Ok

En poursuivant votre navigation sur ce site, vous acceptez l'utilisation de cookies. Ces derniers assurent le bon fonctionnement de nos services. En savoir plus.

L'Hérétique (Démocratie et hérésie économique) - Page 81

  • Entre MoDem et UDI

    Ce serait un secret de polichinelle de la cacher, une quantité non-négligeable des cadres du MoDem a pris le chemin de l'UDI, la formation de Borloo.

    Il y a pour ma part un certain nombre de points qui me retiennent et pas forcément des moindres.

    J'ai parfois critiqué le MoDem pour la superficialité de son programme mais au sein des autres chapelles centristes c'est quasiment le néant. Au Parti Radical, il y a le rapport d'Yves Jégo, mais sinon...De belles déclarations de principe à l'Alliance centriste mais c'est à peu près tout et une accumulation de platitudes parfois stupides au Nouveau Centre à la suite des conventions organisées par Morin à l'occasion de la présidentielle.

    Par ailleurs, je n'ai pas l'intention de voter UMP jusqu'à nouvel ordre et l'UDI s'engage dans une alliance sans condition avec cette formation.

    Enfin, même si je trouve que le Parti Socialiste n'offre pas de perspectives économiques faute d'idées (à force d'avoir privilégié des discours complètement démagogiques) je ne suis pas choqué plus que cela par la politique menée par Ayrault.

    Bons arbitrages budgétaires (justice, sécurité et éducation), très bon boulot de Valls, vote de la règle d'or européenne, politique active pour réduire les déficits. Sur les dépenses, ce n'est pas encore ça, mais bon, s'ils commencent à revenir sur toutes les agences à la noix qui pompent nos budgets, on peut espérer commencer à faire des économies.

    Après, Mister Vincent et Docteur Peillon m'agacent profondément, évidemment, de même que la Taubira et ses messages laxistes, mais enfin, au final, il y a avec Hollande un honnête gouvernement social-démocrate. Pas ma tasse de thé, mais pas rédhibitoire non plus.

    Sur les emplois d'avenir, le gouvernement ferait mieux d'écouter la bonne suggestion de J-C Lagarde qui suggère de les associer aux entreprises.

    Non, je l'ai dit, le seul domaine qui pèche vraiment, c'est l'économie et le matraquage fiscal qui va toucher les entreprises et réduire encore davantage leur marge d'investissement ne risque pas d'améliorer les choses...Il n'y a aucune action sérieuse des Socialistes dans ce domaine, mais je l'ai dit, c'est un problème d'idées...

    Pour revenir à l'UDI, wait and see, comme on dit. Il se murmure que le MoDem pourrait autoriser la double-appartenance. Prélude à l'absorption ?

    Personnellement, je veux bien m'allier avec des centristes, mais hors de question de voter un jour pour un représentant du CNI sous prétexte qu'il aurait rejoint l'UDI. Je préfère nettement les Socialistes voire même les Verts en cas de duel.

    Bref. Attendons...

  • Benghazi n'est pas forcément salafiste

    Après le drame de Benghazi au cours duquel du personnel diplomatique américain a péri dans des circonstances terribles plusieurs analystes me semblent être allés un peu vite en travail.

    Il est bien possible qu'Al Qaeda ou des ramifications de même nature soient présents à Benghazi mais il ne faut pas oublier que la Cyrénaïque autrefois bastion de l'islam radical donne désormais ses voix aux modérés comme l'ont montré les dernières élections.

    Le pouvoir politique libyen actuel est furieux de cette attaque et j'observe qu'il a mis très peu de temps à retrouver une partie des auteurs de l'attaque.

    Une vidéo toute récente montre d'ailleurs une tentative d'extraction de l'ambassadeur américain par des Libyens qui tentent de lui porter secours.

    J'en vois beaucoup qui ricanent et assurent qu'on aurait dû laisser les Libyens se débrouiller avec Kadhafi. Je les engage à ne pas verser dans le travers même qui anime les Salafistes furieux qui s'en prennent aux ambassades occidentales à l'heure actuelle.

    Il ne faut pas condamner un peuple pour quelques furieux,  pas forcément Libyens de surcroît.

