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Internet - Page 4

  • Nom de Zeus ! La concurrence au wikio devient sans pitié !

    Tiens, voilà un sujet qui va intéresser l'Nicolas, et, qui sait, peut-être le grand sorcier de l'algorithme wikiesque, Jean Véronis. Tenir son rang devient une gageure au top wikio des blogues politiques. Je jetais un oeil sur les wikioscores (eh oui, chers lecteurs, songez que je suis aussi consultant politique pour l'wikio) et observais alors avec mélancolie que dans les 20 premiers, y'a plus rien en-dessous de 85 de wikioscore ! et attendez, on n'est qu'à la moitié du mois !!! Ça devient impitoyable. Même dans le top 30, faut encore être à plus de 60 ! Comment voulez-vous qu'un petit blogue résiste à une pareille concurrence ? Pire encore : sur les 30 premiers blogues, y'a un libéral (l'affreux hashtable), un réaco-nationaliste et un centriste (votre serviteur). Le reste, c'est que du gaucho pur porc (c'est affectueux, hein, pas d'embrouille). Allez, si on monte à 40 dans le top, on trouve un UMP (enfin de la droite, quoi), Authueil, et une autre centriste, Polluxe. Le reste, que du gaucho, du gaucho et encore du gaucho. Il ne reste rien de la MoDemo-sphère qui a volé en éclats depuis belle lurette, et le seul autre réseau qui faisait contre-poids autrefois aux Left-Blogs, LHC, n'a même plus de blog dédié. 

    Il y a bien Barbier qui flotte en apesanteur dans ce top40, le directeur de l'Express. Assurément, c'est un blogue qui parle de politique. Est-ce pour autant un blogue politique ? On ne sait jamais trop quoi penser ni quoi faire, au demeurant, de ces blogues de journalistes, pas plus mêlés au petit peuple de la blogosphère que les politiques.

    Ce type de billet sur wikio n'intéresse typiquement que quelques initiés : c'est l'archétype de l'anti-billet populaire par excellence. Il ne va guère m'amener de lecteurs, mais cela permet de taper la discut' avec quelques blogueurs intéressés.

    C'est amusant, finalement, d'avoir pu s'imaginer que des réseaux comme facebook ou twitter pourraient entraîner l’amuïssement progressif des blogues ; considérez le contenu, dans sa substance, qu'offrent facebook et twitter : ce sont des relais. Rien d'autre. Ou quasiment rien d'autre. Bons relais, mais en aucun cas magma d'idées et d'analyses turgescents comme le sont les blogues. C'est cela la valeur ajoutée, des blogues, finalement : le bouillonnement intellectuel.

    Tiens, allez, un petit scoop : je sais, de source bien informée, que Bayrou a longuement parcouru la blogosphère (toutes tendances), l'auscultant comme un haruspice étrusque qui farfouille désespérément les entrailles encore fumantes de sa victime sacrifricielle pour trouver ne serait-ce que les prémices d'un signe des dieux. Il fait partie, je le pense, à l'heure actuelle tout du moins, de ces très rares hommes politiques, à penser que la blogosphère politique était un lieu propice au surgissement d'idées. Je sais qu'il continue à lire des blogues, mais je ne sais pas exactement lesquels. Je ne connais aucun autre homme politique de cette envergure qui en fasse autant.

    Parmi les journalistes, ils sont rares, même très rares à scruter la blogosphère. Il y a évidemment Guy Birenbaum, connu chez les z'influents pour cette pratique, le discret Laurent de Boissieu, expert politique du Journal La Croix, quelques journalistes qui suivent au moins ce qui se dit sur Marianne2, et je crois que c'est à peu près tout.

  • Décembre 2010, record...pas battu !

    Le mois de décembre a été faste en fréquentation sur le blog de l'hérétique. En novembre, il affichait14 736 visiteurs uniques. Ce mois-ci, le compteur affiche 15 701, mais, il se trouve que le moteur de hautetfort a débloqué le 1er décembre et n'a compté que 200 visites. Comme je peux rétablir les chiffres grâce à  deux autres compteurs, je sais qu'il y a eu environ 1400 visites ce jour-là. Et pour les visiteurs uniques sur le mois, je n'ai guère le choix que de faire une péréquation sur trente jours. On peut calculer qu'en gros, le blog a 500 visiteurs uniques mensuels par jour. Il a donc du avoir aux alentours de 16 200 visiteurs uniques ce mois-ci. Le record sur ce blog date de juin 2010,  16 682, mais, cela fait de décembre 2010 la seconde plus grosse fréquentation jamais réalisée sur ce blogue.

    Il est très difficile de calculer ses chiffres annuels avec hautetfort, qui en rend des décomptes que mensuels. Google analytics laisse passer de nombreuses visites sans les compter, mais c'est une référence reconnue pour établir des comparaisons. 

