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  • Quel avenir pour le logement durable ?

    Jeudi dernier, sous l'égide de l'intergroupe européen Urban-Logement, plus de 200 acteurs, qu'ils soient issus du monde politique, du secteur de la construction, d'associations de propriétaires ou de locataires, ont évoqué la question du logement durable à l?échelle européenne. Une question complexe, symbolisée par la Directive « efficacité énergétique des bâtiments », dont les modes de financement restent à régler. On le sait, la question énergétique est au coeur des préoccupations de tous les européens. Or, comme l'a rappelé Monsieur Jean-Marie Beaupuy, Président de l'Intergroupe Urban Logement, nous passons 50 pour cent de notre vie dans notre logement. Il est donc capital non seulement de promouvoir de nouvelles constructions durables mais aussi de rénover durable. Aujourd'hui, 30 pour cent des logements existants en Europe sont malsains, même s'il existe une grande disparité entre les différents Etats membres. L'industrie se dit techniquement prête à intégrer cette notion de développement durable dans toutes ses démarches. Mais elle demande un cadre précis, lance un appel aux politiques, européens, nationaux et locaux, et rappelle qu'il existe un potentiel de 26 pour cent d'économie d'énergie dans les bâtiments, soit plus que la norme imposée par l'Europe !

    Le logement durable est un enjeu à la fois économique et social. Jean-Marie Beaupuy, euro-député MoDem, a ainsi rappelé l’importance du secteur de la construction à l’échelle européenne qui est le premier pourvoyeur d’emplois mais aussi l’importance du logement dans le budget des ménages. Les ménages européens consacrent en effet une moyenne de 30 pour cent de leur budget mensuel à leur logement, ce qui préoccupe Monsieur Alain Hutchinson (vice-président d’Urban Logement) pour qui le logement durable ne doit pas être un facteur supplémentaire d’exclusion sociale. Si les différents participants se sont réjouis des changements apportés à la Directive efficacité énergétique des bâtiments, notamment de la suppression du plancher de 1000 m², suppression qu’a confirmée en conclusion des débats le Commissaire à l’Energie, Monsieur Andris Pielbags, d’autres questions essentielles doivent être traitées au niveau politique : les normes ne doivent-elles pas être imposées avec davantage de rapidité? 2015 est-elle une échéance raisonnable? Comment assurer une prise en charge financière des coûts liés à la mise aux normes? Comment sensibiliser le consommateur et en corollaire, comment l’éduquer à l’importance de la construction durable? Beaucoup de questions qui illustrent la complexité et l’importance de la construction ou de la rénovation durables. Une rénovation qui doit impérativement être accessible à tous, profiter à tous. En utilisant les fonds communautaires de manière efficace, certainement mais aussi en sachant clairement, comme l’a dit Monsieur Jean-Marie Beaupuy en guise de conclusion, qui fait quoi en Europe : « Il faut une étude de la Commission européenne pour qu’à terme, il y ait une gradation des décisions à prendre, des normes réalistes et que les bonnes pratiques soient diffusées à la majorité ».Entre compétitivité, sensibilisation, harmonie et technologie, cette conférence a montré à quel point l’enjeu du logement durable est un enjeu crucial des années à venir. Un enjeu politique, économique et fondamentalement humain.

  • Après la pluie, le beau temps...

    A moins d'une semaine du vote du 27 septembre, deux listes sont désormais en concurrence à Paris :

    Ensemble pour un Paris Démocrate

    Un Nouvel Elan

    Marielle de Sarnez conduit la première liste, tandis que Christelle de Crémiers a pris la tête de la seconde.

    Chaque liste a établi un projet de gouvernance locale disponible sur les deux sites.  Pour ma part, je soutiens la liste de Marielle de Sarnez, mais je tiens à donner la précision suivante : je le fais pour Marielle de Sarnez elle-même, pour laquelle j'ai la plus grande estime. Je sais que le pardon et la capacité à faire des concessions sont des vertus politiques, mais il y a certaines choses qui doivent sortir quand elles pèsent un peu trop lourd sur le coeur. J'espère que certaines personnes qui se sont ralliées à Marielle de Sarnez aujourd'hui sauront faire preuve de loyauté dans les moments difficiles à l'avenir. J'ai le souvenir d'avoir lu les commentaires fort peu amènes de certains dans les moments les plus critiques, c'est à dire lorsqu'il fallait resserrer les rangs. Et des commentaires peu amènes qui visaient entre autres Marielle, et même parfois François Bayrou. Alors évidemment, c'est facile de rappliquer quand l'orage est passé...Sans doute est-ce cela, rassembler. Moi, je ne suis pas un rassembleur...

