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L'Hérétique (Démocratie et hérésie économique) - Page 77

  • Immigration : ce n'est pas le nombre le problème.

    A droite, j'ai entendu un choeur de pleureuses se récrier quand Manuel Valls a annoncé qu'il allait faciliter les procédures de naturalisation.

    En fait, j'ai compris qu'il allait surtout supprimer le QCM (moyen complètement idiot pour juger de l'appétence ou non d'un étranger pour notre culture) et cesser de faire ch... les étudiants étrangers (pas trop tôt).

    La droite n'a décidément toujours pas compris. Le problème, ce n'est pas l'immigration en tant que tel. Le problème, c'est qui vient. Quand ce sont des étudiants étrangers formés dans nos universités que l'on naturalise, cela ne pose aucun problème. En règle générale, ils ont intégré à plus de 90% nos moeurs. Le problème, c'est quand on fait venir des individus dénués de qualification, arriérés et réactionnaires en matière de droits, de libertés et de moeurs.

    Pour ma part, c'est là-dessus que je juge et c'est pour cela que je condamne fermement Giscard puis les Socialistes jusqu'aux années 2000.

    L'idée d'immigration choisie de Sarkozy n'était pas idiote dans le principe mais je n'aimais pas du tout sa formulation primo, et secundo qu'elle soit basée exclusivement sur nos besoins économiques.

    C'est bien sûr un aspect, mais c'est sur l'adhésion aux valeurs européennes (liberté d'expression, laïcité, droits des femmes, démocratie) que devraient se faire nos choix en matière d'immigration.

    En tout cas, en faire une question de chiffres comme le faisait Guéant montrait qu'à droite, on n'avait toujours pas réfléchi sérieusement à ce que l'on voulait dans ce domaine.

    Ce qui heurte les Français, ce n'est pas la présence d'étrangers : ce qui les heurte ce sont ceux qui se permettent de leur cracher dessus et violentent quotidiennement ce en quoi ils croient.

    Voilà pourquoi, au fond, immigration et naturalisation devraient se traiter au cas par cas et non par des consignes ministérielles chiffrées comme cela a pu être le cas par le passé.

  • Made in France au Parisien

    Je suis allé de ravissements en ravissements en lisant le très bon dossier du Parisien d'aujourd'hui consacré au Made in France.

    En fait, pendant une semaine, une journaliste a cherché à n'acheter que des produits made in France. J'ai reconnu parmi les marques qu'elle citait un certain nombre de celles qui ont fait l'objet d'un billet ici, que ce soit les éponges spontex, le papier-toilette lotus, les stylos bic, les machine à laver Brandt ou encore mes fameux jeans girondins Tuff de Florac à 59 euros.

    Comme moi, la journaliste s'est rendue à plusieurs reprises chez la Fabrique Hexagonale, l'un des sites de référence que je consulte.

    J'ai également eu grand plaisir à lire l'entretien donné par Arnaud Montebourg au Parisien. Il y prône la mise en place un label Made in France, propose de promouvoir celui qui a été créé par Yves Jego, Origine France Garantie, et observe que les États membres sont favorables à l'établissement de labels nationaux pour les lieux de production. Ben, c'est bien mon Nono. Mais là, va falloir en parler à François, parce que maintenant que tu mets les pieds dans le plat européen (bienvenue au club, inscris-toi au MoDem et va tape la discute avec Marielle de Sarnez à ce sujet) tu vas découvrir que c'est la croix et la bannière puisque les États se contorsionnent dans des contradictions pour les moins surprenantes : d'un côté ils passent par-dessus la tête du Parlement pour décider ce qu'il convient de voter et faire appliquer pour l'Europe ou non et de l'autre ils réclament une mesure qu'ils combattent à huis clos. Scizophrènes ? Dédoublements de personnalités morales ? Alllez savoir...

    Il faut donc espérer que François (le Président) soutienne sincèrement Nono Montebourg au conseil des États européens pour promouvoir les propositions de François Bayrou (eh oui, nous sommes exactement dans ce qu'il présentait aux Français comme projet pendant les présidentielles).

    Pour revenir au Parisien, courez acheter le numéro d'aujourd'hui : précieux documents ! Par exemple, en pages 56  et 57 du dossier  une carte de France des usines françaises qui produisent les achats réalisés par la journaliste testeuse pendant une semaine.