    Sur l'année 2010, selon Google Analytics, il y a eu 109 894 visiteurs uniques différents annuels, et 211 586 visites uniques quotidiennes. Google analytics compte 325 929 pages vues, mais, si j'en crois hautetfort, ce serait plutôt de l'ordre de 1 500 000. C'est, je le suppose que ce qui est comptabilisé n'est pas identique : hautetfort compte le nombre de pages chargées, et peu importe qu'une même page soit chargée plusieurs fois, y compris par le même visiteur. Google Analytics compte le nombre de pages lues, ne comptabilisant qu'un seul chargement par page. En somme, si je fais une moyenne arithmétique, mais cela n'a guère de sens, chaque visiteur unique annuel venu sur le site consulte trois pages différentes. Il en charge certainement plus, mais ce n'est pas ce que mesure Google Analytics.

    Ceci est cohérent avec le taux de rebond qui décroît progressivement.  Selon Google analytics, annuellement, 12,55% des visiteurs uniques annuels du blogue sont revenus plus de 200 fois. Cela signifie qu'il a un lectorat vraiment très fidèle d'environ 13 000 lecteurs, selon Google analytics. Probablement plus, au total, je pense qu'il faut l'estimer à 15 000. Il y a encore environ 10% qui sont venus entre 50 et 200 fois. Si je les ajoute aux 15 000, le lectorat fidélisé comporte plus de 25 000 individus.

    MAJ : oulah, je crois que je me suis lourdement emmêlé les pinceaux. Reprenons : GA compte 211 586 visites et 109 894 visiteurs uniques.

    Sur toutes les visites, 107 000 sont le fait de visiteurs venus une seule fois. Donc, en théorie, ils devraient représenter 107 000 visiteurs uniques. Mais si tel est le cas, je dépasse très largement les 109 000 visiteurs uniques, puisque 11 863 visites sont le fait de visiteurs venus deux fois. Si l'on divise par deux, on obtient donc environ 6 000 visiteurs uniques de plus. Décidément, ces chiffres sont de vrais casse-têtes. Merci à lorenzo d'avoir attiré mon attention, en commentaires, sur l'incohérence de mes assertions. Venus plus de 50 fois, si j'applique ses calculs, sur l'année, ce serait en fait entre 300  et 500 lecteurs très réguliers, qui viendraient sur ce blogue, ce qui me paraît plutôt cohérent

    A cela s'ajoute les lecteurs de Marianne2 qui a repris beaucoup d'articles du blogue cette année, qui se comptent en dizaine de milliers, ceux d'AgoraVox qui a repris certains de mes billets, et les readers qui ne sont pas comptabilisés dans les visites. Difficile d'estimer le total, mais cela fait un valeur ajoutée non négligeable.

    J'aimerais un jour parvenir à comptabiliser 20 000 lecteurs uniques ici. Mais je crois que c'est très difficile pour un format blogue de ce type. Il faudrait une véritable équipe rédactionnelle et passer au format journal. A ce prix, on pourrait envisager une progression bien plus importante. La mise en page ne serait plus celle d'un blogue, bien sûr, mais d'un webzine.

    wikio mesure l'influence. Je ne parle que rarement du classement de l'hérétique sur cette plate-forme. La concurrence y devient rude...Wikio établit des ratios qui lui servent ensuite à définir le classement des blogues les plus influents. Il y a quelques mois encore, avec un score de 60, on figurait aisément parmi les 20 premiers du top politique. Aujourd'hui, on peine à s'y maintenir à moins de 80, voire 90. Je prévois une sortie de ce blogue à plus ou moins court-terme du top 20. Il ne dispose pas des relais, ni dans dans la blogosphère, ni sur twitter des gros blogues. Quand il aura disparu, il ne restera plus qu'Hashtable pour défendre les couleurs libérales et plus personne celle du centre...

    Nous autres, blogueurs politiques, touchons, je le pense, un public considérable, si nous considérons nos lectorats. Sur la suggestion de Laurent qui commentait chez moi, je me suis rendu chez un congénère britannique qui a fait lui aussi de l'hérésie l'emblème de son écriture politique. Il vient d'ailleurs d'écrire un billet assez amusant sur l'ordonnancement du cortex de l'individu et ses allégeances politiques.

    Je regardais par ailleurs les témoignages que notre hérésiarque affiche sur son blog. On y lit des témoignages de membres du parlement, de journalistes des grands journaux, un ambassadeur et même l'évêque de Canterbury, lui-même  blogueur !

    Quand je songe au mépris, ou, tout du moins, à l'indifférence dans lesquels nous tiennent et notre presse et notre classe politique...Tout au plus servons-nous parfois de source d'inspiration, parfois de source d'information en vue d'éphémère épiphénomènes. Il est vrai qu'il y a aussi une question de calibre : le blogueur anglais que je cite a davantage la stature d'un Versac de la grande époque que de nos pauvres blogues de bistrot.