    On va me dire que j'ai du ressentiment, mais je fais partie d'une espèce qui n'oublie pas. A côté de cela, je tiens aussi à préciser, que Christelle, pour laquelle j'ai une très grande affection, n'a jamais failli, elle, dans les moments décisifs. Je ne vais pas me faire que des copains en disant cela, mais autant le balancer maintenant une bonne fois pour toutes.

  • Présidence du Sénat : mon candidat, c'est Alain Lambert

    Bon, je le sais, tout le monde s'en fout de ce que pense le pékin moyen blogosphérien, a a fortiori s'il s'agit d'un militant MoDem, puisque ce mouvement n'a rien à gagner ni à perdre dans l'élection d'un président au Sénat. Mais voilà, je donne mon avis de citoyen éclairé : je soutiens la candidature d'Alain Lambert.

    Je ne sais pas encore ce qu'il a finalement décidé de faire, mais j'ai regardé ses engagements pour le Sénat, et je les approuve. Comme nous autres centristes, n'avons aucune chance de faire élire l'un de nos candidats ( ni le MoDem, ni le Nouveau Centre, ni l'Union Centriste) nous aurions pu nous accorder avec un candidat de gauche ou un un candidat UMP proche de nos convictions et prêt à s'engager sur un certain nombre de points. Alain Lambert me semblait le plus proche de ce que nous défendons généralement au MoDem pour le Sénat. Je me retrouve tout particulièrement dans la nécessité de simplifier le droit ou encore de faire du Sénat le garant du retour à l'équilibre de nos comptes. A ce sujet, Alain Lambert pourrait donner l'exemple en entamant une grève de l'examen des textes de lois tant que ceux qui dorment parfois depuis plus d'un an ne sont pas traités pour être intégrés dans notre code civil et législatif. Voire tant de débats, et parfois de foires d'empoigne à l'Assemblée autour de textes jugés sulfureux par certains pour aboutir finalement à un gigantesque flop juridique faute de juristes pour mettre la loi en forme, c'est quelque peu rageant, et cela nie tout le travail des commissions parlementaires.

    Alain Lambert a par ailleurs appelé immédiatement sa majorité à s'élargir à d'autres groupes que le seul groupe UMP. Peine perdue. J'ajoute que je suis depuis un moment tant le parcours politique que le blog d'Alain Lambert, et que je le considère comme un homme droit et compétent. Bref, je le vois comme un bon candidat. Je n'ai pas d'avis sur les autres candidats à la présidence du Sénat.

  • Résultats du MoDem aux sénatoriales

    C'est avec une grande tristesse que j'ai appris la défaite de Philippe Arnaud en Charente au second tour. La région perd un homme de valeur, d'autant qu'il avait démissionné de tous ses mandats pour éviter toute forme de cumul. Philippe Arnaud part la tête haute, toutefois ; il avait réuni près de 27% des voix dès le premier tour. Score remarquable également pour Bruno Joncour au 1er tour dans les Côtes d'Armor avec près de 24% des suffrages. Philippe Nogrix s'effondre hélas en Ile et Vilaine avec quelques 15% des voix au premier tour. Un homme de valeur. Toutefois, je crois qu'il ne faisait plus partie du MoDem.

    En Gironde, Alain Cazabone a fait ce qu'il a pu, mais il n'a obtenu que 5.55% des voix. C'est la berezina dans le Calvados et les Alpes maritimes où aucun de nos candidats ne franchit la barre des 5%. Nous y manquions d'implantation locale et d'élus de terrain. En Corèze, Jean-Claude Deschamps obtient 5.28% des voix.

    A l'heure actuelle, je ne dispose pas d'autres éléments.

    Ce que je constate, en revanche, c'est que la gauche et la droite ne disposant ni l'une, ni l'autre, d'une majorité absolue au Sénat, elles sont toutes deux tributaires de l'Union Centriste, désormais.

    MAJ : désolé, j'avais oublié Gérard Franck en Eure et Loir qui obtient près de 10% des suffrages.

    Encore une MAJ : Marie-Jeanne Beguet (11,23 %) de l'UDF-Modem dans l'Ain contre Millon.

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  • Terrorisme et islamisme s'effondrent dans les opinions publiques arabe musulmane !