    Mon sentiment est que Cameron, Sarkozy et Obama demeurent populaires en Libye pour leur action et que les Libyens sont honteux et furieux du sort échu au consulaire américain alors que Christopher Stevens a fait beaucoup pour la libération de leur pays.

    C'est un peuple qui a le sens de l'honneur. Il ne laissera pas cet affront impuni.

    Je voudrais ajouter un dernier point quant à la vidéo qui s'en prend au Prophète de l'Islam : sans justifier d'une quelconque manière les violences, imaginez simplement du côté des Chrétiens qu'un film soit produit par des Musulmans présentant Jésus de Nazareth comme un travesti imposteur et menteur et sa mère Marie comme une prostituée de bas étage se donnant à la soldatesque.

    Je ne sais pas quelle serait exactement l'intensité de la réaction de la communauté chrétienne dans le monde, mais je pense qu'ils ne seraient vraiment pas contents et je ne parierais pas que dans certains pays cela n'aille pas jusqu'à l'incident armé. Ajoutez à cela les actuels conflits qui viennent se greffer sur cette histoire et la flambée de violences n'étonnera plus grand monde.

    Bien sûr les Salafistes sont des criminels mais dans le domaine religieux il me semble sage de faire preuve d'un bon sens tout de même élémentaire avant de s'en prendre à ce qu'une religion a de plus sacré.

    Si j'étais musulman, à l'heure actuelle, je pense que je l'aurais très mauvaise même si, il est vrai, je n'aurais pas l'idée saugrenue d'accuser l'Amérique pour un individu aux intentions plus que douteuses.

    Quand je lis et vois avec quelle facilité des gens pourtant éduqués font très facilement porter le chapeau à tout et n'importe quoi en raison d'une situation difficile dans nos pays développés et éduqués je ne m'étonne pas qu'il en aille de la même manière avec des masses moins bien éduquées ailleurs...

  • Tournantes, c'est le moment de taper fort

    Il se tient actuellement un procès pour juger des auteurs de tournantes (viols à plusieurs) sur deux jeunes filles il y a plusieurs années de cela.

    La racaille impliquée dans ce crime nie en bloc. Quinze porcs sont jugés mais il y en aurait une cinquantaine au total.

    C'est le moment de marquer l'opinion, particulièrement celle des cités où se produisent généralement ces crimes. 20 à 30 années de prison pour tous et il faut récupérer les 35 manquants.

    Pas de circonstances atténuantes, il y a deux jeunes femmes détruites, murées dans le silence depuis longtemps par crainte des représailles.

    Il faut juste espérer que le juge qui fixe la condamnation de fasse pas partie de ces juges de gauche qui se croient en mission humanitaire pour sauver les délinquants.

    Comme Taubira a délivré un très mauvais message à l'opinion avec ses promesses de laxisme, c'est le moment de revenir dessus et de faire passer un message fort.

  • L'Europe des Européens

    Le scepticisme gagne toujours plus les peuples de l'UE quant au bien-fondé de leur union économique. Pour moi qui travaille en compagnie d'un petit groupe sur le projet européen du MoDem, je vois qu'il va falloir se battre pour défendre l'idéal européen, bien sûr, mais qu'il va falloir aussi proposer un sérieux changement de logiciel.

    Marielle de Sarnez le martèle et elle a vraiment raison : l'heure des huit-clos entre États pour faire avancer bon gré mal gré l'Europe, c'est terminé. Ce n'est plus possible.

    C'est un Parlement élu auquel doit dorénavant revenir la direction des affaires européennes. Ce Parlement existe, c'est le Parlement Européen, mais on lui a rogné les ailes à la naissance.

    Je le crois, le MoDem et espérons-le, l'ADLE dans la foulée, va aller vers des propositions de réforme magistrale au niveau de l'Europe afin qu'un fonctionnement véritablement démocratique puisse s'exercer en Europe.

    Certaines institutions ont vocation à endosser des responsabilités jusque là dévolues aux États. Certains croient perdre en souveraineté ? Pas du tout !

    Le MoDem s'engage résolument derrière l'Union bancaire : quel en est le principe ? Ce serait désormais la BCE et non plus les banques centrales qui prêterait de l'argent aux banques européennes.