    Il n'empêche, nous existons. La classe politique se défie de nous sur le fond, et, quand les hommes politiques ouvrent un blogue, ce n'est souvent que pour s'entourer d'une cour d'admirateurs. La plupart ne prennent pas la peine de répondre aux commentaires, et la quasi-totalité d'entre eux se garde bien de lier un blogue autre que celui d'une autre personnalité politique de même envergure. Et encore : s'il est dans son propre camp seulement.

    Il révolutionnerait le rapport de la sphère politique à internet, l'homme politique d'envergure qui choisirait d'aller commenter chez les blogueurs, et qui n'hésiterait pas à entrer dans leurs polémiques de blog à blog.

    Ce temps n'est manifestement pas venu. Et ne viendra peut-être jamais, d'ailleurs.

  • Moi, j'aime bien la LOPPSI 2 et d'ailleurs, je vote pour...

    Aïe, non, pas taper tous en même temps, à cent contre un, ce n'est pas loyal. Ce préambule étant passé, je ne vois pas ce qu'on lui reproche, moi, à la LOPPSI II. Tenez, je me suis même renseigné sur le site d'un opposant ad hoc : http://www.loppsi.fr/ .

    On en fait tout un plat, mais où est le problème ? La loi prévoit simplement d'impliquer les FAI en leur imposant de bloquer l'accès à des sites illicites (la loi parle de la pédophilie) quand ils ne sont pas hébergés en France. Cela me paraît une bonne chose, et j'avoue que j'ai quelque mal à suivre le choeur des pleureuses hurlant à la mort et à la privation de liberté.

    La loi prévoit aussi un délit d'usurpation d'identité : ben très bien, j'applaudis des quatre mains. 

    Ah, ce qui est comique, c'est l'argumentation de notre opposant : le net a appris à s'auto-réguler depuis 15 ans. C'est une blague ou quoi ? S'il y a bien terre sauvage genre Far West, c'est bien la Toile. Cela a des côtés sympas, parce que tout le monde peut s'y installer et y émerger (enfin, jusqu'à un certain point), mais à côté de cela, les comptes s'y règlent au colt électronique et tout le monde se fout bien du shérif.

    Il est grand temps d'y instaurer de la loi et de l'ordre, bordel ! 

    Bon, il y a tout de même quelques saloperies dans la LOPPSI, comme le fait pour l'État de pouvoir communiquer sans en aviser un propriétaire les données personnelles issues des cartes grises.

    Comme d'hab, l'internettosphère, complètement auto-centrée n'a pas pipé mot (elle n'a sans doute pas vu la chose), et, à ma grande surprise, les blogueurs libéraux sont demeurés complètement cois ! Là, en revanche, il y aurait un combat à mener, car le procédé est inadmissible.

    Tiens, j'aimerais savoir ce qu'ont finalement fait les députés, sur ce coup-là, parce qu'en séance, à moins que les compte-rendus ne soient pas complets, je n'ai absolument rien trouvé sur ce sale coup.

    L'autre chose qui m'embête, c'est l'extension des pouvoirs de sécurité données à des sociétés privées, ou même à la police municipale : ça, je n'aime pas trop non plus.

    Bref, il y a quelques points qui peuvent faire tiquer, dans cette loi, mais certainement pas ce qui concerne internet.

  • Bon concept, Wikio experts...

    J'ai fait mon petit tour sur la dernière mouture wikio de contenu participatif payé : Wikio-Experts.

    Pour être clair, on vous propose d'être payé pour écrire un article, s'il est sélectionné, et sous réserve que cet article réponde à des critères marchands. En effet, l'objectif terminal du billet, c'est fondamentalement susciter des achats. D'ailleurs, plus il va y avoir de lecteurs à votre article, et plus ils vont cliquer sur des liens qui les mèneront vers un site marchand en relation avec votre billet, plus vous pouvez gagner d'argent. Bon, cela rappelle furieusement le truc qu'ils ont lancé il y a quelques mois, Wikio Studio. En fait, je crois bien que c'en est l'évolution naturelle : tapez l'url de wikio studio, et vous allez constater de vos propres yeux ce qu'il en est. Ça devait être un galop d'essai, essai que Wikio tente de transformer, en somme. Je m'étais inscrit à la chose, mais je n'étais jamais parvenu jusqu'à l'article, le fonctionnement ne m'ayant guère convaincu. La nouvelle plate-forme semble plus opérationnelle et simple d'utilisation.

