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  • Responsables...et coupables !

    Je regardais les chiffres d'affluence associées à la nouvelle équipe du PSG, entièrement composées de stars acquises à des prix stratosphériques et je ne pouvais m'empêcher de faire le lien avec l'imposteur déchu du cyclisme Lance Armstrong.

    Très souvent j'entends les journalistes, les intellectuels, les supporters, plus simplement, critiquer l'afflux de l'argent-roi dans la sphère sportive. Or, les mêmes qui crachent sur le fric sale sont les premiers à venir assister aux épreuves où les rois du fric viennent se pavaner.

    Au fond, et je l'ai toujours pensé, nous construisons très largement le monde dans lequel nous vivons. J'avais écrit ici il y a quelques années, et cela m'avait valu une volée de bois vert, qu'un dictateur ne pouvait exercer son pouvoir sans l'assentiment de ceux qu'il mettait en sujétion.

    De même quand j'entends les cris d'orfraie autour de moi autour des délocalisations des mêmes qui ensuite glapissent au nationalisme quand on évoque le Made in France et la nécessité pour nos emplois d'acheter local, je ne peux à nouveau m'empêcher de faire un lien évident.

    Beaucoup d'eau coulera encore sous les ponts avant que chaque individu devienne acteur de ses propres choix. 

    C'est, me semble-t-il, la démarche de Bayrou que d'engager chaque citoyen à devenir acteur du monde dans lequel il vit et c'est entre autres pour cela que je l'ai toujours soutenu.

    Mais je vois que cela demeure un voeu pieux et un effort de conviction de longue haleine.

    Le cyclisme est dans la tourmente : on parie qu'il va y avoir des millions et des millions de Français pour continuer à en suivre les péripéties au prochain Tour de France alors que cette épreuve ne mériterait qu'un boycottage massif pour en réduire la rentabilité à zéro. Ainsi paieraient les tricheurs et les sponsors qui ferment les yeux sur leurs tricheries depuis trop longtemps. Mais pour cela, encore faudrait-il que les usagers eux-mêmes ouvrent les leurs et fassent acte de volonté : ils savent très bien, eux aussi ce qu'il se passe ; ils savent très bien ce qu'ils pourraient faire pour que cela cesse ; et pourtant, ils ne font rien...

  • L'art de chercher la contrefaçon

    Il paraît que la contrefaçon enfle démesurément en France même si les Français commencent à y regarder de plus près quand ils achètent.

    Bien sûr, les industriels de toutes sortes glapissent, particulièrement dans le textile. Mais moi, j'observe un petit détail : que trouve-t-on de plus contrefait ? Eh bien ce qu'il y a de plus délocalisé.

    Parfois, le pompon, c'est quand de la marchandise de contrebande arrive en France après avoir été fabriqué dans la même usine chinoise que le bien d'origine.

    Armor Lux, ce n'est jamais contrefait. Archiduchesse, bleu forêt, Méphisto, Caulaincourt, Repetto, Ad Confection, Tuff's pour en citer quelques uns, non plus. Mais eux, ils produisent en France...

    Je ne dis pas que faire local c'est la panacée, mais il est clair qu'en racourcissant les circuits, on complexifie la difficulté pour les faussaires...Ce pourrait être à méditer pour nos experts ès délocalisations qui nous refourguent en France du toc venu du sud ou de l'est...

  • Un jeune poulet UDI caquetant...

    Dans un poulailler on peut parfois trouver des poulets qui viennent tout juste de perdre leur duvet très pressés de pousser leur premier cocorico.

    Malheureusement pour eux, ils n'émettent en fait de chant du coq qu'un inaudible caquètement aussi inconsistant que ridicule.

