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Pour négocier avec l'UDI le MoDem doit peser plus : l'Europe nous tend les bras

Je sais que l'on débat actuellement au MoDem de l'attitude qui doit être la nôtre vis-à-vis de l'UDI. Cette formation vient d'ailleurs de se doter d'un site d'adhésion. Si Borloo nous renvoie dans les cordes, à l'heure acutelle, ainsi que tous les cadres de l'UDI, en refusant de bouger d'un iota sur la questions des alliances, c'est que nous sommes faibles. Dans leur esprit, nous pesons 2 à 3% de l'électorat.

Pour peser plus, nous devons montrer que nous pouvons séduire l'opinion. 2014, c'est dans moins de deux ans en termes d'années électorales.

Pour peser plus, il faut pouvoir proposer aux Français un programme qui décape, et en même temps, un programme réaliste. Nous avons une chance à jouer aux élections européennes, mais cette chance, pour la saisir, il va falloir travailler. Il ne suffit pas de s'imaginer que l'Europe est dans notre "code génétique" et que donc les Français europhiles vont spontanément voter pour nous : la désillusion serait sanglante. Je pense d'ailleurs que nous ne nous relèverons pas si nous échouons aux élections européennes. Un objectif viable serait simplement de reconduire nos euro-députés, c'est à dire de réaliser 7.5 à 8% des voix. Si nous faisons plus, c'est du bonus, évidemment.

Du travail, pour réaliser un beau programme européen, il y en a, je peux le dire. Cela va être difficile car nous allons devoir fabriquer une baguette magique pour venir à bout des obstacles apparemment insurmontables qui permettraient à la France et à l'Europe de se relancer.

L'UDI s'apprête à lancer aussi des ateliers autour de l'Europe. On verra ce qu'il en sortira et vers quel euro-groupe se parti se tournera. Pour nous, nous demeurons dans l'ADLE dont la feuille de route recoupe plusieurs de nos préoccupations principales. Je crois que si nous réalisons un score en 2014 l'UDI nous regardera d'un autre oeil et commencera à réfléchir à la pertinence de ses alliances, surtout si le score en question comportait deux chiffres...

En 2014, nous jouerons le tout pour le tout. Contrairement à ce que beaucoup disent, y compris à Guidel au sein de l'Université du MoDem, l'important n'est pas l'alliance ou les alliances. L'important, c'est ce que nous disons et la manière dont nous le disons. Ce que nous proposons. C'est ce que pense au fond François Bayrou et c'est pour cela que je lui renouvelle ma confiance. Nous sommes d'accord, une fois de plus.

Voilà pourquoi j'appelle les militants démocrates de bonne volonté à rejoindre les groupes de travail existant sur l'Europe ou à en constituer eux-mêmes.

Commentaires

  • Primo : les européennes n'intéressent pas les électeurs avec 60% d'abstention en 2009. La crise européenne actuelle et nos dirigeants incapables d'agir vont plutôt pousser lesélecteurs à voter vers des partis eurosceptiques.

    Secondo : Dans la mesure ou l'UDI choisi l'UMp qui elle même, pour une partie, lorgne vers le FN, je vous pas ce que bayrou et le Modem viendrait foutre la dedans.

    Le mérite de l'UDI c'est de regrouper la totalité des micro partis de Centre-droit dans une seule structure infiniment petite ! 9a a le mérite d'être un plus clair pour l'électeur de droite.

  • L'UDI est un nouveau nouveau Centre.

    Je suis surpris de voir des MoDem rejoindre le parti de Morin (président du Conseil National, dans les startings-blocks pour 2017), de Borloo (pendant 10 à l'UMP et sans conviction aucune), de Fromantin ou encore du CNIP....

    Cela a le mérite de clarifier les choses : le MoDem est désormais l'unique parti centriste. Il faudra un peu de temps pour que tout le monde réalise que l'UDI penche plus à droite qu'au centre.
    Un parti qui prétend "vouloir faire gagner la >droite< républicaine" (c'est Jégo qui avait dit il me semble) n'est pas au centre. Un Borloo qui dit que "la droite ne gagnera plus aucune élection sans un Centre puissant avec elle (le "Centre" en question n'apparaît donc que comme un outil de victoire pour la droite) n'est pas au centre. Un parti qui se prétend centriste mais qui fait figurer >droite< dès la 4ème ligne de son manifeste n'est pas au centre.