    Soyons réaliste, toutefois : je me suis inscrit, par curiosité, et, j'ai même écrit un article issu de ma longue expérience de père de famille. En résumé, comment caser trois sièges enfant à l'arrière d'une berline. Chose peu aisée, et qui nécessite une observation attentive des divers sièges ad hoc qui existent sur le marché. Je ne sais pas encore si l'article sera sélectionné. Si tel est le cas, il me rapportera au mieux 3 euros. Une misère, d'autant que j'ai bien mis 30 minutes pour l'écrire dont une bonne dizaine consacrée à leur saleté de  censuré de ##*&!!! de média. En effet, et cela, le tutorial ne le précise nullement, pour que l'article en tribune libre soit proposé à la validation, il faut lui lier un média (une photo ou une vidéo, en somme). D'ailleurs, j'ai du faire une c....erie, parce que l'image que j'ai choisi n'est ni la mienne ni une image dont j'ai acheté les droits. Dans la catégorie gros raté, on devrait tout de même pouvoir au moins visualiser le texte que l'on a écrit après demande de validation. Ce n'est pas le cas à l'heure actuelle. Bref, service à améliorer.

    Pour le genre d'article que j'ai choisi, l'exercice n'est clairement pas rentable : mieux vaut servir de caissier dans un MacDo ou encore d'opérateur téléphonique si je veux gagner plus d'argent, c'est payé au moins le SMIG. Bon, en la circonstance, vous n'avez aucune obligation, et vous pouvez interrompre puis reprendre l'article quand bon vous semble.

    Pour ma part, j'y ai trouvé surtout une occasion de me distraire. L'Nicolas, il aurait la compétence pour faire ce genre de job (il écrit vite) mais cela ne l'intéresse pas. Moi ça m'amuse, et puis j'aime bien tout ce qui respire le profit et le capitalisme.

    Sur le principe, c'est plutôt sympa d'offrir une opportunité de gains aux rédacteurs web qui veulent arrondir leurs fins de mois. Il y a par ailleurs un autre principe que je juge intéressant : une part fixe et une part variable. En fait, je trouve que wikio devrait aller jusqu'au bout de sa logique, et quitte à faire dépendre les revenus de l'article de son succès, mettre au point un système de royalties.

    Ce que je serais curieux de savoir, in fine, mais cela, le temps seulement le dira, c'est si ce modèle s'avérera économiquement rentable. Certes, le commerce en ligne est en pleine expansion, parlons même d'explosion, mais, comme je l'ai déjà écrit ici par le passé, la publicité n'est pas une vache à lait inépuisable. 

    Pierre Chappaz et les divers actionnaires de wikio ont mis la main à la poche : 4 millions d'euros d'investissement, dans un premier temps, et l'ambition de recruter plus de 1000 experts par pays européen visé. Et ce n'est pas tout : si la mèche prend, il escompte lever de 20 à 30 millions d'euros pour achever le développement de la chose, rien que ça...

    Mais Wikio compte aller plus loin encore : leur ambition, à terme, j'ai lu l'interview de Frédéric Montagnon, le directeur marketing, c'est de constituer un authentique réseau d'experts. Problème : les écrits d'un véritable expert dans son domaine coûtent bien plus cher que les lubies d'un blogueur lambda. Bon, Frédéric Montagnon l'a affirmé haut et fort : Notre vision c'est : il faut faire de la qualité, s'il faut payer très cher, on paiera très cher. Avis à la population. Finalement, il y a dans ce projet une vision qui se développe peu à peu sur la Toile : l'idée d'une efficience de l'intelligence collective. J'en parlais récemment, tiens. C'est une idée que Ségolène Royal a beaucoup agitée pendant sa campagne présidentielle, et que le MoDem a tenté de mettre en pratique quand il s'est construit. En voilà donc un nouvel avatar dans la domaine économique, désormais.

    Je conclus sur des supputations : wikio s'est construit avant toutes choses sur les réseaux que constituent les blogs français. Il y a dans ces réseaux, une très grande diversité de talents et de centres d'intérêts. Nous blogueurs, avons tous des professions, ou presque, et donc, des domaines d'expertise variés. On peut toujours rêver à un Maître Eolas ou à un Jules de Diner's room devenu l'assistance juridique experte de wikio. Pourquoi pas. Sans aller jusque là, il est bien probable que Pierre Chappaz ambitionne de s'appuyer sur la richesse de ce tissu-là pour alimenter ses projets futurs de développement. Après tout, c'est souvent par un retour aux sources, à ses fondamentaux, que l'on ne rebondit que mieux. Or, in fine, l'essence de wikio, ce sont les blogues...

     

  • J'avais oublié d'anticiper le wikio de décembre, mais voilà l'officiel...

    J'vous jure, y'a plus d'époque, ma bonne dame. Je voulais écrire un beau billet avec analyse et tutti quanti sur le dernier classement politique wikio, comme on me l'avait poliment suggéré, mais on me presse sur twitter, laissant entendre que je pourrais être une feignasse.