    Je viens de lire un passionnant compte-rendu de sondage mis en ligne par l'organisation israélienne "La paix Maintenant" (cette organisation milite pour une paix juste et équitable entre Palestniens et Israéliens). La Paix Maintenant a fait réaliser une étude sur les sentiments des Européens envers les Juifs et les Musulmans. Sans surprise, de mon point de vue, toutefois, ce sont les mêmes qui se montrent hostiles envers les Juifs et les Musulmans. Au passage, je suis en revanche surpris et fort inquiet de l'état de l'opinion en Espagne, puisque la moitié de la population exprime des opinions négatives envers ces deux populations. Rien n'aurait-il donc changé au royaume d'Espagne depuis Isabelle la Catholique ?!!!

    Toutefois, ce qui m'a d'abord intéressé, dans cette étude, c'est autre chose : elle analyse aussi les tendances de l'opinion dans plusieurs pays musulmans et notamment arabes. En particulier, voilà ce que pensent les populations de plusieurs de ces pays musulmans à propos du terrorisme et de Ben Laden :

    Depuis 2002, le pourcentage de personnes interrogées affirmant que le suicide à la bombe et d’autres formes de violence à l’encontre de civils sont justifiés pour défendre l’Islam contre ses ennemis a décliné dans la plupart des pays étudiés à forte majorité musulmane. Par exemple, en 2002, environ les trois-quarts des musulmans libanais affirmaient que ces attentats pouvaient, souvent ou parfois, être justifiés. Aujourd’hui, ils ne sont plus que 32%.

    Les opinions sur Oussama Ben-Laden ont connu une évolution similaire. Par exemple, il y a 3 ans seulement, environ six musulmans jordaniens sur dix (61%) exprimaient un quelconque degré de confiance envers le chef d’Al-Qaïda. Aujourd’hui, ils ne sont plus que 19%. En 2003, 20% des musulmans libanais et 15% des musulmans turcs avaient une opinion positive de Ben-Laden. Aujourd’hui, les chiffres de Ben-Laden sont tombés en dessous de 10% dans ces deux pays (Turquie 3%, Liban 2%). Les chiffres demeurent importants pour les musulmans du Nigeria (58%), d’Indonésie (37%) et du Pakistan (34%)
    .

    [...]

    La plupart des musulmans des pays étudiés par Pew continuent de s’inquiéter de la montée de l’extrémisme islamique, chez eux et à l’étranger. La majorité des Indonésiens, des Pakistanais, des Tanzaniens, des Libanais, des Egyptiens, des Jordaniens et des Nigérians se disent inquiets de l’extrémisme dans leur pays et dans d’autres pays du monde.

    [...]

    Pour beaucoup de musulmans, dans plusieurs pays, une lutte a lieu chez eux entre les islamistes fondamentalistes et les « modernisateurs ». En Turquie, en particulier, une majorité large et croissante perçoit un tel conflit, mais cette idée est également répandue au Liban, en Tanzanie, en Indonésie et au Pakistan.

    Je trouve que c'est très instructif, et à plus d'un égard rassurant.

  • Le moteur hybride s'invite aux 24 heures du Mans !

    visuel_010908-3.jpgEn 2006, Peugeot avait présenté la 908 RC, un bolide capable de se décliner tant en super berline de luxe qu'en véhicule de course. Jolies formes, mais vieux ne valait pas évaluer les conséquences, en termes d'émissions carbone, et en dépit du moteur HDI, d'une telle réalisation.

    Mais pour l'année 2009, les ingénieurs de la firme au lion se sont montrés fort futés : ils ont récupéré une technologie écolo pour obtenir un surcroît de puissance lors de 24 heures du Mans.

    Voici ce que cela donne :

    908hy.jpgC'est toujours une 908 peugeot, mais elle est dotée d'un moteur hybride ! Une technologie très sophistiquée récupère l'énergie cinétique (en temps normal perdue) dégagée lors des freinages  dans des batteries (6 dans l'habitacle, 4 dans le fond). Ces batteries alimentent un moteur électrique de 60 kw.

    Le pilote pourra s'assurer ainsi, soit une accélération de 80 chevaux supplémentaires pendant 20 secondes par tour, soit une économie globale de 3 à 5% du carburant. Un tel système n'est évidemment toujours pas écolo, mais il est astucieux. J'espère bien que les organisateurs de la course homologueront ce système : ce serait un très mauvais signal que d'interdire un moteur hybride dans une course d'endurance, tant ces compétitions gaspillent des quantités considérables d'énergie fossile.