    Quel en est l'intérêt ? Quand les États sont contraints de recapitaliser leurs banques nationales ils portent un coup terrible à leurs finances publiques au regard des sommes engagées. En outre, la proximité entre dirigeants politiques et dirigeants financiers dans un même pays favorise des accords qui peuvent être douteux.

    Avec une BCE en chef d'orchestre et ses garanties d'indépendance, les États se verraient enfin soulagés d'un lourd fardeau, d'une épée de Damoclès plusieurs fois tombée sur leur cou ces dernières années.

    Aux Souverainistes qui craignent l'intégration européenne, je dis, réfléchissez bien les amis : l'intégration, ce n'est pas forcément le danger pour nous.

    Le projet politique du MoDem qui transparaît d'ores et déjà dans les prises de position de Marielle de Sarnez pour 2014 c'est de souhaiter à la fois plus d'intégration et d'autonomie. Intégration quand il s'agit des banques, autonomie quand il s'agit de favoriser les productions locales.

    J'y reviendrai en temps utile, mais je crois que le désamour dont souffre l'Europe, c'est de ne pas encore appartenir en propre aux Européens. Ce que nous, au MoDem, nous allons proposer à nos concitoyens, c'est de s'en emparer...

  • Tuer des enfants "non-conformes" à la naissance ?

    C'est en passant sur le blogue de Corto puis celui de Causeur que j'ai mis la main sur cet article du Journal of Medical Ethics et là, je me suis demandé l'espace de quelques minutes, après l'avoir lu, si je n'étais pas victime d'hallucinations.

    Il s'agit pourtant d'une revue très sérieuse et de deux chercheurs italiens éminents dans leur domaine. Tenez-vous bien : sous prétexte que des enfants atteints de maladies rares et vraisemblablement très incapacitantes seraient un poids émotionnel pour leur famille et une charge économique pour l'État nos deux frappadingos suggèrent ni plus ni moins que de les liquider. Ils appellent cela l'avortement post-natal. Ces très grands "philosophes" assortissent leur réflexion d'arguments "bien sentis" de ce type, par exemple :

    - on devrait pouvoir tuer un bébé pour exactement les mêmes raisons qui font que l'on avorte

    - le bébé qui vient de naître n'a pas plus d'existence ni de "droit" à la vie que le foetus.

    L'article est en ligne depuis février 2012 mais il a dû passer entre les mailles du filet médiatique. Seules des sociétés ultra-totalitaires (et encore, pas toutes) s'en sont pris de cette manière à des enfants.

    Nos amis Grecs sdu site NewNow ont également levé un autre lièvre : au Canada, l'Association des Médecins vient de voter une résolution faisant valoir que le bébé ne dispose de la nature humaine et donc des droits qui y sont atenants qu'après sa naissance :

    Στον Καναδά, σύμφωνα με δημοσίευμα του lifesitenews, η Ένωση Καναδών Ιατρών ανακοίνωσε ψήφισμα που συμφωνεί με τον Ποινικό Κώδικα της χώρας το οποίο αναφέρει ότι ένα μωρό έχει ανθρώπινη υπόσταση και φύση μόνο μετά τη γέννηση του

    Le monde dans lequel nous vivons commence à puer sérieusement. Je pense que l'on devrait rendre obligatoire l'étude du grec ancien à tous ceux qui entreprennent des études de médecine avec comme première traduction le Serment d'Hippocrate...

  • CSG et charges : Sapin a lu Bayrou ?

    J'étais tranquillement en train de faire ma revue de presse sur google actualités ce matin quand je m'arrête sur un article de l'Expansion à propos des charges trop importantes sur les CDI. Sapin voudrait les baisser et procéder à un rééquilibrage avec les CDD. Je parcours donc machinalement l'article mais tombe soudainement sur ceci :

     "La seule question posée" est de savoir si "le financement de l'assurance maladie ou de la solidarité familiale doit reposer uniquement sur le travail. La réponse est non, ça doit reposer sur l'ensemble des revenus", a jugé le ministre du Travail.

    C'est texto ce qu'a écrit Bayrou dans son État d'urgence en août 2011 juste avant les Présidentielles et ce que l'on s'est échiné à faire valoir au MoDem depuis.

    Bon, très bien, je ne vais pas protester mon gars : tu veux élargir l'assiette de la CSG, c'est exactement ce que je pense, mais fais-le, maintenenant.