    Comme les afficionados peuvent le constater, il y a des changements assez importants d'un mois sur l'autre dans les classements wikio depuis l'introduction de la twittosphère dans la balance. Quel que soit votre blogue, une vague de retweet peut à tout moment vous porter aux nues. Bon, évidemment, l'inconvénient de la vague, c'est qu'elle finit par retomber tôt ou tard. Faut savoir surfer de vague en vague, en somme, pour bien faire les choses. Mis à part les Parisiens au fait des réalités politiques parisiennes, par exemple, je vous donne mon chapeau à manger si je me trompe que tout le monde va se demander qui ça peut bien être, Alexis Corbière. Ben oui, j'avoue avoir été surpris, d'autant que je ne l'avais pas vu, pour autant qu'il m'en souvienne, dans le top 100 du wikio, ou, en tout cas, pas aussi proche du top. En fait, il était 9127ème au mois dernier du classement général. Je ne sais pas ce qu'il a bien pu publier sur twitter, que je ne suis pas toujours, mais, nom de Zeus, ça a du être retwitté jusqu'à la moëlle... Ben oui, parce que dans la backlink factory, il n'y a ni liens entrant ni liens sortant pour Alexis Corbière. Une pure création de twitter, quoi...

    Mais il n'est pas le seul, le bougre ; Voie militante, 383ème au général, le mois dernier, fait un bon prodigieux. Faut dire que passer à 14 liens entrants d'un coup, c'est loin d'être négligeable. Il a du être aussi backtweeté, forcément, parce que 14 liens, pas sûr que cela soit suffisant pour le top20. 

    Bon, les autres, il n'y a pas grand chose à dire, au fond : un jeu de chaises musicales, finalement. Si : ce qui est triste, c'est qu'il n'y a qu'une fille dans le top20. Peut-être faut-il en prendre son parti. Finalement, dans une course à la plus grosse, les filles, forcément, son désavantagées... Peut-être aussi qu'elles s'occupent davantage des petits à la maison et/ou des taches ménagères, et que du coup, elles ont moins le temps de bloguer ou de préparer leurs billets.

    Comme d'hab, toujours autant de blogs de gauche : c'est la fibre sociale qui ressort, je pense, le côté collectiviste, quoi, en somme :-) nous autres, gens de droite et même du centre, sommes trop individualistes pour espérer truster les premiers prix.

    Bon, je finis de pérorer, je sais que certains d'entre vous attendent la langue pendante le classement et doivent penser : 'tain, mais qu'est-ce qu'il attend, ce c.. à nous blablater alors que nous, la seule chose qu'on veut, c'est ce 'tain de classement wikio.

    Un dernier mot, tout de même : admirez la performance de wikio qui nous fait parvenir le classement le 02 décembre ce mois-ci. A 16:03, j'avais le classement ! si j'avais été moins loquace, et moins feignasse, tout le monde l'avait à 16:04. Mais bon, on m'a demandé de la qualité, alors, j'ai fait de la qualité... :-)

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    19 Le blog de Pierre-Alain
    20 Voie Militante

    Classement réalisé par Wikio

  • Numérique à l'école ? Laissez faire l'intelligence collective, Luc Châtel !

    La nouvelle marotte de Châtel, c'est le numérique à l'école. Ce qui me frappe, quand je considère l'état du développement numérique dans les établissements scolaires, c'est d'abord l'indigence du matériel, et ensuite le gaspillage effréné auquel se livrent les collectivités. Dans de nombreux départements on voit les services pédagogiques des Conseils Généraux imposer des organisations informatiques, des prestataires de service, parfois même le choix du matériel.

    Oh, parfois, il y a bien un questionnaire qui descend jusque vers l'équipe pédagogique, mais il remonte rarement, et même en supposant qu'il aboutisse quelque part, sa destination la plus sûre est la poubelle ou un fond de placard où il finira par jaunir.

    Et pourtant, quand on considère le coût des prestataires auxquels les départements font appel, cela coûterait tellement moins cher de s'adresser à un enseignant qui dispose des compétences ad hoc et de lui attribuer une indemnité, au pire une décharge horaire !...

    Mais voilà : il faut pro-fes-sion-na-li-ser ! Oui, professionnaliser, on vous dit. Alors mieux vaut faire appel à une société extérieure, qui n'y entend goutte aux besoins du terrain parce qu'elle travaille généralement avec des entreprises, pas des communautés éducatives.

    J'ai eu l'occasion d'ouïr un témoignage des plus édifiants quant à la propension bien française à contrôler tout par le haut. Un ami, enseignant de son état, évoquait la politique menée par le département dans lequel il exerce pour informatiser à marche forcée les établissements scolaires.

    On retrouve là quelques recettes bien connues de l'administration française et plus généralement de la société française.