    On peut continuer longtemps d'ailleurs. Bref.

    Les Européennes de 2014 seront décisives pour le MoDem, il est très important de changer de dynamique pour se relancer. Je vous souhaite de réussir à élaborer ce programme "décapant".

  • Résoudre la quadrature du cercle dans un système institutionnel comme le nôtre existant actuellement en France, sous la Ve République, reste un exercice très difficile. D'autant que la France a bien changé : elle aura bien du mal a redevenir ce qu'elle était naguère, une terre de mission politique. Vous prônez coûte que coûte l'indépendance politique face à des rivaux ambitieux. C'est un choix qui interpelle les convictions de chacun. Perinde ac cadaver ? Il semble que cela soit votre pari électoral, peut être la dernière salve de la dernière chance. Alors, à vous de jouer. Mailler un territoire n'est pas une chose si facile. Et faire un score honorable aux élections européennes, non plus !

  • @Jourdan,
    Vous avaez fait votre choix...Vous allez "cadaver" d'une facon ou d'une autre.
    Ne suis pas inquiète.

  • @Martine : si je puis vous faire une petite remarque sur la forme ... sur le fond je crois vous avoir compris et je le prends plutôt pour un encouragement. Mais attention ! Même si les courses aux investitures des mandats locaux, régionaux et européens sont parfois très durs et très cruels, il n'y a pas pour autant de "rambo de la politique" en France descendant d'un hélicoptère et fusillant tous ses adversaires. Dieu merci, nous sommes toujours en démocratie politique. Si cela vous intéresse, je vous apporte donc un petit éclaircissement sur La locution latine " périr jusqu'au cadavre", qui était en fait la devise d'un célèbre ordre religieux catholique européen fidèle à Rome et créé par Ignace de Loyola au XVIe siècle, les "Jésuites" (on parlait il y a pas encore si longtemps de catholiques "ultramontin" car cette fidélité inconditionnelle s'affichait au delà des Alpes franco-italiennes). Tout comme elle suggérait une indépendance politique absolue à l'égard des monarchies européennes, des monarchies temporelles par nature, Cette devise signifait également une soumission spirituelle totale au chef de l'Eglise romaine, "jusqu'au cadavre", bref, jusquà la mort. Ce que je voulais dire par là, c'est que le modem, porteur d'une indépendance politique totale, est aussi le parti d'une fidélité inconditionnelle à François Bayrou, un parti qui, comme vous le savez, va effectivement jouer effectivement très gros à l'horizon des échéances européennes en 2014. Mais bon ... Après, libre à chacun de choisir sa formation politique !

  • @Jourdan,
    Votre réponse est trop longue, ne l'ai lu qu'en transversale, je sais pas sympa...Mais le poids du passé p'tre?
    Sinon, voui chacun est libre de choisir, aussi, j'entends bien défendre Mes valeurs jusqu'au bout, voyez? Z'etes pas sortis de l'auberge, ne vous rejoindrai pas.

  • Dslée, vous avez mal calculé dès le départ.
    Très franchement, qu'irai-je faire à l'UDI? Quand je sais que si candidate, j'aurai un tapis rouge tant à une certaine droite qu'à gauche, et pas récent du tout... c'est koaa cette blague?
    Pfff, z'etes pathétique!

  • La création de l'UDI est extrêmement logique et ce parti a sans doute - sauf catastrophe sociale majeure - un bon avenir devant lui ; un avenir de "rémora" très semblable au passé de l'UDF.

