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  • L'excellente idée de Spontex

    Je me demande si cela ne vaudrait pas le coût/ le coup que je publie un guide du Made in France, moi, parce que je commence à devenir bon dans ce domaine :-)

    Comme j'ai dû l'écrire il y a quelque temps, je regarde aussi l'origine de fabrication de mes produits ménagers et j'achète pour cette raison tous les produits Spontex fabriqués en France. On y compte les éponges, simples et grattantes.

    Il y a deux raisons pour jeter une éponge : soit elle part en morceaux, soit elle sent mauvais. On arrive la plupart du temps plus souvent au second cas qu'au premier. Perso, je déteste les éponges qui puent. Et le nettoyage à la javel simple ne vient généralement pas à bout des odeurs s'il ne s'agit que d'un simple trempage.

    Mais là, Spontex a trouvé une belle astuce : ses éponges, plus exactement, celles qui ont une surface noire grattante renforcée, passent au lave-linge et au lave-vaisselle ! Et elles supportent 70° de température. 

    Alors ça, c'est sympa, parce que cela n'a pas l'air dit comme ça, mais les éponges, cela finit vite par représenter un budget par forcément négligeable quand on fait les comptes sur l'année.

    Bien sûr les éponges ne sont pas éternelles et elles finiront tôt ou tard par s'effilocher, mais je les aurais usées jusqu'à la corde. 

    Ces éponges coûtent un peu plus cher que des éponges lambda produites probablement en Asie mais sur la durée, elles sont plus rentables.

    Comme quoi, on peut acheter Made in France et dépenser moins.

    Quand je pense que je m'étais inscrit au service wikio shopping qui n'a finalement pas eu de lendemain : on ne nous proposait que de commenter des produits high-tech ou presque alors que moi, mon truc, ce sont les serpilières, les éponges, les seaux et les balayettes ou, dans un autre registre, les vêtements...

  • Pour négocier avec l'UDI le MoDem doit peser plus : l'Europe nous tend les bras

    Je sais que l'on débat actuellement au MoDem de l'attitude qui doit être la nôtre vis-à-vis de l'UDI. Cette formation vient d'ailleurs de se doter d'un site d'adhésion. Si Borloo nous renvoie dans les cordes, à l'heure acutelle, ainsi que tous les cadres de l'UDI, en refusant de bouger d'un iota sur la questions des alliances, c'est que nous sommes faibles. Dans leur esprit, nous pesons 2 à 3% de l'électorat.

    Pour peser plus, nous devons montrer que nous pouvons séduire l'opinion. 2014, c'est dans moins de deux ans en termes d'années électorales.

    Pour peser plus, il faut pouvoir proposer aux Français un programme qui décape, et en même temps, un programme réaliste. Nous avons une chance à jouer aux élections européennes, mais cette chance, pour la saisir, il va falloir travailler. Il ne suffit pas de s'imaginer que l'Europe est dans notre "code génétique" et que donc les Français europhiles vont spontanément voter pour nous : la désillusion serait sanglante. Je pense d'ailleurs que nous ne nous relèverons pas si nous échouons aux élections européennes. Un objectif viable serait simplement de reconduire nos euro-députés, c'est à dire de réaliser 7.5 à 8% des voix. Si nous faisons plus, c'est du bonus, évidemment.

    Du travail, pour réaliser un beau programme européen, il y en a, je peux le dire. Cela va être difficile car nous allons devoir fabriquer une baguette magique pour venir à bout des obstacles apparemment insurmontables qui permettraient à la France et à l'Europe de se relancer.

    L'UDI s'apprête à lancer aussi des ateliers autour de l'Europe. On verra ce qu'il en sortira et vers quel euro-groupe se parti se tournera. Pour nous, nous demeurons dans l'ADLE dont la feuille de route recoupe plusieurs de nos préoccupations principales. Je crois que si nous réalisons un score en 2014 l'UDI nous regardera d'un autre oeil et commencera à réfléchir à la pertinence de ses alliances, surtout si le score en question comportait deux chiffres...

    En 2014, nous jouerons le tout pour le tout. Contrairement à ce que beaucoup disent, y compris à Guidel au sein de l'Université du MoDem, l'important n'est pas l'alliance ou les alliances. L'important, c'est ce que nous disons et la manière dont nous le disons. Ce que nous proposons. C'est ce que pense au fond François Bayrou et c'est pour cela que je lui renouvelle ma confiance. Nous sommes d'accord, une fois de plus.