  • L'absurde idée d'un classement hospitalier

    Dans les idées tordues, en voilà une de taille : Nicolas Sarkozy veut établir un classement des hôpitaux en fonction de leur mortalité. Cela n'a pas de sens ! Tout dépend de l'état de santé des patients que ces hôpitaux reçoivent ! A moins d'intégrer des données extrêmement pointues (et dans ce cas, bonjour la complexité et le temps nécessaire à un tel classement), il est clair que ce classement n'aura aucune signification et aucun autre effet que de stigmatiser certains établissements hospitaliers.

    Bon, j'attends de voir les paramètres exacts selon lesquels les hôpitaux seront classés, mais je suis très sceptique. La seule option qui me paraît retenable, c'est de relever les infections nosocomiales, en tenant compte de leur type, car c'est certainement un indice de l'hygiène des hôpitaux.

    Par ailleurs, en poussant les hôpitaux à obtenir de bons chiffres, on pourrait avoir certains effets très pervers : maintenir coûte que coûte un mourant en vie, quand bien même ses souffrances seraient infinies.

    Bref, pour moi, c'est archétype de la fausse bonne idée, et je m'en défie tout à fait. En revanche, faire inspecter régulièrement les hôpitaux par des services sanitaires, ça, cela ne serait pas du luxe.

  • Asie centrale, le mauvais calcul de l'Europe

    Un forum de rencontre entre pays de l'Asie Centrale et l'Europe s'est déroulé tout récemment à Paris. Cette région du monde intéresse l'Europe, car elle y voit une alternative à la Russie pour diversifier ses sources d'énergie. L'Europe cherche donc à nouer une relation privilégiée avec cette région du monde, d'autant que les enjeux ne manquent pas : poussée de l'islamisme, mais, surtout, ressources énergétiques abondantes.

    Ce qui me scie, c'est la persistance effrante de l'Europe dans l'erreur de calcul. Nous fondons nos partenariats géostratégiques sur nos besoins énergétiques en énergies fossiles ! énergies fossiles, cela veut dire non-renouvelables et épuisables à court-terme désormais. Si l'Europe veut l'indépendance énergétique, elle doit se tourner vers l'énergie solaire, certains bio-carburants et l'hydrogène. C'est une question de volonté politique. J'ai souvent le sentiment que l'écologie n'est sur le fond pas rentrée dans les moeurs : elle demeure essentiellement un élément du décor, un effet brigth pour faire paraître les dents plus blanches, mais absolument pas une lame de fond qui devrait irriguer toute la classe politique.

    Les républiques d'Asie centrale vivent quasiment toutes sous le régime du despotisme, avec un mépris à peu près total pour les droits humains. S'engager dans cette zone du monde a un sens si nous y souhaitons une évolution politique, les régimes despotiques étant souvent instables. Mais s'y engager uniquement pour nous assurer des sources d'énergie alors que ces dernières vont disparaître,  quelle erreur d'appréciation sur le fond !

    Demandez donc à Annakourban Amanklytchev et Sapardourdy Khadjiev qui croupissent au fond d'une geôle dans des conditions épouvantables ce qu'ils pensent du régime turkmène... et quid d'Ogoulsapar Mouradova morte sous les coups en prison dans cette même "république" ?

    C'est assez comique, d'ailleurs, de voir toute la presse française au garde-à-vous parler gentiment de "république" pour ces régimes despotiques. Montesquieu doit se retourner dans sa tombe, lui qui voyait dans la République le plus vertueux des régimes, et dans le régime despotique, le plus néfaste et vicieux des régimes politiques.

  • Ambitions MoDem pour la Bretagne

    Les élus UDF-Modem du Conseil régional de Bretagne soutiennent, depuis le début, la mobilisation engagée par les acteurs associatifs et culturels pour défendre la pérennité des pratiques amateurs, récemment menacée.

    Ils sont également favorables à un nouveau transfert de compétences et de moyens de l'État vers la Région, dans les domaines de la politique culturelle, de l'enseignement des langues régionales et du développement des médias régionaux afin que des politiques plus ambitieuses soient engagées au niveau de la Région.

    Ils sont partisans d'une réorganisation par simplification, des collectivités locales avec notamment le retour de la Loire-Atlantique dans la Bretagne, sa région d'origine.

    Pour ces raisons, ils appellent à participer à la Grande Manifestation organisée à Nantes, samedi 20 septembre à partir de 14 heures.