    Thibault Grillon, jeune poulet centriste en herbe, s'imagine pouvoir «soumettre» Bayrou. Je le cite :

     «Soit François Bayrou intègre l’UDI et se soumet à nos conditions de fonctionnement, soit il disparaît de la vie politique très prochainement»

    C'est drôlatique au possible de la part d'un représentant d'un parti qui n'existe que par le bon vouloir de ses alliés. En fait, Thibault Grillon ne risque pas de disparaître un jour de la vie politique faute d'y être apparu...

    Les rodomondades de la volaille laissent généralement de marbre le vieux renard jusqu'au jour où il décide de lui voler dans les plumes...

    Il faut dire que...attendez, je ne résiste pas l'irrépressible tentation de citer l'une des plus hilarantes déclarations de notre jeune coquelet :

    «l’UDI, cela a de la gueule ! Le Parti Radical, Le Nouveau Centre, la Force Européenne Démocrate, L’Alliance Centriste, la Gauche Moderne, le Centre National des Indépendants et Paysans, Territoires en mouvements, Les IDées de Louis Giscard d’Estaing»

    Mouâââââââ :o) J'ai pris du temps en fait, à rédiger ce billet car quand j'ai lu l'entretien chez Nouvelles de France, je me suis tellement roulé de rire par terre que mon café est tombé sur le clavier.

    Mon pauvre garçon, t'as vu la gueule de ton UDI avec sa coalition de groupuscules tous plus célèbres les uns que les autres ?

    J'ai déjà dit ici que je ne voyais pas d'objections à des alliances contractuelles avec la droite modérée, mais de grâce, à condition de nous proposer autre chose que des clowns...

    Allez mon garçon, termine ton petit château de sable, grandis un peu et tu seras autorisé à jouer dans la cour des grands une fois que tu auras fait tes preuves avec ta petite pelle et son seau...

  • L'UDI ? Un partenaire possible pour le MoDem

    Je crois que Bayrou a assez bien résumé ce que pour ma part, je pensais de l'UDI : c'est un partenaire possible du MoDem mais pas exclusif.

    Pour les Européennes, je demande à voir car l'appartenance à l'ADLE me paraît difficilement négociable. En termes d'idées, attendons de voir ce que propose l'UDI. J'aurais tendance à penser que nous sommes capables d'y aller sans alliés, pour ma part, mais je ne suis pas fermé à un partenariat.

    Les coalitions avec l'UDI me paraissent en revanche avoir bien plus de sens lors des élections municipales. Reste à voir quelles relations seront les nôtres avec l'UMP. Si François Fillon en prend la tête, nul doute que nous pourrons localement nous entendre. Si c'est Copé, là, en revanche, je suis plus que sceptique.

    On parle de Borloo ou de Fillon à Paris, lors des Municipales de 2014 : une alliance avec l'un ou l'autre ne me choquerait pas à condition de s'entendre sur un programme qui soit très différent de celui de la gauche parisienne. 

    A titre personnel, l'inconvénient, c'est qu'il va y avoir vraiment des individus au sein de l'UMP avec lesquels j'aurai du mal. Par exemple, voter Gloasguen, cela me donne au moins autant de boutons (si ce n'est plus) que de voter pour la gauche parisienne. Je ne dis pas que je ne pourrais pas y aller avec une paire de pinces à linge sur le pif, mais ce sera dur et il y aura intérêt à ce qu'il y ait des MoDem en position éligible sur la liste de fusion...

    L'UDI, c'est de la droite modérée : typiquement celle avec laquelle nous autres centristes avons des atomes crochus, à l'instar de ce que nous pouvons penser des sociaux-démocrates. Avec l'UMP, c'est déjà plus dur. A titre personnel, à la notable exception de Chirac en 2002 au second tour de l'élection présidentielle, je n'ai jamais voté pour le RPR ou l'UMP...

  • Le blogue et ses lecteurs experts

    Le sel du blogue, au fond, ce sont ses commentateurs. Sans commentaires et sans commentateurs, le blogue ne vit guère. Les commentaires, c'est un peu son sang, quelque part.