    Parce que voilà, est-ce que Sapin aura le courage d'aller jusqu'au bout ? si la CSG doit concerner l'ensemble des revenus, certes, elle va toucher ceux du capital mais aussi ceux de l'aide sociale : les retraites, les allocations familiales, tout, quoi. Moi, je trouve cela juste et je soutiendrai cette mesure si les Socialistes la prennent. Je crois que Bayrou la soutiendra aussi.

    Le problème, pour la gauche, c'est que pour avoir promis de raser gratis en soutenant son candidat, ça va être un peu plus dur d'appliquer une mesure de Bayrou...

    Évidemment, elle pourrait s'en tirer en ne taxant que les revenus des capitaux, mais si le gouvernement socialiste fait cela, il risque de décourager l'investissement dont il a tant besoin pour relancer son industrie car alors, la CSG pèserait trop lourdement sur les rendements qu'exigent les investisseurs. Il faut donc un équilibrage. Attendons la suite avant de juger...

    Camarades Socialistes, si vraiment vous avez l'intention d'appliquer le programme économique de Bayrou (enfin, une partie, parce que le matraquage fiscal n'en faisait pas partie, lui, en revanche, de ce programme, pas plus que la multiplication excessive des emplois publics, d'ailleurs) pouvez-vous également penser au label Made in France, au Conseil stratégique associé au fonds d'investissement, évidemment, et à la fiscalité attractive pour le capital-risque ? Ce seraient de bonnes avancées et j'aurais moins d'hésitations à vous accorder ma voix lors des seconds tours à l'avenir...

    Ah, dernier détail, électeur de gauche, si tu approuves ces mesures, pourquoi ne pas voter MoDem et Bayrou, désormais, afin de mettre en adéquation ce que tu entends et ce qui sera appliqué lors des élections ? N'hésite pas à venir en discuter ici...

  • Décrochage scolaire ? Tu ferais mieux de lire Bayrou, camarade Peillon !

    Allez, c'est reparti pour un nouveau concert d'incantations et de mantras à l'Éducation Nationale. Peillon appelle la communauté éducative à se mobiliser contre le décrochage scolaire. Archétype de la formule complètement creuse qui ne mange pas de pain. 

    On a le droit à la traditionnelle antienne sur le primaire. Concrètement, il fait quoi Docteur Peillon ? Parce que Mister Vincent  voudrait bien améliorer le lien entre le monde professionnel et l'élève décrocheur, mais le problème, c'est que Docteur Peillon, lui s'empresse de fermer les classes de préparation à l'apprentissage dans les collèges. 

    Cela dit, pour lutter contre l'échec scolaire Bayrou avait fait une proposition fûtée : créer des classes passerelles pour remettre à niveau les élèves en difficulté. Et si on commençait par cela ?

    De manière générale si on veut vraiment lutter contre l'échec scolaire il faut détecter dès le CP et peut-être même avant les enfants en difficulté et les prendre en charge quitte à individualiser leur instruction pour qu'ils parviennent à intégrer le groupe-classe sans trop de "douleur". Évidemment, cela peut coûter cher mais si l'on évite le redoublement et le décrochage ensuite, cela vaut peut-être le coup. Peut-être faut-il envisager un instituteur à disposition sur longue durée d'élèves en difficulté et, puisque Hollande songeait à d'autres postes que ceux d'enseignant, des psychologues et des orthophonistes en milieu scolaire. 

    On pourrait également imaginer des pratiques novatrices en prévoyant pour des orthophonistes et psychologues spécialisés dans l'enfance la possibilité d'exercer en semi-libéral dans les écoles (avec, pourquoi pas, un bureau et du matériel) pour les débutants, par exemple.

    Dans tous les cas de figure il serait temps de proposer un projet, et, chiffré de préférence que l'on sache ce que l'on peut faire ou non. Bref, de l'action, Mister Vincent, parce que la parlotte...

    Il paraît que Bayrou trouve du mérite à Mister Vincent ; ah ? Moi, je ne dois pas avoir de chance, je n'entends que Docteur Peillon.

  • Harcèlement de rue : ben alors ?