    Jusqu'à 2007, il y avait un parti de droite dure (le RPR/UMP) et une droite centriste représentée par l'UDF. Cette droite centriste avait pour vocation de "rabattre" vers le RPR/UMP les voix de droite qui se cherchaient une nuance. Ce qu'on appelle en marketing une offre alternative. L'UDF votait avec le RPR/UMP, soutenait le RPR/UMP et, en contrepartie, obtenait du RPR/UMP des sièges de députés ou de sénateurs, ainsi qu'un traitement respectueux aux élections locales. Cela permettait à des vieux caciques dextrocentristes de conserver place et prébende, sans avoir besoin de militants puisqu'au fond le travail de terrain était assuré par les bénévoles du grand frère RPR/UMP. Il suffisait de se laisser porter. C'est ce que j'appelle la stratégie du rémora.

    En 2007, Bayrou a fait le pari de l'indépendance. Ce faisant, il a commis une double faute stratégique :
    - il a cru que le "ras le bol" des Français face au clivage gauche/droite se traduirait dans les urnes (je l'ai cru aussi) alors que l'expérience montre que ce clivage reste bel et bien opérant ;
    - il a pensé qu'il pourrait bâtir un vrai parti politique en s'appuyant sur des caciques notabilisés et fossilisés, totalement ignorants des réalités du terrain et de l'animation militante, habitués à faire de la politique au restaurant du Sénat.

    On connaît la suite.

    Pendant ce temps, Sarkozy avait unifié les partis de droite à l'intérieur de la seule UMP, effaçant les nuances et créant une "offre unique" de droite. Stratégie efficace pour une présidentielle (à cause du 2e tour) mais délétère pour toutes les élections intermédiaires. Résultat : l'offre alternative de droite s'est créée à la droite de l'UMP, au FN (et non pas au centre, puisque Bayrou, avec sa stratégie "ni-ni", était devenu un "repoussoir" pour beaucoup d'électeurs traditionnels de la droite). D'où à l'UMP une démarche de droitisation qui, du coup, libère l'espace du centre-droit et permet... une reconstitution de l'UDF.

    Borloo l'a très bien compris, comme l'ont compris ceux qui l'accompagnent. Aucun d'entre eux ne se croit un destin présidentiel : ils veulent juste gagner ou préserver des mandats locaux ou nationaux en rejouant le double rôle de rabatteurs et de supplétifs qu'on joué pendant des années les responsables de l'UDF. L'UDI va renouer avec la stratégie du rémora, avec probablement le même succès relatif.

    Bayrou, là-dedans, ne sera pas accepté. Pour les responsables de l'UDI, il est un gêneur et un concurrent. Personne d'entre eux n'a envie de le voir s'asseoir à la table. Et vu ce qu'il pèse désormais, s'ils l'acceptent, ce sera "tout seul et tout nu", comme disait Mitterrand à propos de Rocard en 81...

    Il se peut que Bayrou tente de se tourner vers la gauche. Il se peut même que François Hollande lui fasse une place au chaud, histoire de récupérer quelques voix et de rééquilibrer une majorité présidentielle qui penche un peu trop à gauche à son goût. Mais je crois que Bennahmias et Rochefort ont déjà préempté la démarche. Je vois plutôt Bayrou continuer de souffler tant bien que mal sur les braises du MoDem, acceptant tout en coulisse pour conserver le financement des sénateurs centristes et cherchant à se présenter à nouveau en 2017 - tout en rêvant qu'une crise majeure ne le remette rapidement sur le devant de la scène.

    Ah oui, dernier point : l'UDI n'aura pas plus besoin de militants que n'en avait besoin feue l'UDF. Elle fera sa politique au restaurant du Sénat, pas sur le terrain. Donc, si vous envisagez de rejoindre l'UDI, vous pouvez remiser vos écharpes et votre enthousiasme... ;-)

  • @Christian,
    Pas tout lu, dslée en transversale vous aussi...Mais votre intervention a été suffisamment longue pour que mon oeil ait pu balayer votre dernier paragraphe, qui me parait fort pertinent. J'ai bien dit le dernier paragraphe, le reste vraiment n'ai pas vraiment lu, si l'intro rhooo...Qui ressemble fort à un épisode "séduction" :o)) et la conclusion. In between rien capté meme en diagonale^^^Trop long, meme si le texte parait aéré.

