qui risque fort de ressurgir : la sécurité. Son coup d'état militaire provient d'un embrasement des cités.

    Les partis ont tout intérêt à prévoir ce qu'ils vont proposer aux Français dans ce domaine. Actuellement, on trouve l'UMP et Sarkozy, pas crédibles et vélléitaires (concomittance de moulinets, baisses d'effectifs dans la police et hausse de la délinquance), le PS qui essaie de rattrapper le coup (promesses d'Aubry sur la sécurité) mais que leur idéologie laxiste disqualifie, les verts et l'extrême-gauche libertaires et ultra-laxistes et enfin le Front National favorable à une répression brutale.

    Il existe un créneau sur lequel aucun parti ne se positionne, c'est l'affirmation de l'efficacité de la répression, mais d'une répression intelligente.

    Je suis à peu près convaincu que ce concept (que je vais prochainement théoriser) pourrait faire mouche à condition de s'en emparer. Dès, aujourd'hui, que je parle de répression, on me répond prévention, réinsertion et cetera...C'est un peu comme le mot réforme dans l'éducation nationale, je ne supporte plus d'entendre parler de prévention. En résumé, pour moi, prévention a pris le sens de laxiste, et toutes les forces politiques qui mettent en avant la prévention s'apprêtent à mener une politique de sécurité laxiste, c'est évident.

    Cela ne sert à rien de participer à des marches silencieuses pour protester contre les actes odieux, inqualifiables, criminels et cetera...C'est du pipeau. Ce ne sont pas des marches ou des condamnations indignées qu'il faut aux Français, face à la racaille.

    Ce qu'il faut, ce sont des policiers et des gendarmes plus nombreux, mieux armés, et avec une lattitude d'intervention étendue : on leur tire dessus ? Il faut pouvoir répliquer à l'arme à feu et n'avoir aucune hésitation. La racaille n'en a pas. Le taser doit pouvoir être généralisé dans les affrontements de cité. Il faut coffrer tous ceux qui menacent les juges lors des procès et accueillent de justes verdicts par des beuglements et des promesses de revanche. Quand un délinquant a péri dans l'exercice de sa délinquance, il ne faut pas adopter une posture gênée face aux émeutes possibles de la racaille, mais bien au contraire les réprimer avec toute la brutalité nécessaire et ne pas craindre l'escalade. Viendra un moment où l'émeute cessera faute de combattants.

    Ensuite, au niveau de la justice, il faut se montrer expéditif, à l'image de ce qu'a parfaitement compris David Cameron en Angleterre. Pas de quartier pour tous les actes de délinquance. Ceci suppose évidemment de doter les prisons de moyens supplémentaires, de séparer une bonne fois pour toutes la délinquance ordinaire de la délinquance violente et de permettre à tous les prisonniers qui le souhaitent de disposer d'une cellule individuelle fût-elle très petite.

    Enfin, il ne faut surtout pas de laisser impressionner par les diverses ligues de "droits" de toutes sortes et pas davantage par les condamnations issues des commissions de technocrates boboisés de Bruxelles.

    Si le MoDem développait le concept de répression intelligente, bien sûr, les cadres sup bien à l'abri dans leur cottage douillet pourraient risquer de déserter notre parti, mais à côté de cela, toute la classe moyenne, qui elle n'a pas d'autres choix que de subir la délinquance, nous ferait un tout autre accueil.

    L'exercice difficile, c'est de bien se dissocier du Front National. Mais le principe semble clair : ne pas faire porter le chapeauà l'immigration comme s'entête à le faire le Front National, et surtout, donner à cette politique les moyens d'être réalisée. Jamais le FN n'affectera des fonds à la justice et aux prisons, parce que dans son idéologie, ce parti estime qu'il suffit d'entasser les délinquants dans des trous à rat et qu'on est encore trop bons envers eux en leur autorisant la télévision.

    Moi, je crois qu'il faut humaniser les prisons : humaniser les prisons, ce n'est pas se montrer laxiste, mais donner les moyens à ceux qui y sont de trouver le chemin de la rédemption. C'est aussi parier sur un programme de rééducation assez autoritaire des prisonniers, sur la base d'un accès "forcé" à la culture et à la réflexion. Mon sentiment est qu'il ne faut pas investir sur les délinquants les plus violents et pervers. Ceux-là, le gnouf à vie avec le nombre de coups de matraque nécessaires quand ils s'agitent me paraît bien suffisant. Mais pour les autres, notamment les non-violents, j'ai l'intime conviction qu'une rééducation est possible. 