    Des lecteurs qui commentent il y en a de toutes sortes, mais il y a une catégorie plutôt rare qui est précieuse : le lecteur expert.

    Le lecteur expert est capable de contrôler l'information de et mettre assez vite l'auteur du blogue en défaut s'il se trompe. Lorsqu'il donne une information, on sait que l'on peut compter dessus. Il sait généralement de quoi il parle et s'abstient toujours d'intervenir quand il ne sait pas. Et de toutes façons, il vérifie, en règle générale sur la foi de sources fiables qu'il a éprouvées.

    J'ai de la chance, j'en ai, moi, quelques lecteurs experts sur ce blogue. Il y a Christian (Romain) qui intervient souvent ici : en fait, si nous n'avions pas quelques divergences de vue à propos de Bayrou et sur le protectionnisme, pour le reste, on pourrait créer un parti à deux. Nous sommes souvent sur des positions proches. Quand Christian s'avance sur une info, pas la peine de tenter de le prendre en défaut. Il a fait subir un stress-test à ce qu'il écrit.

    Côté MoDem, il y a Fred. L'un des plus anciennes figures de la blogosphère. Il tient un blogue, évidemment. Même rigueur, même humilité intellectuelle, même souci presqu'obsessionnel de l'exactitude. Mon gros défaut, personnellement, c'est de tendre à être assez approximatif. Je le sais. Je suis capable de creuser pas mal de sujets, mais par défaut de rigueur, je balance quelques grosses âneries de temps à autre sur le blogue. Heureusement, je suis bon en mauvaise foi :-)

    Savoir que Christian ou Fred vont peut-être commenter, c'est une sécurité. Si je m'avance, mais que je sais qu'ils partagent mes vues, j'ai de bonnes chances qu'ils apportent les éléments dont mon billet aura manqué. Si ce n'est pas le cas, ça va être coton et j'ai intérêt à fourbir mes armes...

    Il y a encore deux ans, il y avait Thierry, qui tenait autrefois le Scriptorium. Un lecteur indispensable. Rien ne lui échappait. Un perfectionniste. A vrai dire, je suis très inquiet et crains le pire : je sais qu'il était en mauvaise santé or, depuis plusieurs mois, j'ai essayé de l'appeler plusieurs fois, son numéro ne répond plus.

    On crache souvent sur l'excellence, en France, c'est de bon ton de dénoncer les élites. Mais quelles élites ? Je ne dis pas que c'est un critère exclusif, mais nos grandes écoles sont tout de même une garantie évidente de qualité. Christian a fait HEC et Fred est polytechnicien. Ce n'est pas un hasard que ce soient mes deux principaux lecteurs experts...

    Parfois, le commentateur peut être expert dans un domaine : je n'hésite pas alors à reprendre ce qu'il a écrit et à le publier en note de blogue.

    Il existe évidemment d'autres catégories de commentateurs. Les groupies, par exemple (Caramba, je n'en ai pas moi, quelle tristesse...), les Trolls (argggghhhh...quand ils trollent, ils trollent : ne jamais oublier que dans la mythologie médiéval-fantastique, un troll régénère et saccage tout partout où il passe...), les copains (généralement d'autres blogueurs), les ennemis jurés (ils ne viennent que pour critiquer ce que vous écrivez et peuvent se montrer authentiquement malfaisant : j'en ai eu une, ouf, elle a fini par partir après deux années de squat ininterrompu) et bien d'autres espèces encore, mais voilà qui mériterait un billet à part entière :-) ...

  • Coca-cola produit en France !

    Pour une surprise ça a été une surprise : en lisant le dossier consacré au Made in France dans le magazine du Parisien, hier, j'ai appris que Coca-Cola produisait son coca en France. Quatre usines de coca-cola pour alimenter la marché français.

    Voilà qui tombe bien, c'est ma boisson favorite. Moi qui culpabilisais, je peux faire mon diabète tranquille, maintenant.

