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Il l'humilie ? Il tape...

Zut, j'aligne les billets, mais j'adore réécrire les billets de Rue89.

Dans un long couinaillement de dépit aux relents de "CRS SS", mot d'ordre libertaire en mai 68 une journaliste du pure player relate une altercation survenue entre un vigile de la fac de Saint-Denis et un étudiant en arts plastiques.

Texte de Rue 89 : 

« L’un des groupes, composé d’une quinzaine d’étudiants du cours, exécutait une performance, une sorte de long monologue. Les autres regardaient. » En retrait, deux spectateurs assistent à la scène. La professeure Patricia Martin : « Deux hommes, assez costauds, se tenaient près du poste de sécurité, ils étaient bruyants, et ma sœur leur a fait signe de se taire, très calmement en posant l’index sur ses lèvres, pour leur dire chut en fait. L’un d’eux était un vigile de la sécurité de la fac. » « Tu dis un mot de plus, je t’éclate la gueule » Devant leur non-coopération, l’un des élèves, Jonathan – que nous n’avons pas pu contacter –, décide d’aller les voir. Tous les élèves témoins de la scène, ainsi que les deux professeures, s’accordent pour dire que son attitude était très calme. Mais c’est à ce moment-là que tout dérape. Antoine décrit la scène : « Il [lui] rétorque que nous n’avons rien à faire ici. L’étudiant insiste et affirme que si, en tant qu’étudiant, il a le droit de faire cours dans l’enceinte de la fac. Le garde demande, vexé, qui il est pour lui donner des ordres ? L’étudiant, perplexe, insiste alors que l’autre se rapproche, intimidant. Finalement, le vigile déclare : “Tu dis un mot de plus, un seul, je t’éclate ta gueule.” L’élève n’aura pas le temps de répondre, son simple sourire devant le grotesque de cette phrase lui vaut un puissant crochet du droit. »

Réécriture de l'hérétique

Un étudiant en arts plastiques voulait se la péter et a pris de haut un vigile en lui demandant de dégager. L'étudiant n'avait rien à faire dans un hall ni d'ailleurs son enseignante. Comme personne n'aime être pris pour un c... et que l'étudiant narguait le vigile, ce dernier lui a collé son poing dans la gueule.

Je ne dis pas que c'est bien de décalquer un étudiant mais il faut bien comprendre quelque chose : vigile, ce n'est pas facile, surtout quand l'étudiant de base se la joue libertaire gauchiste et considère donc le vigile comme un kapo, et que, de surcroît, la faculté surveillée est en proie aux intrusions, agressions et deals de drogues de toute sorte. Ça rend un peu nerveux, ce genre de conditions de travail. Alors voir débarquer un groupe qui n'a rien à faire là et qui occupe un hall façon "dégagez la valetaille, nous sommes des artistes et les artistes ont le droit de passer au-dessus des lois et de la soldatesque locale" on peut comprendre qu'il y ait comme un léger frémissement.

Alors évidemment, quand on voit débarquer l'étudiant bobo et libertaire avec le nez en l'air et le regard supérieur parce qu'il se prend pour un artiste, on peut avoir les nerfs qui lâchent, c'est humain. Voilà ce qui se passe quand on méprise un peu trop ouvertement le populo. 

C'est toujours drôlatique au possible de réécrire les articles de Rue89. On ne les refait pas. Ça marche à tous les coups une fois la grille de lecture bien calée...

Commentaires

  • Excellent Décidemment, la gauche a un problème avec l'autorité dans ce pays.

    Il est temps de reparler d'ordre en France.

    Article : UN ORDRE DE GRANDEUR http://0z.fr/KOcWN

  • J'aime bien "en tant qu'étudiant, il a le droit de faire cours" ;-)

    Ceci dit, le vigile devrait sans doute essayer changer de métier. Le sang-froid fait partie des obligations professionnelles, dans le sien.

  • @Fred
    Oui c'est révélateur. D'accord pour le reste.

Les commentaires sont fermés.