    En somme, la volet d'une répression réussie, c'est la rééducation qui y est associée.

    Olivier Henno le monsieur Sécurité du MoDem entrevoit les réorganisations techniques nécessaires pour qu'une politique de sécurité fonctionne. Sa critique est juste quand il met en exergue que ce ne sont pas des "coups" qui définissent une politique de sécurité, mais un programme de long-terme.

    Il ui reste à définir clairement ce qu'il appelle une action ferme en continu. Je suis par exemple plus que dubitatif quand Olivier Henno croit qu'on règlera les problèmes de sécurité uniquement avec une pilier éducatif. Comme beaucoup d'acteurs politiques, il semble ne pas avoir compris que ce n'est pas le volet éducatif qui pèche, mais bien le volet répressif. C'est ce dernier qui ne marche pas. Non parce que la répression porte en elle-même les germes de son propre échec, comme le pense toute la gauche libertaire entre autres, contaminant désormais toute la classe politique, mais parce qu'elle est tout simplement mal conçue, manque de moyens et n'est pas déterminée !

    Bref, j'aimerais ne plus entendre parler systématiquement d'éducation à chaque acte de délinquance et nettement plus de répression. Pas seulement entendre, mais voir, et constater ses effets.

  • wikio politique, le der des der...

    Pas grand chose à dire à propos de ce classement si ce n'est l'apparition d'un blog de gauche de plus au top du classement wikio. Seul, désormais, le vaillant Hashtable fait de la résistance, tentant de barrer la route à la horde gauchiste, tel Horatius Coclès sur son pont face aux troupes étrusques. Pour ma part, j'avoue avoir sérieusement baissé du pied. Il faudra que j'écrire le billet que je me suis promis d'écrire depuis un moment sur les jeux sociaux. C'est chronophage, ces machins-là...Au moins autant que les blogues :-).

    Observons tout de même l'apparition de blogues représentant la gauche de la gauche, désormais plus nombreux dans ce haut de classement : Le blogue de Mélenchon, les échos de la gauchosphère, Voie militante (erratum, MAJ 07/09/2011 : je me suis imprudemment avancé à propos de ce dernier blogue : b ien réfléchi, il tend en fait vers une écologie certes de gauche, mais relativement modérée. Au temps pour moi, et pan sur le bec, comme dirait le Canard...), Rimbus...

    Je n'avais vu non plus venir le blogue de Ségolène Royal. Si haut dans le classement d'un coup, ça sent une marche ordonnée et disciplinée de la Ségosphère, ça. Enfin...ce qu'il en reste...

    Antenne-relais sent surtout son Hollande-relais, mais je peux me tromper. Pareil, suspecte, cette arrivée incidente en pole-position dans la blogo...

    En tout cas, côté blogues de droite, un grand silence plane, et j'avoue qu'au centre, on ne fait désormais guère mieux...

    Côté fachosphère, depuis l'éviction de fdsouche, personne n'a pris le relais. P't'être qu'il faudrait les réintégrer, réflexion faite, une fois le tri fait dans leurs retweets bidon, évidemment. Parce que là, on commence à s'ennuyer ferme sur la gauchosphère blogosphère  politique depuis quelque temps...

    1 Partageons mon avis
    2 Sarkofrance
    3 Carnet de notes de Yann Savidan
    4 LES JOURS ET L'ENNUI DE SEB MUSSET
    5 antenne-relais
    6 Les coulisses de Sarkofrance
    7 A perdre la raison
    8 intox2007.info
    9 Le Blog de Jean-Luc Mélenchon
    10 Lyonnitude(s)
    11 les échos de la gauchosphère
    12 Le coucou de Claviers
    13 Le blog de Ségolène Royal
    14 Hashtable
    15 Marc Vasseur
    16 Voie Militante
    17 RichardTrois
    18 Le blog de Pierre-Alain
    19 Rimbus le blog
    20 cpolitic

    Classement réalisé par Wikio

  • Tu vas arrêter de fumer, Paillé ?