    Mais bon sang, camarades conseillers généraux, inspecteurs et conseillers techniques des ministres, laissez un peu faire l'intelligence collective, que Diable (tiens, voilà qui ferait plaisir à Crouzet et à son Noâm, parce que de la tune dans le caniveau, on en déverse méchamment, dans la numérisation de l'école) ; l'intelligence collective élimine d'elle-même ce qui ne marche pas, elle est donc efficiente, et elle coûte moins cher que les solutions privées. Tiens, prenons en exemple les mathématiques : depuis de nombreuses années, les enseignants de France et de Navarre se sont organisés pour produire moult ressources dans leur discipline. Ils ont même fabriqué un manuel numérique parfaitement exploitable. Leur nom est connu, au moins dans la sphère éducative : Sesamaths. Que croyez-vous que fassent les inspecteurs de mathématiques de l'Education Nationale ? Eh bien ils freinent des quatre fers cette expérience en l'empêchant de s'imposer dans les collèges. Et pendant ce temps-là, le Ministère veut allouer de 500 à 2500 euros par établissement pour acheter des logiciels. Il ferait mieux de financer le logiciel libre, plus performant, plus adaptable, plus évolutif et mieux suivi que toutes les solutions professionnelles. Le libre, d'accord ? Pas le professionnel, pas l'administratif qui a ciré les pompes du bon administrateur, mais le libre qui s'organise tout seul, comme un grand. 

    Autre exemple : depuis Xavier Darcos, on ne parle plus que des fameux ENT (Environnement numérique de travail). Je ne suis pas sûr d'avoir clairement compris de quoi il s'agit, mais en gros, ce serait une sorte de serveur où les enseignants rentrent des notes, des appréciations, utilisent des logiciels, communiquent entre eux, et cetera...Bref, l'enjeu principal, c'est d'organiser le réseau de l'établissement. Il existe un groupe d'enseignants qui a mis en place un système de ce type depuis près de 10 ans (il répond au doux et poétique nom de Gepi). Ils ont monté une liste de diffusion d'utilisateurs de plusieurs centaines de membres et développent leur outil sur un mode coopératif. Le projet a survécu à tous les avatars et se montre toujours plus performant. De nombreux lycées et collèges l'ont adopté. Il est de surcroît gratuit, ce qui n'empêche pas qu'une petite contribution financière est la bienvenue quand c'est possible. Bref, ça marche ! et ça marche bien, même. Cela marche bien et ce n'est pas cher. Eh bien non, partout, les départements prévoient des projets mastodontesques et coûteux, se chiffrant parfois en dizaine de milliers d'euros. Réinvente la roue, mais surtout, professionnalise et paie cent fois ce qu'elle t'a coûté la première fois. 

    C'est marrant, ça : il y a une fascination des administrations et de la fonction publique, du moins parmi ses cadres, pour le privé. On se dit que le privé est forcément mieux. C'est bien possible dans certains domaines, mais dans l'éducatif, pour l'instant, je suis très loin d'être convaincu de la chose...Et puis, tiens, comme libéral, je mets mon grain de sel : être libéral, ce n'est pas faire appel au privé par conditionnement. Être libéral, c'est faire confiance à l'individu, à sa capacité à s'organiser avec d'autres individus (on appelle ça une association), et c'est aussi faire le choix de l'efficacité et de la performance. Ja, Gross Kapital, c'est bien, mais schön bedide (petite) coöperativen, ça marche bien aussi.

    Nom de Zeus, faites confiance au coopératif (ça, ça va faire plaisir à Antonin), à l'intelligence collective. Elle sait mieux que vous, Tovaritchi administratifs ce qui lui convient et ce qu'il lui faut.

    Il n'y a pas de société qui défende plus son pré carré que la société française, tout en se défiant plus que tout de l'initiative des individus.  En France, on part toujours du principe que l'individu n'est pas responsable, qu'il vaut mieux une grosse structure que deux ou trois personnes et qu'on est mieux servi de loin que de près.

    Pourtant, les individus sont capables de s'organiser en réseau et de produire des choses qui fonctionnent : wikipedia en est la démonstration la plus éclatante, mais elle n'en est pas la seule. Internet est une force de résistance, d'une certaine manière, au lieu commun, à la doxa ambiante car là, plus que nulle part ailleurs, il s'y constitue une organisation lâche mais spontanée qui échappe aux tentatives de catégorisation traditionnelles.

  • Second Life, sortir de l'ornière

    Au début du mois d'octobre dernier, le canard virtuel écrivait une lettre ouverte à Linden, la société qui gère le métavers Second Life.

    Second Life, je me dis parfois que c'est l'histoire d'un immense gâchis. Au départ, c'est une intuition très forte, une idée géante et un emballement médiatique.

    L'intuition, c'est que le web ne demeura pas indéfiniment en deux dimensions, et que tôt ou tard, on naviguera en 3D d'un site à l'autre. Je pense que cette intuition se vérifiera tôt ou tard, même si cette évolution est actuellement freinée par le développement de l'internet mobile, dont les faibles performances limitent l'usage d'applications 3D pour l'instant.