    En fait, je me rends compte que j'étais passé complètement à côté de leur campagne publicitaire en 2009.

    Ils avaient fait un slogan du Made in France en choisissant «Made in France. Avec fierté» comme étendard emblématique de la promotion de leur boisson.

    Espérons que le Coca-Vanille et le Coca Cherry, mes deux variantes favorites y soient produits aussi.

    Je me demande tout de même ce qu'ils peuvent bien fourrer dans leur recette. Je distingue parfaitement le coca de toutes les autres marques de cola et c'est l'original uniquement qui a mes faveurs...

  • Immigration : ce n'est pas le nombre le problème.

    A droite, j'ai entendu un choeur de pleureuses se récrier quand Manuel Valls a annoncé qu'il allait faciliter les procédures de naturalisation.

    En fait, j'ai compris qu'il allait surtout supprimer le QCM (moyen complètement idiot pour juger de l'appétence ou non d'un étranger pour notre culture) et cesser de faire ch... les étudiants étrangers (pas trop tôt).

    La droite n'a décidément toujours pas compris. Le problème, ce n'est pas l'immigration en tant que tel. Le problème, c'est qui vient. Quand ce sont des étudiants étrangers formés dans nos universités que l'on naturalise, cela ne pose aucun problème. En règle générale, ils ont intégré à plus de 90% nos moeurs. Le problème, c'est quand on fait venir des individus dénués de qualification, arriérés et réactionnaires en matière de droits, de libertés et de moeurs.

    Pour ma part, c'est là-dessus que je juge et c'est pour cela que je condamne fermement Giscard puis les Socialistes jusqu'aux années 2000.

    L'idée d'immigration choisie de Sarkozy n'était pas idiote dans le principe mais je n'aimais pas du tout sa formulation primo, et secundo qu'elle soit basée exclusivement sur nos besoins économiques.

    C'est bien sûr un aspect, mais c'est sur l'adhésion aux valeurs européennes (liberté d'expression, laïcité, droits des femmes, démocratie) que devraient se faire nos choix en matière d'immigration.

    En tout cas, en faire une question de chiffres comme le faisait Guéant montrait qu'à droite, on n'avait toujours pas réfléchi sérieusement à ce que l'on voulait dans ce domaine.

    Ce qui heurte les Français, ce n'est pas la présence d'étrangers : ce qui les heurte ce sont ceux qui se permettent de leur cracher dessus et violentent quotidiennement ce en quoi ils croient.

    Voilà pourquoi, au fond, immigration et naturalisation devraient se traiter au cas par cas et non par des consignes ministérielles chiffrées comme cela a pu être le cas par le passé.

  • Made in France au Parisien

    Je suis allé de ravissements en ravissements en lisant le très bon dossier du Parisien d'aujourd'hui consacré au Made in France.

    En fait, pendant une semaine, une journaliste a cherché à n'acheter que des produits made in France. J'ai reconnu parmi les marques qu'elle citait un certain nombre de celles qui ont fait l'objet d'un billet ici, que ce soit les éponges spontex, le papier-toilette lotus, les stylos bic, les machine à laver Brandt ou encore mes fameux jeans girondins Tuff de Florac à 59 euros.

    Comme moi, la journaliste s'est rendue à plusieurs reprises chez la Fabrique Hexagonale, l'un des sites de référence que je consulte.

    J'ai également eu grand plaisir à lire l'entretien donné par Arnaud Montebourg au Parisien. Il y prône la mise en place un label Made in France, propose de promouvoir celui qui a été créé par Yves Jego, Origine France Garantie, et observe que les États membres sont favorables à l'établissement de labels nationaux pour les lieux de production. Ben, c'est bien mon Nono. Mais là, va falloir en parler à François, parce que maintenant que tu mets les pieds dans le plat européen (bienvenue au club, inscris-toi au MoDem et va tape la discute avec Marielle de Sarnez à ce sujet) tu vas découvrir que c'est la croix et la bannière puisque les États se contorsionnent dans des contradictions pour les moins surprenantes : d'un côté ils passent par-dessus la tête du Parlement pour décider ce qu'il convient de voter et faire appliquer pour l'Europe ou non et de l'autre ils réclament une mesure qu'ils combattent à huis clos. Scizophrènes ? Dédoublements de personnalités morales ? Alllez savoir...