    Gentil toutou à son Sarko, allez, aux pieds, Paillé ! N'a pas eu son nonos et n'essaie de mordre ? Tsss, allez, va chercher la baballe !

    Finalement, la question, c'est de savoir si on a ou non les lieutenants qu'on mérite...Sarkozy a Lefebvre et Borloo...Paillé !

    Paillé (au fait lisez sa biographie édifiante sur wikipedia pour mieux vous faire une idée du personnage) ne sait plus quoi dire pour exister politiquement. Sans doute essaie-t-il de bien se faire voir de son nouveau maître Jean-Louis (va-s-y, Rex, mords, mords, mon bon toutou, mords-le, le François !).

    Donc, sa nouvelle psychose hallucinatoire, c'est le deal secret entre Sarkozy et Bayrou. Franchement, lecteur sain d''esprit, qui n'a fumé ni cable, ni haschich, ni consommé aucune forme de substance psychotrope, imagines-tu un seul instant que François Bayrou dont l'opposition constante au maître de l'Élysée est patente, puisse avoir passé un accord avec un homme auquel tout l'oppose ?

    Borloo ne parvient pas à percer dans les sondages en intentions de vote alors qu'il se voyait déjà négociant son entrée à Matignon en 2012 et du coup, ses potes tentent le tout pour le tout pour relancer la machine enrayée.

    Enfin : faut pas prendre les Français pour des andouilles ! Tenter de faire passer Borloo pour l'opposant et Bayrou pour le gentil collaborateur de Sarkozy, fallait oser. Mais bon, vous savez qui, pour paraphraser une formule fameuse d'un film d'Audiard, ça ose tout...

  • Les promesses ont un coût Martine...

    Martine Aubry multiplie les interventions pour assurer à qui voudra l'entendre le rétablissement des moyens dans les divers corps de la fonction publique : culture, enseignement, et maintenant police et gendarmerie.

    Oh, en soi, je n'ai pas d'objections à ce que l'on rétablisse les postes supprimés par Sarkozy pour la police et la gendarmerie. Évidemment, ça me fait rire quand j'entends un socialiste assurer qu'il/elle sera la président/la présidente de la sécurité en France. Leur laxisme dans ce domaine est si consubstantiel que je n'y crois pas un seul instant. Toutefois, on ne saura faire pire que Sarkozy qui confond moulinets de bras et politique de répression.

    Pour revenir à Martine Aubry, il y a autre chose qu'elle ne semble pas avoir percuté : nous disposerons pour les prochaines années de moyens limités. Je l'entends tous les jours faire des promesses alors qu'il faudrait faire des choix. 

    Je suis d'accord pour donner plus à la police, mais on prend où les moyens ? Et quand je parle de prendre, c'est d'un budget de la fonction publique qu'il s'agit.

    C'est comme la culture : c'est quoi la culture ? Moi aussi je peux être une association culturelle demain et devenir une vraie sangsue de fonds publics. J'ai déjà dit que bien des associations ne prospéraient que par la dépense publique. Il vaudrait mieux une politique qui préparerait un terrain favorable à une privatisation partielle. Regardez le Musée Rodin, par exemple : il prévoit d'ores et déjà des manifestations privées dans ses locaux et espaces. Il y a donc une politique d'ouverture au privé possible dans les musées. On peut imaginer des fondations (cela marche très bien à Jersey) à condition évidemment de leur proposer une fiscalité attractive.

    Cela dit, les musées, c'est certainement ce que je protégerais le plus, à titre personnel, comme candidat à la Présidence de la République. En revanche, continuer à dépenser des monceaux de fric pour France 2 et compagnie, ça fait un peu mal au coeur. On devrait avoir une chaîne publique ainsi que ses extensions régionales (France 3 c'est très bien), une seconde à la rigieur, et le reste, hop, au privé.

    Revenons à la police : augmenter les effectifs, c'est bien, mais il faut aussi que le marériel soit adapté, que les prisons soient étendues et que les juges disposent de véritables moyens (notamment pour le suivi judiciaire) ; et pour assurer la cohérence du tout, il faut évidemment une vraie volonté politique.

    Mais bon, là encore, ce sont des choix budgétaires. On sait que la délinquance coûte des dizaines de milliards d'euros au bas mot chaque année. Se donner les moyens de pratiquer une vraie politique de répression, cela suppose une volonté qui sorte de la doxa ordinaire de la classe politique...