    Voilà pourquoi j'appelle les militants démocrates de bonne volonté à rejoindre les groupes de travail existant sur l'Europe ou à en constituer eux-mêmes.

  • Ah, les petits c...

    Quand j'étudiais le latin, jeune, au collège puis au lycée, le fonctionnement des âges de la vie des Romains m'avait toujours un tantinet étonné. Ainsi, les Romains appelaient adulescens un jeune homme de 17 à 30 ans. De 7 à 17 ans, une jeune garçon était un puer, c'est à dire un enfant.

    Récemment, une étude scientifique a établi que l'adolescence se prolongeait bien au-delà de ce que l'on avait imaginé et qu'il fallait en réalité atteindre les alentours de 28 ans pour rentrer dans l'âge adulte, du moins, au niveau des connexions neuronales dans le cerveau.

    A Rome, on obtenait le droit de vote à 17 ans, mais on ne pouvait entrer dans le cursus honorum qu'à partir de 25 ans, et comme ce parcours politique suivait un cours immuable, il n'était en principe pas possible d'être éligible à une magistrature avant d'avoir exercé les précédentes dans l'ordre de préséance.

    Au PS, il existe un cursus honorum qui ne dit pas son nom : il s'appelle FIDEL, MJS, Unef ou encore SOS-Racisme. Et tout cela donne plus tard la jeune garde du PS...

    Un quarteron d'ambitieux et de jeunes politicards qui ne connaissent en fait d'action politique que l'agit-prop et les promesses qui n'engagent à rien puisqu'on  les sait pas réalisables.

    Je me suis toujours méfié du jeunisme. Les Romains étaient prudents : ils se gardaient bien de refiler le pouvoir à des petis c... en mal de reconnaissance publique.

    Là, leur truc, c'est de faire ch... le gouvernement pour se montrer à tout prix. Tantôt ils menacent de voter contre le traité européen, tantôt ils lancent une pétition pour mettre en place le droit de vote des étrangers alors que c'est un sujet qui divise les Français (au même titre que les attaques incessantes contre l'Islam). Comme l'observait très justement Sylvain Rakotoarison tout récemment, Monsieur "Moi le Président de tous les Français" en laissant la jeune garde monter au créneau à coups de propagande bien sentie, se montre en chef d'État qui divise plutôt qu'en chef d'État qui rassemble ; le compte n'y est pas...

    Il y a une manière simple de les dresser : les vieux socialios ont été sympas en laissant des places à la députation pour les petits c... La prochaine fois, couic. Virés. Sans investiture socialiste, ils feront 0.0001% et encore, je suis bon. Il vaudra alors mieux laisser la place à des vieux briscards qui ont été certes des jeunes c... par le passé mais qui ont pris de la bouteille depuis...

  • Un socialiste reste un socialiste, même réformateur...

    Il y a encore deux jours, je commençais à presque regretter de ne pas avoir voté pour un socialiste (c'était un candidat PRG en fait) au second tour de l'élection législative car les décisions gouvernementales me semblaient commencer à aller vraiment dans le bon sens. 

    Un point toutefois me chagrinait : la droite le dit et elle n'a pas tort de le dire, les entreprises françaises ont besoin d'un choc de compétitivité. Ayrault, paraît-il, réfléchit à un allègement des charges des entreprises et Bayrou s'en réjouissait même. Réfléchir, c'est bien, mais in fine quel est le constat ?

    En pleine crise, aucune mesure et, pire encore, le gouvernement s'apprête à revenir sur le statut d'auto-entrepreneur. J'avais jugé cette mesure bien trop inaboutie sous le gouvernement Fillon mais elle avait au moins le mérite de stimuler l'esprit d'initiative, en dépit de ses travers et de ses limitations.

    La mesure prise par le gouvernement revient à faire payer tous ceux qui envisagent de devenir auto-enrepreneur même quand ils ne font pas de chiffre d'affaire. Radical pour tuer l'esprit d'entreprise.

    Bien sûr, je suis content de voir les Socialistes s'attaquer au déficit budgétaire, je ne vais pas dire le contraire, mais ils le font avant toutes choses à coups d'impôts et pourraient de ce fait entrer très vite dans un cercle vicieux si notre pays ne parvient plus à produire de richesses.

    Monteboug qui jouait les matadors s'est reconverti dans celui du pompier incendiaire. La gauche essaie coûte que coûte de limiter les dégâts en pertes d'emploi, mais la vie économique des entreprises ne se décrète pas...