    L'idée, c'est de mettre à disposition des usagers un monde nouveau, entièrement modelable à la convenance de chacun. Rien ne pouvait plus stimuler la créativité que cette idée évidente. Je demeure frappé de stupeur, quand je me déplace sur Second Life, par la richesse de ses constructions et de ses lieux virtuels, en dépit de la faible quantité de ses utilisateurs, puisque, malgré ses millions de comptes, de 40 000 à 80 000 résidents seulement se connectent en même temps. 

    L'emballement médiatique, on l'a connu l'année 2007 avec la multiplication des initiatives, l'apparition d'ambassades, la venue de grandes sociétés, et cetera...

    L'immense gâchis, c'est ce qui s'est ensuivi. Sims désertées et/ou laissées l'abandon, disparition des fleurons du métavers, diminution progressive du nombre de résidents actifs.

    Linden serait très bien inspiré d'écouter davantage ses fans. Le Canard virtuel lui a dit, pourtant, ce qu'il souhaitait : l'ouverture. C'est cela que Linden n'a pas compris, ou, du moins, n'a jamais su mettre en application. Il aurait fallu très tôt se connecter avec les autres réseaux : prévoir des points twitter, facebooks,  dans toutes les régions pour se connecter sur les autres réseaux sociaux. Ouvrir davantage le monde aux autres navigateurs pour Métavers, plutôt que de lutter contre. Afficher les contenus web avec facilité sur les murs mêmes du monde, associer les groupes qui évoluent sur les forums 2D aux groupes 3D, développer les slurl plus que cela n'a été fait, quitte à se payer une campagne de publicité ad hoc.

    oh, même sans campagne publicitaire, il suffirait de se comporter en mécène pour tenter de créer l'évènement : inviter de jeunes artistes, des intellectuels à faire des conférences, dispenser des concerts de musique classique, organiser des soirées thématiques, s'associer avec des collectivités territoriales pour offrir certains services, bref, faire feu de tout bois pour se développer.

    Un projet comme l'Opéra Bis, par exemple, me semble l'exemple même de ce qu'il faut faire : l'Opéra de Rennes a choisi de donner en direct live cinq représentations virtuelles. Ainsi, le 06 novembre dernier, on y a donné la Rita ou le mari battu de Gaetano Donizetti. On peut aussi suivre la saison musicale sur Opensim. OperaBis explique les procédures à suivre pour générer l'avatar ad hoc.

    Ce qui me frappe, quand je cherche de l'information sur Second Life, sur la Toile, c'est son rétrécissement au fil du temps. Foisonnement en 2007, disette en 2010. La page wikipedia, elle-même, n'est pas entretenue.

    Linden peut encore sortir de l'ornière, parce qu'à l'heure actuelle, aucune société n'a investi sérieusement les métavers. Mais cela demande un changement de cap, un redéploiement d'une toute autre ampleur que les petits ajustements auxquels se livre la société.

  • C'est pas privé, facebook !

    Encore des types qui se sont fait pincer sur facebook : ils flinguaient en bonne et due forme leur boîte.

    Facebook,  c'est une sorte d'immense 1984 voyeuriste. Y'a rien de privé, là-dedans. Tu crois être avec tes potes, et en fait, tu discutes à la face du monde, parce que ton mur, il apparaît chez les autres, y compris quand tu pisses dessus.

    Les Prud'hommes ont tranché sur la nature de la barrière qu'est facebook entre vie professionnelle et privée.

    Sans chercher à juger l'affaire sur le fond, sur la forme, je ne suis pas fâché de ce jugement, parce que j'estime que facebook fait partie de ces supports qui servent bien plus sûrement le dénigrement que l'information.

  • Facebook-Google, la Guerre des Dieux...

    Facebook s'apprête donc à déclencher les hostilités : Titan part à l'assaut de l'Olympe avec l'objectif de détrôner Gmail. Dans la mythologie grecque, ce sont les Olympiens qui ont détrôné les Titans, et pas l'inverse...

    Je conçois que facebook fasse tout pour rendre sa messagerie très attractive, mais l'expérience que j'ai des pratiques de cette société m'inspirent la plus grande défiance. Facebook est une sorte de 1984 social à réseau ouvert. Rien de plus détestable. On ne sait pas ce que Mark Zuckerberg est capable de faire de nos données personnelles, puisqu'il a estimé un  jour qu'il n'y avait pas de domaine privé sur son réseau social. Titan serait capable de hiérarchiser et d'intégrer les courriels à d'autres fonctions. J'en blêmis d'avance, car je vois très bien les messageries déborder comme un fleuve en crue vers une série d'applications qui les dissémineront à tout va aux quatre coins de la planète électronique.

    On trouve déjà sur facebook des applications qui permettent de "marquer" quelqu'un sur une photo sans son accord,  ou encore de voter , via une question, sur l'identité de l'auteur d'un site. En trouverons-nous bientôt autant avec des messages privés ?