  • Borloo et Bayrou pourraient s'allier, mais...

    Laureline Dupont de Marianne a constaté à peu près les mêmes choses que moi : il y a une comptabilité presque parfaite entre les propositions de Bayrou et celles de Borloo. En fait, elle va même plus loin que moi : elle pense que Borloo a lu Bayrou. Les centristes sont généralement gens pragmatiques, et cela ne m'étonne guère qu'ils se rejoignent dans nombre de domaine. En ce qui concerne le transfert de la protection sociale sur la TVA, je rappelle même que Borloo avait fait la proposition en juin 2007 ce qui avait eu le don de provoquer l'ire de l'UMP et de Nicolas Sarkozy. On y arrive pourtant.

    Je l'ai déjà dit ici, s'il n'y avait François Bayrou, je voterais sans doute pour Jean-Louis Borloo. 

    Non, ce qui me gêne avec Borloo, ce ne sont pas les idées. C'est la crédibilité. Il avait l'occasion, en 2007, de soutenir le programme de l'UDF et de Bayrou qui était peu ou prou ce qu'il défend à l'heure actuelle. Il avait même reçu une lettre de supplication de la plus grande partie des cadres du Parti Radical ainsi que des jeunes radicaux. Il n'en a rien fait. Je le redis, son rôle dans l'affaire Tapie et ses relations avec l'individu m'inspirent la plus grande méfiance. Je n'ai pas observé d'impact significatif de sa part dans le gouvernement Fillon depuis 2007. En revanche, j'ai bien pris note que c'est son recalement qui sa sonné pour lui l'heure de la charge contre son ami Nicolas.

    Plus fâcheux : Jean-Louis Borloo, à l'inverse de François Bayrou, annonce par avance son ralliement non à une majorité d'idées, mais à une majorité politique, puisque d'ores et déjà, c'est l'UMP qui bénéficiera de son appel à report au second tour.

    C'est triste. Borloo et Bayrou se barrent la route l'un à l'autre. Hélas, les centristes authentiques le savent, et Arthuis l'a finement observé : sans indépendance, pas de crédibilité. Je connais Bayrou. Il est sincère. Tout son livre est orienté vers la volonté de créer un arc politique central. C'est cette majorité d'idées qui l'intéresse et non sa personne comme sont toujours pressés de le déclarer les zélotes qui font profession de l'enfoncer. Si Borloo faisait le choix de l'indépendance (mais il en est incapable) je pense que Bayrou serait prêt à s'effacer pour laisser au meilleur centriste et à la démocratie sociale les chances de réaliser le score le meilleur.

    En tout cas, je me réjouis de ce que les idées de Bayrou fassent leur chemin. Sur la dette, par exemple et la nécessaire réduction des déficits. Il fait le bon choix en décidant de soutenir la Règle d'or. 60% des Français en approuvent d'ailleurs le principe.

    Aussi bien Borloo que Bayrou ont raison en admettant de longue date le principe de se ranger à une TVA (Borloo) ou une CSG (Bayrou) sociale pour financer notre protection. A gauche, on se couvre de ridicule en jurant que les riches paieront. C'est en dizaines voire en centaines de milliards que se chiffrent nos besoins de financement pour notre protection sociale. Taxer les 80 000 Français les plus riches ne rapporte pas même 1/2 milliard de dollars. On peut bien sûr (il le faut) réduire le train de vie de l'État, mais il va falloir trouver autre chose que le seul non-remplacement des départs à la retraite. Comme l'observe François Bayrou, dans son 2012 État d'urgence, dans l'Éducation Nationale ils n'ont pas même rapporte le demi-milliard.

    La réalité est en fait la suivante : pour combler nos déficits, soit il faut sabrer très sérieusement nos dépenses, c'est à dire appliquer des recettes néo-libérales dans toute leur rigueur, soit taxer la richesse comme des brutes, comme le prône la gauche de la gauche. Dans les deux cas, on obtiendrait des résultats catastrophiques, soit dans le domaine social soit dans le domaine économique.