    L'équation est en réalité simple et elle sera douloureuse d'une manière ou d'une autre :

    - soit les entreprises paient mais leur compétitivité en sera affectée et mécaniquement des baisses de recettes s'ensuivront sur les impôts parce qu'elles ne feront plus assez de bénéfices

    - soit le salarié paie et et dans ce cas, il y aura des conséquences sur la consommation ; tout dépendra alors des choix effectués par le consommateur. S'il réduit la voilure sur les biens d'importation (par exemple la high-tech), notre balance commerciale s'en réjouira mais tout le secteur commercial en souffrira.

    - soit l'État réduit ses dépenses, et là, il faut commencer à bien considérer lesquelles. L'État ne peut qu'abandonner certaines missions car je ne crois pas vraiment qu'il soit possible de maintenir un même service avec des moyens en baisse. Ce qui n'empêche pas de chasser les gaspillages (90% des agences Branquignol et Guignolo dont la Cour des Comptes dénonçait l'enflure démesurée par exemple...).

    Le problème, si l'État réduit ses dépenses c'est que cela peut impacter la protection sociale. On dit la France un pays riche, mais le salaire de bien des travailleurs, rapporté au coût de la vie, les réduit souvent à une situation personnelle proche de la précarité. 

    Quand je lis les solutions proposées par mon affreux libéral favori, je constate qu'il renvoie tout aux accords passés entre individus. Mais que deviennent alors les plus faibles ? Tributaires des aléas du Charity Business, s'il n'y a pas plus d'état ?

    Je ne crois pas aux solutions simples car nous vivons dans un monde complexe. On dit souvent qu'il faut en finir avec les normes. Dans l'idéal, je suis en phase avec cette volonté, mais si le résultat final, c'est l'opacité totale sur ce que l'on consomme parce qu'il n'y a à la fois pas d'information et plus de normes, le remère est pire que le mal !

    Le devoir d'information du consommateur, de l'usager, des contractants, devrait être la règle numéro un du marché. La transparence, en somme. Au fond, cela ne me gêne pas tant que cela que certains se satisfassent d'OGM, mais qu'on ne me les impose pas et que l'on soit certain également qu'une grave crise sanitaire en forme de bombe à retardement ne se cache pas derrière, car, même si elle ne me concerne pas directement, j'estime que la société n'est pas seulement le fruit d'une coalition d'intérêts bien compris et réciproques mais aussi un contrat solidaire, y compris avec les individus pour lesquels je n'ai aucune affinité personnelle.

  • Le libéralisme, solution à la crise ? Soit, mais lequel ?

    Je suis passablement vexé de ne pas figurer dans la liste des blogues libéraux établie par Pierre Chappaz. Son blogue s'appelle Libertarien : faut-il en déduire qu'il n'accorde la qualité de libéral qu'aux seuls libertariens ? Un courant du libéralisme, certes, mais certainement pas le libéralisme à lui tout seul.

    Ensuite, il se trompe en affirmant que les blogues libéraux ne se sont jamais unis : c'est parfaitement faux. Il y a eu le réseau LHC, qui disposait d'une liste de diffusion tout comme les Left Blogs et a commencé à monter en puissance pendant un certain temps. Le problème, c'est qu'il a explosé en vol en raison de dissensions trop importantes entre son aile droitière et son aile modérée.

    Le réseau LHC a toutefois perduré jusqu'à la fin 2011 bien qu'affaibli. Il semble en sommeil depuis.

    Pourquoi les libéraux ont explosé ? Eh bien moi, sorry, my dear tovaritch libertarien, mais rien ni personne ne me fera considérer un type comme Vanneste ou un blogue comme celui de La lime comme libéraux. Et quand j'ai vu que des anciens du FN comme Blot commençaient à approcher à un moment donné le parti libéral-démocrate (pourtant un vrai parti libéral), je me suis franchement inquiété. Heureusement, depuis, le PLD semble s'être sérieusement recentré.

    Je raffole de la lecture de mon infâme libéral favori, Hashtable, mais je suis conscient que mon social-libéralisme d'obédience démocrate-chrétienne aurait quelque mal à s'accorder au quasi-anarcapitalisme de mon affreux.

    Bref, comme il n'y a pas un libéralisme, mais une déclinaison du libéralisme, il est difficile de dire que c'est LA solution à la crise. En revanche, si Pierre Chappaz veut dire que l'esprit d'initiative, la liberté, l'esprit d'entreprise, le droit d'association sont les moteurs du progrès humain, je suis d'accord.