    Je discutais fin août avec mon neveu à propos de la France et de Paris : il revient d'un assez long séjour à l'étranger et il me confiait avoir retrouvé là-bas le plaisir de sortir le soir. Notamment, pour avoir vécu en banlieue, il me disait qu'il n'y avait qu'à Paris et dans sa banlieue qu'il pouvait avoir éprouvé des inquiétudes à sortir le soir, et, pour avoir discuté avec des amies, qu'elles jugeaient qu'elles avaient elles aussi été particulièrement emm... en France.

    Si j'ai plutôt confiance en Valls pour ne pas faire de cadeau à la racaille, je me serais attendu à ce qu'un gouvernement de gauche soit davantage sensible aux situations difficiles faites aux femmes.

    La gauche a su faire un grand ramdam parfaitement inutile voire déplacé sur la prostitution mais en revanche, pour ce qui est du harcèlement de rue dont sont victimes incessamment les femmes, c'est le silence-radio. Voilà pourtant quelque chose de bien réel qui leur pourrit l'existence, tout spécialement quand elles sont jeunes.

    La Belgique a pris une intiative très forte, et je la salue, en décidant de pénaliser le harcèlement de rue. Qu'attend la France pour l'imiter ?

    A vrai dire, dès qu'on entend faire respecter la liberté la plus élémentaire pour une femme, la presse de gauche donne de la voix pour évoquer tout de suite une conscience féministe qui se réveillerait. Ridicule, stupide et nuisible. Demander à pouvoir marcher en sécurité dans la rue, c'est du féminisme ? Ben non, c'est juste un droit élémentaire.

    J'imagine que faire respecter une telle loi dans les cités à racaille va relever de la mission impossible ou presque, mais si déjà on y parvient dans les zones civilisées à toute heure et en toute circonstance, c'est déjà bien. 

    La majorité de ceux qui harcèlent des femmes sont juste des connards ordinaires. Leur coller 500 euros d'amende et les faire passer devant un juge devrait largement suffire pour la plupart.

    Pour les autres, on doit pouvoir leur faire entrer le code civil et les résolutions universelles sur les droits de la personne à bons coups de matraque dans la gueule, en plus des amendes et des jugements. Ne surtout pas hésiter à user et abuser du gnouf pour les porcs, c'est adapté. 

    Si projet de loi il devait y avoir il faudrait, je pense, élaborer des sanctions aggravées lorsque ce sont des mineures qui sont victimes de ce harcèlement, car, me semble-t-il, ce sont les plus vulnérables.

  • Ma première Origine France Garantie

    C'est au détour d'une vulgaire visite d'un Casino (ou Leaderprice) que je suis tombé nez à nez avec ma première étiquette France Origine Garantie, le label de Jego.

    En fait, je cherchais un seau pour remplacer le précédent car il a succombé à une surcharge pondérale de plâtre, et je suis opportunément tombé sur un beau specimen de la marque Éléphant avec l'étiquette ad hoc. Là, c'est de la filière courte, l'usine se trouve à Villepinte.

    Attention, toutefois, l'indication que j'ai trouvée ne signifie pas que tous les produits Éléphant sont produits en France. Même si l'entreprise mère, la Brosse et Dupont fait travailler plus de 500 salariés en France, l'essentiel de sa production se fait en Europe de l'Est et en Asie. Je savais qu'elle produisait des balais et balayettes dans l'Oise mais j'ignorais l'existence de l'usine de Villepinte.

    Bon à savoir.

  • Eh oui, c'est la crise, mon Normal 1er...

    Je n'ai pas vraiment écouté la prestation de Normal 1er hier, pour être franc, mais j'en ai eu de nombreux compte-rendus.

    Il n'y a rien de vraiment neuf sous le soleil. Il va augmenter les impôts, quoi...Je persiste évidemment à penser que sa taxe à 75% des revenus est une imbécilité sans nom en plus d'être une spoliation et je trouve que Bernard Arnault a bien raison de mettre les bouts en Belgique (alors, on en appelle au patriotisme à gauche, maintenant ? Trop drôle...)

    La seule chose qui me console de cette mesure idiote c'est de voir que cette fois, le star-system et les fouteux ne vont pas être épargnés. Ça, c'est une consolation. S'il n'y avait qu'eux de taxés, j'en serais presque favorable à la mesure.