    Melclalex a eu l'amabilité de me communiquer l'ouvrage de Montebourg sur la démondialisation. Je vais le lire en entier et en faire une critique sérieuse. Mais comme j'ai déjà feuilleté les premières pages, j'ai vu que Nono Montebourg préconisait à l'Europe de mettre en place un véritable protectionnisme. Si Nono entend par là qu'au sein de l'Europe, sur le marché européen, les règles doivent être les mêmes pour les entreprises qui produisent en Europe et celles qui produisent ailleurs, là, d'accord et c'est d'ailleurs ce que dit Bayrou. Mais s'il s'agit de mettre en place des barrières douanières, alors là, non, parce que nous allons y perdre en exportations et parce que de toutes façons, l'imbrication des différentes industries de tous les pays est telle que nos propres industries ne peuvent se passer de fournisseurs étrangers pour certaines parties de leur production.

    Bref, on en rediscutera. Espérons simplement, maintenant qu'il commence à avoir la tête froide, que les projets de Nono Montebourg connaîtront des réalisations concrètes.

    Et pour ce qui est d'amener l'Europe à reconnaître les productions nationales, rendez-vous aux européennes de 2014. Je fais toutefois observer à Nono Montebourg que quand je fais valoir ce point de vue, on me qualifie de nationaliste à gauche (mais aussi chez les libéraux, un comble...).

  • Il l'humilie ? Il tape...

    Zut, j'aligne les billets, mais j'adore réécrire les billets de Rue89.

    Dans un long couinaillement de dépit aux relents de "CRS SS", mot d'ordre libertaire en mai 68 une journaliste du pure player relate une altercation survenue entre un vigile de la fac de Saint-Denis et un étudiant en arts plastiques.

    Texte de Rue 89 : 

    « L’un des groupes, composé d’une quinzaine d’étudiants du cours, exécutait une performance, une sorte de long monologue. Les autres regardaient. » En retrait, deux spectateurs assistent à la scène. La professeure Patricia Martin : « Deux hommes, assez costauds, se tenaient près du poste de sécurité, ils étaient bruyants, et ma sœur leur a fait signe de se taire, très calmement en posant l’index sur ses lèvres, pour leur dire chut en fait. L’un d’eux était un vigile de la sécurité de la fac. » « Tu dis un mot de plus, je t’éclate la gueule » Devant leur non-coopération, l’un des élèves, Jonathan – que nous n’avons pas pu contacter –, décide d’aller les voir. Tous les élèves témoins de la scène, ainsi que les deux professeures, s’accordent pour dire que son attitude était très calme. Mais c’est à ce moment-là que tout dérape. Antoine décrit la scène : « Il [lui] rétorque que nous n’avons rien à faire ici. L’étudiant insiste et affirme que si, en tant qu’étudiant, il a le droit de faire cours dans l’enceinte de la fac. Le garde demande, vexé, qui il est pour lui donner des ordres ? L’étudiant, perplexe, insiste alors que l’autre se rapproche, intimidant. Finalement, le vigile déclare : “Tu dis un mot de plus, un seul, je t’éclate ta gueule.” L’élève n’aura pas le temps de répondre, son simple sourire devant le grotesque de cette phrase lui vaut un puissant crochet du droit. »

    Réécriture de l'hérétique

    Un étudiant en arts plastiques voulait se la péter et a pris de haut un vigile en lui demandant de dégager. L'étudiant n'avait rien à faire dans un hall ni d'ailleurs son enseignante. Comme personne n'aime être pris pour un c... et que l'étudiant narguait le vigile, ce dernier lui a collé son poing dans la gueule.

    Je ne dis pas que c'est bien de décalquer un étudiant mais il faut bien comprendre quelque chose : vigile, ce n'est pas facile, surtout quand l'étudiant de base se la joue libertaire gauchiste et considère donc le vigile comme un kapo, et que, de surcroît, la faculté surveillée est en proie aux intrusions, agressions et deals de drogues de toute sorte. Ça rend un peu nerveux, ce genre de conditions de travail. Alors voir débarquer un groupe qui n'a rien à faire là et qui occupe un hall façon "dégagez la valetaille, nous sommes des artistes et les artistes ont le droit de passer au-dessus des lois et de la soldatesque locale" on peut comprendre qu'il y ait comme un léger frémissement.

