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Résultats du MoDem aux sénatoriales

C'est avec une grande tristesse que j'ai appris la défaite de Philippe Arnaud en Charente au second tour. La région perd un homme de valeur, d'autant qu'il avait démissionné de tous ses mandats pour éviter toute forme de cumul. Philippe Arnaud part la tête haute, toutefois ; il avait réuni près de 27% des voix dès le premier tour. Score remarquable également pour Bruno Joncour au 1er tour dans les Côtes d'Armor avec près de 24% des suffrages. Philippe Nogrix s'effondre hélas en Ile et Vilaine avec quelques 15% des voix au premier tour. Un homme de valeur. Toutefois, je crois qu'il ne faisait plus partie du MoDem.

En Gironde, Alain Cazabone a fait ce qu'il a pu, mais il n'a obtenu que 5.55% des voix. C'est la berezina dans le Calvados et les Alpes maritimes où aucun de nos candidats ne franchit la barre des 5%. Nous y manquions d'implantation locale et d'élus de terrain. En Corèze, Jean-Claude Deschamps obtient 5.28% des voix.

A l'heure actuelle, je ne dispose pas d'autres éléments.

Ce que je constate, en revanche, c'est que la gauche et la droite ne disposant ni l'une, ni l'autre, d'une majorité absolue au Sénat, elles sont toutes deux tributaires de l'Union Centriste, désormais.

MAJ : désolé, j'avais oublié Gérard Franck en Eure et Loir qui obtient près de 10% des suffrages.

Encore une MAJ : Marie-Jeanne Beguet (11,23 %) de l'UDF-Modem dans l'Ain contre Millon.

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Commentaires

  • Je comprends tes regrets, mais concernant le Calvados, c'était prévisible ! les sortants hyper implantés sont réélus, et le modem local n'était pas en position de présenter une liste de candidats faisant le poids !!! hélas !!! ...

  • +1 pour le NC et -1 pour le modem. -1 pour l'UC au total. Il ne manque qu'une dizaine de voix à l'UMP pour avoir la majorité et malgré la réduction du nombre des élus UC la baise de l'UMP donne plus de poids à ces sénateurs. J'imagine déjà Lagarde et Morin en train de compter leurs troupes pour créer leur groupe, priver les sénateurs Modem du leur et mettre la pression sur les hésitants. Ils vont s'empresser de vouloir être la force d'appoint officielle, servile mais essentielle, qui manque à l'UMP pour ne pas laisser les radicaux les doubler. Mercier va être obligé de sortir de l'ambiguité pour sauver sa tête. On l'imagine mal en effet arriver à élargir son groupe pour déserrer l'étreinte du NC ou maintenir un groupe UC qui ne pèsera rien si les NC en sortent. Il préférera prendre la vague. Bye bye le Modem? Seule l'inimitié Morin-Arthuis peut permettre au groupe UC de continuer en gardant les sénateurs hésitant entre Modem et NC. Paradoxal et étonnant non?

  • @ Mirabelle

    Hélas. Je pense qu'ils ont fait ce qu'ils ont pu, mais pour des têtes nouvelles, ce n'est pas facile d'émerger dans le jeu des élus.

    @ zapataz

    Je te suis assez dans ton analyse. En même temps, si ce groupe se divise, il signe son arrêt de mort...

  • Il faut tenir compte aussi de la non réélection d'André Vallet (MoDem) dans les Bouches-du-Rhône. Je pense qu'il ne se représentait pas. Autre résultat pas si mauvais, Gérard Franck dans l'Eure-et-Loir avec 9,66% (candidat MoDem aux législatives et aux cantonales, il a cependant pris ses distances pendant la campagne).

  • @ Bob

    Il n'y avait aucun candidat MoDem dans les Bouches du Rhône. Je ne savais pas qu'André Vallet était demeuré MoDem. Je partage ton analyse sur Nogrix. Il a fait un mauvais choix, ou, en tout cas, pas au bon moment.

  • Oui, Nogrix avait déclaré dans la presse (Ouest-France) qu'il sortait du MoDem peu après son investiture.

    Il lui manquèrent que 17 voix pour être réélu. Bruno Joncour, en terre hyper-rouge a fait ce qu'il a pu. A la proportionnelle il aurait été élu facilement.

    Et 18 maudits voix empêchent le Finistère de retrouver un sénateur. Pas grand chose sur 2086 suffrages.

  • Je suis l'analyse de Zapataz. Le manque de lisibilité est la cause de notre échec. En hésitant à montrer ses couleurs, on fait douter et le résultat est là. Le système Sénat de toute manière est obsolète, anachronique et n'a rien de démocratique. Il n'y avait de toute manière rien à espérer.

  • Je crois qu'il n'y avait rien à espérer pour le MoDem lors de ces élections.
    Nous n'en sommes qu'au début d'une restructuration locale.
    Merci des infos.

  • Merci pour ces infos, l'Hérétique, car au journal télévisé on ne parlait que du succès de la gôôôche évidemment (et de l'UMP accessoirement)....

  • Sont toujours étonnants ces :
    - "Toutefois, je crois qu'il ne faisait plus partie du MoDem.",
    - "Je ne savais pas qu'André Vallet était demeuré MoDem.",
    - "Nogrix avait déclaré dans la presse (Ouest-France) qu'il sortait du MoDem peu après son investiture".
    Super la clarté !