    Quand aux solutions souverainiste et nationaliste, elles explosent le connomètre : se retirer de l'euro et laisser galoper l'inflation ou créer de la monnaie à tire-larigot c'est un billet aller sans retour vers la ruine de notre pays à commencer par les petits épargnants qui par sécurité ont pris des bons du trésor et autres obligations d'État. Il ne suffit pas de faire des dessins sur un joli morceau de papier pour régler une dépense : il faut que le morceau de papier soit assis sur une crédibilité (industrielle, économique, financière, budgétaire) mais ce léger détail ne semble pas avoir frappé plus que cela nos souverainistes.

    Bref, Bayrou a inventé un concept politique intéressant, il y a un an : l'espoir crédible. Je pense que c'est le créneau naturel du centrisme et de la démocratie sociale, dont il est lui-même le réprésentant le plus crédible, n'en déplaise à Borloo et ses partisans. C'est dans cette niche (pas fiscale) qu'il faut s'engouffrer et tenter de l'élargir. Enfin, je ne crois pas qu'il faille compter sur l'UMP (comme le fait Borloo) ou le PS (comme le pensent certains militants du MoDem) pour mener cette politique. *

    Il n'y a d'espoir qu'au centre de l'Échiquier politique et c'est ici que se joueront exclusivement les coups gagnants...

  • Règle d'or : la voter ou non ?

    Romain, comme un certain nombre de socialistes l'a mauvaise : le gouvernement demande à l'opposition de voter la fameuse règle d'or. C'est quoi au fait ? Dans le domaine budgétaire, il s'agit simplement d'inscrire dans la Constitution l'objectif de retour à l'équilibre des finances publiques.

    Rendons à César ce qui est à César : la couverture médiatique a tout de même (soigneusement ?) omis de préciser que le Nouveau Centre la demande depuis trois années cette règle d'or budgétaire. J'avais été invité à leur congrès en mai 2008 et je me souviens très bien d'avoir entendu Charles de Courson l'évoquer longuement. L'idée allait dans le droit fil des projets de réduction des déficits qui figuraient dans le programme de Bayrou et de l'UDF en 2007. Côté MoDem, Robert Rochefort soulève un lièvre intéressant : il propose d'en adopter le principe à l'échelle européenne. Une idée qui séduirait certainement nos amis Allemands, à n'en pas douter.

    Le grand argument des Socialistes, en fait, pour voter contre la règle d'or du gouvernement, c'est de dire qu'ils ne vont pas jouer les pompiers alors que l'Incendiaire fait joujou avec des mèches depuis quatre ans. C'est vrai. Mais les Socialistes oublient juste qu'ils ont largement étalé la poudre et l'amadou quand ils étaient au pouvoir. Comme tout le monde depuis 35 ans. 

    De la même manière, le gouvernement aurait le plus grand intérêt à adopter un profil bas. Il ne faudrait pas non plus que cette Règle d'or devienne un prétexte pour valider des budgets iniques. 

    Pour ma part, j' y vois un intérêt certain : elle contraindra opposition et pouvoir à dialoguer. Trop de déductions fiscales à sens unique ? On peut en appeler aux Sages pour décréter le budget inconstitutionnel. Des recettes supplémentaires allouées au train de vie plutôt qu'au désendettement ? Même chose. Dès lors que le projet de loi précise clairement qu'il écarte les dépenses d'investissement de cette obligation budgétaire automatique, il me semble que c'est une loi qui va dans le bon sens.

    Je pense que les Socialistes ne devraient pas repousser si prématurément un vote positif. D'une part, ils ne donneraient pas une image de grande responsabilité ainsi, et d'autre part, ils se priveraient certainement d'une arme qui peut se retourner en leur faveur.

    De toutes façons, il faut bien se le dire : ce que la Règle d'Or ne fera pas, les marchés le feront pour nous. Ils ne continueront pas à admettre indéfiniment nos déficits structurels. Mieux vaut prendre les devants. Et pour les contempteurs des marchés et de la finance, qu'ils sachent que la meilleure manière de leur clouer le bec, c'est d'être vertueux, d'autant que ne plus dépendre de bailleurs étrangers est un avantage géostratégique qui concerne également notre diplomatie et notre défense...

    En ce sens Bayrou fait bien d'approuver ce projet. J'espère que les Socialistes sauront bien peser le pour et le contre. Il n'y a pas que des désavantages pour eux, dans cette loi.