    Alors évidemment, quand on voit débarquer l'étudiant bobo et libertaire avec le nez en l'air et le regard supérieur parce qu'il se prend pour un artiste, on peut avoir les nerfs qui lâchent, c'est humain. Voilà ce qui se passe quand on méprise un peu trop ouvertement le populo. 

    C'est toujours drôlatique au possible de réécrire les articles de Rue89. On ne les refait pas. Ça marche à tous les coups une fois la grille de lecture bien calée...

  • Montebourg découvre le Made in France...

    Hop, c'est Melclalex (un ancien soutien de Montebourg pendant les primaires socialistes) qui l'affiche : Arnaud Montebourg habillé en made in France avec montre et robot fabriqué dans notre pays.

    Tiens, c'est PMA qui se foutait de ma g... en commentaires d'un billet parce que j'ai expliqué sur mon blogue comment acheter une machine à laver française.

    Peut-être que l'exemple venu d'un ministre de gauche en titre va enfin lui faire comprendre que la manière de dépenser son argent est un acte politique et que le faire savoir également.

    Allez, encore un petit effort, Monsieur Montebourg : il ne vous reste plus qu'à lire deux ouvrages intéressants. 1. État d'urgence de François Bayrou 2.Produire en France c'est possible de Robert Rochefort.

    Vous allez y trouver des idées. Propulser des labels explicites sur l'origine des produits par exemple.

    Je vais acheter le Parisien, évidemment, puisque la une doit être celle du 19 octobre.

    D'après le lab d'Europe 1, il vante d'autres marques françaises pour d'autres produits à l'intérieur du journal. Il commence à comprendre, c'est bien. Je ne fais pas autre chose depuis un moment ici.

    Je pense que Montebourg est aux abois car il a compris qu'on lui a confié une mission très difficile. Terminé les moulinets et la phraséologie, il faut aller au charbon et franchement, il y a des coups de grisou à tous les tournants de galerie.

    Je n'ai pas de détestation pour Montebourg. S'il s'engage résolument dans le redressement de notre industrie, bien évidemment, il aura mon soutien. Je lui suggère toutefois une mesure cosmétique préalable : changer le titre de son ministère. Redressement productif, cela ne donne pas une image sérieuse de sa fonction. Qu'il soit le Ministre de l'Industrie et du Commerce, tout simplement.

    Cela étant dit, je l'engage vivement à réfléchir aux propositions de François Bayrou sur le sujet.

    A ce sujet, il y a un salon du made in France à l'espace Champerret à Paris les 9,10,11 et 12 novembre à Paris. Venons-y nombreux.

  • Et les Harkis, ils y auront droit, un jour à la repentance ?

    Hollande a reconnu les crimes perpétrés par la police française contre des manifestants Algériens en 1961. Très bien, rien à redire là-dessus. Mais dans la catégorie Guerre d'Algérie, il y a un autre crime bien plus ignoble que la France n'a jamais reconnu : l'abandon de 150 000 harkis à la vengeance sadique et insoutenable des résistants algériens de la dernière heure.

    Non seulement peu de Harkis ont pu retrouver refuge dans le pays pour lequel ils s'étaient battus, mais ils ont été en plus logés dans des conditions indignes.

    Le comble c'est de se dire que la France de Giscard et des grands patrons a fait venir des milliers d'Algériens dans les années 70 après avoir abandonné tant de nos concitoyens quelques années auparavant. Et ce n'est pas tout : pendant que les harkis croupissaient dans des taudis Giscard a aussi mis en place le regroupement familial avec la bénédiction de la gauche.

    Plutôt que de faire venir des centaines de milliers d'individus qui ne se sentaient aucun atome crochu avec la France et dont la venue n'était motivée que par des considérations économiques et matérielles, il eût mieux valu sauver tous ceux qui s'étaient battus pour notre pays et faire venir l'intégralité de leurs familles. Une idée simple qui n'a apparemment pas effleuré le tas de minables qui gouvernaient la France à cette époque.