    Quand Pierre Chappaz écrit donc que le libéralisme est LA solution à la crise, il ne dit rien. Concrètement, quelles mesures, sachant qu'il n'existe aucune économie libérale à l'heure actuelle dans le monde et que le pays que l'on associe le plus au libéralisme, les USA est en réalité une grosse économie étatisée ?...

    Ce n'est qu'en Grande-Bretagne, au fond, particulièrement en Angleterre, et, à moindre mesure, peut-être en Hollande, qu'on peut encore plus ou moins percevoir l'essence du libéralisme. Rien de surprenant, ce sont les premières nations a en avoir pressé très tôt le substantifique suc...

    Mais bon, puisque Pierre dit qu'il va s'exprimer plus longuement sur la question, wait and see, nous verrons bien ce qu'il dira...

  • Voile et kippa, le faux-pas de gauche de Marine Le pen

    On a dit parfois que Marine Le pen avait emprunté en certaines circonstances la phraséologie de la gauche de la gauche mais là, bingo, elle a touché le gros lot en comparant la kippa et le voile islamique.

    Le raisonnement est simple : les islamistes nous emmerdent avec leur voile, car il est contraire à notre tradition humaniste (en effet, il signifie que la femme doit se garder de tenter l'homme, ce qui la ramène à la condition d'objet sexuel avant toutes choses pour son seigneur et maître...) donc, il faudrait faire chier les Juifs qui n'ont rien demandé avec leur kippa, le tout sous prétexte que ce serait des signes extérieurs d'appartenance religieuse.

    Alors, là, la réacopsphère a toussé : côté philosémite comme l'Didier on lui a soufflé dans les bronches tandis que côté facho, conspirationniste  et antisioniste (quand ce n'est pas antisémite) façon Hoplite ou encore fdesouche on se pâmait d'aise à l'inverse.

    La manière de raisonner qui consiste à appliquer une mesure à toutes les minorités pour ne pas faire de jaloux sans se préoccuper du fond, c'est un bien un truc de gauche, ça. Du coup, c'est trop drôle de voir Valls lui répliquer en assurant que les Juifs pouvaient porter tranquillement leur kippa en France (ce qu'ils font depuis des siècles en Europe au demeurant).

    Au passage, le port du voile n'est pas même une spécificité de l'Islam : c'est une pratique locale issue des déserts d'Arabie qui s'est progressivement répandue dans tout l'Islam et dont les esprits les plus réactionnaires ont fait un étendard.

    La kippa, elle, n'a d'autres buts que de rappeler au fidèle que l'Éternel est l'autorité suprême. Rien de gênant, me semble-t-il dans notre civilisation imprégnée de droit, de liberté  et de justice.

    Eh oui, les amis, tous les signes religieux ne se valent pas. Dur à admettre pour notre République qui se veut une et indivisible et se refuse donc à établir quelque forme de préférence que ce soit.

    Masi voilà, l'impartialité ne signifie pas l'abolition du jugement. S'il a fallu casser les pieds des Catholiques et des Juifs à cause du foulard, extension avancé du voile et de la burka, la dernière fois, les juristes français ne s'y sont pas trompés et ils ont ciblé la burka toute seule avec l'interdiction de masquer son visage en public. 

    Il ne restera plus que le carnaval aux intégristes...

  • Bayrou ne dit pas non à Borloo

    Caramba, troisième note aujoud'hui mais l'actualité l'exige. Bayrou vient de s'exprimer sur I-télé sur de nombreux sujets et notamment sur le projet de rassemblement du centre de Borloo.

    Je pense qu'il lui a largement rendu la main en proposant de constuire ce centre ensemble afin de porter des idées et des valeurs communes. Il a en revanche réaffirmé sa volonté de ne pas être prisonnier d'une alliance proposant à chacun de pouvoir conserver son cap. Liberté de vote, en somme, ce qui était l'un des principes de la nouvelle UDF de 2002 à 2007.

    Ceci ne l'empêche pas de souhaiter une opposition responsable qui ne s'oppose pas pour s'opposer. Mais sur ce point, j'ai entendu Borloo dire que son groupe n'excluait pas de voter certains projets gouvernementaux socialistes s'il jugeait qu'ils allaient dans le bon sens.