    Il faut donc espérer que François (le Président) soutienne sincèrement Nono Montebourg au conseil des États européens pour promouvoir les propositions de François Bayrou (eh oui, nous sommes exactement dans ce qu'il présentait aux Français comme projet pendant les présidentielles).

    Pour revenir au Parisien, courez acheter le numéro d'aujourd'hui : précieux documents ! Par exemple, en pages 56  et 57 du dossier  une carte de France des usines françaises qui produisent les achats réalisés par la journaliste testeuse pendant une semaine.

    Melclalex a eu l'amabilité de me communiquer l'ouvrage de Montebourg sur la démondialisation. Je vais le lire en entier et en faire une critique sérieuse. Mais comme j'ai déjà feuilleté les premières pages, j'ai vu que Nono Montebourg préconisait à l'Europe de mettre en place un véritable protectionnisme. Si Nono entend par là qu'au sein de l'Europe, sur le marché européen, les règles doivent être les mêmes pour les entreprises qui produisent en Europe et celles qui produisent ailleurs, là, d'accord et c'est d'ailleurs ce que dit Bayrou. Mais s'il s'agit de mettre en place des barrières douanières, alors là, non, parce que nous allons y perdre en exportations et parce que de toutes façons, l'imbrication des différentes industries de tous les pays est telle que nos propres industries ne peuvent se passer de fournisseurs étrangers pour certaines parties de leur production.

    Bref, on en rediscutera. Espérons simplement, maintenant qu'il commence à avoir la tête froide, que les projets de Nono Montebourg connaîtront des réalisations concrètes.

    Et pour ce qui est d'amener l'Europe à reconnaître les productions nationales, rendez-vous aux européennes de 2014. Je fais toutefois observer à Nono Montebourg que quand je fais valoir ce point de vue, on me qualifie de nationaliste à gauche (mais aussi chez les libéraux, un comble...).

  • Il l'humilie ? Il tape...

    Zut, j'aligne les billets, mais j'adore réécrire les billets de Rue89.

    Dans un long couinaillement de dépit aux relents de "CRS SS", mot d'ordre libertaire en mai 68 une journaliste du pure player relate une altercation survenue entre un vigile de la fac de Saint-Denis et un étudiant en arts plastiques.

    Texte de Rue 89 : 

    « L’un des groupes, composé d’une quinzaine d’étudiants du cours, exécutait une performance, une sorte de long monologue. Les autres regardaient. » En retrait, deux spectateurs assistent à la scène. La professeure Patricia Martin : « Deux hommes, assez costauds, se tenaient près du poste de sécurité, ils étaient bruyants, et ma sœur leur a fait signe de se taire, très calmement en posant l’index sur ses lèvres, pour leur dire chut en fait. L’un d’eux était un vigile de la sécurité de la fac. » « Tu dis un mot de plus, je t’éclate la gueule » Devant leur non-coopération, l’un des élèves, Jonathan – que nous n’avons pas pu contacter –, décide d’aller les voir. Tous les élèves témoins de la scène, ainsi que les deux professeures, s’accordent pour dire que son attitude était très calme. Mais c’est à ce moment-là que tout dérape. Antoine décrit la scène : « Il [lui] rétorque que nous n’avons rien à faire ici. L’étudiant insiste et affirme que si, en tant qu’étudiant, il a le droit de faire cours dans l’enceinte de la fac. Le garde demande, vexé, qui il est pour lui donner des ordres ? L’étudiant, perplexe, insiste alors que l’autre se rapproche, intimidant. Finalement, le vigile déclare : “Tu dis un mot de plus, un seul, je t’éclate ta gueule.” L’élève n’aura pas le temps de répondre, son simple sourire devant le grotesque de cette phrase lui vaut un puissant crochet du droit. »