    Quad j'étais jeune, j'avais une bonne opinion du Général de Gaulle en raison de son rôle pendant la Seconde Guerre Mondiale. Ce jugement n'a pas résisté à la découverte de sa lâcheté indigne au milieu des années 60. Il y avait des consignes pour refuser d'accueillir les Harkis. Tous ceux qui participaient au gouvernement de de Gaulle en sont comptables. 

    Est-ce qu'il y aura un jour un président français pour venir déposer sur les tombes des harkis en France et en Algérie des gerbes de fleur et demander pardon ? 

    150 000 harkis laissés à la vindicte du FLN, ce sont 150 000 Français que nous avons laissés tomber. Si l'armée française a commis des actes barbares en se salissant dans l'usage systématique de la torture, il faut bien concevoir que l'Algérie libre a fait cent fois pires avec ceux qui s'étaient battus du côté français. Des tortures gratuites tellement insoutenables qu'on ne peut les dire tant elles sont épouvantables. Seules les dictatures d'Amérique du Sud et les Nazis en avaient fait autant.

    Bref, à défaut, on peut au moins essayer d'assurer une retraite décente à ceux qui sont encore vivants et un avenir correct à leurs enfants et aux enfants de leurs enfants et enfin, reconnaître la faute indigne qui incombe à notre nation.

  • Réforme des rythmes scolaires : j'ai la haine.

    J'avoue l'avoir de plus en plus mauvaise à mesure que se précise la stupidissime mais également nocive au possible réforme des rythmes scolaires.

    L'année prochaine, à cause des chronobiologiconnards et de l'Académie des Charlatans (vous savez ceux qui prétendent incarner la médecine mais dont le seul fait de gloire consiste à pratiquer toujours plus de dépassements d'honoraires) mes deux plus petits enfants vont se prendre un cinquième jour d'affilée d'école dans la semaine. Et en plus, le jour en question tombera le mercredi.

    Ils ne pourront donc plus souffler le mardi soir. Pour couronner le tout, avec une fin des cours à 16h00 il me deviendra définitivement impossible d'aller les chercher de temps à autre à la sortie de l'école.

    Quand je les vois qui se traînent comme ils peuvent pendant la semaine, j'avoue que je suis très en colère.

    Notre incapable de Ministre ne trouve comme seule réforme parfaitement inutile et idiote que la seule distribution de cours de morale. Il se croit au catéchisme ?

    L'Académie de Médecine, elle ferait mieux de se mêler de ce qui la regarde : ils sont qui ces médecins je-sais-tout pour savoir pourquoi les enfants sont fatigués ? Leur rapport bidon à la c... va amener à épuiser encore plus les enfants avec la bénédiction du tout-pensant pédagogique, et, je ne l'oublie pas, de toute la classe politique, droite y compris, qui se montrait prête à embrayer sur ses conclusions bidon.

    Je n'ai pas besoin d'être médecin, et à vrai dire, il n'est pas nécessaire non plus d'être grand clerc, pour comprendre que cette demi-journée de plus va assommer nos enfants. En tout cas, les miens, c'est sûr. On aurait pu admettre à la rigueur la situation qui prévalait avant la réforme de Darcos c'est à dire un cours un samedi sur deux, et, le samedi suivant, une demi-journée ouverte pour des rencontres parents-enseignants.

    Il paraît que Peillon aurait proposé sa démission à Ayrault après sa fumeuse sortie sur le canabis. Zut alors : Ayrault ne l'a pas acceptée. A vrai dire, ce n'aurait pas changé grand chose, c'est le programme de la gauche.

    Les sondages disent que près de 55% à 60% des parents sont contre la journée du mercredi à l'école. Je vais très méchamment dire le soupçon que j'ai à propos des autres, à l'exception des militants FCPE qui agissent par idéologie et par habitude de servir de courroie de transmission au PS :

    Je crois que leur motivation est essentiellement économique. Une demi-journée d'école en plus, c'est la garderie gratuite. Voilà la motivation de fond. Cela évite de devoir payer le centre de loisirs ou tout autre mode de garde.

    Le problème, c'est que ce n'est pas le rôle de l'école. A eux de voter en conséquence, lors des élections, pour des forces politiques qui proposent de vraies solutions pour occuper et garder les enfants des parents qui travaillent le mercredi. Cela se règle à un étage municipal avec évidemment des choix sur les dépenses prioritaires (n'est-ce pas monsieur Delanoë et consorts qui dépensent 3.5 milliards d'euros dans leur travaux de m... sur la voirie mais laissent neuf familles sur dix sur le carreau pour ce qui est des crèches...).