    Les conseillers régionaux du Groupe UDF-Modem au Conseil Régional de Bretagne :

    Bruno Joncour, Maire de Saint Brieuc (22)
    — Bernard Marboeuf, Maire de Lécousse (35)
    — Isabelle Le Bal, Conseillère municipale de Quimper (29)
    — Louis Caradec, conseiller municipal de Plougonvelin (29)
    — Fabrice Loher, conseiller municipal de Lorient (56)
    — Anne-Marie Crolais (22)
    — Marie-Françoise Droniou (22)

    chateaunantes.jpgLa réunification de la Loire-Atlantique avec la Bretagne, depuis le temps que je le dis, moi (il est vrai pas sur ce blog). Observez la magnifique bâtisse que voici, les Nantais vont la reconnaître, n'est-ce pas, Luc, MIP et Bertrand ?... A elle seule, elle disqualifie complètement la répartition imbécile des régions aujourd'hui.

    J'emménagerai bien là-dedans, moi...

  • Les centres à la croisée des chemins

    Je viens de parcourir avec intérêt deux articles : celui de Laurent de Boissieu qui dresse un état des lieux idéologique des familles centristes, et celui de Bob, qui rend compte de la rencontre "le Carrefour des centres".

    Une première remarque, tout d'abord, à propos de ce carrefour : il est ridicule de l'intituler ainsi alors que la principale composante du centrisme en France, le MoDem, n'y est pas invité, et que le seul leader présidentiable du courant centriste, François Bayrou, y est honni.

    Seconde remarque : je me réjouis que Jean-Christophe Lagarde veille au grain pour empêcher Morin d'anéantir définitivement l'essence de la Démocratie sociale au centre. En effet, avec raison, il s'est opposé au rapprochement avec des individus dont certains avaient envisagé de pactiser avec le Front National par le passé. Bravo, Jean-Christophe Lagarde, de tenir ferme l'étendard de la morale en politique, dans ces temps troublés.

    Je me faisais à ce sujet une réflexion : sur le fond, les plans du MoDem et du Nouveau Centre ne sont pas si éloignés. Chacun de ces deux partis compte sur un éclatement politique puis une recomposition pour se faire une place au soleil.

    Le MoDem escompte rallier à lui les sociaux-libéraux de la gauche. Au Nouveau Centre, il y a deux stratégies : celle de Morin qui voudrait reconstituer une UDF à la Giscard (qui n'avait rien de centriste, on y trouvait des individus extrêmement réactionnaires) en tendant la main aux "libéraux" de tout poil (notons d'ailleurs que ces pseudo-libéraux ne siègent absolument pas avec les vrais libéraux en Europe que sont les membres de l'ADLE). Celle de Lagarde, dont l'oeil demeure malgré tout critique, et qui escompte sans doute des discordes au sein de l'UMP en raison de la politique de plus en plus incohérente de Sarkozy pour élargir l'audience et l'espace politique du Nouveau Centre, sans en renier les valeurs. Je pense, par exemple, que le refus de voter le financement du RSA en l'état vient de là.

    Le problème, c'est que si la stratégie de Bayrou et du MoDem est déjà incertaine, celle du Nouveau Centre est un authentique flop : on n'entend, en dépit de leurs élus et de leur groupe, absolument pas leurs voix discordantes, et en réalité, personne ne sait vraiment ce que sont les idées du Nouveau Centre.

    Il leur faudrait un sacré coup de barre pour redresser le navire : cela signifie certes voter les budgets chaque année, mais, en dehors de ce vote auquel ils se sont engagés pour appartenir à la majorité, se distancier autrement plus et  cesser de participer à ce gouvernement ; accepter à la rigueur, et au pire, des ministères sans enjeu directement politiques comme celui de Christian Blanc sur le Grand Paris; en somme, sur le fond, adopter peu ou prou la posture de Bayrou de 2002 à 2007 : un soutien de plus en plus critique à la majorité en place. Seule cette stratégie pourrait redonner une crédibilité au Nouveau Centre.

    A ce prix, on pourrait espérer un centre-droit relativement autonome sur l'échiquier politique français. Et ce n'est qu'à ce prix stratégique que des ponts pourront être rétablis entre démocrates et néoc-centristes.

    Quant aux centristes de l'UMP, ils sont cuits : on les ignore au mieux (Alain Lambert ne pèse plus rien en dépit de ses avis éclairés, dans la politique du gouvernement) au pire on les prend pour des charlots (voir ce que le dernier Canard rapporte quant aux propos de Sarkozy sur Raffarin...).