    En réalité, la combinaison des fonctions de courriel avec les pouvoirs faramineux que s'arroge l'hydre facebook me paraît la pire des associations.

    Les quelques pas récents réalisés par le réseau social ne doivent pas faire illusion sur ses buts réels. Il y a deux camps, dans cette histoire, et j'ai choisi le mien...

  • Caniveau parisien pré-apocalyptique

    J'ai lu intégralement  la Tune dans le caniveau de Thierry Crouzet. A vrai dire, comme je lis vite, les premiers paragraphes m'ont d'abord inspiré un mauvais ressenti : j'ai cru lire du mauvais Barjavel technotronisé, un peu à la façon de  Ravages. Et puis bien réfléchi, j'ai poursuivi ma lecture. Distrayant. En termes d'environnement social et sociétal, c'est une sorte d'hybride de blade runner parisien et du film qui a inspiré Matrix (mais dont je ne parviens plus à me rappeler le nom). Le développement technologique tel qu'il apparaît dans le livre se rapproche évidemment davantage des évolutions des techniques telles qu'on peut les attendre dans les trente prochaines années.

    Crouzet imagine un Paris en proie au communautarisme (pas tant religieux que l'esprit de clan) et à l'anarchie. Crouzet plaide pour ce qu'il appelle l'humano-diversité, voyant dans l'humanité un ajustement monumental de particularités, mais il ne peut s'empêcher de diviser sommairement pour pas ne dire binairement voire même primairement,  l'humanité en riches et en pauvres. Extase déteste la bouc-émissarisation, mais les riches apparaissent bien à l'origine de la faillite de la société humaine. 

    Ce qu'il y a, c'est que Crouzet récuse la lutte des classes : ses riches sont des pauvres qui sont devenus accidentellement riches. Il n'en reste pas moins que toute sa nouvelle est construite autour d'une opposition forte entre riches et pauvres, opposition dont les riches sont avant tout comptables. Les banquiers sont ainsi comparés à des esclavagistes mâtinés de faussaires dotés du droit imprescriptible de frapper monnaie comme bon leur semble. Crouzet récuse les raisonnements simplistes, mais il invoque lui-même ses banquiers et ses riches comme un deus ex machina à la source des maux ultimes de sa société pré-apocalyptique.

    Crouzet avalise les inégalités en s'en remettant à la Loi de Pareto : pour 100 individus, en tout temps, sous tout régime, 80% de pauvres, 20% de riches. L'idée de Crouzet est en revanche de cloisonner tout ce que l'humanité a l'habitude d'évaluer en monnaie. Ainsi, les 20% des riches en argent ne sont pas les 20% des riches en bonheur ni les 20% des heureux en amour et ainsi de suite. Un équilibre subtil est donc envisageable. Sauf que rien ne tient dans la construction  de Crouzet parce qu'il hypostasie une interchangeabilité entre différents critères de mesure de la réussite. Comme si tous les êtres humains allaient s'accorder pour avoir cette raison-là.

    Il y a quelque chose chez Crouzet qui me fait furieusement panser à l'homo geslstat de Théodore Sturgeon, une utopie qui ne vaut que pour la science-fiction ou l'Abbaye de Thélème.

    Protagoras a dit et écrit que l'homme était la mesure de toutes choses. Aussi, toute vie sociale procède de conventions nécessaires pour pouvoir vivre ensemble. L'important n'est pas de réaliser l'égalité, sur le fond l'objectif de Crouzet, même si elle prend de voies détournées par rapport aux théories marxistes, mais de donner les moyens à tous de vivre ensemble tout en gardant un espoir.

    Ce n'est pas grave qu'on constate qu'empiriquement, seuls 20% des individus dans toute société, disposeront de 80% des richesses, à condition qu'ils soient interchangeables. L'origine du désespoir, au fond, sauf à ce que le peuple soit trompé par des démagogues, ce n'est pas de ne pas être là où l'on voudrait être, mais de n'avoir aucune opportunité de changer.

    Le Noam de Thierry Crouzet imagine pouvoir contourner la propriété comme mesure de pouvoir et bien-être par la dématérialisation. L'expérience du monde virtuel Second Life aurait du pourtant lui apprendre que tout monde virtuel n'est jamais qu'une réplique du monde réel. Sur Second Life, on vend des biens et des terrains virtuels avec le même appétit que dans notre monde réel. Seule l'échelle change.

    Le réseau est une chimère : il s'y reproduit toutes les hiérarchies auxquelles nous sommes habitués, simplement, ces dernières y prennent d'autres formes. 

    In fine, c'est l'existant qu'il convient de chercher à aménager au mieux. Les réseaux sont un fait de société, en aucun cas des sur-entités par essence éthiquement supérieures. Croire qu'ils constituent une nouvelle étape du développement humain est un leurre vain qui ne peut conduire qu'à une impasse.