    Franchement, j'ai vraiment la haine, et je ne vois pas comment inverser la tendance, d'autant que tous les lobbies s'y mettent. Les enfants ont failli se coltiner une sacrée réduction de leurs vacances d'autant que les connards de l'industrie touristique qui ne pensent qu'à leur gueule avaient trouvé un modus vivendi avec l'incompétent Peillon : faire un zonage pendant les grandes vacances. Tout benef pour eux, cela rallongeait la saison touristique, et catastrophe pour les enfants qui se seraient emmanchés une quinzaine de jours d'école de plus alors qu'ils sont épuisés en fin d'année scolaire.

    Je ne sais pas pourquoi Peillon a renoncé, ou, plutôt, si, je devine : la grogne des profs. Comme il ne peut pas les payer plus, il s'apprêtait à les faire travailler plus pour gagner moins. Sarkozy était battu sur ce coup-là...

    Enfin, bon, quand les profs se font entuber par la gauche, j'en suis toujours content. C'est bien fait pour leur g...Ils n'avaient qu'à voter autrement aux présidentielles puis aux législatives. Au centre, par exemple...Je suis dur de dire les profs. Ils n'ont pas tous voté aveuglément à gauche. Presque tous, mais pas tous. Et de toutes façons, ceux qui ont voté à droite se seraient fait entuber encore plus avec Chatel.

  • Ben oui, le MoDem assume les résultats de ses candidats...

    A Rue89 on s'est cru très malin en mitraillant un grand blessé : l'un des derniers titres assassinait le MoDem en raison de ses dettes et ses difficultés à payer les imprimeurs de la campagne législative.

    Si le MoDem est dans cette situation, c'est surtout parce qu'il est déterminé à ne pas laisser tomber ceux qui se sont battus sous son étiquette et entend les couvrir financièrement jusqu'au bout quel qu'ait été leur score.

    C'est donc tout à l'honneur de ce parti et très mal venu de la part de Rue89 (où l'on connaît d'autant moins les jours sans gras que l'on y est allègrement subventionné par l'État) de s'en prendre à un parti qui assume.

  • ISF et art : trop de pression fiscale

    Trop de pression fiscale tue l'impôt c'est évident, sans compter les dommages collatéraux. La décision d'imposer les oeuvres d'art est une mauvaise mesure. Elle va rapporter assez peu d'argent et faire partir à l'étranger toutes les collections privées.

    Le mécénat est une dimension très loin d'être négligeable du financement de la sphère artistique. Je considère déjà l'ISF comme une spoliation. Le gouvernement a besoin d'argent pour équilibrer les comptes de la nation. Qu'il commence par baisser ses dépenses.

    Toutefois, j'observe que ce gouvernement étrangle l'art en baissant le buget de la culture d'un côté et en accroissant la pression fiscale sur l'art de l'autre. Quelle ineptie.

    Je tends à penser que hors patrimoine et promotion de la francophonie, le ministère de la culture est une création ex nihilo plus idéologique qu'autre chose en France. Je crois  qu'on devrait donc laisser une bien plus large place au ménénat (aux fondations, par exemple, comme le suggérait Bayrou en 2007 puis en 2012). Je n'aime pas du tout l'idée d'une création artistique subventionnée par l'État. On a vu ce que cela donnait en Union Soviétique et plus généralement dans les régimes qui se veulent "forts".

    Je crois en un état qui garantit la liberté mais absolument pas en un État qui définit ce qui est artistique ou non.

    Bref, l'État socialiste a tout faux. Le problème c'est que la sphère artistique a pris de si mauvaises habitudes en France qu'il va être douloureux au fil du temps de l'extirper du mauvais giron de l'État.

    Lui laisser une vraie liberté fiscale (et elle bénéficie déjà largement dans certains domaines d'un régime dérogatoire) me paraît plus propre à la stimuler que toute forme d'encasernement fût-il doré.