    Je suis d'accord avec la réflexion de reg68 : "En hésitant à montrer ses couleurs, on fait douter et le résultat est là."

    ALORS LE MODEM COMBIEN DE SENATEURS DESORMAIS ?
    Car comment vouloir "avancer" si on ne sait toujours pas qui est qui ?

    De ce renouvellement sénatorial, je retiens dans les médias : Un la "droite conserve la majorité" bien réducteur. L'UMP a subi un sacré revers compte tenu du mode de désignation des sénateurs.
    Dans mon département, l'Ain, deux sénateurs de "gauche" sur trois sièges ont été élus. Du jamais vu ! Au passage localement, je me félicite du come-back raté de Monsieur Charles Millon qui espérait être élu uniquement sur son pédigree (il a au passage semé une zizanie dans l'UMP locale qui mettra longtemps à s'en remettre)

    Un point "positif", la majorité qualifiée pour réformer la Constitution risque d'être réellement difficile à dégager désormais.

    Je lis que l'UC pourrait jouer la balance... Mouais, je suis loin d'être convaincu... Vu comme elle est présentée, elle donne toujours dan le clair-obscur.
    Un vote "révolutionnaire" consisterait à ce que nos "derniers" sénateurs osent voter pour le candidat du PS au poste de président du Sénat pour rééquilibrer la donne. Imaginons Monsieur Badinter (ou Gérard Collomb) se présenter. Quand on connait les pouvoirs du Président du Sénat en matière de nommination, l'idée est loin d'être saugrenue.

    Un groupe au Sénat, c'est 15 sénateurs, n'y aurait-il pas moyen "d'explorer" la voie "radicale" RDSE pour recomposer le PPS (paysage politique sénatorial) ?

  • @ tous
    Il ne faut pas oublier que les sénatoriales sont surtout les conséquences des municipales.
    @ Thierry
    Il y a un problème en effet de clarté. Bonne idée la recomposition avec les radicaux, mais pour l'instant le groupe centriste existe encore...

  • Celà ne me dérange pas qu'il puisse avoir au sein du Groupe Union Centriste différentes "tendances"(ce qui montre et démontre la vitalité du Groupe) mais ce qui me dérangerait au plus haut point c'est que l'ensemble du Groupe Union Centriste puisse basculer dans les mains du Nouveau Centre ou de l'UMP. Où serait alors l'indépendance et la liberté du Groupe Union Centriste?

  • @ Patoche
    Moi, pareil.

    Et j'ai entendu hier soir H. De Raincourt, président du groupe UMP au Sénat et Jean Arthuis parler d'un rapprochement entre les 2 groupes pour constituer une majorité.

    S'ils font ça, il faut que les sénateurs MoDem quittent le groupe UC-UDF. Au moins les choses seront claires.

  • @ libre

    vous pouvez m'en dire plus sur le sujet ? cela m'intéresse. Où avez-vous entendu cela ?

  • Une fois de plus merci l'Hérétique pour les infos! Pas grand'chose vraiment sur les ondes!
    Il ne faut pas que les sénateurs MoDem restent dans l'UC si c'est pour s'aligner sur l'UMP et le NC!! Déjà qu'on a le cas dans les Conseils Généraux...nos modem siègent encore avec l'UMP!! ça dérange bigrement pour notre crédibilité!

  • à Patricia

    Le bipolarisation nous broie petit à petit.

  • Non, non, non! nous sommes entrés en résistance à cette bipolarisation depuis 2 ans! On résiste! Les futures élections départementales vont donner un élan de plus à cette résistance puisque les lignes vont pouvoir s'éclaircir localement, petit à petit s'affirmer!

  • à Patricia

    Oui, mais c'est très dur, parce que sans alliance, hors les élections proportionnelles, nous sommes cuits.

  • @Thierry,
    Votre analyse pour recréer un équilibre temporaire dans nos institutions me plait.
    Cependant, je crains que cet axe ne soit pas suivi par nos sénateurs à la vue de certains commentaires et

  • bravo a m j Beguet dans l ain qui a fait ce qu il fallait pour eliminer charles MILLON.et de fait fait elire 1PS ET 1 DVG le troisieme siege revenant a L'UMP assurant de fait le pluralisme de la representation parlementaire de notre departement

  • @ bernard
    C'est clair. Bon débarras du sieur Millon. Je ne pleurerai pas sur l'individu...

  • @ Bernard - salut du 01 :-)
    Les grands électeurs ne se sont pas laisser endormir par CM (qui avait quitté le département pour briguer la bonne ville de Lyon avec le succès qu'on connaît)!
    MJB a eu une conduite exemplaire en appelant clairement à faire barrage contre CM, qui, de fait, arrive bon dernier au second tour du scrutin.

  • Juste pour rectifier l'info que je donnais, oubliez le bon score de Gérard Franck, il n'a en fait que 18 voix, soit 1,47% aux sénatoriales. La préfecture a corrigé l'erreur...

  • @Bob,
    Je ne hais pas les 'punaises' mais elles sont fatigantes, et souvent percues comme nuisibles quelque soit le champ...

  • @ Bob

    Ok. Damnation. Merci pour l'info.

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