    En somme, Bayrou propose à Borloo une unité des idées et une unité électorale pendant les premiers tours électoraux.

    Il reste à voir quelle va être la réaction de l'UDI...

  • Hollande et Ayrault ? A rebours des sondages...

    Je crois que je fais jamais les choses comme tout le monde. Le dernier sondage IFOP fait état d'une chute sans précédent des cotes du couple exécutif. Hollande a perdu 20 points dans l'opinion en 3 mois et Ayrault 15.

    Pour ma part, je suis passé de la catégorie "mécontent" à "plutôt satisfait". Je m'attendais à du socialisme et de l'idéologie de gauche pure de dure et, au final, je crois l'avoir déjà dit, c'est un gouvernement social-démocrate qui s'est installé en mai dernier.

    Compte-tenu du contexte difficile, toutefois, je pense que la gauche devrait se garder d'agiter le chiffon rouge : le vote des étrangers, par exemple. 

    Pour ma part, le seul vote des étrangers qui est acceptable, c'est celui qui est réciproque, et pour autant que l'on en reste à des élections municipales. Je rejette fermement toute autre solution, même si au fond, la mesure, une fois appliquée, ne concernerait que quelques milliers de personnes seulement.

    Le PS n'a pas intérêt à insister sur ce point et on peut espérer que le projet sera assez vite abandonné.

    Au fond, ce sont les reniements du candidat Hollande qui finissent par me rendre son action sympathique. 

    Le plus drôle, c'est évidemment l'éducation : Peillon a affirmé embaucher 40 000 enseignants à la rentrée prochaine. Trop drôle : en fait, il y en a 22 000 qui partent à la retraite, ce qui ne fait plus que 18 000. Le problème, c'est que les concours de recrutement se sont effondrés : personne ne veut consacrer 5 années d'études pour exercer un métier en voie de dévalorisation rapide, aux conditions dégradées et au salaire peu en rapport avec les efforts consentis.

    Si ce ministre avait pour un sou de bon sens il devrait commencer par revenir immédiatement sur la masterisation. Quel mot idiot, d'ailleurs, tout droit venu de la doxa européïste qui chercher à aligner tous les systèmes éducatifs. Bref, il faut revenir d'urgence à bac+3 pour espérer décongestionner le recrutement. Je ne suis pas sûr que cela suffise : dans l'ancien système, il fallait une licence, préparer une année le concours puis faire une année de stage pour devenir titulaire, soit...bac+5 au final ! S'il faut six années pour devenir médecin généraliste (on en manque d'ailleurs de plus en plus et le résultat des courses c'est que l'on va finir par se retrouver avec des praticiens roumains aux diplômes incertains en guise de toubibs...) quel est l'intérêt d'étudier 5 années pour devenir prof ? Comparons les salaires, c'est tout vu. Je me demande ce que cet incapable de Châtel aurait d'ailleurs fait si Sarkozy était resté au pouvoir face à une situation qui aurait été davantage dégradée encore...

    Côté justice on va voir comment les juges vont interpréter les déclarations laxistes de Taubira, mais je crains le pire. Le Syndicat de la Magistrature va pouvoir continuer à condamner lourdement les petits excès de vitesse et libérer les mineurs violeurs récidivistes au nom des grandes politiques généreuses de "réinsertion". Vivement qu'on puisse coller un procès aux juges pour leur décision : cela deviendrait drôle bien que juste.

    Côté économie, j'ai une proposition : renommons l'actuel Ministre de l'Économie et des finances Ministre des impôts. Je n'entends jamais Moscovici parler d'autre chose que d'impôts nouveaux... En fait, le seul cap qui est fixé, mais je l'agrée, c'est la réduction du déficit budgétaire. Pour le reste, contrairement à ce qu'affirme Mosco, le gouvernement cherche son chemin.

    Les autres ministres sont quasiment transparents sauf lorsqu'ils font des bourdes, spécialité de Duflot. Je propose d'ailleurs de supprimer le Ministère du Logement qui ne sert à rien et n'a jamais servi à rien. Ce sera toujours cela d'économisé. Malheureusement, aujourd'hui, nous n'avons plus le choix qu'entre l'étalement urbain et la concentration urbaine. Sans révolution dans l'organisation du travail, je ne vois pas comment les gens peuvent faire autre chose que d'affluer vers les grandes villes.