    Bref, aux collectivités locales à la rigueur de définir leurs rapports à l'art pour autant que la sphère publique intervienne et pour le reste, liberté fiscale pour les créateurs. Voilà un beau deal libéral qui fera frémir mes tovaritchi de gauche mais qui ne manque peut-être pas de bon sens par les temps qui courent...

  • La Normalitude a aussi du bon

    J'avoue être assez agacé par le déluge de critiques qui s'abat sur Hollande. Je pourrais juger justifié qu'on critique sa politique sur le fond, mais, en ce moment, c'est à sa personne qu'on s'en prend.

    Depuis Pompidou on a en gros, des monarques, des people et des magouilleurs. Parfois, les trois à la fois.

    Avec Hollande, on a enfin une respiration. Il ne se prend pas pour Louis XIV, il ne cherche pas à montrer sa bibine dans tous les magazines people et il ne confond pas sa poche et celle de l'État.

    Ouf. Respiration. Je ne compte pas me priver d'attaquer les Socialistes sur leurs mesures les plus ineptes mais je n'ai pas l'intention de hurler avec les loups non plus.

    D'avoir un président qui ne la ramène pas tout le temps, ça repose aussi. Même remarque pour Ayrault qui m'a l'air d'un honnête homme. On le dit fade. Moi, je préfère les mecs qui ne parlent pas trop à ceux qui ne peuvent pas s'empêcher d'accompagner chaque déclaration d'un roulement de tambour.

  • La Verte et la Vertu...

    J'aurais pu être tenté de jouer les hyènes. Cette élue EELV qui a un gros compte en Suisse, c'était une aubaine, mais'Authueil m'a un peu coupé l'herbe sous les pieds en exprimant à peu près ce que j'avais à dire en termes globalement mesurés.

    Je juge au passage drôlatique au possible la défense tout azimut de Florence Lamblin par le grand ponte des Verts à Paris (hors Baupin), Yves Contassot.

    Au fond, je ne suis pas choqué par le compte en Suisse de cette élue a fortiori s'il s'agit d'un héritage , cas dans lequel on ne peut pas même retenir le chef d'accusation d'évasion fiscale. Il faut voir quel est le statut de cet argent en Suisse et s'il peut se voir taxer au titre des successions ou encore de revenus supplémentaires.

    En revanche, son rapatriement en liquide indique bien que notre élue n'avait aucunement l'intention de le déclarer. Et puis, excusez-moi du peu, quand on tombe sur quelqu'un qui vous propose de vous ramener plusieurs centaines de milliers d'euros dans des valises on ne peut ignorer que l'on a affaire à quelqu'un de pas très net...

    Cela dit, je ne me suis jamais associé à la chasse aux koulaks chère à la gauche en général. Ce qui me choque, c'est évidemment le décalage entre les déclarations de vertu (que personnellement je n'agrée de toutes façons pas) et la pratique des Verts en général. Reste à savoir si Florence Lamblin s'y est associée. Je retiens tout de même qu'elle n'a pas rejoint EELV à l'occasion des dernières européennes mais que c'est une militante verte ancienne puisqu'elle co-signait des tribunes avant même la prise de Paris par la gauche.

    Ce qui est dommage c'est que cette élue me semblait par ailleurs avoir une réflexion intéressante avec son compère Jean-Marc Pasquet sur l'usage des berges de la Seine (l'un et l'autre critiquaient la réduction de cet espace à une exclusive zone de loisirs).

    Certains blogues de gauche se sont lâchés, récemment, à propos de Pierre Chappaz qui a émigré tout à fait légalement en Suisse (cela commence à puer qu'on ait à s'expliquer sur ses choix personnels, au passage, Val a bien raison de le souligner : c'est de sa faute s'il a été amoureux d'une Suissesse dans une vie antérieure ? ). Ouf, il y a tout de même une gauche qui a sauvé l'honneur.

    On attend donc avec impatience les prochains billets d'un Rimbus sur l'exilée fiscale verte du XVIIème ou même des tovaritchi Sarkofrance et Nikolaï Leftblogueskiï ou même Bembelly que j'ai connu plus inspiré...

    Alors, les gars, vous tenez peut-être une fraudeuse : encore mieux qu'un «exilé fiscal», patron de son état. A quand les billets enflammés contre la fraude exemple à l'appui ?

    T'en fais pas mon Faucon, leur semaine prochaine aussi va être longue...