    Réécriture de l'hérétique

    Un étudiant en arts plastiques voulait se la péter et a pris de haut un vigile en lui demandant de dégager. L'étudiant n'avait rien à faire dans un hall ni d'ailleurs son enseignante. Comme personne n'aime être pris pour un c... et que l'étudiant narguait le vigile, ce dernier lui a collé son poing dans la gueule.

    Je ne dis pas que c'est bien de décalquer un étudiant mais il faut bien comprendre quelque chose : vigile, ce n'est pas facile, surtout quand l'étudiant de base se la joue libertaire gauchiste et considère donc le vigile comme un kapo, et que, de surcroît, la faculté surveillée est en proie aux intrusions, agressions et deals de drogues de toute sorte. Ça rend un peu nerveux, ce genre de conditions de travail. Alors voir débarquer un groupe qui n'a rien à faire là et qui occupe un hall façon "dégagez la valetaille, nous sommes des artistes et les artistes ont le droit de passer au-dessus des lois et de la soldatesque locale" on peut comprendre qu'il y ait comme un léger frémissement.

    Alors évidemment, quand on voit débarquer l'étudiant bobo et libertaire avec le nez en l'air et le regard supérieur parce qu'il se prend pour un artiste, on peut avoir les nerfs qui lâchent, c'est humain. Voilà ce qui se passe quand on méprise un peu trop ouvertement le populo. 

    C'est toujours drôlatique au possible de réécrire les articles de Rue89. On ne les refait pas. Ça marche à tous les coups une fois la grille de lecture bien calée...

  • Montebourg découvre le Made in France...

    Hop, c'est Melclalex (un ancien soutien de Montebourg pendant les primaires socialistes) qui l'affiche : Arnaud Montebourg habillé en made in France avec montre et robot fabriqué dans notre pays.

    Tiens, c'est PMA qui se foutait de ma g... en commentaires d'un billet parce que j'ai expliqué sur mon blogue comment acheter une machine à laver française.

    Peut-être que l'exemple venu d'un ministre de gauche en titre va enfin lui faire comprendre que la manière de dépenser son argent est un acte politique et que le faire savoir également.

    Allez, encore un petit effort, Monsieur Montebourg : il ne vous reste plus qu'à lire deux ouvrages intéressants. 1. État d'urgence de François Bayrou 2.Produire en France c'est possible de Robert Rochefort.

    Vous allez y trouver des idées. Propulser des labels explicites sur l'origine des produits par exemple.

    Je vais acheter le Parisien, évidemment, puisque la une doit être celle du 19 octobre.

    D'après le lab d'Europe 1, il vante d'autres marques françaises pour d'autres produits à l'intérieur du journal. Il commence à comprendre, c'est bien. Je ne fais pas autre chose depuis un moment ici.

    Je pense que Montebourg est aux abois car il a compris qu'on lui a confié une mission très difficile. Terminé les moulinets et la phraséologie, il faut aller au charbon et franchement, il y a des coups de grisou à tous les tournants de galerie.

    Je n'ai pas de détestation pour Montebourg. S'il s'engage résolument dans le redressement de notre industrie, bien évidemment, il aura mon soutien. Je lui suggère toutefois une mesure cosmétique préalable : changer le titre de son ministère. Redressement productif, cela ne donne pas une image sérieuse de sa fonction. Qu'il soit le Ministre de l'Industrie et du Commerce, tout simplement.

    Cela étant dit, je l'engage vivement à réfléchir aux propositions de François Bayrou sur le sujet.

    A ce sujet, il y a un salon du made in France à l'espace Champerret à Paris les 9,10,11 et 12 novembre à Paris. Venons-y nombreux.