    Je donne tout de même quitus à Normal 1er de vraiment vouloir réduire les déficits. Sur ce terrain, il a l'air d'être déterminé. Tant mieux. Bon évidemment, ça fait des déçus sur son aile gauche. Adieu, délirants rêves d'un nouveau keynésianisme...De toutes façons Keynes lui-même ne parlait de déficit que pour des dépenses d'investissement, pas des frais de fonctionnement...

    Non vraiment, c'est hilarant au possible de lire la prose de la gauchosphère déconfite. Rien que pour ça, je ne regrette pas d'avoir refilé ma voix au Batave en mai dernier.

    En revanche, j'ai hâte de lire les réactions de la pravdasphère à l'annonce du gel du barème du point d'impôt. J'explique pour ceux qui n'ont pas compris : quand vous gagnez 1000 euros l'année 2011 et que l'inflation (la hausse des prix, en somme) est de 3%, pour pouvoir gagner la même chose en 2012 il vous faut gagner 1030 euros (1000 + 3% de 1000). Avec 1030 euros, vous achetez exactement en 2012 ce que vous achetiez en 2011. Si vous devez payer des impôts en 2011 à partir de 1000 euros, en 2012, pour respecter l'évolution de votre pouvoir d'achat, vous devriez en principe n'en payer qu'à partir de 1030 euros. Eh bien avec le gel du barème de l'impôt, les amis, vous allez continuer à en payer dès 1000 euros.  Ça va saigner du portefeuille, moi, je vous le dis. Et Normal 1er peut toujours évoquer des décotes pour les deux premières tranches de l'impôt sur le revenu, toutes les autres vont payer, elles...

    Et puis, allez, soyons pédagogiques : tous ceux qui étaient en limite de tranche pour payer l'impôt vont basculer du côté obscur de la force, les amis. Bienvenue parmi les contribuables associés.

    Cela dit, soyons honnête, c'est une mesure difficilement évitable quand on veut rétablir les comptes.

    En fait, on voit très bien ce que la gauche veut faire du côté de l'impôt : ça, c'est clair. Mais côté réduction des dépenses publiques et relance de l'économie, notamment de l'industrie, là, c'est le grand brouillard. De toutes façons, les Socialistes vont bien devoir admettre de soit réduire le nombre de fonctionnaires soit bloquer l'évolution de leurs salaires. Mais comme plusieurs missions de l'État sont au bord de l'asphyxie il va falloir aussi réfléchir aux missions de l'État. En temps de crise, l'État ne peut pas assurer toutes les missions qu'il prend en charge en période de prospérité. S'il est des secteurs qu'il faut épargner, la santé, la justice, la sécurité, l'éducation, le lien social (subventions aux associations de réinsertion par exemple) il y en a d'autres qu'on pourrait laisser sans grand mal au privé (cela favoriserait une bonne purge, tiens).

    Le problème, c'est le risque d'entrer dans un cercle vicieux : la hausse des impôts risque de briser la croissance, particulièrement en raison des surcoûts pour les entreprises. Et du côté des ménages, cela risque de freiner la consommation. Bien sûr, la consommation n'est pas à elle seule un levier pertinent, et, à mon avis, plutôt qu'une augmentation générale des impôts, mieux vaut une fiscalité ciblée en fonction des résultats que l'on cherche à obtenir.

    Il n'est tout de même pas fou le Normal 1er : bien qu'il s'apprête à abaisser le quotient famial de 2336 euros à 2000 euros par enfant (ce qui va concerner les foyers fiscaux dont le revenu atteint 8554 euros brut soit environ 6000 et quelques net, soit un nombre de foyers de gens mariés non négligeable...) il épargne tout de même l'emploi à domicile de son plafond de déductions fiscales. En plein marasme de l'emploi, ce n'est pas la peine d'en ajouter une couche...

    Sinon, z'avez pas remarqué ? On l'entend plus l'Montebourg. On lui a trouvé un rôle de marionnette chez Guignol aun gouvernement, à celui-là ? Plus généralement, c'est silence radio côté socialistes sur l'industrie et l'emploi. Comme ils n'ont pas d'idées sur la question, ben ils ne savent pas quoi dire, et maintenant que les élections sont passées, terminé le changement...