  • Je ne suis qu'à moitié d'accord avec votre analyse (en ce qui me concerne, je réfléchi plutôt aux municipales).
    Il est évident que le projet, avoir quelque chose à raconter est important.
    La candidature dans la 11ème circonscription des Hauts de Seine (1,5% des voix) est là pour le rappeler.

    Mais on ne peut pas toujours être divisé entre centristes, sinon, on ne va pas allez loin.

    C'est d'ailleurs pour ça que l'UDI, qui exclue d'office le centre gauche, fait une erreur...

  • D'accord avec vous, Hérétique, à la condition que le MoDem cesse de nous bassiner avec le centrisme. Le MoDem doit se positionner comme un mouvement d'avenir; totalement démarqué des partis politiques traditionnels qui appartiennent à une vision obsolète, passéiste de la vie politique. Le MoDem dans sa structure demeure un mouvement oligarchique (et ce terme est peut-etre encore trop généreux!); il doit se démocratiser ... et proposer des solutions humanistes, en particulier aux problèmes européens.

  • L'union du centre, il était temps : http://0z.fr/DbrDI

  • @L 'héré,
    Ne plus attendre aucune participation de ma part sur ce thème: "Chat échaudé craint l'eau froide" dit-on...

  • @ rioland : assez d'accord si ce n'est que les électeurs ont voté en masse pour ces vieux partis, ou pour la droite nationaliste. Qui n'est pas "oligarchique", elle, mais carrément une PME familiale.

    @ l'hérétique "Contrairement à ce que beaucoup disent, y compris à Guidel au sein de l'Université du MoDem, l'important n'est pas l'alliance ou les alliances. L'important, c'est ce que nous disons et la manière dont nous le disons. Ce que nous proposons."

    Oui. Mais l'intérêt que nous trouvons à nos propres propositions n'y suffit pas, comme le rappelle le résultat de ma candidature dans la 5ème du Val d'Oise (1,5%) !

  • Bon, comme je l'avais prévu, Bayrou, dans un courrier adressé ce matin aux adhérents MoDem, vient de se déclarer favorable à une double appartenance MoDem/UDI.

    Ce faisant, il s'asseoit confortablement sur l'avis desdits adhérents puisque, d'après mes infos, une forte majorité des participants à l'UR de Guidel s'était prononcée contre la double appartenance et en faveur d'une ligne d'indépendance claire et farouche.

    et histoire d'en rajouter une couche, Bayrou déclare dans le même courrier : "De la même manière, nous serons ouverts à une coopération avec tous ceux qui, venant du centre gauche, ou de l’écologie réaliste, choisiront eux aussi la voie de l’indépendance." Phrase étrange, car que signifie "faire le choix de l'indépendance" sinon "rejoindre le MoDem" ? Sa phrase veut donc dire : "Nous accepterons les gens venus du centre gauche ou de l'écologie réaliste qui voudront nous rejoindre". Ce qui, dans l'état actuel des choses en général et du MoDem en particulier, fait un peu sourire. Une façon comme une autre d'essayer de contenter à peu de frais Bennahmias ou Rochefort...

    Bref, la devise de Bayrou, en ce moment, c'est : "Puisque ces événements nous dépassent, feignons d'en être l'organisateur."

  • "Tout va très bien, Monsieur BAYROU...le MoDem brûle...Mais à part ça, tout va très bien, tout va très bien!"

  • mais non le MoDem ne brûle pas.

  • il ne brule pas, certainement, mais je ne vois pas en quoi il nourrit le débat politique.
    et ce n'est pas wehrling ou bennamias, qui vont changer grand chose.
    quant à jean lassalle, il a retiré de son site internet toute référence au Modem !

  • "quant à jean lassalle, il a retiré de son site internet toute référence au Modem !"
    C'est possible le "centriste", cependant, je sais qu'il délègue beaucoup, sans obligatoirement vérifier...Ensuite, je sais qu'il a toujours dit qu'à force de laisser se disséminer les forces^^^.
    Néanmoins, il a pas rejoint l'UDI, ni moi non plus...Ils peuvent se gratter^^^.

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