    S'il existait des transports ultra-rapides qui reliaient toutes les grandes et moyennes villes en France, avec des transports en commun non moins rapides au sein de chacune, maillant parfaitement leur territoire, on pourrait peut-être envisager un sérieux relâchement de la pression immobilière car les travailleurs pourraient passer très facilement d'une ville à une autre. On est loin du compte et c'est une politique de très longue haleine (au moins une décennie voire deux).

    Voilà, la représentation que je me faisais du gouvernement socialiste s'est améliorée par rapport au mois de juin dernier, mais cela ne m'empêche pas de conserver un oil critique...

  • L'armée, variable d'ajustement jusqu'au jour où...

    Je lisais une dépêche de Reuters, sur le blog Theatrum Belli, qui reprenait les déclarations alarmistes d'un général suédois : l'Europe est incapable de se défendre seule à l'heure actuelle.

    A vrai dire, le Général Syren appuie là où ça fait mal : l'Europe pourrait supporter les coupes drastiques que chacun de ses membres inflige à sa défense à condition de rationnaliser les moyens à l'échelle européenne, en somme de construire une armée européenne.

    Le problème, c'est qu'en paroles, c'est facile, mais, dans la pratique, plusieurs pays européens essaient de préserver des morceaux d'indépendance en alimentant des productions d'armement nationales par leurs commandes.

    Le problème est au moins autant économique que politique : personne n'a envie de sacrifier son industrie d'armement.

    Une solution envisageable serait des rapprochements très importants entre plusieurs industriels afin de créer une plate-forme capable de nourrir toutes les armées européennes selon leurs besoins.

    Le problème, c'est que le marché de l'armement est un secteur très particulier : quand il existe une production nationale, elle essaie de survivre pour garantir l'indépendance du pays hôte en exportant à toutes forces vers d'autres pays.

    Il y a donc des décisions assez importantes qui doivent être prises au niveau politique et à l'échelon européen afin de ne pas risquer des transferts de technologie indus.

    Enfin, l'Europe n'est pas perçue encore comme une unité géopolitique et d'ailleurs, ne se comporte pas comme telle. Les évènements de Libye, hélas, en ont fourni une démonstration aussi éclatante que navrante.

    Sans l'activisme de la France et de la Grande-Bretagne aucune décision n"aurait été prise et à l'heure actuelle, nous en serions à négocier des contrats d'armement avec Kadhafi pendant que l'Allemagne concluerait de juteux contrats pour s'être longtemps opposée à toute intervention militaire là-bas.

    Au fond, quoi que l'on fasse et en dépit du temps qui passe, la vielle alliance France-Angleterre-Amérique se reforme régulièrement, comme s'il n'y avait pas eu de construction européenne et comme si l'ère post-soviétique n'avait finalement accouché d'aucun changement géostratégique. Les non-alignés se sont alignés comme un seul homme ou presque sur les positions russes et chinoises : Inde, Brésil, si la démocratie libyenne avait tenu à ces grandes nations elle aurait été écrasé et défintivement dans le sang.

    Au final, chaque pays européen s'arme de bric et de broc sur fond de doublons très fâcheux alors même que des éléments essentiels d'un dispositif militaire complet font défaut à tous : pas d'avions-radar AWACS, par exemple, peu de drones et peu de missiles à guidage-laser...

    La réalité, à l'heure actuelle, c'est qu'aucune intervention n'est possible sans devoir demander l'autorisation des USA,  seul pays à pouvoir fournir les éléments opérationnels nécessaires à une opération extérieure. 

    C'est un sport mondial de critiquer l'impérialisme américain mais mieux vaudrait pour le monde que l'Amérique ne succombe pas à une nouvelle vague isolationniste car il n'y aurait alors plus personne pour jouer les gendarmes...

  • Chapeau Benghazi !

    C'est historique ce qu'il se passe à Benghazi : exaspérés par l'arrogance des milices islamistes à commencer par les salafistes, les habitants de Benghazi ont pris les armes et les ont chassées

    J'ai dit récemment que les Libyens et les habitants de Benghazi nous surprendraient parce que ce sont des gens qui ont le sens de l'honneur : c'est chose faite. Paradoxalement, je crois que c'est le meurtre de l'ambassadeur américain, un homme qui avait toujours été avec les habitants de Benghazi, qui a mis le feu aux poudres. Les islamistes ont été trop loin. Je rappelle que cette région n'a pas voté pour eux et que plus généralement, la Cyrénaïque a toujours été une province rebelle : elle n'aime pas qu'on lui dicte ce qu'elle a à penser.